Lupus
Angoulême 2007 : album essentiel (pour le tome 4). Lupus et Tony sont en vacances. A la recherche de parties de pêche et de stupéfiants en tous genres, voilà leur programme...
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Dans un vaisseau spatial ... Lupus et Tony, deux amis d'enfance, se posent sur une planète pour faire leur recharge de stupéfiants en tous genres et en profiter pour se faire une partie de pêche ... Au détours d'un bar, Lupus branche Saana, une jeune fille de la planète, voulant partir à tout prix de celle-ci ... Ils se rendent tous les trois à la mer (acide), où la commence une sorte de huis-clos entre les personnages ...
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Date de parution | Janvier 2003 |
Statut histoire | Série terminée 4 tomes parus |
Les avis
Science-fiction aux airs d'épopée intimiste, voilà une histoire bien singulière (lecture de l'édition intégrale) Mais venant de Frederik Peeters, je ne suis qu'à moitié étonné de ce qui a été créé, tant le style graphique et le scénario axé sur la psychologie des personnages sont parmi les 2 éléments fondateurs de ses travaux. Et là encore, il me touche. Si je veux être un tantinet casse-pied, je pense que le dessin me plaît moins que ses autres bouquins. Dans Pilules bleues, j'ai totalement accepté ces contours épais dans un décor minimaliste. Dans Lupus, maintenant que l'environnement est beaucoup plus fourni, puisque l'auteur souhaite quand même nous faire découvrir tout cet univers galactique, j'aurais aimé des contours plus fins ou un noir moins rempli pour faire davantage respirer les cases. Là je me suis senti un tout petit peu plus à l'étroit. Mais bon ! On est sur du chipotage, ça n'a pas non plus bloqué ma lecture. Pour parler du récit, il faut parler des personnages, forcément, et de l'espace. Nous suivrons dans cette aventure 2, puis rapidement 3 et finalement 2 personnages. Mais l'auteur nous concentre surtout sur 1 personnage. C'est très clair. En fait, nous sommes surtout focus sur Lupus, dont l'égocentrisme débordant donne toute la matière à ce récit. Ce sont ses problématiques qui intéressent l'auteur, pas forcément celles de Saana (ses sentiments liés à sa grossesse ne sont que très peu abordés) ni de Tony (quelques bribes sur son enfance et voilà). Pourtant, Saana et Tony sont absolument essentiels car c'est au gré de leurs histoires avec Lupus que ce dernier se découvrira. Précisément, je trouve que Tony a été formidablement exploité de son vivant mais aussi par la suite. C'est ma 3ème histoire écrite par cet auteur, et Frederik Peeters me donne l'impression que ces personnages centraux semblent exploités pour faire de sa littérature une reprise de ses propres problèmes existentiels. C'est pas Lupus, mais peut-être Frederik Peeters l'égocentrique dans cette histoire :). Quant à l'univers du récit, il est vraiment top à parcourir. Ne pas s'attendre à de la science-fiction pure, tout a été monté pour ne pas être vraiment dépaysé. Mais tout cet espace qui ouvre la porte aux voyages permet clairement à Lupus de se chercher en même temps qu'il cherche un coin où se cacher. L'évolution du scénario se déroule impeccablement, je planais dans l'espace, au-dessus de la planète sur laquelle ils ont décidé de séjourner. Dans le dernier tome, c'est vrai qu'il y a une baisse de rythme. Le fait d'avoir lu l'intégrale d'une traite fait que ça ne m'a pas choqué... Peut-être qu'une séparation temporelle entre les tomes augmenterait le contraste. Moi j'ai trouvé le dernier tome bluffant pour son retour au sérieux (sans perdre non plus certaines saynètes sympas). Par contre, je n'ai peut-être pas bien saisi tout l'épilogue mais j'ai l'impression que Peeters a loupé un peu sa sortie avec Saana et le père de Lupus. Pour Saana, ils sont pourchassés depuis le début et n'ont pas les moyens pour échapper à ce destin. Donc ce qui devait arriver, arriva. Soit. Mais il manque la manière je trouve. Et à propos du père de Lupus, alors là ça m'est tombé dans la figure. Je me suis dis "Non mais t'es qui toi ?! Qu'est ce que tu viens faire là?" Quelques thèmes n'ont pas été suffisamment exploités à mon goût, à commencer par celui de la Mort. Lupus bute quand même un type. Pas question d'aller vers une course-poursuite, mais avec ce récit il était vraiment de bon ton qu'il se pose des questions existentielles à ce sujet qui m'ait apparu central : Tony assassiné, Lupus tue quelqu'un, Lupus ne trouve pas un sens à son existence, la naissance d'un bébé, la disparition de son père... Je pense faire dans le sévère et placer la note à 3 étoiles, 3,5 ressenti. C'est vraiment une note par comparaison avec les autres œuvres que j'ai pu lire de cet auteur et qui m'ont davantage embarqué. Cela reste une réussite et je ne blâmerai pas le succès de cette série qui vaut le détour.
