Unité Z
Un hommage à Lovecraft
Editions des Bulles dans l'Océan H. P. Lovecraft L'horreur en bande dessinée Les petits éditeurs indépendants
Le phénomène Ether est apparu progressivement au début du 21ème siècle, sur un territoire escarpé et boisé du centre-est de la France. Il se manifeste par une épaisse brume qui abrite des Spectres, capables de siphonner l’énergie vitale de leurs victimes. Personne ne connait leurs motivations. Personne ne sait comment ni pourquoi ils sont là. Seul moyen de stopper leur propagation, un réseau d’antennes à champs électromagnétiques. Ces champs repoussent la brume Ether et les Spectres qu’elle abrite mais ils sont mis à rude épreuve par le phénomène qui tend à l’expansion. Après l’établissement d’une base militaire et d’un périmètre classé secret défense, des unités des forces spéciales ont été déployées pour maintenir le réseau en état de marche, pendant qu’ingénieurs et scientifiques cherchent à juguler le problème. Ted fait partie de l’une d’elle, l’unité spéciale Zêta, couramment appelée Unité-Z. Ses frères d’armes l’ignorent, mais il porte en lui un lourd secret. Il n’est pas comme eux. Il est une singularité dans une boucle de temps fermée. Les événements entremêlés, inextricables, normalement impossibles à démêler, ne le sont pas pour lui. Il est en mesure de les changer. Mais il est pétri d’effroi. S’il veut sauver ses camarades, l’indicible douleur sera au rendez-vous, une fois de plus … Texte : Editeur.
Scénario | |
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Genre
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Date de parution | 28 Août 2020 |
Statut histoire |
Série en cours
2 tomes parus
Dernière parution :
Moins d'un an
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Les avis
Miam ! Un album fantastique/SF mâtiné de Lovecraft tout en tension et en action : je prends ! mOTUS nous propose un récit imprégné de l'imaginaire lovecraftien tout à fait assumé et réussi. Si certain n'y verront qu'une énième déclinaison du mythe, j'ai trouvé l'approche contemporaine plutôt bien vue. La montée en tension progressive et les mystères qu'on découvre au fil des pages nous tiennent parfaitement en haleine, tout comme le passif de nos protagonistes. Bref, du bon boulot de scénarisation ! Côté dessin, Heri Shinato s'en sort avec les honneurs ! Pour un premier album, moi je dis chapeau ! Si quelques légères maladresses et un trait un peu hésitant sur les personnages sont visibles en début d'album, il trouve ensuite un bon équilibre et nous gratifie de quelques planches remarquables ! LA représentation des créatures est aussi magnifique ! Elles ont vraiment de la gueule ! Alors, ne boudons pas notre plaisir, cet album ravira les amateurs du genre ! Et si l'envie leur prenait de nous faire une petite suite, ça serait parfait ! :)
Bon, pour moi, c'est une déception... Unité Z était extrêmement prometteur et d'un côté, son univers est plutôt réussi. Cet univers en lui-même est donc réellement fascinant, on veut en savoir plus, on veut en découvrir davantage, ça fonctionne bien. Mais une chose frappe assez vite tout de même : un manque criant d'originalité. On a déjà vu ou lu ça des dizaines de fois, et Unité Z ne déroge pas à la règle : la surprise n'est vraiment pas le maître mot de cette histoire. Les auteurs tentent tout de même de complexifier leur intrigue pour lui donner les apparences de la surprise, mais c'est un échec. Ils arrivent à rendre ça complexe voire abscons, oui, mais jamais surprenant. Bon nombre de détails m'ont paru incompréhensibles à cette première lecture, même si on arrive à comprendre à peu près l'histoire globale (d'autant plus qu'elle n'est pas très originale, donc). Ce qui manque aussi terriblement, c'est du contexte. En réalité, on peut très bien s'en passer, mais ce qui est étonnant, c'est que la quatrième de couverture pose ce contexte (centre-est de la France, 21e siècle) alors que JAMAIS dans la bande dessinée en elle-même, ce contexte n'est mentionné. Pourquoi le faire en quatrième de couverture, du coup ? Pour moi, ça donne vraiment l'impression d'auteurs qui n'ont absolument pas réfléchi à contextualiser leur histoire parce que ça ne les intéresse pas, et qui ont donc pioché au hasard juste pour poser un cadre spatio-temporel au pif. Pas super sérieux... Sinon, ça reste globalement une assez belle bande dessinée, le dessin est plutôt élégant sans être révolutionnaire, et colle assez bien au récit. Et par ailleurs, comme je l'ai dit au début, l'univers fonctionne bien, on a envie d'y revenir. C'est peut-être pour ça qu'on est frustré de voir que la conclusion du récit ne répond à aucune interrogation, pour nous ramener à un twist trop classique du genre SF. C'est peut-être aussi pour ça qu'un jour, je reviendrai lire cette BD pour essayer de m'y confronter à nouveau, en espérant entrer davantage dans le récit. Parce que quand même, ça m'aurait bien plu d'y arriver !
