Cosmic Ghost Rider
Frank Castle, le Ghost Rider héraut de Thanos dans un lointain futur, est désormais libre.
Marvel Super-héros Super-héros rigolos Univers des super-héros Marvel
Il décide de kidnapper le Titan Fou encore bébé pour l'élever loin de la violence et le soustraire à son destin... mais rien se passe comme prévu !
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Date de parution | 13 Mars 2019 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
J'adore. Je n'y connais pas grand chose en comics Marvel. Mes connaissances pour apprécier ce one shot se limitent aux films : Ghost Rider avec Nicolas Cage, Thanos et compagnie grâce aux Avengers, et je n'ai pas eu besoin de plus pour apprécier cette histoire. D'habitude, je suis assez exigeant avec les comics de superhéros, car je n'aime pas trop le format : le découpage des cases dans tous les sens + les couleurs criardes qui me donnent plus la nausée qu'autre chose. Mais là, c'était différent. Ce comics m'a accroché sans que je me prenne la tête dans ma lecture, et c'est déjà un bon point. Les seuls super-héros dont j'ai envie de lire des comics sont ceux qui sont soit complètement déjantés avec une bonne dose d'humour, soit très sombres. Les avis précédents m'ont donné envie d'accorder une chance à Ghost Rider, et j'ai bien fait ! Même si je ne suis pas familier avec tout l'univers Marvel, j'adore les scénarios qui jouent avec l'espace-temps, les lignes temporelles et les différentes versions des personnages. Donc forcément, en y ajoutant une touche de folie, je ne pouvais qu'adorer cette histoire !
C'est l'histoire de Thanos et de Francis Castle qui… - Ce tome contient la minisérie consacrée au personnage apparu pour la première fois dans l'épisode 13 de la série Thanos écrit par Donny Cates, qu'il vaut mieux avoir lu avant. Il s'agit d'une version alternative de Frank Castle, prenant sa source sur la Terre TR66. Il comprend les 5 épisodes de la minisérie, initialement parus en 2018, écrits par Donny Cates, dessinés et encrés par Dylan Burnett, et mis en couleurs par Antonio Fabela. Il comprend également le numéro 1 de Thanos Legacy (2018), également écrit par Donny Cates, dessiné et encré par Brian Level, avec une mise en couleurs de Jordan Boyd. Les couvertures ont été réalisées par Geoff Shaw. le tome contient également les couvertures alternatives réalisées par Mark Brooks, Mike Deodato junior, Stephanie Hans, J. Scott Campbell, Ron Lim, Gerardo Zaffino, Declan Shalvey, Ivan Shavrin (*2), Jamal Campbell, Superlog (*3). Francis Castle a été un soldat au Vietnam. Il a vu sa famille mourir dans une guerre des gangs. Il a mené une guerre contre les gangs. Il est mort, tué par Thanos. Il a fini en enfer, d'où il est revenu en tant qu'Esprit de la Vengeance. Il a affronté Galactus, Thanos, et il est mort à plusieurs reprises. Francis Castle coule des jours paisibles au Valhalla, tout en restant ombrageux, et en n'hésitant à remettre à leur place les dieux qui ne lui reviennent pas. Dernier dieu en date à s'être fait castagner par Castle : Koldaxe. Castle s'est isolé sur une pente herbue d'où il admire Bifrost, en terminant sa bière. Odin vient le trouver pour essayer de comprendre pourquoi Castle ne peut pas bien se tenir. Ce dernier lui explique qu'il ne peut pas accepter la récompense du Valhalla. Odin lui indique qu'il a le pouvoir de lui rendre ses pouvoirs et de le réinsérer dans le monde normal à l'endroit et à l'époque de son choix. Francis Castle prend le casque du Ghost Rider dans ses mains, et il est possédé sur le champ par l'esprit de la vengeance, retrouvant son apparence de Ghost Rider, avec crâne enflammé et sa personnalité troublée d'individu possédé. Conformément à sa promesse, Odin envoie Castle à l'endroit et au moment où il l'a demandé : sur Titan (une lune