Muertos
Quand Viva Zapata rencontre La Nuit des Morts-vivants.
Le western fantastique Mexique et mexicains Zombies
Mexique, début du XXe siècle. Une hacienda est subitement prise d’assaut par une horde d’étranges individus, des « calaveras », ces figures écorchées issues du folklore mexicain, hébétées et muettes, qui ne semblent tenir debout que par la pulsion de meurtre qui les anime. Les survivants de l’attaque, jetés sur les routes, forment alors un groupe sans distinction de classes, de milieux, ou d’origines... même si les patrons tentent de demeurer ceux qui donnent les ordres. Ils n’ont alors pour seul langage commun que celui de la violence et de la lutte pour la survie. Reste à savoir s’ils vont devenir aussi sauvages que les monstres qui les poursuivent... Pierre Place, meilleur que jamais, propose un récit étouffant, rythmé, plein de suspense grâce à un découpage cinématographique virtuose et un dessin dont la personnalité expressionniste et dynamique accroche tout de suite le lecteur. Aussi macabre que réjouissant, Muertos est un divertissement haut de gamme qui rend tout autant hommage aux westerns mexicains qu’aux œuvres horrifiques de critique sociale de George Romero. Texte : Editeur.
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Date de parution | 08 Janvier 2020 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Je ne suis vraiment pas fan des histoires de zombies. Et pourtant j’ai trouvé agréable la lecture de cet album, qui en est rempli ! L’intrigue est assez linéaire, nous suivons une troupe de notables et leurs serviteurs - troupe de moins en moins imposante au fil des pages – qui fuient devant des hordes de peons zombies. Sans que ce phénomène ne nous soit expliqué. Mais on peut aussi lire cette histoire comme une jacquerie face aux possédants, une révolte comme le Mexique en a connu des tonnes en cette période (tout début XXème siècle). D’ailleurs Zapata est évoqué en fin d’album. S’il y a quelques longueurs, la lecture reste quand même agréable. Car le dessin de Place est vraiment bon. Il ne cherche pas le réalisme, mais c’est expressif (même si certains visages se ressemblent trop parfois), il mixe très bien l’univers de la fête des morts, un peu à la Posada, avec celui des zombies plus classiques. Une histoire qui se révèle plus originale et dense que je ne le pensais au premier abord. Note réelle 3,5/5.
Je viens de terminer ma lecture et j'en ressors plutôt déçu. Déçu par un scénario qui reste nébuleux. Nous avons affaire ici à des morts vivants. L'action se situant à la fin du XIXe au Mexique. D'où viennent ces morts-vivants ? On ne le saura jamais. Un début d'histoire qui ressemble à Walking Dead, nos héros fuient sur les routes pour éviter ces hordes de zombies. Des zombies intelligents, organisés et qui se déplacent rapidement. Un groupe qui ne fera que fondre au fur et à mesure de sa fuite et auquel je n'ai pas pu m'attacher, la faute à des personnages trop caricaturaux. Pierre Place en profite pour décrire les différents entre les classes sociales, d'un côté les maîtres des haciendas et de l'autre les serviteurs. Cela ajoute une profondeur au récit qui reste lui assez classique. Je n'ai pas eu toutes les réponses à mes questions. Visuellement c'est assez beau, un noir et blanc travaillé, expressif et avec de nombreux détails. Une magnifique double page. Un trait gras. Certains visages féminins se ressemblent beaucoup et cela a compliqué ma lecture. Au final pas déplaisant.
