Hippie Trail

Note: 2.33/5
(2.33/5 pour 3 avis)

Récit d'un drôle de voyage vers l'orient...


1961 - 1989 : Jusqu'à la fin de la Guerre Froide Afghanistan Autobiographie Ecole Emile Cohl Grèce moderne La BD au féminin Les petits éditeurs indépendants Prisons Road movie

Séverine est née en Grèce en 1973, et de longues années se sont écoulées avant qu’elle ne découvre la véritable histoire de sa naissance. Ce roman autobiographique retrace son enquête auprès des protagonistes d’un voyage en 4L jusqu’en Afghanistan, sur la célèbre Hippie Trail. Jusqu’à ce que tout dérape…

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 28 Mai 2020
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Hippie Trail © Steinkis 2020
Les notes
Note: 2.33/5
(2.33/5 pour 3 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

20/06/2020 | Spooky
Modifier


Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Curieuse de découvrir les conditions de sa naissance en Grèce que sa mère lui a toujours cachées, l'autrice devenue adulte va finir par l'interroger, ainsi que son père séparée d'elle depuis longtemps, et un autre témoin de l'époque. À force de recoupes d'informations, elle va découvrir qu'au début des années 70 ses parents ont réalisé un de ces voyages vers l'Asie centrale à la mode chez nombre de jeunes hippies de l'époque. Partis de la région lyonnaise, ils ont traversé l'Europe en 4L, puis la Turquie et l'Iran jusqu'en Afghanistan où l'un de leurs amis leur a permis de visiter les lieux et de beaucoup fumer. Et c'est sur le chemin du retour que les choses se sont compliquées jusqu'à ce que finalement l'autrice naisse dans une prison grecque. Le récit prend la forme du rapport d'un témoignage, avec les quelques flous et invraisemblances que les mauvais souvenirs peuvent entrainer. Il en découle une narration assez fraiche, vivante et plutôt agréable. Il en est de même du dessin, un noir et blanc au trait souple rappelant le style de Craig Thompson (Blankets) agrémenté de quelques couleurs et quelques photos de famille par-ci par-là. Avec cet album, c'est l'occasion de découvrir l'état d'esprit des jeunes européens de l'époque, imbibés d'esprit hippie, de flower power et de pas mal de drogue. C'est avant tout leur insouciance qui ressort, comme on les voit traverser des pays devenus interdits ou dangereux depuis, et s'y balader comme des abeilles venus butiner dans un champ. Certes ils traversent pas mal de galères et quelques engueulades, et leurs conditions de voyage sont souvent roots vus par des yeux d'occidentaux, mais rien n'est plus beau pour eux que de découvrir le monde. Et c'est bien cette insouciance et un certain mépris des lois qui vont les amener à faire une connerie qu'ils auraient parfaitement pu éviter et qui va marquer à vie la mère de l'autrice. J'ai trouvé cette lecture intéressante sans être forcément très touchante. Elle donne l'impression de lire l'aventure intime des membres d'une famille, une aventure certes instructive pour le grand public mais avec un petit quelque chose de trop personnel pour ne pas sentir un léger côté voyeur. J'ai toutefois passé un bon moment et j'ai appris pas mal de choses sur l'esprit de ces jeunes européens un peu hippies de l'époque et sur leur voyage vers Katmandou (sans que ceux-ci n'aillent jusque là)... ainsi que sur les conditions de détention en Grèce dans les années 70.

18/09/2024 (modifier)
L'avatar du posteur bamiléké

J'ai vraiment eu du mal avec cette lecture. Probablement que les jeunes générations seront surprises de la facilité avec laquelle on pouvait traverser des pays aujourd'hui quasi interdits (Iran, Afghanistan). La route Paris-Kaboul était un grand classique de mon époque. Elle me faisait rêver pour ses paysages et son côté aventure car je n'ai jamais aucune appétence pour fumer quoique ce soit. Les autrices présentent avec un pseudo humour une somme de comportements délictueux qui ne me font pas du tout sourire. Il faut rappeler que l'image donnée par ces routards occidentaux souvent irrespectueux des coutumes locales a été capitalisée par les partis religieux de ces pays pour diaboliser l'occident. J'ai eu l'impression de suivre une vieille séance diapo qui ennuyait tout le monde au bout de trois vues. Le graphisme utilise un trait grossier et épais sans grande délicatesse. Les décors sont succincts et l'autobiographie qui se centre sur le nombril des personnages m'a laissé indifférent. Un pavé inutile à mes yeux.

04/07/2024 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
L'avatar du posteur Spooky

Séverine Laliberté est donc née en Grèce dans les années 1973, et sa naissance a longtemps été entourée de mystère. Au boute de nombreuses années sa mère consent à lâcher le morceau : elle est née alors que sa mère était en prison, pour trafic de drogue... Mais lorsqu'elle veut en savoir plus, sa mère s'embrouille, oublie des choses et se contredit. Séverine décide alors d'enquêter auprès des ceux qui étaient ses compagnons de virée jusqu'en Afghanistan, en 4L (oui oui !). On a alors droit à un récit très vivant, agrémenté de nombreux commentaires parfois drôles sur ce voyage aux allures de trip, baignant dans un nuage de shit et de lose parfois très surprenante. Les pays traversés par Viviane et ses compagnons vivaient alors une période assez particulière : la Yougoslavie sous Tito, l'Iran sous celui du shah, ou encore la Grèce, en pleine dictature... Malgré ces conditions géopolitiques étranges, le voyage aller s'est passé sans trop de problèmes, et le retour fut... compliqué. On sourit souvent, on apprend beaucoup, c'est plutôt sympa à lire, bien qu'un peu long. Après avoir livré sa version toute personnelle du Fantôme des Canterville il y a 18 mois, la jeune dessinatrice Elléa Bird met en images cette "autobiographie prénatale" (sous-titre de l'album), en y mettant son énergie et sa ligne claire à la sauce Satrapi. C'est efficace.

20/06/2020 (modifier)