Roxelane - La Joyeuse
De l’esclavage à la plus haute position politique à laquelle une femme pouvait prétendre dans la Turquie du XVIe siècle, Roxelane est le symbole d’une ambition dévorante et d’une force hors du commun.
1454 - 1643 : Du début de la Renaissance à Louis XIII La BD au féminin Proche et Moyen-Orient
L’empire Ottoman est l’un des plus puissants du monde et Soliman le Magnifique le seigneur de cet empire. À Istanbul, au cœur du palais de Topkapi, dans le harem du Padichah, la sultane règne sans partage sur les recluses dévouées à assouvir les plaisirs du sultan. Roxelane, l’esclave ukrainienne au sourire enjôleur, affute ses charmes et sa fine intelligence pour conquérir le cœur de ce sultan.
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Date de parution | 26 Février 2020 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis
Je ne possède aucun album mais je trouve cette collection intéressante, j’emprunte régulièrement. Je ne connaissais pas Roxelane, femme esclave Ukrainienne qui a su se hisser dans le harem et conquérir le cœur de Soliman le magnifique. Elle n’aura pas un grand rôle politique mais elle saura naviguer, son parcours reste plaisant à suivre, surtout dû à l’originalité et la découverte du microcosme du harem. J’ai appris pas mal de choses, le fonctionnement, la hiérarchie ... (j’imaginais un « open bar » alors que c’est très sélect pour consommer). Le dessin est solide et détaillé, ras sur ce point et les couleurs passent. Par contre un truc qui me fait toujours tiquer, c’est l’erreur de couleur d’une case à l’autre (et sur la même page), j’en ai relevé 2 grosses et à chaque fois sur la robe de la validée sultane, un coup vert un coup bleu ?! (Voir la 1ère Planche dans la galerie). Rien de méchant mais ça me fait toujours un peu sortir de ma lecture.
Je ne connaissais pas cette Roxelane et ce diptyque permet de la découvrir, tout en éclairant le fonctionnement des intrigues de la Porte, surtout au cœur du Harem du sultan Soliman le Magnifique. On peut d’ailleurs chipoter, car Roxelane n’est effectivement reine qu’à la dernière page. Et en plus cela s’arrête brusquement, sans nous livrer la suite, de sa vie, et de l’usage qu’elle a pu faire de ce pouvoir, ayant réussi à passer du statut d’esclave à femme libre, puis épousée par le sultan. Pour le reste, c’est essentiellement centré sur les intrigues, la volonté inébranlable de Roxelane / Hurrem (d’ailleurs pourquoi n’est-ce pas ce dernier nom, seul utilisé durant tout l’album, car seul utilisé dès son entrée au harem, qui donne son titre à la série ?). Et force est de reconnaitre que Virginie Greiner montre bien la mécanique compliquée utilisée par Hurrem pour parvenir à ses fins, malgré les ennemis mortels qui l’entourent. Ça se laisse donc lire, même si je ne sais pas si le personnage de Hurrem méritait d’intégrer cette collection. Quant au dessin, il est bon et efficace (pas forcément mon préféré, mais il fait très bien le boulot).
Pas féru d'histoire mais toujours curieux, j'aime bien aller fouiner du côté de cette collection de Delcourt "Les Reines sanglantes" qui propose des arrêts sur image de personnalités féminines hors du commun et qui comme bien souvent ont doucement été cachées sous le tapis (certainement pas assez de place dans les livres d'Histoire pour des histoires de bonnes femmes...). Bref... "Roxelane la joyeuse" nous relate l'ascension d'une simple esclave ukrainienne au sein du harem de Soliman le Magnifique, Padichah du grand Empire Ottoman qui domine une grande partie du monde dans cette Turquie du XVIe siècle. On a tous entendu parler des harems, mais cet album nous permet de découvrir leur fonctionnement très strict et hiérarchisé qui impose une étiquette sévère. Chacun se doit de tenir son rang et sa place et de respecter droits et devoirs qui y correspondent. Au delà du Harem, c'est aussi la culture musulmane et les guerres de l'époque que mène le sultan qu'on suit par la bande, même si le focus reste axé sur le harem pas le biais de Roxelane qui deviendra rapidement "Hurrem la joyeuse" en s'accordant les faveurs de Soliman. Le scénario de Virginie Greiner est plutôt bien vu et pensé, qui, sans tomber dans un récit didactique a su trouver dans ce personnage de Roxelane le vecteur parfait pour nous faire découvrir la culture ottomane de la cour de l'époque. Le dessin d'Olivier Roman est bon et ses découpages efficaces rendant la narration fluide. Par contre je ne suis pas conquis par la colorisation de Filippo Rizzu qui ne met pas en valeur le