Don Vega

Note: 3/5
(3/5 pour 6 avis)

Le personnage de Zorro renaît de ses cendres dans cette relecture enthousiasmante d'un classique de la culture populaire, né en 1919 dans un roman de Johnston McCulley avant d'être immortalisé par le cinéma et la série télévisée de Walt Disney.


Gobelins, l'École de l'Image Zorro [USA] - Côte Ouest

Madrid, 1848. Don Vega, héritier d'une riche famille californienne, reçoit une lettre lui annonçant le décès de ses parents. L'auteur du courrier, le père Delgado, l'incite à rentrer « dans les plus brefs délais ». À son retour, Don Vega découvre que le domaine familial est désormais géré par un ancien général, Gomez. Celui-ci s'appuie sur Borrow, une brute sadique et sans scrupules, pour mettre la Californie en coupe réglée en rachetant des terrains à bas prix afin de les revendre plus cher. Mais des peons ont le courage de se révolter. Le visage couvert d'une cagoule, ils se réclament d'« el Zorro », un mythe populaire local, s'exposant à de sanglantes représailles.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 02 Octobre 2020
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Don Vega © Dargaud 2020
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 6 avis)
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02/10/2020 | Mac Arthur
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Par Josq
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
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Il est toujours difficile de faire revivre une légende qui a déjà été rebattue des dizaines de fois. Pierre Allary s'en sort pourtant avec les honneurs, tout en laissant un très léger sentiment d'incomplétude. Allary signe un western dans la grande tradition du genre. C'est dire que le récit sera efficace, et fonctionne à merveille. Tous les éléments du mythe sont là : des riches propriétaires qui achètent toutes les terres qu'ils peuvent, des paysans qui essayent tant bien que mal d'y résister, un justicier masqué qui accomplit à la fois une vengeance collective et personnelle... Bref, tout est là et garantit un plaisir de tous les instants. On peut néanmoins trouver que l'histoire de Pierre Allary pèche par un certain manque d'originalité. Et de fait, la volonté de l'auteur n'est pas ici de "relire" un mythe déjà connu, mais simplement d'en raconter une nouvelle fois l'histoire, afin de ressusciter les codes d'un genre qu'on n'arrive décidément pas a faire tomber en désuétude. Donc non, ce n'est pas très original, mais ce classicisme assumé, s'il pourra en décevoir certains, me plaît bien. J'aime le fait qu'Allary n'essaie pas de nous surprendre à tout moment mais se contente de marcher sur une voie déjà connue, mais bien plus certaine. Le principal intérêt de Don Vega se situe donc avant tout dans ses indéniables qualités graphiques. La narration témoigne certes de quelques faiblesses (ellipses maladroites ou légères confusions dans l'action), mais les images d'Allary sont très belles. Assez stylisé pour ne pas être trop réaliste tout en restant élégant, le trait du dessinateur est vraiment sûr et crée une belle atmosphère. Il est très facile de se plonger dans cet univers brutal et miséreux, si caractéristique du western. Ainsi, Don Vega constitue une expérience de lecture très agréable et perpétue de belle manière une aventure à l'ancienne. D'un grand classicisme, c'est peut-être ce classicisme qui impose ses limites à ce récit quelque peu dénué de surprise. Pour autant, je ne considère cela comme un défaut majeur, car ainsi, Allary peut assumer ses influences et les laisser s'épanouir dans cette bande dessinée qui ne marquera certes pas l'histoire du 9e art mais reste une jolie pépite pour tout amateur d'aventures et de western.

15/10/2020 (modifier)