L'Homme étoilé (A la vie ! / Je serai là !)
Un infirmier en unité de soins palliatifs raconte les rencontres qui l'ont marqué.
Autobiographie Bichromie Documentaires La Mort Les petits éditeurs pendant la pandémie Médecine Vu sur Instagram
Avec Roger, l’Homme étoilé met une claque à la maladie sur les sons endiablés des tubes de Queen. Avec Mathilde, il apprend à parler le suédois, Edmond lui lance un véritable défi gastronomique et Nanie finit par l’adopter, en parfaite nouvelle grand-mère. Dans ce roman graphique plein d’humanité, émouvant et drôle, l’Homme étoilé, l’infirmier aux plus de 1OO OOO abonnés sur Instagram, raconte la vie aux soins palliatifs avec douceur, pudeur, amour et humour. (site éditeur)
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Date de parution | 08 Janvier 2020 |
Statut histoire | Histoires courtes 2 tomes parus |
Les avis
L'auteur est infirmier en soins palliatifs et, après avoir simplement raconté des anecdotes touchantes ou amusantes sur son métier sur Instagram et dans son premier tome, il raconte ensuite son parcours d'étudiant infirmier, comment il en est venu à se spécialiser dans le domaine des soins palliatifs et aussi en quoi ce choix est probablement lié à un évènement de son passé. Malgré le sujet théoriquement lourd, le ton reste léger. L'auteur le précise justement : pour lui, les soins palliatifs, c'est apporter de la vie aux derniers jours des patients, se comporter avec eux en être humain, les écouter, illuminer ces derniers pour une fin plus apaisée pour eux et pour leur proches. C'est donc dans une ambiance rock et l'esprit ouvert qu'il s'intéresse sincèrement à ses patients. Et pourtant il en a vu des cas, dans ces fameux soins palliatifs mais aussi avant dans d'autres départements hospitaliers. Certains font froid dans le dos, d'autres au contraire remplissent d'une joie simple ou de satisfaction. C'est intéressant, bien raconté, facile à la lire grâce à une structure en chapitres courts presque indépendants. Le dessin est du dessin de blog BD, souple, propre et agréable. En résumé, c'est une bonne série sur le métier d'infirmier et le sujet de la fin de vie abordé avec humanité et une bonne humeur qui contraste avec l'idée qu'on se fait de ce domaine.
Me voilà bien embêté pour écrire cet avis. En effet, et ça n'arrive pas souvent : je ne sais pas si j'ai aimé ou pas. Cet album regroupe des courtes histoires se passant toutes dans le service de soins palliatifs d'un hôpital. Le narrateur (l'auteur) est infirmier dans ce service et il nous livre quelques anecdotes vécues auprès de patients qui l'ont marqué. Et dieu sait qu'il doit y en avoir un paquet tant, dans ce service, on est confronté à la souffrance, la fin de vie, le deuil... que des trucs joyeux quoi. Bref dès le début j'étais mal à l'aise. De toute façon, dans la vie, l'hôpital me met mal à l'aise et je me sens mal dès que j'y met un pied. Du coup dès le premier chapitre, c'était un peu le malaise. Je ne savais pas si je devais me réjouir de voir que notre infirmier a noué une certaine complicité avec une petite mamie en fin de vie, ou au contraire être triste quelques pages plus tard lorsqu'elle passe l'arme à gauche des suites de sa longue et douloureuse maladie. Ce sentiment où je n'arrive pas à me situer a perduré tout au long de ma lecture. Globalement c'est assez répétitif. Les chapitres usent souvent de la même trame : la mise en place d'un lien particulier avec un patient, un petit rituel sympa qui s'instaure entre le patient et le soignant (parler une langue étrangère, préparer une glace saupoudrée d'alcool, etc..) pour finir par le départ du patient pour le grand voyage. Au moins je sais que ce coté répétitif m'a un peu lassé. Mais à part ça, bien difficile de dire si j'ai apprécié le propos principal.Il y a un message positif, ces soignants aident beaucoup de gens à partir sereinement, ils atténuent leurs douleurs physique et morale. Mais ça je le savais avant d'ouvrir cet album. Du coup ce n'est pas forcément ce qui m'a frappé dans cette lecture. Au final, j'ai du mal à dissocier ce que je viens de lire de ma gêne vis à vis du sujet et cela explique sans doute que j'ai eu du mal à apprécier l'album.
Peu importe sa profession, je pense qu'il est bon pour chacun de lire cette bd, car nous serons un jour ou l'autre tous confrontés à la mort. C'est simple, drôle, émouvant, bref un petit bijou pour les soirs d'hiver. Attention aux petites larmes qui vont sortir mais c'est ce qui rend cette bd encore plus magique.
L'Homme étoilé, c'est Xavier, un infirmier travaillant dans une unité de soins palliatifs. Son boulot l'amène à ne rencontrer a priori que des malades qui n'ont plus que quelques moments à vivre (quelques jours, parfois quelques semaines). Face à cette situation a priori déprimante (ne parler qu'à des morts en sursis), déchirante (peut-on s'attacher à des malades qui vont disparaitre d'un moment à l'autre ?), Xavier se révèle hyper dynamique, et met en œuvre une "positive attitude" à toute épreuve. C'est ainsi qu'il cuisine (avec moult vodka), apprend le Suédois, improvise des concerts de rock, etc., toutes activités qui s'écartent très légèrement de la routine de son "boulot", mais aussi de l'image que tout un chacun se fait de cet univers qu'il ne veut pas voir désespérant. C'est adapté de son compte Instagram, sur lequel visiblement Xavier livre les belles rencontres, les belles expériences humaines qu'il a connues avec ceux et celles qui sont pour lui bien plus que des patients, qui sont presque parfois devenus de vrais amis - fut-ce pour un laps de temps très restreint. Le dessin est dynamique, minimaliste - pas de décors, seuls les personnages (parfois seulement leurs visages) sont visibles. Mais les tronches rondouillardes s'accordent très bien avec ces petites histoires pleines d'humanité, de vie, comme s'il y avait concentré toute l'énergie, la vie, dont les patients n'auront bientôt plus besoin. A noter que si une grande partie de l'album est en Noir et Blanc, L'Homme étoilé ajoute assez souvent des touches de bleu, cette bichromie donnant le ton de l'album, qui se veut résolument positif. Xavier est donc un infirmier très atypique (il ne montre pas non plus les éventuels manques de moyens qui peuvent toucher ces services, et cette sélection fait peut-être l'impasse sur des situations ou des personnes plus négatives), mais il montre son métier, et la fin de vie des malades que nous découvrons sous un jour lumineux. C'est simple, on en oublierait presque que nous ne voyons que des mourants tellement la vie déborde de Roger et des histoires qu'il nous raconte.
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