Géante - Histoire de celle qui parcourut le monde à la recherche de la liberté
Un gigantesque conte initiatique et féministe qui parle avec finesse de différence, d’amour, de liberté et de quête de l’idéal.
Auteurs espagnols Féminisme Géantes et Géants La BD au féminin Les prix lecteurs BDTheque 2020 Les Roux !
Elle était une fois Céleste, géante véritable, orpheline recueillie au coeur de la montagne, petite dernière d’une famille de six frères. Et quand vient le temps où chacun s’envole du cocon familial, Céleste veut elle aussi arpenter de nouveaux horizons. De la Vallée aux Marais en passant par Dorsodoro, elle découvrira l’hostilité créée par la différence, les injustices de la guerre ou de la religion mais aussi l’amour et pourquoi pas, au bout du chemin, la liberté d’être elle-même ?
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Date de parution | 01 Avril 2020 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Et bin zut !! Je m'attendais à mieux en terme de conte, moi qui pensais me régaler, je suis resté un peu en retrait de ma lecture. Un album sympa mais la magie n'a pas opéré. Déjà j'ai eu du mal avec les têtes des personnages, c'est un style mais je ne l'ai pas trouvé expressif. Dommage car c'est bien le seul gros reproche que je peux faire à la partie graphique, les reste est plutôt agréable, narration et couleurs notamment. Concernant l'histoire, il en va de même, j'ai apprécié le séquençage et la fluidité mais à chaque chapitre j'espérais que ça décolle enfin. Du coup la fin, sans être mauvaise, ne m'a pas contenté. Au final, je ne retiens malheureusement pas grand chose de l'aventure, le parcours de notre géante m'a un peu endormi. Sans doute en attendais-je trop ? mais à mes yeux, ce tome souffre de la comparaison avec d'autres séries un peu similaire (Bergères guerrières, La chevaleresse ...) qui ont su d'avantage me toucher.
Beaucoup d'avis contrastés autour de cette BD. Personnellement, je me suis attaché à cette géante et sa trajectoire dans ce monde moyenâgeux fictif. Les auteurs ont réussi à créer une esthétique colorée de style naïf qui sied au conte. Bien-sûr beaucoup de sujets tels que la femme, la liberté, la famille, le couple, le savoir sont abordés de manieres inégales mais dans l'ensemble il n'y a pas de fausse note. Le récit se tient, l'intrigue avance, les thèmes ne se répètent pas bêtement. Si la perspective de lecture d'un conte initiatique teinté de féminisme ne vous rebute pas, allez-y en confiance.
Je vais laisser ma note sur trois, mais je dois le dire, j'ai eu envie de mettre seulement un petit 2*. J'ai finalement remonté à 3 avec les qualités de dessin que j'ai trouvés, mais pour l'histoire je ne suis vraiment pas convaincu. Mon expérience de lecture est franchement moyenne, j'ai très vite ressenti de la lassitude dans ma lecture et je me suis retrouvé à reposer la BD pour la finir plus tard alors que j'étais vers la moitié. C'est le principal problème que j'ai eu à la lecture, qui d'ailleurs rappelle parfois "Candide" de Voltaire dans son déroulé. Et franchement, j'ai ressenti la même lassitude en lisant Candide, donc c'est sans doute un bon comparatif ! (j'ai toujours trouvé Zadig bien supérieur) Bref, ce fut une lecture assez fastidieuse pour moi, notamment parce que beaucoup de choses sont amenées dans la BD sans qu'elles ne servent un quelconque intérêt. Je pourrais prendre pas mal d'exemples, mais celui des règles m'a beaucoup marqué : Céleste découvre qu'elle a des règles, n'en parle pas à sa maman par honte… et plus jamais nous n'en entendrons parler. Ajouté au désintérêt progressif que j'ai eu avec l'histoire, toute ces informations apportées sans développement me retenais et tout au long de ma lecture je me posais des questions sur ce que l'auteur voulait nous dire plutôt que de simplement suivre l'histoire. D'autre part, j'ai l'impression de sortir de ma lecture sans avoir réellement compris le message de l'ensemble. J'ai bien noté quelques éléments de réflexion sur la place des femmes, la religion ou le pouvoir, mais les développements qui en sont faits me semblent à chaque fois tuer dans l'œuf tout élément de réflexion. Le méchant religieux ? Il meurt tout seul dans son coin. Le pouvoir et sa complexité ? On le laisse et on va voir ailleurs. La position des femmes ? Les parents qui ont des idées arrêtés les changent dès qu'elle les retrouve. Cette étrange façon de procéder m'a toujours semblé relativiser l'intégralité du récit. Au final, je ne me suis jamais impliqué dans l'histoire. Céleste est intéressante mais jamais je n'étais impliqué dans ses histoires : elle survit à tout et se blesse rarement. Ses histoires se résolvent toutes facilement et sans véritablement avoir d'impact ou de conséquences. Je n'ai pas ressenti l'impact de tout ça sur le monde. On navigue d'histoires en histoires de façon trop décousue. Et au final, cette vision utopique et idyllique est sympa mais n'apporte pas de conclusion qui m'intéresse non plus. En fin de compte, je crois que je retiens surtout l'ennui de cette lecture. C'est curieux, j'aurais pensé être beaucoup plus intéressé au vu des thématiques brassées et de la façon de faire, usant de l'imaginaire et du conte pour en parler. Mais au sortir de la lecture, je ne sais pas trop quoi en penser. Je comprends quelques notions abordées, sans que je ne les ai trouvées abordées de façon pertinente ou novatrice. Quelques moments m'ont plu, globalement je me suis surtout retrouvé baladé dans une quête qui ne m'a pas passionné. Je suis vraiment surpris de mon ressenti mais je reste sincère. Disons que j'ai dû rater quelque chose !
