Angel - Le Sanctuaire des hérétiques

Note: 3/5
(3/5 pour 4 avis)

Un séjour dans une bourgade inhospitalière nichée dans les Carpates va conduire un journaliste à enquêter sur des faits mystérieux dont les origines remonteraient à l’Inquisition.


Christophe Bec École européenne supérieure de l'image Europe centrale et orientale Petits villages perdus

Angel, journaliste d’investigation, se rend à Bräncvastel, petite ville des Carpates, afin de finir son prochain ouvrage sur la corruption des pays de l’Est. D’étranges phénomènes s’y produisent, visant la famille des Popescu, qui dirige la ville d’une main de fer. Une présence hante également les ruines du château voisin, un sanctuaire ayant autrefois appartenu à une secte d’hérétiques.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 02 Septembre 2020
Statut histoire Série en cours (Plusieurs diptyques ?) 2 tomes parus
Dernière parution : Plus de 3 ans

Couverture de la série Angel - Le Sanctuaire des hérétiques © Soleil 2020
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 4 avis)
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14/09/2020 | pol
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L'avatar du posteur Agecanonix

Transylvanie, Carpates, château en ruines, étranges phénomènes... on est sur des terres vampiriques, et l'ensemble peut à première vue rappeler Dracula. Mais en virtuose de la narration singulière, Bec détourne cette option en proposant une enquête policière qui remonte au temps de l'Inquisition, mêlée à des éléments fantastiques avec ambiance lourde, phénomènes mystérieux, rites sataniques etc... J'aime ce genre de fantastique et ce mélange quand l'aspect policier ne se laisse pas submerger par une surenchère de paranormal ou de surnaturel. J'aime aussi quand une intrigue contemporaine est reliée à des faits historiques anciens, comme dans Le Dernier Templier ou Le Triangle Secret ; il est vrai que c'est un truc qui a été vu dans plusieurs autres Bd, mais ici, je trouve que c'est bien ficelé, donc ça ne m'a pas ennuyé La façon dont l'histoire se déroule, les phénomènes étranges, le décor peuvent rappeler la Forteresse noire (the Keep), film maudit de Michael Mann en 1983 qui voyait des nazis investir un vieux château dans un coin reculé de Roumanie en 1942-43 et qui se retrouvaient confrontés à un Golem dans les profondeurs du castel. Film maudit parce que Mann voulait faire une version stylisée du film d'horreur et reniera en partie ce film à cause d'un tournage interminable, d'énormes problèmes de production, des effets spéciaux moyens... ça reste quand même à voir, en tout cas, cette Bd s'en est peut-être inspirée, il est possible que Bec ait de solides références cinématographiques. L'histoire met du temps à démarrer, mais une fois les éléments en place, je me suis laissé prendre au jeu de ce récit que j'ai trouvé très honorable, hésitant entre thriller et fantastique ; la narration est un peu flottante par endroits, ça traine un peu en longueur, mais le tout se resaisit assez adroitement jusqu'au dénouement. Bec aurait peut-être pu faire mieux en se donnant plus de mal, mais c'est vraiment pour chipoter, dans l'ensemble, je sors satisfait de ce diptyque rondement mené. Je voulais aussi voir ce que Montalbano avait fait avant Marie Tudor - La Reine sanglante, et ma foi, son dessin est tout à fait convenable, il est peut-être un peu moins policé que sur Marie Tudor - La Reine sanglante, j'ai noté quelques visages déformés, mais c'est là aussi pour faire mon chieur de service, son dessin participe brillamment à créer cette ambiance mystérieuse et sombre par un trait et une colorisation qui correspondent au décor lugubre carpatien.

08/11/2022 (modifier)
Par Josq
Note: 3/5
L'avatar du posteur Josq

A la fois sympathique et décevante, Le Sanctuaire des hérétiques fait partie de ces sagas qui démarrent très bien pour se finir assez, voire très mal... Le premier tome est vraiment très plaisant à lire. L'atmosphère transylvanienne aurait pu être davantage exploitée, mais ça fonctionne, il y a quelque chose qui nous retient, le mystère est suffisamment bien mené pour qu'on ait envie d'en connaître la résolution. Malheureusement, quand on connaît la résolution, on se dit qu'il vaut mieux rester sur les promesses du tome 1 sans aller chercher les réponses... En effet, le scénario du tome 2 nous ramène à quelque chose de trop classique, les révélations ne sont pas renversantes et pire, elles détruisent une bonne partie de ce que le premier tome avait commencé à créer, même si le concept n'est pas plus bête qu'un autre. En tous cas, moi qui aime les enquêtes, surtout quand elles ont un côté un peu gothique et surnaturel, ce deuxième tome ne pouvait que me décevoir, tant Christophe Bec s'ingénie à ne pas tomber dans les clichés habituels de la Transylvanie. Ce qui est plutôt honorable, certes, sauf que là, on dirait qu'il se limite sans cesse. Néanmoins, dans l'ensemble, ça n'a rien de détestable, c'est juste que ça manque terriblement de saveur. Il n'y a qu'à lire les dialogues pour se persuader que Christophe Bec n'était vraiment pas inspiré sur cette histoire... Le dessin de Claudio Montalbano, toutefois, n'est pas mauvais du tout, même s'il est clairement meilleur pour dessiner les personnages que les décors dans lequel ils évoluent, au trait bien moins rigoureux. Mais dans l'ensemble, le trait de Montalbano ne suffit pas à m'accrocher suffisamment pour que je puisse excuser à Bec son récit insipide et déjà vu. Donc clairement, on passe un bon moment de lecture, mais un moment trop peu mémorable, surtout par rapport au joli potentiel qu'avait cette saga... Note réelle : 2,5/5 Et sinon, je suis étonné de voir la couverture, qui fait précéder le titre par le nom du personnage principal. Je ne sais s'il y aura d'autres enquêtes d'Angel Cimmaron, mais on n'imagine pas trop ce personnage revenir dans d'autres enquêtes, tant son manque de caractère le rend interchangeable avec n'importe quel autre détective de la bande dessinée. Ce qui est sûr, en tous cas, c'est que la seule chose originale, chez lui, c'est son nom.

