Batman : Huntress - Cry for blood

Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 2 avis)

L’héroïne Huntress se fait accuser de meurtre et est recherché par la police. Elle sera aidé dans sa quête par le justicier la Question et elle découvrira un terrible secret sur son passé.


Batman DC Comics Super-héros Univers des super-héros DC Comics

Helena Bertinelli était la fille d'un chef de gang mafieux qui a vu ses parents abattus par une famille rivale. Suite à ce drame, elle est aujourd'hui la justicière de Gotham, Huntress ! Mais quand des fantômes de son passé resurgissent, cette jeune femme tourmentée doit faire équipe avec le Chevalier Noir et le mystérieux détective appelé la Question ! Texte : L'éditeur

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 24 Janvier 2020
Statut histoire Histoires courtes (une mini-série et deux histoires en bonus) 1 tome paru

Couverture de la série Batman : Huntress -  Cry for blood © Urban Comics 2020
Les notes
Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 2 avis)
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20/06/2020 | Gaston
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Par Présence
Note: 3/5
L'avatar du posteur Présence

Vengeance et justice - Ce tome contient une histoire complète ne nécessitant qu'une connaissance superficielle de Batman. Il comprend les 6 épisodes de la minisérie, initialement parus en 2000, écrits par Greg Rucka, dessinés par Rick Burchett et mis en couleurs par Tatjana Wood. L'encrage a été réalisé par Burchett pour les épisodes 1 à 4, et par Terry Beatty pour les épisodes 5 & 6. Les couvertures ont été réalisées par Burchett. Le corps d'un cadavre flotte dans la rivière de Gotham, alors que le symbole de chauve-souris s'affiche sur le ciel nuageux. Il s'agit de celui de Claudio Panessa. Sur le quai, la police a délimité un périmètre et le commissaire James Gordon est sur place. Batman examine le cadavre de près. La voix intérieure d'Helena Bertinelli commente sur le fait que tout le monde va croire qu'elle est coupable de ce meurtre, alors qu'en fait personne ne la connaît vraiment. Dans le même temps, elle pense au sens de l'omerta pour les siciliens : la nécessité de se faire vengeance par soi-même, faute de pouvoir avoir confiance dans les institutions gouvernementales. Depuis le trottoir d'en face de l'immeuble d'Helena, une silhouette en pardessus avec un chapeau observe Batman se poser sur le toit. Batman s'introduit chez Helena Bertinelli et observe l'aménagement : la carte de la Sicile, la photographie de famille encadrée avec ses parents et son grand frère, l'ordinateur, le cahier de notes. Il est interrompu par Helena qui le menace d'une arbalète en sortant de sa salle de bain. Batman lui demande si elle a tué Claudio Panessa car il a été retrouvé avec un carreau d'arbalète dans le corps. Elle explique qu'elle était chez elle en train de corriger des copies. Batman s'en va en la prévenant que s'il découvre qu'elle est l'assassin, il la mettra hors d'état de nuire. Helena Bertinelli pense qu'il ne peut pas comprendre qu'il s'agit d'une histoire de famille. Leur histoire commence il y a plus d'un siècle quand son arrière-grand-père Giuseppe Bertinelli a immigré à Gotham depuis la Sicile. Il travaillait dur, et également montrait une réelle adresse à se servir d'une arme à feu. Il a intégré le crime organisé, et décidé qu'il dirigerait les 5 familles alors implantées à Gotham : les Bertinelli, les Beretti, les Galante, les Inzerillos et les Cassamentos. La guerre des gangs qui s'en est suivie lui a coûté la vie de deux fils, mais au final il a atteint son objectif d'unir les 5 familles et de régner sur elles en tant que Don. Giuseppe Bertinelli est décédé en 1949, et Alfredo Bertinelli (son seul fils survivant, le grand-père d'Helena) lui a succédé en tant que parrain. Un jour, Tomaso Panessa s'est fait connaitre, demandant que sa famille devienne la sixième du crime organisé à Gotham. Il a essuyé une fin de non-recevoir de la part d'Alfredo Bertinelli. Lorsqu'Helena avait 8 ans, un assassin a fait irruption chez les Bertinelli alors qu'ils étaient à table et a tué sa mère, son père et son frère sous yeux, la laissant vivante. le sang appelle le sang. La famille Galante a pris la tête des affaires, et a permis à la famille Panessa d'entrer dans les affaires. La famille Panessa a pris en charge Helena Bertinellli et l'a envoyée grandir en sécurité en Sicile. Au temps présent, le soir, elle se rend chez les Panessa pour saluer son oncle Tomaso et pour présenter ses condoléances. Régulièrement, les responsables éditoriaux font le constat que Batman fait vendre, et passent commande auprès des créateurs, d'un nouveau personnage qui graviterait autour du héros pour élargir la gamme et profiter de son aura. Helena Rosa Bertinelli est le troisième personnage à endosser le costume de Huntress, après Paula Brooks créée en 1947 par Mort Meskin, et Helena Wayne créée en 1977 par Paul Levitz, Joe Staton, Joe Orlando et Bob Layton. Elle est apparue la première fois en 1989, dans sa propre minisérie écrite par Joe Cavalieri et dessinée par Joe Staton. La présente histoire contient une version révisée des origines présentées en 1989. La scène introductive permet d'établir que Huntress est basée à Gotham et qu'elle entretient une relation houleuse avec Batman, celui-ci se défiant d'elle, la soupçonnant d'être capable d'assassiner froidement ses ennemis. Au cours du récit, il apparaît qu'elle ait