Géante est un conte traditionnel, notre héros est une géante qui vit au pays des hommes, sa soif d'exploration va la conduire à découvrir le monde. Elle va rencontrer le pire comme le meilleur. Cette enfant différente par sa taille va se confronter à un monde qui systématiquement veut profiter de sa différence ou la stigmatiser comme une menace pour la population. L'auteur oppose candeur et innocence face à un monde cruel et brutal, un procédé réussi pour mettre en valeur le courage de notre Géante. Le démarrage est très classique, la rencontre avec un premier prince puis un deuxième qu'elle épouse m'ont fait craindre un conte de plus sur la rencontre d'une princesse et d'un prince charmant. Mais non, après le mariage c'est pour moi à ce moment que l'histoire change de ton, le mariage n'est pas idyllique et se transforme en échec c'est la première surprise qui m'a remis dans cette histoire Enchaînant les aventures, notre Géante est une héroïne qui ne se bat plus uniquement contre des personnages ou des institutions mais qui se bat pour aider les autres. Ce changement donne une humanité que n'avait pas jusque là notre héroïne. Pour le dessin, je n'ai pas aimé la représentation de notre héroïne avec son visage disproportionné et inexpressif. Une héroïne qui commence sa vie comme orpheline pour devenir une princesse et se transformer en guide de tout un peuple, c'est peu vraisemblable mais c'est tout le charme d'un conte qui a finalement réussi à me plaire.
Histoire de celle qui parcourut le monde à la recherche de la liberté : un long sous-titre pour un long pavé de 200 pages. Pour tout dire je ne suis pas trop rentré dans l'histoire m'y reprenant à plusieurs fois pour en venir à bout. Je ne me suis pas attaché à l'héroïne, le dessin de son visage assez inexpressif m'a assez horripilé. Pour autant je reconnais de bonnes qualités de narration et une ambiance moyenâgeuse bien rendue. Les chapitres ne sont pas tous aussi intéressants mais on a une sorte de revisite des Voyages de Gulliver de cette géante hors norme dans la société. Ses parents adoptifs tentent au départ de la protéger de la violence du monde mais l'envie de le découvrir comme ses frères est plus forte. Elle revendique sa liberté, vis-à-vis du sexe opposé, ayant des relations avec des hommes de taille normale sans que ça étonne grand monde, et le message féministe est bien présent mais reste subtil. On a aussi une dénonciation du fanatisme religieux. Pas mal de sujets certes louables mais un ensemble un peu indigeste.
Voilà un bel ouvrage, racontant une quête initiatique, le tout, parsemé de féminisme pour une fois très bien amené. En effet, ces dernières années, je me sens envahi par les nombreuses BD, livres, films, récits ayant pour thème principal le féminisme. Et bien trop souvent à mon goût, c'est mauvais. Les hommes sont des salauds violeurs qui ne pensent qu'avec leurs c***** , les femmes ne sont pas que des fleurs fragiles, elles sont fortes de caractères, et patati et patata. Bref, j'en ai marre de retrouver sans cesse les mêmes clichés dans ce genre de récit. Ici, les auteurs parviennent à se dégager de tous ces clichés et à nous proposer un récit initiatique très dépaysant. On voyage avec Céleste, la Géante. On partage ses interrogations. On la suit sans forcément savoir où est-ce qu'on nous emmène. Peu importe la destination d'ailleurs, seul le chemin parcouru compte. Même si je ne pense pas que je relirai un jour cette BD, j'ai apprécié découvrir le monde avec Céleste. J'ai apprécié m'évader avec elle. Je conseille cette lecture à tous ceux qui veulent déconnecter le temps d'une petite soirée en compagnie d'une Géante, ma foi fort sympathique. 3 étoiles MAUPERTUIS, OSE ET RIT !
