Deux passantes dans la nuit
Arlette sort de prison, heureuse d'être libre dans Paris occupé. Anna, magicienne, est flanquée à la porte du cabaret dans lequel elle se sentait à l'abri. Les chemins de ces deux femmes se croisent, le hasard sachant si bien organiser les rencontres inattendues.
1939 - 1945 : La Seconde Guerre Mondiale Paris
Autant Arlette est insouciante et légère, autant Anna semble se méfier de tout, comme si elle était traquée. Elles sillonneront en une nuit Paris, la ville lumière sans lumières, à la recherche de ce qui pourra leur sauver la vie, deviendront amies par la force des choses, ne pourront éviter les contrôles d'identité, les silhouettes sombres, les menaces diverses, les désillusions, toutes ces choses qui obligent à fuir, encore et toujours, jusqu'au lever du jour.
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Date de parution | 26 Août 2020 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis
Je ne sais pas trop quoi ajouter de plus par rapport aux deux autres posteurs. J'ai emprunté les deux albums parce que j'aime bien le dessin de Coutelis que je trouve élégant. C'est encore le cas ici, mais je le préfère lorsque son trait est en noir et blanc qu'avec des couleurs vraisemblablement fait par ordinateur. L'idée de départ du scénario est bonne, mais je n'ai pas aimé son traitement. Les deux femmes ne sont pas particulièrement attachantes, le récit est un peu poussif, mais le pire c'est que j'ai l'impression que les scénaristes voulaient toucher à autant de thèmes portant sur la seconde guerre mondiale ce qui détruit la crédibilité du scénario. Il se passe trop de choses durant cette nuit qui semble durer plusieurs jours et il y a des péripéties qui sont mal emmené. Une déception.
J'abonde dans le sens de Ro. Anna et Arlette vivent des péripéties souvent vues dans d'autres oeuvres sur la seconde guerre mondiale. Il y a un côté pot-pourri qui enlève de la crédibilité au récit : les fêtes sous l'occupation, les bombardements, le trafic de faux-papiers... En plus, il y a des facilités scénaristiques. En vrac : - nos héroïnes se retrouvent bien facilement à faire le service pour des officiers allemands. - le coup du sort improbable en fin de deuxième tome. Sa résolution tout aussi improbable. Après, Arlette est attachante et il y a des passages qui m'ont plu (l'éviction du bistrot, la rencontre avec le vieux couple juif, ...). Le dessin aussi souffle le chaud et le froid. Il y a de belles cases et d'autres où les visages sont plus approximatifs, avec beaucoup de silhouettes noyées dans le noir. La lisibilité en pâtit. Tout se déroule-t-il vraiment en une seule nuit ? Il y a trop d'évènements pour qu'on puisse le croire. Même si nos deux héroïnes sont sans domicile et qu'il fait froid, elles ont plusieurs occasions de loger chez l'habitant. Ne serait-il pas plus aisé pour elles de circuler de jour ? Au final, ce "Deux passantes dans la nuit" m'a paru plutôt anecdotique.
Arlette sort de prison alors que la France est occupée par les Nazis. Elle vient d'y passer 3 ans car elle a refusé de dénoncer son cambrioleur d'amoureux. Maintenant, c'est le soir, personne n'est venue la chercher, et elle erre dans les rues d'un Paris en plein black-out imposé par l'occupant. Elle va rencontrer bientôt une camarade d'errance, ou plutôt de fuite, et découvrir ce qu'est devenu le milieu de la nuit durant ces premières années d'occupation. Jérôme Tonnerre et Patrice Leconte, le fameux réalisateur de cinéma, ont fait appel à Al Coutelis pour mettre en image leur scénario combiné. Ce dernier met toute la personnalité de son dessin au service du récit. Son trait présente une vraie élégance tant pour les personnages que pour les décors, même si la mise en scène épurée fait souvent disparaître ces derniers. C'est surtout sur l'ambiance qu'il excelle, en grande partie grâce à son travail sur la colorisation. Il donne à ses rues d'une ville de Paris faussement endormie une atmosphère froide et oppressante. Et même lorsque les héroïnes croisent à nouveau quelques lieux de vie, il s'en dégage une méfiance et un sentiment d'étouffement. Ceci étant dit, je n'ai pas toujours apprécié le découpage du récit : il est parfois très haché et pas toujours clair. Il y a par exemple une courte scène de rencontre sous un porche à la quatrième page que je n'ai comprise qu'en seconde lecture. Au départ, j'ai plutôt apprécié cette plongée dans la vie nocturne du Paris durant le black-out. On y découvre ce besoin de retrouver des moments de vie et d'insouciance de la part des parisiens mais aussi de certains allemands, et leurs différentes manières de braver l'interdit. Les deux héroïnes restent assez distantes tant l'une par rapport à l'autre que vis-à-vis du lecteur, mais j'ai apprécié leurs personnalités plutôt marquées. Du coup, je me suis laissé porter mais je ne suis pas ressorti tellement enthousiasmé par ma lecture. Il y a déjà le fait que, même au bout de deux tomes, je ne me suis toujours pas attaché aux héroïnes. Ensuite, il y a cette errance dans le Paris nocturne et occupé qui a fini par me lasser sur la longueur. Et enfin, il y a ce ressort dramatique de la fin du second tome qui m'a paru artificiel, avec le mauvais sort qui tombe sur l'une des héroïnes comme une fatalité inexplicable si on y réfléchit, et entraine ensuite une fin semi-tragique aux allures empruntées dont l'émotion n'a pas su me toucher.
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