GoSt111
Angoulême 2021 : Fauve Polar SNCF Une plongée vertigineuse dans le monde des informateurs de la police.
Angoulême 2021 : les gagnants ! Angoulême : récapitulatif des séries primées Profession flic
Père modèle mais sans emploi, Goran Stankovic accepte un job véreux, se fait arrêter et n’a d’autre choix que de collaborer en devenant « indic’ ». Coincé entre truands et police, dans un monde de manipulations, Goran va devoir jouer un double jeu périlleux pour s’en sortir. Coécrit par Mark Eacersall, scénariste venu de l’audiovisuel, et Henri Scala, pseudonyme derrière lequel se cache un commissaire passé par des services d’investigation prestigieux, GoSt111 est autant un polar haletant qu’une plongée vertigineuse dans le monde méconnu des informateurs de la police. Un récit noir ciselé et hyperréaliste, transcendé par le trait expressif de Marion Mousse. (site éditeur)
Scénario | |
Dessin | |
Couleurs | |
Editeur
/
Collection
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | 11 Mars 2020 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Pas mal comme BD, mais j'avoue avoir été légèrement déçu au sortir de ma lecture. Le début annonce vite la couleur, avec ce travailleur qui se fait retirer le permis et perd ainsi son emploi, lui qui se sent incapable de faire autre chose. Mais en tant qu'habitant des quartiers, et serbe de surcroit, il côtoie beaucoup de monde. Et pas du beau ... C'est un récit qui sent le béton des cités, il n'y a pas à dire. Je n'ai aucune connaissance de ces lieux dans lesquels je n'ai jamais vécu et où je ne suis jamais allé, mais on sent ici la misère sociale et les combines de partout. Je ne sais pas si c'est représentatif, mais ça donne très peu envie d'y aller. Surtout que le récit va dévoiler tout les trafics qui peuvent s'opérer sur place, c'est assez édifiant. Le récit commence donc avec ce type qui devient indic contre sa volonté, harponné par un flic qui ne fait pas trop dans les règles et veut avoir des coups d'éclats. Puis Gost se rend compte qu'il peut se prendre au jeu pour se faire de l'argent, petit à petit, jouant un jeu bien dangereux. Le tout entraine rapidement dans les arcanes des indics de la police, des trafics en tout genre, avec les différences d'ethnies et de nationalités qui les fédèrent. Le récit est centré sur ses personnages, explorant d'une part le fonctionnement de la Police (et les soucis qui vont avec) tandis que l'autre partie présente les cités, les trafics et les différentes strates du banditisme (des simples exécutants au têtes pensantes). L'ensemble prend aussi le temps de présenter la vie de famille d'un gars simple et ordinaire, notamment la question de sa famille et de sa fille. C'est un ensemble assez dense qui est présenté. Et pourtant, au sortir de ma lecture je dois dire que j'ai trouvé l'ensemble curieusement "léger". L'histoire suit un déroulé pas franchement riche en rebondissement et si plusieurs passages sont plus orientés polar, ça reste assez souvent basique dans l'exécution. Il n'y a pas de surprises, je trouve, notamment dans les caractères des personnages qui évoluent peu. Le mutisme de Goran joue également contre lui, rendant le personnage assez peu intéressant. C'est surtout les scènes familiales qui m'ont semblé rajouter de l'épaisseur. En somme, une BD sur un sujet intéressant, pas excessivement traité dans le domaine, mais dont l'ensemble manque de quelque chose qui le rende réellement marquant. En l'état, ça m'a paru bon mais pas indispensable comme lecture.
Un polar qui se laisse lire sans déplaisir, mais qui ne m'a pas marqué plus que cela. Il faut dire que je n'ai pas trop accroché au dessin que je trouve moyen. C'est un style qui ne me plait pas trop. Sinon, le scénario est intéressant parce que le personnage principal est un indic, ce qui est assez rare. La plupart du temps l'indic dans la fiction existe juste pour balancer des infos au détective/policier ou mettre des voleurs dans le pétrin. On devine bien qu'être indic c'est dangereux et notre pauvre héros va se retrouver prisonnier entre la police et le milieu criminel. Ça se laisse lire et le personnage principal est attachant, mais cela ne m'a pas trop passionné en dehors des scènes avec sa famille.