2.5 Je suis déçu par cet album qui a pourtant des qualités. J'ai adoré le dessin que je trouve excellent pour ce genre de conte poétique et l'héroïne est terriblement attachante. Seulement, à aucun moment je n'ai trouvé le récit passionnant. J'ai même parfois arrêté ma lecture après voir terminé un chapitre alors que je pensais lire le tout d'une traite. Les auteurs abordent plein de sujets et je les ai tous déjà vus abordés dans d'autres bandes dessinées, qui m'ont plus passionné que ce conte, qui m'a semblé décousu par moments, même si la dernière partie relie plusieurs intrigues. Ça se laisse lire et c'est pas mal si on veut un récit 'féministe' qui ne tombe pas dans le manichéen facile 'toutes les femmes sont justes des victimes des hommes qui sont tous des gros méchants salauds'. En tout cas, si vous avez adoré cet album, je conseillerais la lecture des albums d'Isabel Greenberg, de ''Peau d'Homme'' et de ''Peau de Mille Bêtes'', qui possèdent des thèmes similaires et qui m'ont mieux convaincu que cet album.
Bon, je commence à être habitué à lire de tels manifestes du politiquement correct. Sur ce point, Géante est tout de même un peu plus nuancé et intelligemment conçu que d'autres œuvres du même genre. Du côté des choses intéressantes, je suis satisfait de lire une bande dessinée qui réussit à ne pas céder à toutes les simplifications extrêmes habituellement rattachées au registre du conte. Ainsi donc, ici, tous les hommes ne sont pas des salauds, la religion n'est pas systématiquement diabolisée et vue comme un instrument de perversion de la société, et cerise sur le gâteau, les auteurs ont même l'audace de rappeler qu'il existe un féminisme fanatique, tout aussi dangereux que le patriarcat qu'il prétend dénoncer (lire l'excellent chapitre sur l'île des sirènes, surprenant et bien vu). Néanmoins, on retrouvera aussi le sempiternel refrain sur le droit à l'amour libre, à l'avortement, à la culture pour les femmes, etc... Dans une société où tout cela est encouragé, je ne vois pas bien où est l'audace et la nécessité de rappeler tout cela sur un ton militant. Concernant cette prétendue liberté sexuelle revendiquée, je m'étonne toujours de voir attribuer cela à une quelconque volonté de liberté, alors qu'au contraire, on est pour moi dans une des plus étroites prisons intellectuelles que les heures sombres de Mai 68 ont laissé derrière elles... Histoire de soutenir un peu ma position, je me permets d'appeler à mon renfort une personne qu'on ne pourra clairement pas qualifier d'extrême, à savoir l'auteur du Meilleur des mondes (meilleur roman d'anticipation du siècle dernier à mes yeux), Aldous Huxley : "Un État totalitaire vraiment efficient serait celui dans lequel le tout-puissant comité exécutif des chefs politiques et leur armée de directeurs auraient la haute main sur une population d'esclaves qu'il serait inutile de contraindre, parce qu'ils auraient l'amour de leur servitude. (…) A mesure que diminue la liberté économique et politique, la liberté sexuelle a tendance à s'accroître en compensation. Et le dictateur (…) fera bien d'encourager cette liberté-là. Conjointement avec la liberté de se livrer aux songes en plein jour sous l'influence des drogues, du cinéma et de la radio, elle contribuera à réconcilier ses sujets avec la servitude qui sera leur sort." (Le Meilleur des mondes, nouvelle préface de 1946) Alors bon, après ça, faire de sa bande dessinée un manifeste pour la défense de la liberté totale, ça me fait un peu rire, j'avoue... Mais au-delà de ces contradictions internes dont souffre Géante, ce qui m'a poussé à descendre à 2 étoiles plutôt que de rester à 3 (en fait, je suis à 2,5/5, disons), c'est surtout l'ennui qui s'est dégagé de ma lecture. Je n'ai jamais réussi à m'impliquer dans l'histoire. Le dessin est correct dans l'ensemble, mais les disproportions (volontaires ?) des personnages et le trait trop naïf n'ont pas su m'embarquer, tandis que j'ai eu du mal à cerner une dynamique narrative bien concrète. Le problème des récits où chaque chapitre constitue presque une histoire complète... Enfin voilà, je ne trouve pas que ce soit spécialement une mauvaise bande dessinée, mais juste une bande dessinée assez insignifiante, en tous cas pas au niveau de sa réputation. On trouve des éclairs d'intelligence dans un magma de politiquement correct pas méchant, mais pas plus efficace, et dans lequel, comme toujours, je ne me retrouve pas. Bref, une bande dessinée très dans l'air du temps, et qui à mon avis, se fera oublier dès que le vent aura tourné.
