Microbe contre virus

Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 2 avis)

Défense et illustration de la création indépendante.


Format à l’italienne Les petits éditeurs indépendants

Au travers d'un florilège de strips farfelus, une poignée d'auteurs tente de répondre à cette interrogation si cruciale. Attention, ouvrage hautement contagieux. (site éditeur)

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Janvier 2001
Statut histoire Strips - gags 1 tome paru

Couverture de la série Microbe contre virus © Tanibis 2001
Les notes
Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 2 avis)
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29/04/2020 | Noirdésir
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Par Ro
Note: 2/5
L'avatar du posteur Ro

Microbe contre virus est un objet curieux, une sorte de recueil hétéroclite d'illustrations et d'histoires courtes en strips sans lien les unes entre elles et sans aucun rapport avec le titre de l'album. Honnêtement, ça ressemble pour moi à une autre manière de publier un fanzine amateur car le niveau du contenu ne m'a pas davantage ému. Et c'est tellement bigarré qu'on ne peut pas tout résumer en une phrase. En terme d'histoires courtes, on en a droit à 5. Une histoire un peu enfantine d'Arnü West sur une fille qui a perdu son ballon à la mer. J'aime bien le graphisme et le choix d'avoir le trait en blanc sur fond noir. L'histoire est mignonne mais s'oublie vite. Une assez longue histoire de Medoc sur le sens de la vie, où un homme se fait éduquer sur la philosophie de la vie et sur le fait de ne pas avoir peur d'aller de l'avant et de se lancer. OK... Bon, le dessin est pas mal, rappelant les vieux strip comics des années 30. Mais là encore, c'est vite oubliable à moins que vous teniez à un cours didactique sur la vie. Une histoire très courte de A sur un homme très angoissé. Je n'aime pas son graphisme au trait charbonneux et trop vide. Et le texte est volontairement rendu illisible. Pas aimé. Une histoire courte d'Eric Girard dans un style graphique rappelant un peu celui de Foerster. L'équivalent d'une page dans un Fluide Glacial qui ne marquera pas trop son lecteur. Et enfin une autre histoire de A, au graphisme encore une fois très minimaliste sur une sorte de discussion avec Dieu(x). Sans intérêt à mes yeux tant sur le plan visuel que sur le contenu du récit. Vous l'aurez compris, cet album ne m'a pas convaincu du tout.

18/06/2021 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Ce petit album à l’italienne publié au tout début de l’aventure Tanibis, s’ouvre sur un entretien avec Jacques, le libraire découvreur de la librairie Le Regard Moderne (qu’il a tenu jusqu’à sa mort rue Gît-le-cœur près de St-Michel à Paris). J’avais déjà évoqué ce libraire extraordinaire – et sa librairie ici justement comparée à une caverne (mais d’Ali baba tellement elle recelait de trésors) dans mon avis sur Qu'importe la mitraille. Jacques a en effet été un formidable découvreur, passeur de toute publication atypique, avec une liberté totale concernant ses choix (en poésie – c’est ce qui m’intéressait chez lui à l’époque où j’ai assidument fréquenté sa librairie dans les années 1990 – mais aussi comme c’est ici mis en avant en matière de BD et plus généralement expression graphique underground). Il faudra qu’un jour quelqu’un lui rende un hommage à la hauteur de son rôle de défenseur d’une certaine idée de liberté, de l’édition, etc. Mais c’est un autre sujet. Le reste de l’album est constitué de quelques histoires très courtes ou de strips, avec des styles narratifs et graphiques très différents, de la part d’auteurs que je ne connaissais pas, mis à part Arnü West (qui signe ici Arnaud, et nous montre une aventure de la petite souris que j’avais découverte dans Victim'). C’est inégal, mais pas inintéressant. Et cela n’illustre pas forcément le titre de l’album, qui reste énigmatique – même s’il est quand même furieusement dans l’air du temps, à l’heure du Covid-19. C’est une curiosité inclassable…

29/04/2020 (modifier)