de Saturne). Cosmic Ghost Rider se rend directement dans la chambre de Thanos, encore enfant. Il dégaine son arme et s'apprête à tuer l'enfant de sang-froid. Castle se rend compte qu'il est incapable d'abattre un enfant à bout portant, même Thanos, parce que rien ne dit que cet enfant ne pourra pas dévier de son destin, de celui des autres lui-même dans d'autres réalités. Il n'a donc qu'une seule solution : prendre Thanos sous sa responsabilité et lui prodiguer une éducation de telle sorte à ce que Thanos ne devienne pas un dictateur meurtrier en masse. Avec sa reprise de Doctor Strange fin 2017 et de Thanos début 2018, Donny Cates devient un scénariste providentiel pour Marvel, capable d'insuffler un regain d'intérêt dans les personnages qu'on lui confie, et de faire du neuf. Au vu de l'accueil très positif de Cosmic Ghost Rider dans la série Thanos, les responsables éditoriaux lui commandent une minisérie sur le personnage, avant de l'intégrer dans la série Guardians of the Galaxy, les 2 écrites par Donny Cates. le lecteur se rend bien compte qu'il s'agit d'un personnage dérivatif dont les aventures se déroulent dans une autre dimension que celle de la Terre 616, sans conséquence sur la continuité ou sur l'ordre de l'univers partagé Marvel. Ce ne peut donc être qu'une histoire de divertissement, avec peut-être des idées dedans. Son horizon d'attente ainsi fixé, il a quand même du mal à résister à la curiosité de voir ce que peut donner la motivation obsessionnelle de Frank (ici Francis) Castle, avec les pouvoirs de Ghost Rider, s'en prenant au massacreur ultime qu'est Thanos. Il espère bien que le scénariste utilise la richesse de l'univers partagé Marvel, tout en ne ressassant pas les mêmes intrigues, et mettant à profit la liberté que lui donne l'environnement d'un univers parallèle. C'est exactement ce que fait Donny Cates, avec la volonté d'en donner pour argent au lecteur. Alors que ce dernier peut supposer que le scénariste se lance dans une variation sur Ogami Itt? et son fils Daigoro dans Lone Wolf & Cub, Cates emmène vite le scénario vers d'autres configurations. de la même manière, en voyant arriver Galactus, le lecteur se dit que le récit est parti pour une énième dévoration de planète, et là encore la situation évolue rapidement et est réglée en 1 épisode. le lecteur a compris que Cates utilise effectivement les ressources de l'univers partagé Marvel, sans devoir être corseté par le carcan de la continuité car il est dans un univers parallèle, sans limite, mais sans non plus transformer son récit en un catalogue de superhéros et supercriminels en lieu et place d'un scénario en bonne et due forme. le scénariste n'hésite pas à s'amuser avec des personnages improbables comme l'amalgame d'Howard le canard et du Juggernaut, conférant un bon niveau de divertissement sans prétention à l'ensemble. Dans le même temps, l'intrigue reste focalisée sur le but que s'est fixé Cosmic Ghost Rider : changer le destin de Thanos, ou tout du moins voir si Thanos est condamné à devenir le génocidaire ultime. Dylan Burnett est un jeune artiste qui dessine dans un registre représentatif comme la majorité des dessinateurs de comics, avec un bon degré de détails dans la description. Il sait doser le niveau d'éléments représentés dans chaque case pour un maximum d'efficacité. Au fil des différentes séquences, le lecteur peut voir les feuilles de la végétation de la jungle, les arbres de Central Park, le pont Bifröst zébrant l'espace, les étranges façades de Titan, le bar dans lequel Cosmic Ghost Rider va descendre quelques verres en attendant Galani; les champs parsemés d'éolienne dans un monde en paix, etc. Dans le même temps, Dylan Burnett est d'une rare efficacité pour s'économiser et ne pas dessiner les décors quand il le peut. L'épisode 3 constitue