L’histoire d’un taiseux qui perd son boulot de chauffeur et que l’on va suivre dans sa longue descente aux enfers entre les trafiquants et les flics. Après s’être fait pincer sans bien comprendre ce qui lui arrive, Goran Stankovic devient une balance. Redevable au flic qui lui évite la prison, il comprend rapidement comment tirer un profit substantiel des trafics d’armes et de drogue. Mais notre héros est constamment en position délicate entre la grande délinquance et un flic aux méthodes « particulières ». L’argent rentre mais la peur ne le quitte plus. Une façon intéressante de traiter la banlieue, sa vie et ses trafics. Ici, il s’agit vraiment d’un regard croisé entre flics et voyous, on passe d’un point de vue à l’autre sans arrêt. Sur fond de décor urbain et de barres d’immeubles, un scénario très crédible et rythmé, sans excès et franchement convaincant. Le dessin est cohérent avec l’ambiance donnée par le scénario, un peu brut, sans fioritures, sans détails inutiles. L’ensemble est assez sombre comme l’est le héros au physique lourd et aux mouvements lents. Peu bavard, il donne à l’histoire une pesanteur plus que palpable. Une lecture un peu par hasard et, au final, une très bonne surprise.
Goran vient de se faire virer ! Il est chauffeur-livreur et on vient de lui retirer son permis. Il doit trouver rapidement un autre boulot. Il doit subvenir aux besoins de sa petite famille. Il accepte donc le premier job proposé, à savoir convoyer de la drogue. Evidemment il se fait pincer ! Le con ! Pour échapper à la prison, il n‘a pas beaucoup d’options qui s’offrent à lui. Il va devenir contraint et forcé un « tonton », un indic pour la police. Entre les truands et la police, notre ami Goran va devoir jouer à un jeu risqué. C’est pas mal cet album. Le scénario tient la route. Le rythme est soutenu. On ne s’ennuie pas une seule seconde. C’est avec délice que nous plongeons allégrement dans les coulisses de la police. Le duo Goran Stankovic et Alex Lemaître fonctionne parfaitement. C’est glauque. C’est du bien noir assurément. Les dialogues sont délicieux. Et même si le graphisme n’est pas trop ma tasse de thé, au fil de la lecture je m’y suis fait. A découvrir de toute urgence. Je vous l’assure, l’adrénaline est bien présente à travers les 200 pages de cet album hyperréaliste.
Ce one-shot est un polar pur et dur. Dans lequel on entre brutalement, et au cours duquel la psychologie des personnages ne sera pas non plus développée. La lecture est assez rapide : en effet, il y a peu de texte (et de nombreuses planches muettes), et l’intrigue ne s’embarrasse pas trop de ramifications superflues. Mais cette intrigue justement se révèle plutôt intéressante. Car ce polar a pour personnage principal un indic – ce qui est plutôt rare. Un gros type fragile, mou, que la vie n’a pas gâté. Et qui devient indic par hasard, un peu comme il avait peu avant plongé dans la grande délinquance à l’insu de son plein gré. L’ensemble est assez réaliste et documenté (l’un des scénaristes est un ancien policier). La chute n’en est que plus savoureuse, qui voit notre héros, tel l’ange exterminateur, prendre sa revanche sur tous ceux qui souhaitaient le manipuler. Même s’il ne sort pas de sa condition de dominé, il se révèle au final bien plus fort et plus malin que ce que le lecteur – et ses victimes – ne l’avaient imaginé. Le dessin de Marion Mousse, moderne et dynamique, n’est pas toujours ma tasse de thé (je ne suis pas fan des traits de visage parfois effacés), mais il accompagne efficacement ce polar, dont la lecture se révèle divertissante et plaisante.
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site