Léon-la-Terreur (Léon Van Oukel)
Une série complètement déjantée dont le héros est un veillard totalement fou ! Série aussi connue sous le nom de Léo Van Oukel.
Absurde Auteurs néérlandais Echo des Savanes Les chieurs Les petits éditeurs indépendants Ligne Claire Pays-Bas Trash
Léon-la-Terreur, c'est une sorte de Tintin piraté. A la différence du vrai Tintin, celui-là, qui atteint le troisième âge, n'est pas à mettre entre toutes les mains de 7 à 77 ans. A la différence de Bécassine qui mets les petits plats dans les grands, Léon-la-Terreur lui, n'hésite pas à mettre les pieds dans le plat! (France-Inter)
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Date de parution | Avril 1983 |
Statut histoire | Histoires courtes 6 tomes parus |
Les avis
Aaaaah ... Léon la terreur ! Voilà bien le genre de BD que j'aime particulièrement pour son décalage. Décalage entre la croyance de lire une vieille BD années 60 ligne claire toute mignonne avec un héros très propre et la réalité d'un humour complètement déjanté où tout part en vrille ! Et j'adore !!! Surtout à l'heure actuelle où le système politiquement correct nous rappelle qu'il est interdit de se lâcher, bref pas de sujet politique ici ! Léon est un monsieur catastrophe aux réactions complètement hallucinées et improbables (mention spéciale à la réplique "vous arrivez à éjac... correctement ?" réponse : "oui, vous voulez l'essayer ?" : ça m'a éclaté de rire). Humour certainement hollandais-flamand que j'affectionne. Par contre, comme il a été dit dans les avis précédents, il doit y avoir quelques difficultés de traduction car quelques gags ne sont pas bien lisibles. Concernant le dessin, la ligne très claire que l'on connait se prête très bien à ce personnage anti-héros par excellence. Honnêtement j'adore.
2.5 J'ai finalement lu l'intégrale de cette série que je connaissais depuis longtemps, mais que je n'avais jamais lue. L'originalité de la série est que c'est de l'humour déconnant alors que le dessin ligne claire fait croire qu'on va lire une BD classique du style qu'il y avait dans le journal de Tintin des années 50-60. Le décalage entre le dessin et le ton de la série marche bien. En revanche, question humour, je trouve que c'est inégal. Certaines réflexions et actions de Léon m'ont amusé, alors que d'autres m'ont paru un peu lourdes. Je n'ai pas été convaincu par le dernier album, qui est une longue histoire qui m'a vite ennuyé ou alors j'en avais peut-être un peu marre de la série parce que c'est plus une série humoristique à lire à petite dose. Je conseille donc l'emprunt d'un album de temps en temps. Je précise d'ailleurs que si j'ai souvent souri, je n'ai jamais rigolé aux gags.
Voilà une série qui avance en sous-marin. En effet, un coup d’œil distrait, un feuilletage rapide peuvent laisser à penser qu’on a là une vieille série franco-belge, un truc flamand oublié (le nom des auteurs nous aiguille). Le dessin très ligne claire, un héros cinquantenaire dégarni toujours en costard et nœud papillon renforce cette idée d’un truc classique et pépère. Alors qu’en fait non, bien au contraire – et « l’habillage » déconcerte dès lors qu’on entre dans le vif du sujet, et cela rend d’autant plus efficace par ce décalage l’humour absurde développé dans ces histoires (histoires courtes, voire simples strips d’une ou deux cases parfois). Absurde, loufoque, allant jusqu’au non-sens, il n’est pas toujours aisé de suivre Léon, tant ses propos (souvent grossiers), ses réactions (parfois trash, comme certains propos d’ailleurs) sont souvent imprévisibles, et pas du tout rationnels (certains passages m’ont un peu échappé, sans que je sache si cela vient de la traduction, ou si les auteurs développent un humour qui passe mal en Français). Mais, globalement j’ai bien aimé cette série. Jamais hilarant, mais souvent drôle, surprenant, cet univers mérite le détour, pour découvrir un Léon qu’on ne souhaite pas avoir parmi ses proches, tant il déclenche de scandales et de catastrophes autour de lui ! Note réelle 3,5/5.
