Far South

Note: 4/5
(4/5 pour 6 avis)

L’uruguayen Rodolfo Santullo et l’argentin Leandro Fernandez vous plongent dans l’univers sans pitié de ces cowboys de la terre de feu à travers une série d’histoires courtes à la violence jubilatoire. Des « brèves de comptoir » noires comme le fond d’un crachoir pour un polar rural façon Torpedo au pays des gauchos !


Amérique du sud Auteurs argentins Bichromie Glénat Les prix lecteurs BDTheque 2020 One-shots, le best-of Patagonie/Terre de Feu

Le Grand sud de l’Amérique latine est le territoire des gauchos. Une terre aride et sauvage, coupée du monde, peuplée d’hommes rustres au sang chaud et portés sur l’alcool. Ou la gâchette, c’est selon. C’est ici que le taciturne Montoya tient un bar. Un bar où les pires canailles du coin viennent régler leurs différends ou parler de leurs déboires. Un bar où on n’est pas vraiment regardant sur le mobilier et où les bouteilles de grappa se descendent aussi rapidement qu’elles se brisent sur les cranes. Depuis le temps qu’il est derrière le comptoir, Montoya a vu des choses, des gens qui ne sont plus là pour en témoigner, et il a encore plus à raconter... Mais êtes-vous seulement prêts à l’entendre ?

Scénario
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 17 Juin 2020
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Far South © Glénat 2020
Les notes
Note: 4/5
(4/5 pour 6 avis)
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17/07/2020 | Jetjet
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Par Cacal69
Note: 3/5
L'avatar du posteur Cacal69

Je termine ma lecture avec une pointe d'amertume. Les deux auteurs sud-américains nous entraînent en pleine pampa argentine et ses gauchos avec pour point d'ancrage un bouge perdu au milieu de nulle part. Un album composé de plusieurs histoires plus ou moins courtes avec des personnages récurrents et en particulier le barman taiseux dudit bouge. Un univers poisseux, des hommes et une femme sans moralité où la justice se règle souvent à coup de revolvers. Un récit qui sent bon la poussière et la grappa mais qui n'a pas réussi à me convaincre complètement, la faute à des scénarii manquant de moelles et finalement assez prévisibles. L'originalité de cet album se trouve ailleurs, il faut la chercher dans ses personnages baroques et dans sa mise en page, un clin d'œil à Tarantino. J'ai adoré la partie graphique, une bichromie avec des couleurs différentes pour chaque chapitre. Un trait vif, acéré et dynamique pour mettre en valeur les personnages et leurs sales gueules. Une série B de bonne facture. Note réelle : 3,5.

17/07/2022 (modifier)
Par Gaston
Note: 4/5
L'avatar du posteur Gaston

3.5 Un album qui rappel effectivement le travail de Trillo. À travers des histoires courtes, les auteurs bâtissent un univers crédible et noir. Il y a peut-être deux chapitres qui m'ont paru plus faibles que les autres, mais cela ne m'a pas trop dérangé car le reste est très prenant. Je ne suis pas fan du dessin, mais au moins le dessinateur sait comment installer une ambiance et c'est très lisible. J'ai bien aimé lire ses histoires sombre qui sont bien écrites et à la narration fluide. Le seul défaut est que la fin ne m'a pas trop emballé. En faite, ce qui s'est produit est que l'avant-dernière histoire est la meilleur à mes yeux, c'est excellent du début jusqu'à la fin. Donc dans ma tête je me suis dis que si ce récit état le meilleur de ceux que j'ai lu jusqu'à présent, ce qui allait suivre serait encore mieux et j'ai un peu trop gonflé mes attentes. Enfin, cela reste un bon album du moment que, comme moi, on aime les thrillers argentins.

06/06/2021 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Les amateurs des scénarios de Trillo ou d’Abuli ne seront pas dépaysés outre mesure par ces petites histoires à la noirceur sèche, qui jouent sur des ambiances un peu poisseuses, du polar, un poil de cynisme (même si j’aurais bien vu un peu plus d’humour les dynamiser – comme pouvait le faire Torpedo par exemple). L’ensemble est découpé en courts chapitres, de petites histoires indépendantes qui développent un univers cohérent, transposant dans un bar paumé de la pampa des choses déjà vues dans leurs correspondants de Chicago ou de New-York. C’est aéré, la lecture est fluide – même si, du coup, cela manque parfois de consistance. Le dessin est chouette et efficace, sans fioriture, comme pour les scénarios. L’originalité vient de la colorisation, qui fait alterner diverses bichromies. C’est une lecture sympathique, que je recommande, même si je crois que j’en attendais davantage, au vu des premiers commentaires lus sur certains forums lors de la parution de cet album. Le dézingage final, à la Tarantino, est assez jouissif. Du coup j’arrondis aux quatre étoiles. Note réelle 3,5/5.

