Le Cycle des deux horizons
Fantastique ésotérique
Esotérisme Europe centrale et orientale Prague
Prague, hiver 1988. Un groupe d'étudiants est initié par le professeur Mirliade aux secrets de l'Au-delà... Parmi eux, Jordan, brillant élève, se trouve vite au centre de phénomènes inexplicables. Deux de ses amies, victimes de grossesses aberrantes, donnent naissance à des enfants qui deviennent des colosses monstrueux programmés pour le tuer... Qui sont ces créatures ? Quelle est cette perle noire qui hante ses rêves ? Autant de questions qui constituent la clé du Cycle des Deux Horizons"...
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Date de parution | Septembre 1990 |
Statut histoire | Série terminée (Premier cycle terminé) 3 tomes parus |
Les avis
Une œuvre qui a méchamment vieilli à mes yeux. Quand je l’ai découverte, le mystère ambiant m’avait bien accroché … la récente relecture a été une véritable douche froide sur ce point. J’ai trouvé l’histoire lourde, maladroite et finalement d’un chiant absolu. Je n’accroche pas à cette vision fantastique ésotérique de Makyo, et que dire de la fin ?! Jodo s’en tire mieux dans le genre. Ce qui m’a sauvé de l’ennui véritable, c’est la partition de Rossi, les couleurs accusent un peu le coup mais le trait est déjà bon et agréable. Les couvertures et personnages féminins sont réussis, moins notre héros (quelle tête à claques !!). J’ai l’impression que Makyo n’avait pas fermé la porte à d’autres cycles, c’est pas moi qui trépigne pour la suite. Franchement bof.
J’ai eu du mal à entrer dans cette série, mais m’y suis fait, en grande partie grâce au dessin de Christian Rossi. Même si je le trouve un peu daté (la colorisation surtout), il est vraiment très bon, classique, mais réussi). Pour ce qui est de l’histoire elle-même, je suis moins convaincu. Le début à Prague (au passage, c’est fou ce que cette ville peut inspirer en matière de poésie, d’ésotérisme, d’hérétisme, ou tout simplement de merveilleux : il faudrait qu’un jour quelqu’un écrive une histoire de cette ville uniquement au travers de ceux qui l’ont vue comme un « passage ») est un peu lent, je ne voyais pas trop où Makyo voulait en venir. Ensuite, l’intrigue classique est rapidement orientée vers du fantastique mâtiné d’ésotérisme, un genre casse-gueule qui m’a souvent déçu. Si ici l’intrigue se laisse lire, je reste quand même sur ma faim. Plus que certaines incohérences (je me suis fait la même remarque que certains à propos des chaussures – voir Mac Arthur), c’est la fragilité, la facilité – mais aussi l’absence de consistance – du danger menaçant les protagonistes, qui m’a gêné. Ces monstres surgis de nous, qui détruisent les femmes auxquelles pense Jordan, le héros, pourquoi pas, mais alors je n’ai pas saisi le fondement de tout ça. Enfin, si le dernier tome est assez psychédélique, et si Rossi s’en est donné à cœur joie (dans un registre proche des derniers tomes de Jim Cutlass), je l’ai trouvé franchement décevant. Trop de grandiloquence, de fantastique délirant (attaques des monstres dans les rues), et les réactions de Jordan et de ses deux compagnes trop faciles, trop conformes à « ce qui était prévu ». Bref, une série relativement originale, mais qui pêche par certaines facilités, et pour laquelle je ne peux recommander qu’un emprunt.
