Spirou chez les Soviets

Note: 3.83/5
(3.83/5 pour 12 avis)

Le comte de Champignac a disparu ! Il a été enlevé par des agents du KGB... Des savants russes ont besoin de lui pour les aider à répandre le gène du communisme dans le monde entier.


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Dans le contexte de la guerre froide, Spirou et Fantasio jouent les James Bond, espions infiltrés sous la couverture d'un reportage pour Vaillant (Pif Gadget), le journal communiste de l'époque. Parviendront-ils à délivrer Champignac de l'embrigadement bolchévique et à sauver le monde de la contamination communiste ?

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 04 Septembre 2020
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Spirou chez les Soviets © Dupuis 2020
Les notes
Note: 3.83/5
(3.83/5 pour 12 avis)
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04/09/2020 | Ro
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Par Josq
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
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Vu comme Spirou est tombé bien bas, autant dans les épisodes officiels que dans les hors-séries, je n'attendais rien de celui-ci. Pourtant, force est de constater qu'il s'agit d'une bonne surprise ! Si l'album n'est pas exempt de certains défauts, il faut reconnaître qu'aucun album depuis certains Tome et Janry (pas tous, loin de là) n'avait réussi à renouer à ce point avec le style Franquin. A ce titre, l'introduction de l'album est exemplaire. Toute la séquence au château de Champignac et au sein des éditions Dupuis avant de partir pour la Russie fonctionne à merveille. L'humour est typique de ce qu'un Franquin aurait fait, bourré d'allusions bien placées, pas trop lourdes, et le scénario nous immisce dans ce que Spirou et Fantasio a de plus classique, on y prend un plaisir fou. Ensuite, nos héros s'envolent pour la Russie, et là, les deux auteurs prennent la distance nécessaire pour faire un vrai pastiche, mais sans tomber dans la pâle copie. Ainsi, les péripéties prennent le pas sur l'humour (qui reste néanmoins toujours assez drôle), de nouveaux personnages - surtout féminins - sont introduits, et l'ensemble fait mouche. Du côté des reproches, je trouve que le scénario aurait pu être légèrement plus travaillé, mais surtout qu'il manque de scènes d'action alors que les péripéties en appelaient plusieurs qui ne viennent pas. Je pense notamment à l'évasion du camp (je pensais que la couverture annonçait une jolie séquence sur le train, mais non) ou de l'infiltration sur la base de lancement de la fusée. Néanmoins, la fin n'est pas trop décevante, grâce à quelques twists malins et inattendus, légèrement politiques mais pas de manière trop appuyée, typiquement dans la lignée de ce que Franquin aurait fait, mettant à la fois le communisme et le capitalisme face à leurs contradictions. Enfin, il faut souligner l'excellence du dessin de Fabrice Tarrin. Typique de l'école de Marcinelle, mais avec une petite touche de modernité en plus, il restitue à merveille l'atmosphère recherchée dans un Spirou et Fantasio, c'est un vrai plaisir de voir ça après les catastrophiques errances de la saga officielle... Ainsi, Spirou chez les Soviets constitue un joli retour aux sources de la saga, qui se lit avec un plaisir indéniable, mais manque peut-être de quelques scènes vraiment marquantes pour être au niveau de l'âge d'or de Greg et Franquin. En tous cas, ça reste une des meilleures reprises de la saga depuis longtemps !

05/11/2021 (modifier)