2112
Pour la première fois disponible en français dans une édition qui met en avant le superbe travail de couleurs de Steve Oliff, 2112 est également enrichi d’un portfolio d’illustrations et de planches originales, dont certaines restées complètement inédites à ce jour.
Dark Horse Comics Les petits éditeurs indépendants
2112. Le futur est enfin parfait. La technologie a remplacé les bienfaits de la nature, la robotique sert les hommes dans leur quotidien, la réalité virtuelle pourvoit à tous les désirs, le clonage permet des miracles… Et la sécurité est confiée à un consortium privé, Safeguard, Inc., qui forme de jeunes talents à la préservation de l’ordre et au maintien de l’utopie. Mais cette société radieuse a inéluctablement ses côtés sombres et ses laissés-pour-compte qui réclament à leur tour leur part de lumière. John Byrne est l’un de ces noms qui ont marqué l’industrie des comic-books américains depuis la fin des années 1970. Son passage sur les X-Men avec Chris Claremont au scénario, en a fait le plus grand succès de l’écurie Marvel de l’époque et le « moule » moderne des équipes de super-héros. John Byrne a dans la foulée redoré le côté Fantastique des Quatre célèbres héros qui l’avaient alors un peu perdu depuis le départ du grand Jack Kirby. Les années 80 l’ont ensuite vu relancer des titres phares comme Superman (avec notamment la fameuse série Man Of Steel) et transformer toutes les séries qu’il touchait en or pour ses éditeurs. Au début des années 1990 comme beaucoup d’autres auteurs reconnus, il se lance à la reconquête de son œuvre et débute une carrière indépendante chez Dark Horse, au sein du label Legends, qui verra notamment paraître Hellboy de Mike Mignola ou Sin City de Frank Miller. C’est là que 2112, épopée de science-fiction et projet longuement nourri, voit enfin le jour. Dans la filiation des comics classiques créés par Jack Kirby, John Byrne aborde pourtant son sujet avec un traitement plus adulte qui s’épanouira dans la série NEXT MEN, bientôt proposée à son tour chez DELIRIUM. Texte: L'éditeur
Scénario | |
Dessin | |
Editeur
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | 07 Juin 2019 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Prologue - Ce tome contient 2112 (paru en 1991), qui constitue un prologue à la série Next Men, débutée en 1992. Dans le futur (oui, en 2112 évidemment), Agent Red procède à l'arrestation musclée d'un criminel et récupère une jeune femme, fille d'une riche famille. À cette époque, la police des États-Unis a été entièrement privatisée et les criminels de sang mêlés sont envoyés dans une prison spatiale, sur Apollyon, un astéroïde. Agent Red est persuadé que Sathanas, un sang mêlé, s'apprête à organiser une rébellion sur Apollyon pour déstabiliser le gouvernement en place sur terre et faire reconnaître les droits des sangs mêlés. Il réussit à convaincre les meilleurs cadets de l'académie de police privée de sa théorie du complot et leur explique que l'origine des sangs mêlés remonte au vingtième siècle. En 1991, John Byrne quitte la tutelle de Marvel et DC Comics pour créer sa propre série, sans l'interférence des éditeurs plus ou moins compétents dont il se plaint à longueur de temps. Il a déjà révolutionné Uncanny X-Men, Avengers, Fantastic Four, Alpha Flight, Superman, Avengers West Coast, Sensational She-Hulk, Namor, et bien d'autres encore. L'attente des fans est énorme car Frank Miller et Mike Mignola ont fait de même peu de temps auparavant et ils ont pleinement profité de leur indépendance pour s'éloigner des superhéros, l'un avec Sin City (polar noir et radical), l'autre avec Hellboy (chasse aux monstres inventive et référentielle), les deux en proposant des graphismes radicaux. Avec 2112, les lecteurs découvrent que John Byrne conserve son style graphique habituel : des dessins agréables à l'œil, des décors plus ou moins présents et souvent stéréotypés, à commencer par ces murs recouverts de technologies passe-partout (technologies trop éloignées de la réalité pour constituer une anticipation crédible, trop simplistes pour devenir une trame de fond artistique). L'histoire est un peu déconcertante car elle mélange des mutants monstrueux (qui évoquent le principe des mutants des X-Men), avec une conspiration qui n'a rien de résolue à la fin, ou de renversante. Le lecteur éprouve une sensation de déception. Il avait imaginé que John Byrne se lancerait dans un récit plus personnel, pouvant enfin écrire ce qui l'intéresse, quelque chose de différent. il retrouve en fait plus de la même chose : un récit rondement mené mais avec une fin tellement ouverte qu'il ne peut pas être pris autrement que comme un prologue qui ne se suffit pas à la lui-même, et une narration visuelle d'une fluidité remarquable, mais toujours marquée par les mêmes tics que les comics de superhéros. Ce n'est en rien comparable à un polar noir raconté avec du noir & blanc au contraste total, ou à une histoire de monstres puisant dans le folklore et les légendes, avec des formes et des contours taillés a burin. Il est agréable de retrouver John Byrne, mais il donne l'impression de rester en terrain connu pour un récit de science-fiction déjà démodée en 1991.
Le projet avorté d'une version futuriste des X-Men par John Byrne a donné ce recyclage, très typé Marvel, tout de même. On y retrouve son souci de la mise en scène épurée, très directe et véloce -quasi cinématographique quand les dialogues de la scène précédente s'inscrivent en échos à l'introduction de celle qui suit !- ; ce qui nous fait vite entrer dans le vif du sujet. L'histoire, sans réelle nouveauté pour cause d'extrapolation timide de ce qu'on connait déjà par coeur, se lit sans déplaisir sinon un soupçon d'ennui : il s'agit vraiment d'une mise en place pour la suite (le très réussi Next-Men.). C'est propre, net et sans bavures et donc, fatalement, ça manque un peu d'âme. Mais c'est du travail honnête et John Byrne ne nous promet pas davantage que ce qu'il nous donne, alors il n'y a pas de déception possible. ... sinon l'inutilité incompréhensible de splash-pages trop moches, comme ces deux gros lézards belliqueux !
2.5 J'avais déjà lu le récit dans une édition parue chez un autre éditeur, mais je voulais lire l'édition de Delirium qui est un peu différente, vu que cette fois il y a de la couleur ! C'est un récit qui introduit l'univers que Byrne va développer dans « Next Men » et ça se laisse lire sans plus pour moi. C'est pas mauvais, mais c'est un peu basique comme scénario et comme la science-fiction n'est pas mon genre préféré, il faut que le récit soit un peu original pour que j'accroche, alors qu'ici j'ai eu l'impression de lire une énième histoire de plus avec rien de bien mémorable. C'est pas totalement mauvais, parce que Byrne est un pro qui sait comment conter une histoire, mais c'était pas très palpitant à lire. Le point fort est le dessin qui est très bon, quoique je préfère le style que Byrne avait dans les années 80-90. Pour les gros fans de Byrne et/ou de science-fiction.
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site