Les Intrépides (Senza Paura)

Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)

Sur fond de football et de cinéma, une belle histoire de résistance dans le Brésil des années 1950.


1946 - 1960 : L'Après-Guerre et le début de la Guerre Froide Auteurs italiens Brésil Les petits éditeurs indépendants

São Paulo, Brésil, 1950. Les préparatifs de la Coupe du monde de football battent leur plein, la première depuis la guerre. Vera et Luiz vivent des jours paisibles avec leur père Jorge, cheminot. Le jeune Luiz partage son temps entre l’école, le foot, le cinéma dont il raffole, et son ami Mario, un jeune boulanger émigré d’Italie au Brésil, comme bien d’autres depuis la fin de la guerre et la libération de l’Italie fasciste. Mais un terrible accident vient bouleverser leurs vies : Jorge, le père, est renversé et tué par le déraillement d’un train. L’enquête révèle qu’un défaut d’entretien des rails est à l’origine de l’accident. En signe de protestation, les cheminots décident de cesser le travail, mais la société qui les emploie envoie des briseurs de grève réprimer violemment ce mouvement de contestation. De leur côté, les enfants de Jorge subissent intimidation et menaces… Une histoire simple et belle de résistance et de lutte, du pauvre contre le riche, du faible contre le puissant. Andrea Campanella a réalisé là un scénario généreux et sensible, que la ligne claire d’Anthony Mazza sert à merveille. Un bel hommage aux films néoréalistes de l’époque…

Scénario
Dessin
Traduction
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 26 Juin 2020
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Les Intrépides © Ici Même 2020
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)
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29/07/2020 | Blue boy
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Par Canarde
Note: 3/5
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Belle histoire de gangster située à Sao Paulo dans les années 50. Dessin très stylisé dans une atmosphère douce et chaude , mais où les personnages peinent à trouver leur énergie vitale. Le scénario navigue entre une situation mélodramatique : un accident de train, des enfants passionnés de cinéma, des messieurs par le football, un seule dame : à la cuisine, les immigrés ritals qui ont échappé à la seconde guerre mondiale et qui se font casser la gueule par des gangsters, qui par ailleurs dissimulent les saletés du grand patron et jouent les casseurs de grêve, un bel inspecteur incorruptible, ... L'originalité de l'album vient lorsque les enfants fans de John Wayne, projettent leur héros dans une scène de la réalité, mais cela reste un peu en suspens. Bref plein d'ingrédients intéressants, mais un manque de chaire dans le dessin des visages, peut-être aussi dans les dialogues, avec un scénario qui ne choisit pas parmi toutes ces pistes et un titre bien mal traduit... Un bon moment de lecture (on attend que cela décolle, bercé dans ce beau décors d'affiche) mais on reste un peu sur sa faim.

07/03/2024 (modifier)
Par Blue boy
Note: 3/5
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Avec sa très belle couverture aux accents Art déco, l’ouvrage attire. Et lorsqu’on commence à feuilleter les premières pages, on découvre avec contentement le graphisme délicat et épuré du brésilien Anthony Mazza, vaguement rétro, aux tonalités à la fois chaudes et sombres, bien en phase avec cette histoire simple. Celle-ci, scénarisée par l’auteur italien Andrea Campanella, nous emmène dans le Brésil des années 50, avec quelques flashbacks dans l’Italie de la Deuxième Guerre. Davantage porté sur l’esthétisme d’ensemble, qui peut parfois rappeler les splendides publicités de Cassandre, le trait semble un peu moins assuré, voire un peu froid, dans la représentation des personnages qui parfois semblent quelque peu figés, mais l’ensemble reste agréable à regarder. Si le pitch de départ flirte avec le mélo (la mort accidentelle de Jorge qui laisse ses enfants sans moyens de subsistance), le récit évolue vite vers d’autres thèmes tels que la xénophobie (envers les immigrés italiens fuyant la dictature de Mussolini) ou la lutte syndicale, mais tout cela reste finalement assez superficiel, parfois même un peu confus. On pourra néanmoins apprécier les quelques digressions sur le football ou le cinéma, les deux passions du jeune Luiz, ce qui donne lieu, par le biais du dessin de Mazza, à de charmantes évocations des films néoréalistes ou des westerns de l’époque. En résumé, « Les Intrépides » ne manque pas d’attrait, mais malgré les qualités décrites plus haut, l’histoire, en s’effilochant au fil des pages dans de multiples directions, peine à marquer véritablement les esprits. C’est plutôt dommage, car l’ouvrage semblait remplir de nombreux critères pour susciter au premier abord l’empathie du lecteur.

29/07/2020 (modifier)