Sixella

Cette galerie contient des images potentiellement pornographiques. En appuyant sur le bouton ci-dessous, vous confirmez être majeur.

Note: 4/5
(4/5 pour 1 avis)

Aventures érotiques spatiales.


Hard & Soft, d'un érotisme à l'autre Les petits éditeurs indépendants Séries avec un unique avis

Un conte spatial et onirique envoûtant, où s'entremêlent un érotisme inspiré de Gillon et la plume délicate de l'auteur. Une première bande dessinée érotique pour Janevsky et déjà un coup de maître ! Secourue par Iris, robot anthropomorphe, l'exploratrice Sixella se réveille sur une planète inconnue, parmi les débris de son vaisseau spatial. Ils sont les seuls survivants du crash. La cosmonaute et son serviteur partent alors à la découverte de ce nouveau monde, peuplé de tentacules et de lianes aux vertus aphrodisiaques... Mais cette étrange végétation ne constitue pas le plus lourd secret que cache la planète à nos deux héros. (présentation de l'éditeur)

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 24 Septembre 2020
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Sixella © Dynamite 2020
Les notes
Note: 4/5
(4/5 pour 1 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

24/09/2020 | Noirdésir
Modifier


L'avatar du posteur Noirdésir

Voilà un album érotique (voire plus !), publié par Dynamite dans un format intermédiaire, qui m’a attiré par son graphisme. En effet, j’ai bien aimé les différents tons de bleus et de rose employés par Janevsky (qui signe ici sa première BD), avec une colorisation comme insolée, un papier épais et presque granuleux, l’ensemble détonnant (normal vu l'éditeur !) – dans le bon sens du terme – dans la production du genre. Comme l’avance l’éditeur, on a effectivement ici une idée qui fait penser à Gillon, avec sa « Survivante », série dans laquelle un robot copulait avec l’héroïne (il faudra bien que je l’avise d’ailleurs !). Mais j’ai trouvé Janevsky plus intéressant, dans un format plus resserré, et un arrière-plan plus poétique, peut-être moins ambitieux, mais finalement plus réussi. Sixella est la seule survivante du crash de son vaisseau spatial sur une planète inconnue, avec Iris, un robot vaguement anthropomorphe. Traversant d’immenses espaces désertiques, elle rencontre plusieurs femmes lui ressemblant étrangement (y compris au niveau de ses vêtements – quelques parties du corps couvertes de cuir ou latex moulant, dans une esthétique SM soft), sosies ou autres « incarnations » de la personnalité de Sixella ? J’avoue que cela m’est resté hermétique (comme la fin de l’histoire d’ailleurs). Après avoir fini cet album, je suis resté quelque peu hésitant. D’abord pour classer cet album dans une catégorie : de la SF, une sorte de roman graphique un peu onirique et bien sûr de l’érotisme, avec des scènes explicites certes, mais bien éloignées de l’esthétique habituelle du genre (on aurait tout aussi bien pu la classer en érotique, mais certaines scènes sont quand même suffisamment explicites). Bref, j’aurais presque mis cet album en inclassable. Mais c’est aussi l’histoire en elle-même que j’ai eu du mal à « situer ». Par-delà certains clichés/incohérences souvent présents dans les albums érotiques ayant des prétentions scénaristiques (ça ne doit par exemple quand même pas être évident pour Sixella de crapahuter sur cette planète inconnue avec ses cuissardes à talons aiguille !), certains aspects de l’intrigue – plutôt évanescente – m’ont échappé. Mais voilà, j’ai vraiment beaucoup apprécié l’esthétique d’ensemble, qui a parfois un petit côté art-book (l’auteur est graphiste à la base), la colorisation, et la plastique de Sixella. Le côté relativement obscur du scénario convient alors à tous les côtés poétiques développés. Les scènes de sexe elles-mêmes jouent sur la sensualité, la poésie, entre Sixella et Iris surtout, mais aussi avec des sortes de plantes locales, avec lesquelles Sixella copule et jouit. Au final, on a là un premier album plein de promesses, original, et que je vous encourage à découvrir (même si vous n’êtes pas lecteur régulier d’albums érotiques, vous pouvez être agréablement surpris). On pourrait penser à Druuna, à La Survivante, certes, mais c’est assez différent quand même. J’aurais juste aimé non pas plus de clarté dans l’histoire (je suis prêt à me laisser émouvoir par quelque chose que je ne comprends pas totalement), mais plutôt une intrigue plus dense, plus développée, il y avait clairement là du potentiel pour quelque chose de plus « important » (en matière de pagination et de ressorts scénaristiques). Note réelle 3,5/5.

24/09/2020 (modifier)