déjà connue des autres superhéros gravitant autour de Batman. Elle a eu une relation amoureuse avec Nightwing. Oracle (Barbara Gordon) ne lui fait pas plus confiance que Batman. Par contre Robin (Tim Drake) n'a pas de préjugés en sa défaveur. Dans cette histoire, elle bénéficie de l'aide de 2 autres superhéros qui n'appartiennent pas à la Bat-family. Dès le début, Greg Rucka explicite le genre du récit : il se déroule à Gotham, sous la surveillance de Batman, et il est question de familles mafieuses, et de crime organisé. le lecteur trouve les conventions attendues : plusieurs familles (5) qui se partagent un territoire, une guerre des gangs qui couve, des règlements de compte, une alliance entre 2 gangs par le biais d'un mariage, une série d'exécutions sommaires qui reprend après plusieurs décennies de tranquillité. Néanmoins, Greg Rucka n'en fait pas de trop : il a conscience qu'il n'est pas Francis Ford Coppola et il se focalise plus sur le passé d'Helena Bertinelli en Sicile, que dans la description des relations au sein De La Famille. du coup certaines évocations ont un goût de trop peu (les débuts de Giuseppe Bertinelli, la veillée funèbre, la séquence de mariage), mais c'est aussi ce qui évite au récit de sombrer dans le kitsch superficiel. le lecteur peut être un peu surpris par le choix de Rick Burchett comme artiste, connu pour des adaptations de qualité en comics, de la série Batman la série animée. Effectivement, ses contours donnent parfois une sensation un peu douce, par exemple tirant les visages un registre tout public, ou parfois intemporel. Pourtant l'évocation de la fin du dix-neuvième siècle ou des paysages de Sicile s'avère visuellement convaincante, avec une violence ni gore, ni sadique, mais bien réelle. Un mafieux a été assassiné et Huntress est la principale suspecte, à la fois aux yeux de la police, des familles du crime organisé et de Batman, ainsi que d'Oracle. Helena Bertinelli n'a aucune intention de se laisser intimider, mais elle se retrouve vite dépassée. Un individu prend sur lui de la retirer de l'échiquier et de la mettre au vert : The Question. le lecteur peut être un peu surpris par son irruption dans le récit : il peut supposer qu'il s'agit d'une occasion pour le scénariste d'écrire le personnage, en s'inspirant de la version développée par Dennis O'Neil qui était également le responsable éditorial originel sur cette histoire. du coup, le récit prend une direction originale en sortant de Gotham le temps d'un épisode. le lecteur éprouve vite de l'empathie pour cette femme qui refuse de se laisser intimider par Batman, qui refuse de se soumettre à sa volonté, qui envoie balader son ancien amoureux bien intentionné mais inféodé à Batman, et qui accepte l'aide d'un étranger à la façon de faire bizarre. le scénariste développe donc 2 récits en parallèle et complètement liés : l'enquête sur le vrai meurtrier de Claudia Panessa, et l'histoire de la jeunesse d'Helena Bertinelli. Il se laisse charmer par l'apparence claire des dessins de Rick Burchett. Il voit qu'il a du mal à tenir le rythme sur les 2 derniers épisodes avec quelques cases sans décors, et l'appel à la rescousse d'un encreur un tout petit peu plus carré que lui. L'artiste représente des personnages civils crédibles avec des morphologies variées et des âges différents. Il concilie avec l'élégance la dureté intérieure d'Helena Bertinelli et sa capacité de sourire, en évitant soigneusement d'exagérer ses courbes et ses mensurations. Les auteurs se montrent facétieux en incluant une représentation d'artiste de Huntress dans un journal : elle semble avoir été dessinée par Rob Liefeld, avec un niveau d'agressivité maximal, et une poitrine hypertrophiée. Burchett s'implique dans les scènes d'action, avec des affrontements bien découpés, induisant une accélération du rythme de lecture, au cours desquels les personnages bougent en fonction des caractéristiques de l'environnement des obstacles, les coups et les parades s'enchaînent de manière logique, sans aller jusqu'à devenir un ballet. le lecteur sourit à plusieurs reprises : la caricature de Huntress, l'échange de regard butés entre Batman et Huntress, la prise de bec entre Nightwing et Helena, le regard amusé de Vic Sage. Rick Burchett sait rendre les personnages vivants, facilitant la projection du lecteur en eux. Greg Rucka raconte une histoire d'omerta (en modifiant un peu le sens du mot en passant), bien ficelée, sans sortir des sentiers battus. Il fait aussi en sorte que Helena Bertinelli puisse évoluer et devenir plus étoffée. Lorsqu'elle est retirée de force de Gotham, elle se retrouve en présence d'un maître des arts martiaux qui va remplir l'office de sensei le temps d'un épisode, lui apprenant à mieux se maîtriser. Ce tome constitue une bonne occasion de faire connaissance avec ce personnage gravitant autour de Batman. le scénariste connaît son affaire : il sait raconter une histoire de gangsters sans abuser des clichés, et il sait écrire un personnage féminin qui sache en remontrer aux hommes sur leur terrain sans en devenir un. L'artiste amalgame une narration tout public sans violence trop graphique, avec les conventions visuelles attendues d'un récit de superhéros sans se contenter d'aligner des poses déconnectées, des personnages à la corpulence normale, et une direction d'acteurs nuancée. L'histoire présente un bon niveau de saveur, s'élevant au-dessus de la production mensuelle, sans atteindre la catégorie des indispensables.