Eh bien, voilà un petit one-shot qui n'est pas si petit que cela. Alix et Spooky ont à peu près tout dit. Hommage à Lovecraft parfaitement assumé sans être obligeant, un design des créatures plutôt très bon et une histoire sous tension qui oscille entre action brutale et temps plus calmes, qui permettent de fouiller la psychologie des personnages. Les dieux savent qu'elles ont ici leur importance car comme dans l’œuvre de Lovecraft nous ne saurons pas si le soldat est un grand malade ou bien un visionnaire. Un coup d'essai qui est un coup de maitre pour ces deux jeunes auteurs, je ne m'étendrai pas plus, sachez qu'au vu de mes goûts je suis extrêmement satisfait de mon acquisition.
Première incursion à ma connaissance du scénariste mOTUS dans la SF après le socio-historique Tangala, ce one shot nous propose donc une histoire aux accents lovecraftiens assumés, avec créatures indicibles et personnages torturés. Cette Unité-Z fait donc face, avec d'autres, à une brume qui cache des créatures mortelles et intangibles. C'est finement mené, on sent assez vite que le personnage de Ted a un truc en plus, même si on peut avoir du mal à saisir l'essence de ce truc. Le temps et les rêves vont avoir une part à jouer dans l'appréhension de l'intrigue. Le scénariste a fait en sorte que tout n'arrive pas tout cuit dans notre assiette, ce qui est un bon point. On ne décroche pas de la lecture, là encore c'est du tout bon. Côté dessin le style d'Heri Shinato, jeune dessinateur malgache me rappelle un peu celui de Damour lors de ses débuts avec Nash ; le design "futuriste" des armes et des scaphandres n'y est sans doute pas étranger. C'est un peu brouillon au début, on sent que Shinato se cherche un brin. Mais dans le dernier tiers il a passé un cap, c'est nettement plus fluide, d'autant plus que l'on passe à de l'action en doses plus importantes. Le look des créatures spectrales est aussi franchement réussi, les pleines pages où elles apparaissent sont un régal pour les yeux. Ma note véritable est un 3,5/5, que j'arrondis à un 4, car pour un coup d'essai des deux auteurs, c'est plutôt réussi.
mOTUS (voir aussi Tangala, toujours chez Des bulles dans l'océan) nous livre ici un album explosif ! L’histoire est très Lovecraftienne, avec ces créatures mystérieuses aux motivations obscures, cette horreur cosmique bien particulière et cette peur glaciale et omniprésente. La narration est parfaitement maitrisée, et alterne des scènes d’action scotchantes et des passages plus calmes explorant la personnalité des personnages. L’intrigue est assez complexe, volontairement alambiquée pour perdre le lecteur entre cauchemar et réalité. On comprend au fil des pages que Ted n’est pas un protagoniste ordinaire… mais je ne vous en dirai pas plus ! Le tout est mis en image par Heri Shinato, jeune auteur qui signe ici son premier album complet… et quel talent ! La mise en page est spectaculaire, et les scènes d’action très dynamiques. A noter aussi une représentation des créatures vraiment réussie. Une histoire super prenante et terminée en 1 tome… A découvrir !
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