Plutôt adepte des zombies, il était évidemment que je me devais me procurer cet album. Petite déception. Nous sommes très loin de « walking dead ». Là nous sommes à la fin du XIX siècle au Mexique au temps où Emilano Zapata sévissait. Des zombies version lutte des classes voilà ce que vous propsoe cet album. Les villages sont attaqués par des hordes de morts-vivants. Il n’y a qu une chose à faire … fuir rapidement car la meute ne lâche rien. C’est la seule planche de salut. Les morts s’accumulent et tombent dans la poussière. Madre de dios ! Il faut sauver sa peau. Dolorès est revenue au-delà de la mort pour se venger de ceux qu’ils l’ont abattue lâchement en s’acharnant sur elle. Tout est en noir et blanc. Un peu dommage. Et un dessin pas obligatoirement très fin. D’ailleurs à plusieurs reprises, j’ai dû reprendre ma lecture car pas aisé par moment de bien distinguer les différents protagonistes. L’histoire est un peu longue liée notemment à une course-poursuite effrénée, qui s’étire sur plus de 100 pages. Cela reste un bon moment de lecture mais rien de bien palpitant au final. Pour les amateurs du genre uniquement. note 2,5
Après un démarrage un peu laborieux pour mettre en place les personnages, on est embarqué dans une fuite face à une invasion de zombies. Je ne connaissais pas l'auteur, très belle esthétique avec ce dessin noir et blanc. Belle couverture également et l'ouvrage de 150 pages est de bonne qualité. On se croirait plongé à la fête des morts au Mexique sauf que les morts ne portent pas des déguisements ici. On est sur les traces d'une petite famille qui s'enfuit dans la campagne. Tout cela met en avant une différence des classes sociales en ce début de siècle, entre les bourgeois et leurs servants. Sauf que les conditions font que les rapports de force s'amenuisent. Même si je ne suis pas forcément fan du genre survival, Walking Dead et compagnie, l'album se laisse bien lire. Pas de gore ni de gerbe de sang et des zombies presque intelligents et malins par rapport à ceux de Romero.
Au vu des avis favorables, j'avais envie de lire cet album même si je ne suis pas fan de zombie. Au vu de ma note, vous devinez que je n'ai pas trop aimé. Le dessin est pas mal au niveau des décors, de l'atmosphère et des zombies, mais je ne suis pas fan de la manière dont sont dessinés la tête des personnages. Donc pour moi c'est globalement un bon dessin, mais ce n'est pas un style que je mettrais dans mes favoris. Je n'ai pas arrêté ma lecture pour admirer des cases. Le scénario est confus au début et je ne comprenais pas trop qui est qui et je pense que cela a contribué au fait que je n'ai jamais réussi à rentrer dans le récit. J'ai trouvé que l'histoire était peu passionnant et les personnages caricaturaux par moment (mention spéciale pour le prêtre). En faite, j'ai eu l'impression de lire un récit peu original avec des trucs que j'avais vu pleins de fois. C'est un ènième récit sur la lutte des classes et on a juste rajouté des créatures fantastiques pour faire originale.
La décennie 2000 a connu un sacré coup de fouet sur l'ensemble des médias sur le thème des zombies. Probablement boosté par le succès de Walking Dead en comics, les créatures de George A. Romero et autres infectés nerveux ont été déclinés à toutes les sauces avec plus ou moins de succès. Avec le présent ouvrage, Pierre Place nous propose une variation un peu plus étonnante en situant sa vision crépusculaire dans un continent et un contexte historique un peu plus originaux que par habitude. En effet les quelques 150 pages nous entraînent dans un Mexique de début XXème siècle. Les premiers véhicules motorisés existent déjà mais les riches haciendas cachent encore quelques incohérences sociales en distinguant les bourgeois de leurs domestiques ou les natifs indigènes des colons. Le début de cette histoire est encore assez laborieux, la présentation des différents protagonistes étant volontairement fort confuse. Peu importe ! Face à une menace commune et inattendue de morts-vivants particulièrement virulents, les différents clans devront abandonner leurs rancœurs ainsi que leur foyer et s'unir pour fuir vers de nouveaux horizons censés être plus sereins. Pierre Place construit intelligemment une menace zombie dans un chaos d'autant plus saisissant qu'il alterne scènes d'action haletantes et répits plus intimistes. Si les courts laps de temps pour se préparer et se reposer permettent de développer des personnages que l'on a eu à peine le temps de faire connaissance, on peut parfois déplorer quelques dialogues longuets qui cassent le rythme. Pourtant cette alternance offre malgré tout quelques bouffées d'oxygène dans cette ambiance anxiogène de tous les instants. Ici le zombie est rapide, malin et silencieux. C'est justement ce silence qui crée une tension assez remarquable. Ces fameux calaveras cadavériques ne sont pas cannibales et l'auteur est assez malin pour éviter le gore au profit d'une violence sourde. Le dessin en noir & blanc dans un style semi réaliste est de toute beauté. Les décors sont travaillés et offrent des paysages crépusculaires et denses. Les scènes de nuit, se passant dans un bois isolé, un cimetière ou sous une pluie d'orage confèrent une ambiance glauque réussie qu'on n'avait plus vu dans un style radicalement différent depuis Apocalypse sur Carson City. Seul petit hic : la difficulté à reconnaître certains personnages dont les traits se ressemblent. La conclusion reste prévisible mais fait néanmoins son petit effet. Vendu comme une fable sociale, Muertos ne sera pas une énième série zombie de plus. Assez proche dans son déroulement au sous-estimé "Ghosts of Mars" de John Carpenter pour sa dimension sociale (les natifs veulent récupérer leur terre face aux colons, mort ou vifs) et distribuant de jolis rôles féminins également, Pierre Place a créé un curieux melting pot. Cela ne plaira pas forcément à tous et le récit aurait gagné à être un peu plus resserré mais c'est une jolie surprise et quelle claque graphique (voir cette double page en gros blanc avec les goules chevauchant leurs montures). Ce ne sera hélas jamais un grand succès commercial mais quel OVNI ! Pierre Place est une personnalité de plus à surveiller...