11/01/2022 (modifier)
Par PAco
Note: 3/5
L'avatar du posteur PAco

Bon bon bon... Christophe Bec semble laisser de côté les histoires à rallonges alambiquées pour un diptyque fantastique prenant pour cadre les Carpates. Du coup, fi des constructions scénaristiques compliquées pour un récit plus linéaire mais pas super emballant au sortir de ce premier tome. Ange, jeune journaliste souhaitant se mettre au vert pour boucler une enquête sur la corruption locale se pose donc dans la bourgade paumée de Bräncvastel en Transylvanie. A peine arrivé des événements étranges remontent à ses oreilles et titillent sa curiosité de journaliste. Il se propose donc d'enquêter et fait même appel à un inspecteur de police pour venir l'aider en fin d'histoire pour essayer de démêler cette situation. J'avoue m'être un peu ennuyé à la lecture de cet album tant le coté linéaire de la narration et le côté "déjà vu" de ce qui ressort de ce premier tome laissent supposer. Peut-être me trompe-je, mais bon, le côté secte vampirique dans un château abandonné des Carpates laisse quand même supposer ce genre de ressort scénaristique... Après, j'espère me tromper et que Christophe Bec saura nous donner le change avec un ressort scénaristique inattendu, mais pour l'instant mon sentiment reste plutôt mitigé. Côté dessin, Claudio Montalbano s'en sort plutôt bien avec son trait réaliste, même si j'ai trouvé que ça pêchait un peu côté architecture et décors (y'a franchement des perspectives de bâtiments qui font peur !). J'attends donc le dénouement annoncé dans un second tome avec circonspection tant je ressors assez déçu de ce premier tome qui, s'il ne donne pas le change dans sa suite, risque de s'inscrire dans quelque chose de banal et d'assez anodin. (2.5/5) *** Tome 2 *** Voilà donc la fin de ce diptyque qui m'avait laissé assez circonspect au sortir du premier tome. Si Christophe Bec évite l'écueil facile du vampire, il n'aura pas réussi pour autant à m'envouter avec cette histoire de vengeance à travers les âges. S'il nous mène à bon port en résolvant le mystère de cette bourgade transylvanienne, je n'ai pas réussi à me captiver pour ce récit qui pour le coup manque à mon goût un peu de crédibilité sur plusieurs points cruciaux du scénario. Rien de bien transcendant du côté des Carpates avec cette courte série...

21/09/2020 (MAJ le 06/09/2021) (modifier)
Par pol
Note: 3/5
L'avatar du posteur pol

Nouvelle série signée Christophe Bec, et celle-ci parait quand même moins ambitieuse que ses best-sellers. Surtout le scénario parait moins complexe que les grands classiques du scénariste. Ici l'histoire est limpide, facile à suivre, mais pas dénuée d'intérêt pour autant. Le cahier des charges parait simple mais il est parfaitement rempli : un bon moment de lecture pas prise de tête. Un journaliste pose ses valises dans un petit village perdu du fin fond des Carpates, histoire de finir tranquillement le bouquin qu'il rédige. Le lieu se révèlera être le théâtre de bien mystérieux évènements : l'eau de la fontaine remplacée par du sang, un troupeau dont les animaux décèdent sans raison.... En parallèle, chaque membre de la famille la plus importante du village reçoit une poupée vaudou clouée sur sa porte... Entre ésotérisme, fantastique et vengeance d'un ennemi pas encore identifié, le mystère prend place petit à petit. Alors c'est vrai que ce n'est pas le suspense de l'année, que certains dialogues un peu creux étaient dispensables, mais ça fait son petit effet. Accompagné par un dessin réaliste, au trait soigné et efficace, la petite ambiance qui s'installe au fur et à mesure de la lecture n'est pas déplaisante. Il y a un petit coté "les revenants", ou ce genre de séries qui surfent entre le réel et le fantastique, et ça fonctionne bien ici. Ce premier tome ne délivre pas encore de réponse, mais la série se prépare à être courte, ce qui me semble plutôt une bonne chose ici. On n'attendra ainsi pas trop longtemps le fin mot de cette histoire.

14/09/2020 (modifier)