Tanz !
Angoulême 2021 : Prix révélation Le destin d'un jeune danseur berlinois épris de comédies musicales. Prix Raymond Leblanc de la jeune création 2019.
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Allemagne, 1957. Uli est un jeune homme de 19 ans, élève d'une prestigieuse école de danse moderne. Sa fougue contraste avec la mélancolie de l'Europe d'après-guerre. Il est passionné de comédies musicales mais cette passion est moquée par ses camarades qui jugent cette discipline trop commerciale. Lors d'un voyage à Berlin, il rencontre Anthony, un jeune danseur afro-américain. Ce dernier suggère à Uli de venir tenter sa chance à Broadway...
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Date de parution | 28 Août 2020 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Superficiel est le mot qui me vient en terminant ma lecture. Je l'ai repoussée quelques jours, craignant d'être rebuté par le récit et finalement je me suis lancé, mais pour découvrir que j'avais raison. J'adore la danse, que ce soit les ballets classiques ou la danse contemporaine, j'adore voir les mouvements des corps, le mouvement, la chorégraphie, l'accord avec la musique ... Je suis très fan de voir de la danse et des danseurs/danseuses. Maintenant, je ne connais que les spectacles que je vois et rien du tout sur la question des artistes, théories, mouvements et maitres. Ce qui fait que lorsque la BD commence à aborder ces thématiques précises, je me suis vite retrouvé dans un brouillard obscur. Lorsqu'ils comparent des tendances et des styles, je suis complètement hermétique à ce qu'il se joue. Pour moi la danse c'est de la danse, que ce soit le club de claquette du coin, une comédie musicale ou la scène nationale jouant une pièce au nom imprononçable. Les débats autour de la danse, qui semble quand même être au centre du récit, me sont donc carrément passé au-dessus de la tête. Mais surtout, qu'est-ce que je me suis ennuyé à lire la vie de Uli ! Il danse, il s'amuse avec ses amis, il baise, a des états d'âme que je ne comprends pas et ne dévoile quelque chose d'intime et d'intéressant qu'à la fin du récit. Mais c'est trop tard, j'étais déjà bien déconnecté d'un personnage principal pour lequel je n'éprouvais rien du tout. Parce qu'il manque un ancrage dans la réalité à cette histoire : l'argent n'est jamais un souci, on vit et voyage en tout sens, la danse n'est jamais vue comme physique (on transpire seulement), pas de plaie, bosses, douleurs, étirement, rien qui nous fasse ressentir la physique de cet art. Je ne demande pas de faire une histoire à la Rocky où l'on insiste énormément sur l'impact dans les chairs et les corps, mais là je ne le sens jamais danser. Il aurait été comptable que je n'aurais pas senti de différence. C'est quand même quelque chose où le corps est important ! Ensuite, le récit se détachant de plein de questions plus terre-à-terre, j'ai l'impression de voir une histoire survoler tout sans s'attarder sur ce qui aurait été important. La question du racisme par exemple est traitée tellement vite que j'aurais plus dit expédiée. L'intégration des femmes dans le milieu créatif est à peine évoquée sans réel implication, on ne voit pas plus la question de la difficulté à trouver du travail parmi la multitude de gens qui tentent de briller sur scène. Bref, ça balaye les difficultés d'un revers de la main, ça ne montre jamais quelque chose qui semble ancré dans le réel et au final ça lasse. Les histoires d'amour et de sexe ne me passionnent pas lorsqu'elles sont aussi légères. Je n'ai cru en presque rien, jusqu'à ce qu'à la fin il y ait enfin quelque chose qui explique pourquoi il danse, ce qu'il ressent etc … Mais pourquoi le mettre si tard ? Pourquoi ne pas donner envie de suivre un personnage plutôt que mettre le mystère tout du long ? Notons que le dessin est sympa, même si ce n'est pas ce que j'apprécie. Les jeux de couleurs et les effets sur le mouvements des corps sont plutôt bon, même si j'ai tendance à ne pas être fan du rendu final. Je suis franchement passé à côté du récit qui m'a bien ennuyé. J'aurais voulu m'y intéresser, mais je n'arrive pas à suivre une histoire aussi molle et sans réel intérêt à mes yeux. Je ne saurais même pas dire ce que le récit veut nous raconter. Il y a bien la danse, mais ensuite ? Je ne sais pas, j'ai pas envie de chercher et je vais rendre cette BD qui ne m'a pas plu. Un prix d'Angoulême que je ne comprends pas vraiment.