Un conte merveilleux au dessin déroutant et efficace. L'histoire avance sur le modèle du conte initiatique : l'héroïne, bébé incongru tombé du ciel, pas à la bonne échelle, grandit au fil des rencontres et des erreurs (les siennes, celles des autres...). Une sorte de mélange entre les 12 travaux d'Hercule et Alice au pays des merveilles, qui convoquerait un imaginaire grec, italien, catholique et féministe à la fois. Pourtant, les questions que la géante se pose sont logiques, rationnelles et ressemblent à celles que nous nous posons en grandissant, ce qui touchera chacun de nous. Son caractère simple et bienveillant l'aide à se faire des ami.e.s, des amants, des professeur.e.s, mais aussi des ennemi.e.s. Comme le monde qui nous est proposé est très loin de la réalité, on ne cherchera pas l'épaisseur des personnages secondaires, mais leur rôle dans le parcours de Céleste, et cet enchainement est bien huilé. Pour moi, c'est le dessin qui fait le force de cet album, il intrigue, apaise, déroute le lecteur. N'importe quel autre trait, plus fin, plus précis, plus réaliste, plus riche aurait pu paraître exagéré ou gnangnan. Ici l'autrice va à l'essentiel. Le corps de céleste, rebondi, à la peau rose, au grandes oreilles chargées de contenir sa capricieuse chevelure rousse, à la grande mâchoire arrondie, semble une force de la nature. Tous les personnages gardent cette allure potelée au regard vide mais aux paroles pleines. L'énigme de l'apparition de Céleste sur terre restera inexpliquée, et cette frustration, qui est une part de la motivation pour tourner chaque page, restera pleine et entière, une fois le livre refermé ! Les dernières pages manquent de l'intelligence naïve et rationnelle à la fois qui caractérise le livre. Comme pour un road-movie, on se demande à la fin du voyage : Tout ça pour ça ? mais n'est-ce pas la conclusion de toute vie, finalement....
Je lis (en douce) et j'avise cet album juste avant de l'offrir à une jeune fille de 15 ans. Le dessin faussement naïf laisse penser que ce conte est enfantin. Alors, pas tout à fait. D'abord près de 200 pages, ce n'est pas rien, et ensuite l'histoire est dense et riche. Nous suivons l'évolution d'une ''petite'' fille vers son statut de femme et surtout de femme libre. Le parcours de l'héroïne est particulièrement intéressant. Au fur et à mesure de ses apprentissages et de ses expériences, elle s'affirme à la fois par sa forte personnalité mais aussi grâce à des rencontres avec des guides et des initiateurs (-trices) bienveillants. C'est que le monde est difficile pour tous, mais plus encore pour les filles. Oui, le propos est féministe, mais pas dans l'affrontement, juste dans le respect des autres. Dans chaque chapitre elle a à affronter les intolérances diverses, la place de la femme dans l'éducation, dans la vie familiale et la sexualité, les communautés religieuses... Elle remet tout le monde à sa place de façon magistrale. J'ai bien aimé justement son statut de géante qui lui permet de s'imposer sans qu'on lui en conte, à chacun(e) de devenir symboliquement géant(e) à son tour en suivant son exemple d'indépendance d'esprit. J'espère que la jeune fille à qui je le destine comprendra bien le message. J'ai beaucoup apprécié le dessin, même les yeux si stylisés, il sert bien le conte. Et l'édition est superbe avec une couverture des plus réussies. Pour chipoter, deux petits bémols peut-être : une fin un poil trop ''utopique'' mais c'est la suite logique de l'histoire et, ce qui me gêne un peu plus, même si la dénonciation des dogmes religieux est bien présente, il y a (à mon goût) un petit reste de religiosité avec ce ''Haut-puissant'' qui ne semble pas être remis en question.
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