un cas d'école, tellement il est exemplaire : 20 pages sans décor, si ce n'est un immeuble détruit et quelques sols déformés par les impacts. Il s'agit donc d'un affrontement épique entre Cosmic Ghost Rider et de nombreux superhéros qui l'assaillent successivement. L'artiste s'en donne à cœur joie pour montrer les coups portés, les décharges d'énergie, les corps éventrés, les costumes improbables de superhéros. le lecteur peut très bien ne pas s'apercevoir qu'il n'y a pas de décor tellement ça pète de partout, les personnages sont baroques, les énergies crépitent. Les dessins sont très complétés et nourris par une mise en couleur riche et vive, une grande réussite. Dylan Burnet & Antonio Fabela réussissent à montrer une bataille épique, visuellement intéressante du début à la fin, malgré l'absence de décor, et sans recourir à une chorégraphie millimétrée. En outre, le lecteur sort de cet épisode avec le sourire aux lèvres, car le dessinateur n'hésite pas à user de la licence artistique pour exagérer les coups portés, les expressions des visages, la destruction. Effectivement, les dessins sont en phase avec la tonalité du scénario, sérieux, violents, avec un humour pince-sans-rire qui fait mouche. Il embrasse toute la démesure de ce cavalier sur une moto de l'espace, avec une tête enflammée, ainsi que le caractère improbable d'une enfant violet avec un goût pour la violence, ou encore le côté métaphorique d'un individu géant qui mange des planètes. Cosmic Ghost Rider utilise une chaîne enflammée de plusieurs centaines de mètres de long, mais aussi des armes à feu, sans parler de sa capacité à projeter du feu de l'enfer. Quel spectacle pyrotechnique à la fois premier degré (il faut voir l'état de ses adversaires), à la fois ridicule dans la surenchère (pourquoi aurait-il besoin d'armes à feu en plus du reste ?). Quand Cosmic Ghost Rider retire son casque et reprend des traits humains, le lecteur peut voir le visage d'un homme âgé (> 50 ans) aux cheveux blancs, manquant d'assurance quant à la réalité de ce qu'il vit. Les mimiques de Thanos enfant sont irrésistibles. le lecteur apprécie d'autant plus cette expressivité que Donny Cates ne se contente pas d'une intrigue échevelée et loufoque, il brosse le portrait assez émouvant de Francis Castle, toujours accablé par la culpabilité de la mort de sa femme et de ses enfants, à l'équilibre mental fragile du fait de sa possession par un démon. En découvrant l'existence de cette minisérie, le lecteur espère y trouver un récit loufoque et endiablé. Il est comblé au-delà de ses espérances, à la fois par le scénario et par les dessins qui tirent le meilleur parti possible de la richesse de l'univers partagé Marvel, de l'absence de contrainte de continuité, par des scènes d'action spectaculaires, avec quelques moments d'humour, avec une utilisation très directe et perspicace des voyages dans le temps, et par un personnage principal tragique à sa manière. 5 étoiles. - Thanos Legacy 1 (20 pages) - Thanos est assis sur son trône et s'interroge sur ce qu'il léguera à l'univers, à la manière dont ses actes seront jugés. Mais il doit encore affronter un dernier adversaire. Donny Cates utilise cet épisode pour s'interroger sur le testament de Thanos, mais surtout pour boucler quelques intrigues secondaires en suspens et expliquer le sort final du personnage. le lecteur qui n'a pas suivi la dernière série Thanos risque d'être un peu perdu, et pas entièrement convaincu par les cartouches de texte du narrateur omniscient, manquant soit de cynisme, soit d'emphase. Brian Level se montre plus convaincant, mais pas aussi truculent que Dylan Burnett. La dernière page montre clairement qu'il s'agit d'une forme de prologue à une autre histoire, celle à venir dans la série Gardians of the Galaxy écrite par Donny Cates.
