Le Masque aux mille larmes
Dans la plaine de Mizushiro, une terrible bataille laisse derrière elle un champ de cadavres et de veuves éplorées. L'une d'elles, Sadakïo, est à la recherche de son fiancé, Koburo, lorsqu'elle fait la rencontre de Masamura. Séduit par sa beauté et ému par son chagrin, il lui propose son aide pour rapporter la dépouille de son fiancé jusqu'à son village. Sadakïo, liée par une promesse passée avec Koburo décide alors de partir en quête du masque aux mille larmes. On lui prête le pouvoir de permettre aux vivants de descendre dans le monde des morts et d'en revenir avec l'être aimé. C'est bien ce que Sadakïo a l'intention de faire, et Masamura part avec elle en direction du château de Takedo, où les attend un destin tragique...
Auteurs italiens David Chauvel Japan-Fantasy
Dans la 87ème année du Saule, une terrible bataille vient d’ensanglanter la plaine de Mizushiro. Tandis que le général replie ses rescapés vers l’arrière, un éclaireur l’alerte : les chasseurs de crânes de Sire Gaïu sont sur leurs talons ! Il leur faut accélérer leur repli, car cet ennemi cruel compte bien les achever tous. Trop tard : un cavalier fond rapidement sur eux. Parmi les premières victimes, Koburo est trop épuisé pour entendre son compagnon le mettre en garde. Il est transpercé par la lance dudit cavalier. Quelques heures plus tard, tandis que des paysans détrousseurs de cadavres tentent de récupérer tout ce qui peut l’être sur les dépouilles, une jeune femme d’une grande beauté retrouve le cadavre de Koburo, son fiancé. Eploré, mais avec dignité, elle demande aux paysans sur place si l’un d’eux accepterait de l’aider à transporter le corps jusqu’à son village, afin qu’elle puisse lui offrir des funérailles. En échange, elle propose de « se donner », elle, Sadakïo. Un jeune homme bavard, Masamura, accepte la proposition. Durant tout le trajet, durant lequel ils transportent tous deux le cadavre de Koburo sur une civière, il ne fait que causer, avec légèreté. Digne, en plein deuil, Sadakïo ne lui répond jamais. Arrivés au village, Masamura se met en retrait, afin de laisser les amis et la famille s’occuper des funérailles. C’est alors que Sadakïo prend une décision folle, à l’encontre de ses parents, réalistes : elle veut aller chercher le masque aux mille larmes, la légendaire relique capable de ramener les morts parmi les vivants. Sa volonté de retrouver Koburo est plus forte que tout. Elle veut le ressusciter, se marier avec lui et lui donner 5 enfants. Masamura est dubitatif, mais il lui propose de l’accompagner. Sadakïo refuse car cette quête lui est personnelle et intime. Alors elle prend la route au petit matin, sans savoir que Masamura la suit de près pour la protéger…
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Date de parution | 23 Août 2019 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis
2.5 C'est marrant, contrairement à d'autres posteurs, je trouve que la meilleure partie du récit est lorsque le fantastique débarque dans le récit. Il faut dire que le folklore japonais m'a toujours plus attiré que les samouraïs. Sinon, le récit se laisse lire, mais comme je l'ai dis je ne suis pas un grand fan d'histoires de samouraïs. Le scénario est correct, mais ça manque d'originalité et il y a des longueurs. Par moment, l'intrigue fait un peu du surplace. Il y a vraiment que le dernier tiers du deuxième tome qui m'a captivé et retenu mon intérêt. Le dessin est à l'imagine du scénario: il n'est pas mauvais (même si je ne suis pas fan de la manière dont sont dessinées les personnages), mais sans personnalité
J'avais vraiment bien aimé le premier tome, des personnages et une histoire assez sympathique. Mais malheureusement, j'ai beaucoup moins apprécié le second et dernier tome. En fait il se passe nettement moins de choses, les personnages restent sur un même lieu en attendant la fin. La fin qui est en rupture de ton totale par rapport au reste de l'histoire et que personnellement je n'ai pas tellement apprécié. Après avoir bouclé la série, je m'aperçois également que le contexte de Japon médiéval (fantastique), ce qui m'a attiré sur cette série, n'est finalement pas tellement exploité. La même histoire aurait très bien pu être racontée dans une Europe médiévale fantastique en changeant les costumes et les décors. Dommage. Pour finir sur une note positive, j'ai vraiment bien aimé les dessins, très détaillés, avec des visages expressifs sans être caricaturaux.
