Basquiat
Cet ambitieux roman graphique illustré par Søren Mosdal et écrit par Julian Voloj (Joe Shuster : un rêve américain) retrace la vie tumultueuse du célèbre artiste new-yorkais, tragiquement disparu à l’âge de 27 ans.
Auteurs allemands Auteurs nordiques Biographies Club des 27 Les drogues New York Street art
Cette biographie retrace la carrière éclair et la vie trépidante de Jean-Michel Basquiat qui marqua la scène artistique new-yorkaise de la fin des années 70. Punk, jazz, hip-hop, graffitis : son oeuvre toute entière est imprégnée des grands courants culturels de l’époque qui rythmaient le bouillonnant Lower Manhattan où il résidait. Ce roman graphique, qui s’appuie sur des faits réels, imagine aussi la lutte permanente entre l’artiste, ses créations et les démons intérieurs qui finirent par le détruire.
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Date de parution | 05 Février 2020 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Cette série aura eu le grand mérite de me faire découvrir l'oeuvre de Jean-Michel Basquiat, un artiste attachant des 80's. J'ai longtemps été allergique à la contre-culture ce qui explique probablement mon désintérêt pour l'Underground New Yorkais des 80's qui s'est toujours accompagné d'une odeur de drogues insupportable personnellement. Avec le recul historique je m'aperçois de l'intérêt de nombreuses propositions faite à l'époque. Voloj et Mosdal suivent certaines des étapes biographiques de Basquiat. Toutefois si on fait recherches ailleurs (Wikipédia), on se rend compte que Julian Voloj a un peu arrangé ou tu quelques étapes importantes pour condenser son récit et le rendre plus émotionnel. Ainsi le scénario se concentre sur l'aspect drogue et sexe de la vie de Basquiat. C'est probablement le plus spectaculaire mais pas forcément le plus intéressant. Pas un mot sur l'enfant surdoué, sa construction intellectuelle et ses particularités artistiques. Voloj aurait pu mettre plus en avant l'amitié qui liait Warhol et Basquiat. De plus cela manque de repères chronologiques pour intégrer la progression de Basquiat dans le mouvement artistique de ces années 80. Par exemple pas un mot de sa relation avec Madonna. J'ai beaucoup aimé le graphisme qui se veut dans la lignée des oeuvres de l'artiste new yorkais. Il y a quelques références aux oeuvres de Basquiat mais c'est trop peu à mon goût. La mise en couleur très vive est très réussie. Un ouvrage plaisant qui permet d'introduire le personnage plus que son oeuvre. Cela reste une belle invite à approfondir le sujet.
Julian Voloj et Soren Mosdal nous proposent une biographie intéressante de Jean-Michel Basquiat, artiste phare du Lower Manhattan des années 70'/80'. Artiste rebelle par excellence, j'étais curieux de voir comment nos auteurs allaient nous retracer son parcours tout aussi chaotique que son oeuvre. Punk avant l'heure Basquiat n'avait que faire des richesses qu'a pu lui procurer sa réussite artistique le temps de sa vie éclair. Personnage torturé et défoncé quasi en permanence, son oeuvre en est le parfait reflet. Il aura pourtant côtoyé les plus grands du milieu artistique de l'époque, que ce soit des acteurs, des artistes ou des musiciens de renom : Keith Harring, Warhol, Klaus Nomi, Madonna, et j'en passe. Touche à tout lui aussi, graffeur, musicien, acteur et bien sûr peintre, Basquiat recherchait avant tout le plaisir. Sa vie en est le reflet, consumée par les deux bouts pour finir tragiquement d'une overdose en août 1988. C'est par le parti pris de ses ''démons'' que nos deux auteurs ont choisi de nous tirer le portrait de cet artiste hors normes. La dope aidant, Basquiat semble dialoguer en permanence avec des démons tout droits sortis de ses oeuvres. J'ai bien apprécié cette idée qui sert de fil conducteur à l'ouvrage. Il permet de nous retracer toute la montée en notoriété de l'artiste, ses rencontres avec les grands noms de l'époque et tous les incidents qui vont aller avec. De ses 15 ans, âge auquel il quittera son foyer pour commencer à zoner, jusqu'à ses 27 ans, il n'arrêtera pas de se shooter avec tout ce qui lui passe sous la main avec ces démons pour guide. Le graphisme de Soren Mosdal est plutôt bien vu et rend plutôt assez bien hommage à Basquiat, avec un trait minimaliste et une colorisation saturée tout en aplats. Après, je pense que les mordus de Basquiat n'apprendront peut-être pas grand chose de neuf sur l'artiste, mais cet album permettra aux néophytes une première approche réussie.
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