21/04/2024 (modifier)
Par Gaston
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Gaston

Urban comics commence une nouvelle collection qui présente des vieilles histoires de DC comics moins connues que les classiques et il commence très bien avec cette mini-série centrée sur un personnage de l'univers de Batman peu connu des non-lecteurs de comics: Huntress, une fille issue d'une famille mafieuse qui ont tous été massacrés sauf elle et du coup elle va devenir une justicière qui attaque les mafieuses. Elle est une anti-héroine, n'ayant eu aucun mal dans le passé à tuer et Batman n'a pas toujours confiance en elle, mais aujourd'hui elle s'est assagie. Malheureusement, quelqu'un tue des criminels en utilisant ses armes et du coup elle est accusée de crimes qu'elle n'a pas commis et elle devra prouver son innocence et elle sera aidée par le justicier la Question. C'est un scénario classique, mais très bien fait. Le scénariste présente bien le passé de l’héroïne ce qui aidera beaucoup les lecteurs qui ne la connaissent pas ou alors très peu (comme c'était mon cas !). Il répond aussi à la question 'pourquoi tout le monde de la famille de Huntress est mort sauf elle qui a été épargnée ?' et la réponse est bien trouvée. Un bon petit polar qui utilise bien la psychologie de Huntress. Le dessin est le genre de style moderne que j'aimerais bien retrouver plus souvent dans les comics. Il est bon et pas du tout froid et sans personnalité. Je dois aussi dire que j'aime bien mieux la personnalité de la Question ici que dans les vieilles histoires de son créateur Steve Ditko où il était un connard arrogant qui existait uniquement pour que les lecteurs sachent à quelle point les opinions politiques de Ditko étaient les seules qui étaient bonnes. On a droit à deux histoires en bonus. La première montre un exploit de Huntress raconté du point de vue du commissaire Gordon et c'est pas mal. Il y aussi une histoire sur la Question et c'est moins bien. Le problème est que ce n'est pas une histoire qui peut se lire indépendamment, mais le premier numéro de la série sur la Question qui datait des années 80. On pose les bases de la série et pour se faire une meilleure idée si on aime la série ou non, il faut lire la suite et donc on a juste une introduction et cela me semble inutile de lire ce premier numéro si on ne peut pas lire la suite en français.

20/06/2020 (modifier)