Sanaa demande à Lupus pourquoi il cherche à se droguer tout le temps. Lupus lui répond qu’il n’a pas trouvé plus simple pour ne pas ressembler à tout le monde. Voilà, avec ce court passage essentiel, tout est dit ou presque dans le chef d’œuvre de Frederik Peeters. Ce que vous ne trouverez pas dans cette odyssée intergalactique ce sont des courses poursuites dans l’espace, des termes technologiques incompréhensibles et des batailles de l’univers. Non, par contre ce qu’on vous y garantit c’est un dépaysement total, un univers crédible et vivant, de jolies rencontres impromptues et pas mal de flottement, de questions pertinentes parfois sans réponse et de passer du rire aux larmes sans jamais s’y ennuyer. Peeters soigne ses décors et rend le tout aussi crédible que poétique dans un noir et blanc charbonneux des plus inspirés et complètement réussi. Que Lupus et Tony aillent pécher des poissons monstrueux pour tuer l’ennui ou que Sanaa, la jeune fille qu’ils recueillent et dont Lupus tombe amoureux, soit aussi charmante que mystérieuse, ne cherchez pas un dénouement heureux, logique mais une belle ouverture et une odyssée digne des meilleurs road trips. Lupus est un chef d’œuvre parfaitement achevé qui donne envie, une fois la lecture achevée, de sourire tout en regardant vers le ciel quelque part entre les étoiles...
Je suis de plus en plus fan du travail de Frederik Peeters, qui développe une œuvre sans esbroufe, simple – mais pas simpliste, même si parfois ça part dans tous les sens (voir le déjanté Les Miettes ou le poétique Pachyderme). Dans les quatre albums de cette série, Peeters développe un univers Science-Fiction assez soft, il n’y a aucune recherche de sensationnalisme, d’innovation à tout prix. On est plutôt dans un univers intimiste, privilégiant les relations entre les personnages principaux – essentiellement Sanaa et Lupus, y compris les silences qui marquent ces dialogues muets. Peeters prend son temps, et ne cherche même pas une « conclusion » nette à cette errance. Pourtant rien de frustrant, j’ai rapidement été captivé par cette quasi non aventure : une belle histoire à découvrir, vraiment ! Ajoutons à cela que le dessin utilise magnifiquement un Noir et Blanc brouillon. Là aussi pas de recherche d’une netteté à tout prix. Résumer l’histoire pourrait se faire en une ou deux lignes. Mais je vous assure que vous ne vous ennuierez pas à la lecture de cette excellente série, rééditée dans une belle intégrale par Atrabile.
Cette BD est passée plusieurs fois entre mes mains avant je me décide à la lire, car le dessin ne me faisait pas du tout envie. Si vous ressentez la même chose, un conseil : essayez quand même de commencer la lecture. En tout cas, moi, dès la troisième page, ça ne me dérangeait plus car on entre très facilement dans l'histoire. Bon, je ne suis quand même pas un grand fan du dessin, un noir et blanc stylisé au trait volontairement brut et une approche des surfaces qui semble hésiter entre aplats de noir et hachures. La bestiole de la partie de pêche, par exemple, est assez moche. J'irai même jusqu'à dire que pour quelques rares cases, je n'étais pas totalement sûr de savoir ce qu'elles représentaient. Ceci dit, il y a un découpage pertinent, de bons cadrages et des personnages expressifs, cette dernière qualité étant essentielle puisque ce récit est surtout centré sur la psychologie de ses personnages. Il me semble tout de même que le dessin aurait pu être plus léché, tout en conservant ces qualités. Comme souvent chez Frederik Peeters, les personnages sont intéressants et crédibles, pleins de questions sur eux-mêmes qui, de près ou de loin, peuvent nous toucher tous. Ils se remettent en cause sans être pour autant dans l'auto-flagellation pure et simple, ce que j'apprécie. Les réflexions sur la drogue, la prise en main de sa propre vie, la fuite, l'incompréhension dont on peut faire preuve envers ses proches et les images mentales, parfois erronées, qu'on a tendance à se forger sur les autres, toutes ces réflexions sont intéressantes car en général assez nuancées. En revanche, dans les deux derniers tomes surtout, ça dérive parfois vers des thèmes psychanalytiques plus classiques (la relation à l'enfance et aux parents, l'analyse des rêves) que je trouve plus rebattus et qui, pour cette raison, m'intéressent un peu moins. J'ai apprécié que chaque tome de la série décrive une situation réellement différente : la partie de pêche et ses conséquences, avec notamment l'évolution des relations entre Lupus, Tony et Sanaa (tome 1) ; le séjour sur la planète