dessin et les décors d'Olivier Roman. En tout cas, malgré ces quelques défauts, cet album m'aura permis de découvrir une femme de caractère dans un univers des plus réglementé et la culture ottomane de l'époque. Je lirais certainement la suite. *** Tome 2 *** Avec ce second opus, nous retrouvons Roxelane qui a su se hisser au sommet de la hiérarchie possible pour une femme dans l'empire Ottoman. Mais la demoiselle n'est pas avare d'ambition et ne va pas se contenter de ce que l'on daigne bien lui accorder. Usant de ses charmes et de son intelligence elle va réussir à bousculer l'étiquette et les normes pour parvenir à ses fins. Si le premier tome avait mis l'accent sur l'ascension de Roxelane eu sein même du Harem pour capter les faveurs du Sultan, c'est cette fois-ci sur son maintien en haut de l'échelle (voire plus) que se développe ce second et dernier volet. En effet, le tout n'est pas de réussir à y accéder, encore faut-il s'imposer et réussir à se maintenir au firmament pour briller, et la lumière du pouvoir attire bien du monde... C'est donc aux intrigues de cour, de courtisanes et de courtisans que Roxelane va devoir se frotter et user de toute sa perspicacité et de sa patience pour assouvir ses ambitions. Si ce tome deux est d'un point de vue historique plus intéressant, j'ai regretté de quitter les quartiers du harem pour suivre des intrigues de cour plus convenues d'un point de vue narratif. Si le cadre de l'empire Ottoman et de ses rouages restent "exotiques" et donnent tout son charme à cette série, les ambitions de chacun et les moyens utilisés pour y parvenir pourraient être transposés dans n'importe quelle cour et n'importe quelle période. Du coup, le récit perd un peu en intérêt. Malgré cela, cette courte série mérite qu'on s'y attarde, ne serait-ce que pour faire la connaissance de cette femme ambitieuse et déterminée qui aura su faire frémir et bouger les lignes d'un empire où la tradition et la religion s'imposaient.
Très intéressante cette plongée dans l'Empire Ottoman du XVIème siècle, c'est instructif et bienvenu parce que cette collection des Reines de Sang n'explore pas seulement des reines et princesses de notre vieille Europe ; c'est un univers méconnu, et j'avoue que je suis bien moins familier de ces royaumes exotiques, étant plus attaché à ceux de nos contrées ou des îles britanniques, il y a donc beaucoup à apprendre. Et ici, on suit et on découvre à travers le parcours de Roxelane, ancienne esclave, le fonctionnement très codifié d'un harem ottoman au XVIème siècle, avec tout un cérémonial et un protocole liés à cet univers ; il y a une hiérarchie parmi ces femmes et ces eunuques, et chaque élément occupe une place bien précise de laquelle il ne doit pas déroger. On peut trouver une sorte de parallèle entre Roxelane et Frédégonde, reine franque mérovingienne également vue dans cette collection ; comme elle, elle sait louvoyer habilement en attendant son heure pour arriver sur la plus haute marche du pouvoir, sauf que son accession au trône est plus progressive et moins brutale. Pour l'instant, ce tome 1 ne montre surtout que la vie d'un harem, et même si on décèle chez l'héroïne un don de manipulatrice, je pense que son étiquette de "reine de sang" sera plus explicite dans le tome 2, on sent qu'elle est prédisposée ; cet album sert un peu d'introduction pour préparer le terrain à une suite sans doute plus sanglante et peut-être aussi avec un peu plus d'érotisme, voire carrément de sexe. Je m'attendais en effet à voir dans ce harem plus de sensualité, pour l'instant, je trouve que c'est assez sage, la sensualité semble là mais elle survole et ne m'interpelle pas assez. Le rôle du sultan Soliman est assez réduit, c'est normal, ce n'est pas la vedette comme dans l'album qui lui est consacré chez Glénat (Soliman le Magnifique), ici tout est axé sur les personnages féminins. Le dessin me plait beaucoup ; de Olivier Roman, j'avais déjà bien apprécié son trait fin et soigné sur Les Fables de l'Humpur, et ici, il s'applique dans la richesse des décors et dans l'ambiance orientale, l'ensemble est superbe, on est bien transporté dans cet Orient presque aussi fascinant que celui vu dans Djinn ou Muraqqa'. Il faut donc attendre la suite pour avoir une vue plus globale de cette femme ambitieuse qu'est Roxelane ou Hurrem, et pour qu'elle justifie son appartenance aux reines de sang, mais en l'état, ça démarre bien, ça met l'eau à la bouche, et j'espère ne pas être déçu avec le tome 2.
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