Ce drôle de personnage est d'allure bien respectable dans son costume sombre bien coupé, derrière ses lunettes qui lui donnent l'air sérieux et une vague ressemblance avec le musicien Michel Legrand. Mais il ne faut pas s'y fier, car derrière cette façade anodine se cache un individu aux réactions inattendues et brutales, à l'origine de catastrophes aux effets dévastateurs. Sa distraction et sa maladresse pourraient l'excuser, mais ce redoutable roi de la provoc' est un grossier personnage, d'un sans-gêne confondant et totalement irrévérencieux ; il est imprévisible et agit à l'encontre des conventions sociales en se plaçant dans des situations outrées, au sein de décors bien nets et bien astiqués. Sorte de Gaston Lagaffe destroy, cet inquiétant Léon qui est l'oeuvre de 2 auteurs hollandais, est vaguement inspiré d'un présentateur vedette de la TV hollandaise, et débute sa carrière d'iconoclaste en 1976 dans une revue de ce pays avant d'arriver en France en 1980 directement en album chez Magic Strip, intitulé "Léon Van Oukel s'en tire toujours", inspiré de son nom batave Sjef Van Oekel. C'est dans l'Echo des Savanes qu'il arbore son nouveau surnom en 1982, année où je découvre cet histrion. J'étais méfiant, car en général, l'humour flamand passe mal chez nous, mais la qualité du dessin m' a incité à la découverte. Ce qui m'a déconcerté mais intéressé dans cette bande, c'est qu'elle adopte un style bien léché de Ligne Claire, tout en utilisant l'humour le plus grinçant, le plus anti-politiquement correct et parfois le plus scatologique qui soit. Les outrances de Léon forment un décalage avec le décor bien clean, c'est ce qui est assez jouissif ; mais la raison de ma note très moyenne, c'est que les gags ou petites histoires de Léon sont parfois tellement dans l'absurde qu'il m'est difficile d'en saisir le sens ; est-ce moi qui ne comprend pas ? est-ce la traduction ? j'en sais rien, mais ça rend pour moi la bande inégale dans la forme, le fond restant bon. L'achat n'est donc pas indispensable, ça peut se trouver en biblio.
Léon la terreur, c’est un mélange totalement fracassant et improbable d’un type à l’allure de PDG mais à l’esprit punk, un genre de vieux lévrier un peu maniéré qui, à peine sorti de chez le toiletteur, va faire pipi direct sur les escarpins des vieilles dames à choucroutes et collets montés. C’est totalement déjanté et souvent trash, les gags ne sont pas forcément toujours très drôles, mais c’est plutôt jouissif de voir le chaos poindre sous le bel ordonnancement d’une ville proprette et bien rangée (quelque part en Flandres), dès l’apparition du vieil anar excentrique en smoking, toujours là où on ne l’attend pas ! Et la bien sage ligne claire ne fait d’ailleurs que renforcer ce contraste. Si cette série s’apparente graphiquement au style franco-belge, l’esprit est sans nul doute plus belge que « franco » !
J'ai été surpris à la découverte, par le biais de l'intégrale petit format qui vient de sortir, de cette bande dessinée que j'imaginais bien plus vieillotte que cela. Les décors, le titre et le personnage laissent en effet présager une BD franco-belge ligne claire à l'ancienne, du type Quick et Flupke ou Bob et Bobette. Mais le contenu de Léon-la-Terreur se révèle nettement plus irrévencieux et moderne dans le ton. En fait, j'y ai retrouvé un peu de ce que j'avais ressenti à la lecture de la série Jo Engo, de Fremond : un humour décalé, absurde, n'hésitant pas à devenir politiquement incorrect par moment. Le contraste entre l'allure stricte du héros, son comportement délirant et les grossièretés dont lui ou son entourage peuvent faire preuve est assez étonnant. C'est évidemment là que se trouve la source de l'humour, à laquelle s'ajoute l'absurdité de certaines situations. Le dessin me plait bien car j'aime la ligne claire un peu rétro. Même si j'ai plutôt ri ou du moins souri à pas mal de passages, j'avoue être un peu incrédule devant le comportement sciemment incohérent mais parfois trop embrouillé du héros. Le fait de ne pas toujours pouvoir le suivre dans ses dialogues ou ses réactions excessives n'aide pas à toujours savourer correctement les gags. C'est parfois un peu lourd. Mais dans l'ensemble, c'est clairement une série à découvrir car elle est étonnante sous ses aspects tellement classiques.