J’éprouve toujours des difficultés à accepter l’incrustation d'un fantastique démonstratif dans un récit lorsque celui-ci me semble pouvoir fonctionner sans avoir besoin de recourir à ce procédé. C’est la raison pour laquelle je sors finalement un peu déçu de cette lecture. Ayant pour théâtre un Japon médiéval fantasmé, ce récit exploite une légende du cru (ce fameux masque dont le port permettrait à son ou sa propriétaire d’aller récupérer une âme dans les Enfers) pour nous conter la quête désespérée d’une jeune paysanne dont le fiancé est mort au champ de bataille. La majeure partie du récit nous narre le parcours de cette jeune femme et de son compagnon d’aventure, mystérieux personnage manifestement tombé amoureux de la belle, et les épreuves traversées par eux pour s’emparer de ce masque. J’ai bien aimé toute cette partie du récit. Chauvel enchaine les rebondissements tout en nous dévoilant peu à peu les motivations des différents acteurs. C’est alors un récit d’aventure dans lequel le fantastique n’occupe pas vraiment d’espace. Dès l’instant où l’héroïne nous a conté la légende originelle, on sait qu’elle paiera au prix fort son audace et on se doute que la morale du récit sera cruelle pour elle. Et je pense qu’à partir de cette base, il y avait moyen de conclure le récit sans devoir recourir à un final aussi fantastique et démonstratif. Je ne doute pas une seconde que Roberto Ali a pris son pied sur ces planches fantastiques mais, pour moi, ce passage casse l’émotion. Un final plus sobre aurait, je pense, permis au récit de se clore avec autant de cruauté mais plus encore d’émotion. Sans ce final, j’aurais peut-être accordé un 4/5. Mais là, je reste sur un petit 3/5. Rien n’est mal fait et si vous n’éprouvez pas de problème avec ce type de construction, je suis convaincu que vous passerez un excellent moment. Mais moi, je reste un peu sur ma faim.
De Chauvel, je connais surtout les séries d’aventures, et particulièrement dans l’univers du polar. Ici, c’est dans un univers historique exotique, dans une sorte de Japon médiéval fantasmé (plus médiéval que fantastique pour le moment d’ailleurs !), qu’il développe son intrigue. Après un départ un peu lent et classique, nous accrochons le wagon des deux protagonistes qui vont nous guider dans l’histoire : Sadakio, qui vient de perdre son mari à la guerre, et Masamua, paysan pillard qui s’est joint à celle dont il est tombé amoureux (ce qui n’est pas réciproque – du moins pour le moment). C’est que la jeune femme doit partir chercher le masque aux mille larmes, capable de faire revenir son défunt mari. Les deux personnages – dont les liens, bourrus et contraints au départ, se resserrent, ne révèlent que peu à peu et en partie leur part d’ombre, dans une ambiance générale assez noire (dessin et colorisation rendent bien cet aspect). Concernant le dessin justement, je regrette juste les passages montrant de fortes émotions, ou lorsqu’ont lieu des combats, avec un trait influencé par le manga – style graphique que je n’apprécie pas. Histoire à suivre, surtout que le dénouement est promis dans le second tome (pour le coup, j’espère que Chauvel saura boucler l’intrigue sans raccourcis artificiels, car en l’état, il reste quand même pas mal de choses à éclaircir, en un tome…).
Ne pas accepter la mort d'un être cher et aller le chercher par-delà la mort, cela me rappelle ce vieux conte d'Andersen à savoir L'Histoire d'une mère qui m'avait tant ému. Là, il s'agit d'une Japonaise qui n'accepte pas la mort de son fiancé, tué sur un champ de bataille lors des guerres entre seigneurs féodaux. Il existerait un masque aux mille larmes capable de le récupérer chez les morts et de le ramener dans le monde des vivants. J'ai beaucoup aimé le concept mais plus encore le développement de ce récit qui promet. En effet, on se concentre peu sur le passé et cette histoire d'amour mais sur le périple. Cette belle femme va rencontrer un paysan au passé douteux qui va l'aider dans cette entreprise au point de tomber amoureux, ce qui va corser les choses. Le graphisme est assez plaisant tout comme la construction de ce récit. Ce premier tome s'avère être assez réussi, car il gagne progressivement en profondeur. On attend la suite et la fin avec le second tome.
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