22/01/2021 (modifier)
Par GOUGOU82
Note: 5/5 Coups de coeur expiré

J'avoue que la couverture ne m'a pas vraiment tenté. Mais une fois plongé dans l'atmosphère, quel régal ! Une mise en couleur simple mais efficace. Une suite de nouvelles toutes plus prenantes les unes que les autres. Des personnages typiques des mafias de nos films d'antan. On va tout de suite à l'essentiel. Laissez-vous tenter, vous ne le regretterez pas.

19/09/2020 (modifier)
L'avatar du posteur Guillaume.M

Le far south n’est pas le far ouest… et pourtant ! Alléché par cet album violent au doux parfum de maté c’est d’abord la couverture qui m’a attiré. Elle donne le ton. Elle n’est heureusement pas un plaisir unique puisque chaque histoire contenue dans l’album bénéficie de sa propre couverture peinte. Composé de plusieurs histoires courtes prenant en tout ou partie place dans le saloon de Montoya, barman aussi taiseux que respecté, « Far South » conserve une ligne narrative et croise les destins parfois funestes de ses différents protagonistes. Chaque histoire est dédiée à l’un ou plusieurs d’entre eux avant un grand final explosif réunissant tout ce beau petit monde. J’ignore si je suis le seul, mais ces scénettes violentes et savoureuses ne sont pas sans me rappeler « Pulp Fiction » ou « Les Huit Salopards » du grand Tarantino. Avis aux amateurs donc. Je vous avoue me prendre à rêver d’une collaboration qui permettrait au brave Quentin d’adapter cet album… ça serait tellement beau et jouissif ! Graphiquement, même si cela n’atteint pas le niveau des magnifiques pleines pages séparant chaque histoire, c’est une franche réussite. Les personnages ont tous des gueules taillées à la serpe ou à coups de boule. Les scènes bénéficient d’un découpage très cinématographique. Je me suis régalé. Chaque chapitre est différent grâce à une couleur unique qui lui est propre et qui vient donner vie au noir et blanc, communs à toutes les histoires. « Far South » est noir, violent, crasseux, mafieux, politiquement incorrect et provocateur. Que demander de plus ?

04/09/2020 (modifier)
Par Jetjet
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Jetjet

Composé d'histoires courtes ayant pour fil rouge un bar sordide dans une Amérique latine de début XXième siècle, Far South ravira à coup sur les amateurs de polar violent façon Sin City ou Torpedo auquel l'éditeur fait également référence. Ce mélange inédit de western sauce tortilla et de trafic de grappa met en scène une multitude de personnages récurrents aux trognes patibulaires. Qu'il s'agisse de la blonde mafieuse n'hésitant pas à payer de sa (jolie) personne pour commanditer quelques exactions peu catholiques, d'un duo de tueurs à l'humour sarcastique et à la gachette facile ou d'une armoire à glace increvable, les chapitres commencent toujours dans le tripo de Montoya pour généralement dans un bain de sang. Rodolfo Santullo tisse ainsi un univers noir sur base de flashbacks et de légendes urbaines avec le redoutable tueur mystérieux Carpincho Lopez. La sauce prend ainsi forme avec un final assez dantesque et choral plutôt inattendu mais réjouissant. Tout cela ne pourrait être qu'un joli divertissement pour adultes mais le trait de Leandro Fernandez déjà aperçu dans Northlanders ou The Old Guard décuple doublement le plaisir en rappelant celui de Risso dont il fut le disciple. Chaque chapitre possède également sa propre colorimétrie dans une bichromie vraiment jolie. Petit divertissement malin ou grosse claque graphique, Far South remplit brillamment toutes les cases de son contrat et ne devrait pas passer si inaperçu pour les amateurs de polar un rien provocateur... Une bien bonne pioche.

17/07/2020 (modifier)