C'est avec Celle qui réchauffe l'hiver que j'avais découvert le talent de Pierre Place. Ici fi du froid du grand nord et de ses légendes, on plonge au sud direction le Mexique ! "Muertos" nous embarque au début du XXe siècle dans un Mexique régi par la bourgeoisie, la religion, son système d'haciendas... et ses révoltes récurrentes. C'est dans une de ces bourgades paumées que paysans et notables locaux vont être confrontés à une horde de morts vivants toujours plus nombreux et décidés à refroidir tout ce beau petit monde. Au début tout le monde croit pouvoir régler le problème à sa façon rapidement, mais rapidement la fuite s'impose. C'est donc un cortège hétéroclite d'hommes, de femmes, de maîtres et de paysans qui doit s'organiser et fuir un danger toujours plus important car l'épidémie de morts vivants semble gagner tous les villages environnants... Les règles et les convenances sont rapidement bouleversées et ce ne sont pas ceux qui d'habitude mènent la danse qui vont être les plus prompts à saisir l'importance du drame et les actions à mener pour sauver tout ce petit monde. Pierre Place nous propose un récit haletant, mené tambours battants. Quand on a la mort aux trousses, l'instinct de survie devient un révélateur puissant du bon comme du mauvais qui régit nos chères âmes... et c'est souvent le pire qui en ressort. En tout cas, difficile de lâcher les 150 pages de cet album avant d'en arriver à sa conclusion tant on est pris par le récit. Car si la trame reprend un fil directeur souvent utilisé, la narration impeccable et le dessin tout en noir et blanc de toute beauté vous prennent par le colbac' et vous tiennent en haleine jusqu'à la fin. Un très bon moment de lecture qu'apprécieront les amateurs de fantastique et de légendes mexicaines !
La rencontre du folklore mexicain avec les zombies de la nuit des morts-vivants. Une hacienda est prise d'assaut par une horde d'individus dépenaillés, des calaveras, figures écorchées issues du folklore, ils ne tiennent debout que par la pulsion de meurtre et de destruction qui les anime. Là où les choses deviennent intéressantes, c'est de voir les survivants de l'attaque qui sont obligés de fuir sur la route. Ils forment alors un groupe sans distinction de classes, d'origine, ou de milieu. Cependant, les patrons tentent encore de donner les ordres. Jouissif et divertissant, cet album propose une intrigue étouffante, riche, où la solidarité affichée du début entre les membres de cette troupe en fuite se fissure rapidement. "Muertos" est une œuvre de pur divertissement qui ne se prend pas au sérieux, les zombies ou plutôt les calaveras attaquent, mais elle peut également se lire comme une sorte de pamphlet révolutionnaire; si tous les damnés de la Terre s'unissaient et se révoltaient enfin. Personnages bien typés et charismatiques, à noter que les femmes n'y ont pas un rôle de potiches. Un graphisme de toute beauté tout en aplats et en contre-jours. De la petite vignette aux pleines pages, c'est un plaisir pour les yeux. Si j'osais un jeu de mots foireux, je dirais que cette BD est une vraie tuerie, certes l'histoire est linéaire avec une fin inéluctable pour autant graphiquement et scénaristiquement il n'y a pas grand chose à jeter. Pour les amateurs de zombies et de western à la sauce mexicaine pimentée, l'achat est plus que conseillé. Notons également un bel objet au dos toilé.
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