J'ai abordé ce comics dans ma lancée pour en lire davantage sur le personnage de Thanos et parce que je venais tout juste de parcourir un article me faisant découvrir l'existence du personnage de Cosmic Ghost Rider. Ce dernier est une incarnation de Frank Castle, alias le Punisher, ayant accepté le rôle du justicier fantôme nommé Ghost Rider et ayant ensuite reçu des pouvoirs cosmiques en devant en plus Héraut de Galactus, le transformant en super-héros surpuissant de l'ordre des entités cosmiques que Thanos affronte dans ses quêtes démesurées d'omnipotence. J'étais loin de m'attendre au ton de ce comics qui tranche radicalement avec l'atmosphère de tragédie grandiloquente des trilogies de Jim Starlin, le créateur de Thanos et notamment du fameux crossover Le Gant de l'Infini - Le Défi de Thanos. En effet, avec Cosmic Ghost Rider, on est carrément plus dans l'humour déjanté d'un Deadpool, avec aussi un côté irrévérencieux et rock rappelant l'esprit de Lobo. L'intrigue de cette mini-série nommée en français "Bébé Thanos doit mourir" commence au Valhalla où Odin a ressuscité Frank Castle après que ce dernier ait été tué par une version sombre du Silver Surfer dans une aventure précédente. Comme le Punisher met le boxon à Asgard, Odin décide de lui redonner ses pouvoirs de Cosmic Ghost Rider et de l'envoyer où il veut dans l'espace et le temps pour agir librement... et loin de chez lui si possible. Frank décide de retourner dans le passé, à l'époque où le titan Thanos était encore un bébé de trois ans seulement, pour le tuer avant qu'il ne devienne le génocidaire galactique dément qu'on connait. Sauf que le bébé Thanos, aussi dangereux soit-il déjà à cet âge là, est encore innocent de tout crime et il ne peut se résoudre à l'assassiner froidement. Alors il décide de l'élever comme son propre enfant... ce qui va entraîner un sacré bordel ! C'est du bon gros délire avec plein de clins d'oeil aux fans des comics Marvel et c'est très rafraîchissant ! Il fonctionne sur le contraste entre un univers Marvel qui reste sérieux et cohérent et un Cosmic Ghost Rider qui est devenu tellement puissant et fou qu'il se fout de tout et cause le Chaos partout où il passe. Cela ressemble grandement à du Deadpool, mais avec le côté revanchard et obstiné du Punisher en plus. Les trois premiers chapitres sont très rythmés, bourrés d'action, de répliques cinglantes et de gros mots d'un Cosmic Ghost Rider irrespectueux et ne craignant rien ni personne, pas mal Galactus qu'il va saluer comme un vieux pote, laissant le Dévoreur de Mondes assez pantois. Une bonne part de l'univers Marvel y est largement tourné en dérision, voire même littéralement massacré dans la joie et la bonne humeur violente. Sans parler d'un bébé Thanos complètement à contre-pied de son personnage ordinaire et qui devient encore plus hilarant quand on voit comment il tourne ici une fois adulte. C'est franchement drôle et défoulant par moment. Les deux derniers chapitres sont un peu plus posés et bavards, avec un soupçon de psychologie et de prise de recul sur les motivations et les actes du Punisher et leurs conséquences, mais cela reste dans la bonne humeur et avec une bonne dose de dérision. Et la fin se révèle ironique et finalement assez logique. Belle surprise que ce Cosmic Ghost Rider tourné vers l'humour et l'action certes musclée mais également déjantée. Cela change nettement des comics qui se prennent au sérieux et nous avons droit ici à un scénario certes loufoque sur le fond mais bien mené, qui tient la route et qui fait rire sans être bête.
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