J'ai enfin trouvé le tome 2 et le tome 3 de cette série que je voulais compléter depuis longtemps. J'avais adoré le 1er tome, vraiment. Du fantastique ésotérique un peu Lovecraftien, ancré dans une histoire d'étudiants à Prague plutôt réaliste et solide. Et bien c'est globalement très bon. Les 2 premiers tomes sont rondement menés, passionnants, avec des accès de fureur surnaturelles ( les gros monstres bleus et verts ). Les personnages sont très bons également et ont beaucoup de caractères. C'est très cinématographique. Le tome 3 bien qu'étant très réussi lui aussi plonge un peu trop dans le fantastique et on est un peu submergé face à l’accumulation soudaine de forces surnaturelles ( les monstres qui déboulent pendant les manifs étudiantes parisiennes c'est limite ^^, mais ça va ; et puis avec le monde parallèle souterrain on se croirait carrément dans L'Incal, mais finalement cela se tient dans le scénario et c'est toujours haletant. Rossi est un très grand dessinateur que je rapprocherais de Bess. Un dessin classique mais nerveux autant à l'aise dans la narration de scènes réalistes que dans l'action carrément fantastique. C'est formidablement bien mis en scène et très limpide. De superbes clairs obscurs, une grande ingéniosité dans les cadrages... Bref un auteur trop peu estimé selon moi. Toutes ses séries sont de petits chefs d’œuvres et ne récoltent jamais plus de 3 étoiles: Les Errances de Julius Antoine, Jim Cutlass, La Gloire d'Héra... Et puis Makyo j'adore. ce mélange de poésie, de rêverie, de romantisme, de drame et de fantastique. Les marques de fabrique chez ce grand auteur qui possède vraiment son style très sensible qu'on reconnait à chaque fois. Et puis le détail de l'histoire des chaussures ne m'a pas gêné contrairement à beaucoup. C'est du Makyo tout craché. Un élément plus poétique et sensible qu'autre chose. Cela ne me gène pas, au contraire ( même si c'est vrai qu'en y repensant ce n'est pas très crédible ). Donc le 1er tome ****, le 2ème **** et le 3ème ***
D’habitude, je ne suis pas trop fan des séries fantastiques, mais je dois bien avouer avoir bien apprécié celle-ci. Et si un final (comme bien souvent) trop grandiloquent m’aura vraiment déçu, pour le reste la série aura combiné plusieurs points positifs. Tout d’abord, la création fantastique m’est apparue assez originale, tout en conservant un certain classicisme. Ensuite, les personnages ne sont pas dénués de charisme, et je me suis réellement attaché à eux. Enfin, le trait de Rossi m’a vraiment bien plu. Je l’ai trouvé riche, créatif, dynamique, relativement net et étrange à l’occasion, soit en parfaite adéquation avec l’esprit de la série. Bon ! Tout n’est pas parfait, et même en dehors du final, la série propose certains points faibles. A commencer par le coup des chaussures. Imaginez que la mère de votre meilleur ami lui confisque ses chaussures pour être sure de ne pas le voir partir dans la nuit (et la neige). Que faites-vous ? Personnellement, je lui apporte une autre paire de godasse. L’option choisie par Makyo est différente, certes originale, mais grotesque tant elle se veut exagérément romanesque. Ensuite, la machination mise en place par le professeur du héros est trop tordue à mon goût. Ce genre de scénario qui sous-entend que tout avait été anticipé, jusqu’aux réactions les plus improbables des différents protagonistes, m’énerve tant elles ressemblent à un manque de soin. C’est « trop facile » à mes yeux. Un 3/5 de moyenne et un emprunt conseillé. Mais je n’irai pas jusqu’à l’achat.
Rien ne prédisposait à ce que je mette une note aussi moyenne avec un auteur aussi talentueux que Makyo. Cependant, cette oeuvre le mérite largement. J'ai rarement lu une histoire aussi décousue et invraisemblable. Le simple fait de draguer une fille, et voilà qu'elle se transforme en monstre venu d'une autre dimension prête à vous croquer... On aura tout vu !!! Si seulement, il y avait juste ce qu'il faut pour nous faire avaler une telle pilule surnaturelle. Un ésotérisme de façade qui ne parvient pas à sauver l'ensemble du désastre. Le sujet était pourtant prometteur: un jeune étudiant à Pragues devient la proie de forces maléfiques alors qu'il fait des recherches sur l'au-delà. C'est dommage !