Le feuilletage à la biblio m'a convaincu d'embarquer "Tanz !" avec moi. Le dessin m'a beaucoup plus de prime abord, et ça s'est confirmé à la lecture. Avant le dessin, c'est la colorisation à l'aquarelle qui m'avait attirée le plus. Très tonique, les couleurs donnent tout de suite un ton joyeux, jovial. J'aime l'univers de la danse de loin, je n'y connais pas grand chose. La danse en BD par contre, c'est pas un automatisme de lecture. Mais comme j'ai pu avoir une très très belle surprise avec Polina, je retente. Mais contrairement au récit de Vivès, qui possède un caractère universel, ici certains passages nous "obligent" à avoir une culture de la danse pour comprendre les dialogues de certaines scènes et le point de vue des personnages. Il y a peu de dialogues et l'écriture générale est concise, donc même si ces passages sont relativement courts, je suis frustré de ne pas profiter du texte quand l'occasion se présente. Uli, personnage principal, ne m'intéresse pas des masses non plus. Il n'y a pas tout à jeter loin de là, c'est juste que ça n'est pas assez profond. Au cour de ma lecture, je me demandais tout simplement quel était le fil conducteur. J'avais l'impression qu'il n'y avait pas d'histoire à suivre à part que : il baise facile, sa copine n'arrive pas à percer... Bon. Et son copain black Anthony avait beaucoup d'arguments pour être intéressant, mais là encore le sujet est à peine traiter. On dirait que le sujet se veut grave (1ère génération allemande après l'Allemagne nazie, identité sexuelle et discrimination, identité sociale et discrimination...) mais que les arguments manquent pour donner de la consistance au récit. Et puis cette époque 50' aux Etats-Unis avec cette comparaison conflictuelle faite entre la danse de Broadway et le Folkwang ou autre danse traditionnelle... non seulement c'est un thème qui risque de fédérer un petit nombre de lecteurs, mais en plus il ne permet pas, je trouve, de dégager une histoire forte. Je regrette de noter si bas un ouvrage qui possède de si belles qualités graphiques, mais je ne m'y suis vraiment, vraiment pas retrouvé au niveau du scénario. A bon entendeur, soyez danseur. Je n'hésiterai pas à renouveler une nouvelle expérience de lecture venant de cette autrice, il y a quand même quelque chose de prometteur qui se dégage.
2.5 Cela fait étrange de voir un roman graphique de ce genre publié chez Le Lombard, ce n'est pas un éditeur que j'associe avec ce type de BD. Sinon, j'imagine que cela va plaire aux lecteurs fans de danse, une activité qui me laisse indifférent. Personnellement, je trouvais que le récit se laissait lire sans aucun problème vu que la narration est fluide et qu'il y a tellement de pages sans textes que ça se lit vite. Peut-être un peu trop vite, par moment, je me demandais si je lisais pas le résumé de l'histoire tellement les choses vont vite dans la vie du protagoniste. L'autrice touche des thèmes intéressants, mais encore une fois je trouve que ça va un peu trop vite pour qu'ils soient abordés en profondeur. Au final, les personnages m'ont laissé indifférent. Le dessin est pas mal et les scènes de dance sont superbes à regarder. Un one-shot qui ne m'a pas semblé mémorable et je vois pas trop pourquoi cela méritait un prix à Angoulême.
Cette bande dessinée est principalement destinée aux amateurs de danse. En effet, on y suit l'histoire d'Uli, un danseur Berlinois, qui cherche à exprimer ses talents de danseurs, son art, à Broadway. Entre ses cours de danse, ses rencontres, ses castings et ses représentations, on le voit évoluer, pages après pages. Je n'aime pas du tout la danse, je n'y connait rien et n'y comprend rien. Pourtant, j'ai été sensible à certaines émotions que l'autrice voulait nous transmettre. Cela a été rendu possible par la qualité des dessins à l'aquarelle. Chaque planche est une chorégraphie. L'autrice s'est exprimée dans ses dessins et malgré mon ignorance, j'ai réussi à capter certaines émotions. J'avais envie de danser, chantonner en contemplant les décors et arrières plans. Au delà des dessins, je n'ai pas vraiment été intéressé par cette histoire. Certains thèmes abordés sont pourtant intéressant (homosexualité, intégration des noirs dans les années 50,...). Bref, si vous êtes danseur ou intéressé par la peinture et les émotions qu'elle peut dégager, cet album est fait pour vous. Pour les autres, passez votre chemin. 3 étoiles MAUPERTUIS, OSE ET RIT !
Je ne suis absolument pas sensible à la danse, que ce soit sur le plan technique ou sur ce qu'elle dégage, à part son attrait sensuel mais cela ne concerne ni le ballet ni le jazz moderne. Du coup, une bonne partie du contenu de cette BD m'est passé à côté car j'étais largement indifférent à ces pages de corps en mouvement ou aux différentes discussions sur les qualités des enseignements de tel ou tel professeur de danse. A côté de cela, j'ai trouvé plutôt agréable le parcours plus intime de ce jeune homme, s'entamant en Allemagne où il se sent frustré et rêve d'Amérique et d'une danse plus libre, puis son arrivée à New York et sa découverte de la réalité plus ambigue du monde de la danse à Broadway d'une part, mais aussi en parallèle de la condition des danseurs noirs. Le héros est très ouvertement gay et ses histoires d'amour et de cul sont aussi relativement intéressantes, servant elles aussi de moteur dans le sens de l'intrigue et des sujets qu'elle veut aborder. Quant au graphisme, il est de bonne facture et fonctionne bien. Rien dans cette BD ne m'a vraiment marqué ni profondément enthousiasmé, mais j'ai trouvé sa lecture agréable et son sujet plutôt original même s'il ne me parle qu'à moitié.