La ligne claire a rarement été mieux mise au service du délire visuel et verbal en BD. Léon est tout ce que j'ai envie d'être - ça vient, à bientôt 60 balais. Des vétos myopes à renverser les taupes aux jeunes garçons qui se font s... par de beaux policiers en plein métro, on nage dans une folie que la pureté du trait accentue à merveille (et de façon presque toujours délicieusement inattendue). Les auteurs nous ont salement laissés sur notre faim au moment même où le héros et son (très) jeune complice du moment nous promettaient "de nouvelles aventures". On a eu beau se douter qu'il s'agissait là d'un pied de nez à Tintin et que cette réflexion annonçait donc, par antithèse, la fin de la série, on est douloureusement déçu que le duo Bogaart/Schwippers nous aient plantés là comme des malpropres ou des indignes (de leur art). S'il lisent ces lignes, qu'ils sachent bien que des mordus comme il est pas permis de leur personnage et de ses aventures attendent une suite à ces inqualifiables albums.
S'appuyant sur un graphisme d'une qualité remarquable qui pastiche celui de Hergé, les histoires plus ou moins longues de Léon la terreur - de quelques cases à plusieurs pages - nous font réfléchir sur les contradictions du monde dans lequel nous tentons de survivre. Créée dans les années 1980, la série apparaît prémonitoire à plusieurs égards et n'a rien perdu de sa force d'impact. Léon est un fou irrévérencieux, parfois enragé, visité par de éclairs de lucidité, de sagesse et même de poésie. À travers ses frasques, les auteurs de la série posent un regard impitoyable sur la société postindustrielle.
J'espère sincèrement que le posteur initial de cette série ne m'en voudra pas MAIS : en ayant lu le contenu de la fenêtre "histoire", j'ose me permettre d'apporter quelques précisions. Léon ?... c'est un personnage assez redoutable ; une sorte de Léon Zitrone dans la force de l'âge. La cinquantaine grisonnante, et sous ses dehors d'homme respectable, ce personnage de BD -présentateur de radio et télévision- cache un réel tempérament volcanique. C'est un véritable mégalomane. Et qui plus est, sa mauvaise foi légendaire le pousse plus que souvent à provoquer des cataclysmes de toutes sortes... Léon ?... c'est une série hollandaise, également appréciée en Belgique ; mais du côté Flamand. Il fait son apparition dans le magazine "Nieuwe Revu" n° 22 du 28 Mai 1976. Les auteurs se sont inspiré -très librement- d'un présentateur de la télévision néerlandaise. Je possède quelques opus traduits en français. Curieux : le graphisme se rapproche très fort de la ligne claire chère à Hergé. Le dessinateur privilégie en effet ses personnages, leurs mouvements, par rapport aux décors et arrière-plans. Au point de vue du texte (bien traduit), ça arrive parfois au niveau de la truculence d'un Willy Vandersteen (Bob et Bobette). J'avoue que -sincèrement- cette série me serait passée inaperçue, si elle n'avait l'objet de parutions dans "L'écho des savanes" dès 1982. Qu'en dire ?... Assez iconoclaste par moments, je ne l'apprécie pas tellement. Toujours en cours, elle est distribuée en Belgique francophone mais n'y a que peu de succès.
C'est un 2 qui tend vers le 3. Disons que le style humour crade un peu con n'est pas pour me déplaire (cf le strip des chiottes) mais l'ensemble est vraiment trop léger et limite idiot (cf l'autre gag). Disons que c'était le genre de truc que j'aimais bien lire durant mon adolescence mais maintenant ça tombe un peu à plat. J'apprécie cependant le côté politiquement incorrect. A connaître, mais pas de quoi se rouler sous la table cependant.
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