Le graphisme de cette trilogie est honnête, même s'il se dégrade légèrement dans le dernier volume. Le scénario par contre a beaucoup de mal à s'imposer. Les personnages sont creux et caricaturaux (un héros romantique, une mère tyrannique, un prof de philo et d'ésotérisme d'une intelligence exceptionnelle voire démoniaque...). Pour sauver l'histoire, quelques petites anecdotes viennent se greffer. La plus insolite est lorsque le héros principal privé de chaussures par sa mère, se fait porter sur son dos par un ami et part à la recherche de son père disparu. L'intrigue en elle-même basée sur l'éternel existence de mondes parallèles reliant le monde des vivants et des morts n'est pas très convaincante. Elle sent d'ailleurs un petit peu le "réchauffé". Enfin, le dénouement est décevant, et fait penser que les auteurs ont un petit peu "fumé la moquette", si vous me pardonnez l'expression...
Etrange univers développé par Pierre Makyo. L'album baigne dans une drôle d'ambiance, faite de chimères, d'occultisme, de jalousies estudiantines et de complots. Le tome 1 m'a beaucoup intrigué, car on ne voit absolument pas où il veut en venir. Et cette nébulosité n'incite pas à aider cette histoire, malgré des figures inspirées (Jordan et son ami Karel, portant chacun l'autre à tour de rôle, car n'ayant qu'une paire de chaussures pour deux, par exemple). La suite de la lecture est tout de même chaotique, car on a l'impression d'un assemblage un peu hétéroclite de différentes légendes sans queue ni tête... Heureusement que le dessin de Rossi, pas encore débarrassé de ses oripeaux moebiusiens, nous permet d'avoir une vision sensuelle et -parfois- chaleureuse de cette étrange histoire...
Je n'ai pas accroché à cette série ésotérique. On nous balance des personnages auxquels je ne me suis pas attaché et des situations fantastiques dans un décor très contemporain, le tout saupoudré de beaucoup d'ésotérisme. Le scénariste nous invente un mystère dont on devrait vouloir découvrir la finalité, mais voilà, cela reste un mystère en grande partie à la fin, ce qui est bien pratique, non ? Une petite touche de sexe pour attirer le chaland, une fin en apothéose avec encore plus de magie mais pas franchement plus d'explication, une explication finale rapide et incomplète... Bref, une BD qui ne m'a pas marqué.
Derrière un graphisme trés soigné et une mise en page claire et précise, se trame un scénario intéressant. Cette histoire de deux univers qui s'entremêlent et conduisent des jeunes gens sans histoires à dépasser leurs limites, se laisse suivre avec beaucoup d'attention. Les personnages principaux ont un charisme réel et on s'attache trés rapidement à eux. Le gros bémol que je ferais à cette série (que j'ai découvert en intégrale), réside dans le sentiment de rester sur ma faim que j'ai eu en lisant le mot fin justement. Ainsi, la nature de ces fameux monstres qui surgissent au hasard de regards amoureux et des ventres des femmes, reste jusqu'au bout imprécise, floue, comme leur fameuse guide féminin d'ailleurs. Malgré les explications à la vite fait, que l'on nous balance au cours de l'histoire, je pense que l'ensemble aurait gagné à être approfondi. Mais bon, j'ai vraiment passé un bon moment avec cette série.
Un triptyque fascinant, qui aura un jour je l’espère, une suite digne de lui succéder. Le dessin de Rossi est superbe, découpage impeccable, dessin dynamique d’une précision époustouflante, mise en page explosive, couleurs finement choisies : rien à redire ! Le scénario de Makyo est, à mon sens, un des meilleurs, si pas LE meilleur de cet auteur. Je me suis enfilé les trois tomes d’une traite, sans pouvoir réfréner ma lecture. C’est une machine narrative efficace et imparable. A tous moments, on est proche du ridicule (l’apparition des monstres) mais tout est tellement bien amené que tout passe. C’est du fantastique ésotérique et allégorique, sous-genre difficile et exigeant, proche des grands de la littérature fantastique tendance « baroque », je pense surtout à Lovecraft. Le dernier tome me laisse un petit peu sur ma faim : il conclut les choses de manière impressionnante mais peut-être un peu trop hâtive. En conclusion, la libre interprétation en est laissée au lecteur, et pour ma part, je trouve ça pas plus mal. A découvrir !
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