« Tanz ! » est un roman graphique qui m’a été offert dans un esprit de découverte sur un univers que je ne connais pas (celui de la danse) et via une approche graphique originale faite uniquement d’aquarelle. L’histoire est celle d’un jeune homme allemand, dans une école de danse, qui rêve de laisser son corps s’exprimer et sortir de l’encadrement de la danse classique pour découvrir la liberté de Broadway dans les années 50-60. On y parle d’expression de soi au travers de son corps, de la danse comme un exutoire. L’histoire est principalement portée par les dessins car il y a très peu de texte au final et donc il faut en apprécier les différentes planches. J’ai trouvé cela très intéressant, touchant par moment mais j’ai un regret, celui que proposent l’épilogue et les références proposées à la fin de l’ouvrage car on y découvre que cette histoire est remplie de référence à la danse, se situe dans un contexte historique lié à la danse et quand tu ne le sais pas tu as l’impression d’être passé à travers une partie de l’histoire et c’est décevant en ayant l’impression qu’on nous a exclus du propos du récit. Toutefois, c’est un roman graphique vraiment intéressant, qui aborde un sujet qui n’est pas un sujet dont j’ai l’habitude et je n’en regrette pas sa lecture.
Prix Raymond Leblanc de l’année 2019, Maurane Mazars nous propose un récit à la triple thématique ambitieuse. D’une part, ce récit prend la forme d’un roman graphique puisque nous allons suivre Uli dans sa quête. Une quête autant artistique que personnelle dans laquelle la danse lui sert d’exutoire face aux démons qui le rongent. La deuxième thématique du récit est la danse en tant qu’art, et Maurane Mazars nous gratifie de nombreuses planches dédiées à cet art, ainsi que de plusieurs discussions axées sur cette thématique. Enfin, dernier aspect : l’aspect historique puisque nous sommes projetés dans l’Allemagne et le Brodway des années 50, avec toutes les problématiques de l’époque (sentiment de culpabilité des Allemands à la sortie de la seconde guerre mondiale, ségrégationnisme en Amérique sont les deux thèmes principalement développés de ce point de vue). Pour un lecteur qui, comme moi, ne connait pas grand-chose à la danse, je dois bien avouer que toutes les discussions assez pointues qui animent les réunions de ces jeunes danseurs me sont passées un peu au-dessus de la tête. Je n’en comprenais pas les enjeux et donc la passion que mettent les différents intervenants dans leurs propos. En ce qui concerne les planches consacrées à cet art, je trouve que l’autrice décortique très bien les mouvements, ce qui donne lieu à quelques belles planches. Je pense que les amateurs de danse y trouveront leur compte même si le dessin a encore un côté maladroit qui fera fuir plus d’un amateur de bande dessinée classique. En ce qui concerne l’aspect « roman graphique », qui est celui qui occupe le plus d’espace, je dois bien avouer ne pas du tout m’être attaché au personnage central. Sans doute est-il déjà à la base trop éloigné de moi… mais son destin ne m’a pas touché. De plus, je trouve que l’autrice use de pas mal de facilités. Uli enchaine les conquêtes amoureuses avec une aisance déconcertante (la plupart du temps, un seul regard suffit) et vit son homosexualité de manière très ouverte alors que l’homosexualité était encore un délit en Allemagne comme en Amérique dans les années ’50. Or, ici jamais l’homosexualité ne semble être pointée du doigt par qui que ce soit, ce qui je trouve enlève un peu de crédibilité au récit. Et alors que Maurane Mazars crée un personnage très intéressant de danseur homosexuel concerné par le mouvement afro-américain des droits civiques (ce qui est historiquement très crédible), elle n’exploite finalement que très peu le potentiel du personnage, ne s’en servant que comme révélateur vis-à-vis de Uli. Reste l’aspect historique, que je trouve assez intéressant à la base mais trop peu développé au final pour parvenir à réellement m’enthousiasmer. Ce long récit multiplie cependant les planches vides de textes, ce qui garantit une lecture rapide et m’a donc permis d’arriver au terme du livre. Mais bon, lu une fois et je n’y retournerai pas. A réserver aux amatrices et amateurs de danse. A titre personnel, je retiens surtout les planches où l’autrice décompose avec un réel talent les différentes phases des mouvements dansés. Mais c’est trop peu pour accorder autre chose qu’un 2/5.
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