Necros, la planète des vieux, et la vie dans une communauté un peu particulière (tome 2) ; la fuite, de nouveaux éléments sur l'enfance de Lupus et la relation intéressante des protagonistes avec Darnelle (tome 3) ; leur nouvelle vie et le dénouement (tome 4). J'ai en revanche regretté que certains thèmes ne soient pas encore davantage développés, comme la philosophie et les personnages de la communauté du tome 2 (j'ai tout de même apprécié qu'ils ne soient pas mis sur un piédestal), ou la forme de vie particulière qu'on rencontre dans le tome 4. On l'aura compris, il ne s'agit pas vraiment de science-fiction mais bien d'un roman graphique dans un contexte de science-fiction. Même si ce contexte de civilisation spatiale ne paraît pas indispensable au huis-clos psychologique du début, il se justifie ensuite, et le mélange est parfaitement cohérent, tout en étant personnel à l'auteur. Bravo donc pour ce point. J'ai longuement hésité entre 4 étoiles, parce qu'il y a plein de choses bonnes et originales, et 3 étoiles, parce qu'à certains moments il manque quand même un petit "quelque chose", surtout dans les deux derniers tomes. J'arrondis au-dessus parce que cette œuvre mérite d'être découverte pour son originalité et qu'elle est sans doute intéressante à relire. Ceci dit, du même auteur et aussi en SF à tendance psychologique, j'ai pour le moment préféré Aâma (que j'aviserai dès que j'aurai le dernier tome sous la main).
Après lecture des deux derniers volumes, je suis obligé de modifier ma note un peu à la baisse... hélas ! C’est une BD très racée à laquelle on a affaire ici, dans un genre unique situé entre SF et roman graphique inclassable, subtile, bien construite, captivante, profonde, poétique, onirique, littéraire, émouvante, envoûtante, fantaisiste, drôle, sensuelle, avec des personnages attachants aux personnalités fouillées… Rien à redire au niveau du trait qui me plaît vraiment beaucoup et me semble s’être affiné au fil de la série. Un beau noir et blanc aux courbes fluides et élégantes, une ligne épurée, hachée ou foisonnante selon les moments, un cadrage efficace s’attardant parfois sur des détails a priori insignifiants, bref, un vrai plaisir des yeux. F. Peeters semble décidément fasciné par toutes les choses qui poussent, prolifèrent, grouillent, serpentent et ondulent, végétales ou animales, géantes ou microscopiques, apparaissant régulièrement telles des images subliminales pour souligner un instant particulier ou créer une atmosphère… renforçant l’étrangeté de cette ambiance spatiale déjà particulière… le paysage est plus suggéré que dessiné, passant en quelque sorte au second plan derrière la psychologie des personnages, qui nous sont si proches qu’on pourrait tout à fait imaginer les rencontrer dans une rue de Paris, Guéret ou Bangkok… L’espace et ses planètes ne sont ici qu’une métaphore permettant de dramatiser le récit, un prétexte servant à montrant que l’environnement, si vaste et fantastique soit-il, ne fait jamais oublier aux hommes leurs limites et leur condition tragique… Amateurs de SF, de polars, d’aventures, de poésie ou de littérature, anars, écolos ou alter mondialistes, chacun pourra y trouver son compte dans cet univers qui réussit avec brio le pari pas si évident de transporter le lecteur avec une économie de moyens… Une réussite dans le domaine du roman graphique ! Pour ce qui est de la forme, le papier est de qualité, ainsi que le graphisme des couvertures, remarquable, où Lupus, seul ou accompagné, semble toujours contemplatif, un peu perdu face à l’immensité du paysage environnant… Bref, cette BD sent le vécu. Incontestablement, Frederick Peeters a produit quelque chose de très original et très personnel, réunissant les extrêmes (introspectif/aventure, familier/futuriste, microscopique/galactique, humoristique/tragique…). Tout aurait pu être parfait si l'équilibre n’avait été rompu dans la deuxième partie, où le sérieux tend à l’emporter sur la légèreté… Volume 1 Dès les premières pages, on est intrigué par ces drôles de zigotos dans un vaisseau spatial qui ne pensent qu’à prendre du bon temps. On ne comprend pas très bien non plus ce qu’ils font ensemble, tant leurs personnalités semblent éloignées, la seule chose qui semblent les réunir étant la consommation de substances illicites et leur désir de fuir tout ce qui ressemble de près ou de loin à un humain… sauf peut-être si ce dernier est de sexe féminin et plutôt attirant… Très vite, on s’attache à ces personnages, en particulier Lupus, introverti et écorché vif, dont on se sent proche