Du cinéma pour le dessert
Déclaration d'amour au cinéma, au travers de l'éducation cinématographique de l'auteur.
Cinéma Les petits éditeurs indépendants Séries avec un unique avis
Comment les grands films nous transforment ? Pourquoi le boutonneux qui aimait Luc Besson devient-il un homme épanoui après avoir visionné tout John Ford ? Y a-t-il un risque de devenir un vieux réac à force de revoir La mort aux trousses ? C’est le sujet de notre débat de ce soir. (site éditeur)
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Date de parution | Février 2017 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Grégory Jarry et Otto T, les fondateurs et animateurs des éditions Flblb sont des cinéphiles, et ils ont donc dû accueillir avec plaisir le projet de Rémi Lucas, qui déclare dans cet album son amour pour le cinéma – d’auteur surtout, mais pas que. Le côté graphique est minimaliste, sans gaufrier ni cases, sans décor, avec des personnages dont parfois n’apparait que la tête. Le dessin en Noir et Blanc, use d’un trait gras et rageur, on sent les coups de crayons ! Un peu du trait de Buzzelli, mais aussi de certains crayonnés de caricature ou de presse : on vise l’efficacité avant l’aspect esthétique ici, c’est clair. Rémi Lucas se représente lui-même (parfois accompagné de sa femme), dialoguant avec des cinéastes, et s’adressant le plus souvent au lecteur, pour le prendre à témoin, lorsqu’il glose sur tel ou tel réalisateur, tel ou tel film. Lucas dialogue aussi souvent avec lui-même plus jeune, critiquant les goûts qu’il avait alors (il est vrai moins « cinéphiliques »). Il défend aussi la VO contre la VF (avec un passage montrant la liberté prise pour traduire les titres de certains films, défigurant totalement l’original). Son éducation cinématographique, l’évolution de ses goûts sont intéressants. Et j’ai retrouvé avec l’éducation cinéphilique développée par Lucas un peu de la mienne, à travers « La dernière séance » ou « Les dossiers de l’écran », deux émissions qui m’ont marqué (pour les films diffusés bien sûr, mais aussi pour leur habillage). Alors, ça se lit bien, mais c’est quand même aride. Essentiellement parce qu’il n’y a pas vraiment d’action, nous suivons des dialogues, des remarques illustrées. Mais le sujet est intéressant, et l’ensemble est assez frais. Il est clair que cet album s’adresse en priorité aux cinéphiles. Mais ceux qui se sont ouverts au cinéma – même via la télé depuis les années 1970 y trouveront un goût de madeleine…
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