comme un frère, peut-être à cause de ses failles propres au commun des mortels. Bref, voilà une très bonne introduction à une histoire dont on tremble pour son « anti-héros » au destin vacillant… Volume 2 Non seulement, cette suite reste digne du premier tome mais monte également en puissance, l’étau se resserrant peu à peu sur les fuyards dont la tête a été mise à prix dans toute la galaxie…Lupus se sent aspiré et désarmé face au charme et à la candeur de Sanaa, dont les yeux et le cœur restent insondables, [SPOILER] alors qu’il n’a même pas eu le temps de se remettre de la perte tragique et brutale de son ami… [ fin du SPOILER]. Deux éléments concourrant à accentuer lentement la tension du récit. Leur séjour dans la petite communauté clandestine leur permettra toutefois de prendre du recul et de passer du bon temps en compagnie de ces vieux rebelles aux personnalités bien trempées et non dépourvus d’humour... Des passages aussi hilarants (le t-shirt capteur d’émotions) que plein d’émotion contenue (la rencontre entre Sanaa et un vieillard emmuré dans le silence depuis 30 ans, après la mort accidentelle de sa femme et son fils). 19/20 Volume 3 Le scénario nous offre ici pas mal de rebondissements et une fois encore un changement d’environnement et pas mal de trouvailles surprenantes et souvent amusantes. Cela étant, j’ai trouvé que l’histoire avait perdu progressivement la légèreté du début en abordant des thèmes assez variés (le couple, la solitude des êtres, la transmission, etc.), mais d’une façon presque trop sérieuse. Certes il y a toujours l’humour, mais j’ai eu cette impression que l’auteur tendait à mettre un peu trop l’accent sur l’aspect psychologique au détriment de l’aventure. Bien sûr, ce n’est pas de la SF conventionnelle et on se dit que c’est certainement dû au mal de l’espace et à l’isolement en milieu confiné, alors on se dépêche de terminer pour passer au volume 4… Volume 4 C’est avec ce tome que j’ai commencé à décrocher. J’ai trouvé que l’intrigue s’éternisait dans cet environnement confiné, à coup d’incidents anecdotiques parfois amusants, de rêves et de flashbacks en lien avec l’enfance de Lupus, sans aucun rebondissement. Disons que ce tome est essentiellement consacré aux états d’âme de Lupus et à la relation entre le jeune homme et Sanaa. Cela n’est pas inintéressant, mais cela tranche trop radicalement avec le reste de la série. Il me semble que l’auteur aurait pu davantage se lâcher par rapport à ce que laissait entrevoir la fantaisie des tomes précédents. Là au contraire, il se met à prendre son histoire trop au sérieux, recourant à des ellipses étranges voire nébuleuses, cela en devient légèrement agaçant. Le dénouement n’arrange rien, tombant un peu à plat, trop énigmatique voire incompréhensible [SPOILER] : pourquoi et où Sanaa disparaît-elle ? Par quel moyen est arrivé le père ? [FIN DU SPOILER]. Du coup, les moments qui sont censés être émouvants m’ont laissé de glace… C’est vraiment dommage et je reste donc un peu frustré avec ce dernier volet qui empêche la série d’être un véritable chef d’œuvre.
Après lecture de l’intégrale. J’ai été complètement happé par ce récit de science fiction intimiste. Oubliés les lasers et autres gadgets des histoires traditionnelles du genre, ici ce qui domine avant tout ce sont les relations humaines et les sentiments, l’amitié, l’amour, la vie, la mort… Tout commence pourtant légèrement, Lupus et Tony partent en virée spatiale, en quête de partie de pêche originale et de drogues diverses et variées. La rencontre d’une jeune femme bouleversera à jamais leurs destins, la légèreté et l’insouciance feront place à la fuite. La force de la série réside principalement dans la profondeur des personnages, leur psychologie est fouillée et ils se révèlent très attachants, leurs doutes et leurs fissures personnelles les rendant presque réels. Les personnages secondaires rencontrés au fil de cette course éperdue ne sont pas en reste, chacun présentant une personnalité forte et marquante. L’émotion est souvent présente, les dialogues sonnent juste et la conclusion vraiment touchante. Le dessin est également très réussi et tout à fait en phase avec l’histoire, je le trouve même particulièrement envoutant. De plus, on peut constater une belle évolution au fil des tomes. Ce récit fut un voyage des plus agréables. Touchante, amusante et poétique, je ne peux que conseiller cette œuvre. Cette première lecture m’a enchanté et je sais d’ores et déjà que je m’y replongerai un de ces jours avec plaisir et délectation. Merci M. Peeters !
Alors c'est ça le fameux Lupus? Déjà que j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans le récit, il m'aura fallu de la ténacité pour arriver à la fin du troisième tome. Pourquoi m'arrêter si loin me direz-vous? Parce que la suite des aventures du "héros" et de sa gonzesse m'indiffère au plus haut point... J'ai trouvé cela lent et sans intérêt. Le dessin est cependant bon et la mise en page judicieuse. Voilà, je n'ai personnellement pas compris l'engouement réservé à cette série... Soit, je tourne la planche et m'en vais lire autre chose!
J'aime beaucoup le travail de F. Peeters : de Pilules bleues à RG, la justesse des émotions, le soin apporté aux dialogues m'avaient convaincu d'acquérir ce road-movie spatial. Si Lupus est également une bonne série, je la trouve cependant un ton en dessous. On reconnaît le style de cet auteur au premier coup d'œil et l'on suit le périple spatial des 2 personnages avec plaisir. Le tome 1 permet de planter un univers crédible et original à la fois mais la suite tourne un peu à vide. A mon sens, il manque à Lupus cette émotion qui parcourt les autres albums de Peeters. Du moins, cette émotion est présente mais de façon intermittente. La toile de fond est convaincante, les personnages que croise le couple de fugitifs sont intéressants mais il manque ce je ne sais quoi qui vous touche et vous retourne l'âme dans des bds plus abouties. Peut-être que l'auteur veut justement forcer l'émotion contrairement à ses autres albums, je ne sais pas, mais un petit goût d'inachevé demeure à la lecture de cette tétralogie. De plus, le prix prohibitif pourra vous faire hésiter au moment de l'achat. Pour ma part, je ne l'ai pas gardée.
5 / 5 peut-être lorsque je relirai cette série vraiment originale. Le scénario parvient à revisiter et à renouveler un genre - celui de la science-fiction - trop souvent pétrifié dans ses codes en bandes-dessinées. On est en fait très loin de la prospection propre au genre : "Lupus" ne nous donne pas vraiment d'image précise de ce que pourrait être le futur. Certes, Sanaa n'a jamais vu d'arbres, mais là n'est pas la question. L'essentiel de "Lupus" est tout d'abord dans le dessin magnifique de Peeters, en noir et blanc, très souple, qui sait merveilleusement bien saisir les nuances des émotions des personnages. Il est aussi dans les relations compliquées des trois personnages principaux, Lupus, Sanaa et Tony, quelle que soit la place effective qu'ils occupent chacun dans les 4 volumes. Il est enfin dans l'intrigue (fuite / planque / traque), qui en fait un formidable divertissement. Une série, donc, d'une richesse extraordinaire.
Quand j'ai commencé ma lecture, j'ai trouvé que l'intrigue avait véritablement du mal à démarrer. Il est vrai qu'on pénètre dans un monde de science-fiction qui peut paraître intéressant aux premiers abords. C'est original de partir en vacances sur une autre planète de la galaxie pour y faire de la pêche avec un ami ! Il est également question de goûter des substances hallucinogènes ce que j'ai moins apprécié ... Curieusement, l'auteur a choisi de traiter une histoire plutôt intimiste. Le lecteur pourra être complètement dérouté par le fait que la science-fiction n'est pas le propos principal. Par ailleurs, le dessin en noir et blanc ne colle pas trop à ce genre d'histoire composé de flore et de faune sur des mondes inconnus. J'ai trouvé cela assez dommage. Une colorisation aurait donné du charme aux planètes étranges visitées. Bon, ce n'est pas du Léo ! Maintenant, le premier tome introduit une aventure humaine assez passionnante. Le second nous entraîne sur une planète peuplée de petits vieux où il y aura des moments d'action mais également de réflexion. Le troisième semble marquer une rupture que l'on ressent également graphiquement. Le quatrième et dernier opus clôt la saga dans les formes. On est séduit également par la qualité des dialogues et par le fait que l'auteur réussit à introduire une véritable dimension dramatique. Le côté "décalé" fait de cette oeuvre quelque chose d'unique en son genre. C'est bien de découvrir de nouvelles expériences en matière de bd !
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