Maison Ronde
Une plongée dans l'univers radiophonique français.
BD Reportage et journalisme d'investigation Documentaires La radio
Depuis mars 2019, Charlie Zanello est en immersion à la Maison de la Radio. Monument architectural, haut-lieu du journalisme, de la culture, de la musique, elle accueille sept chaînes de radio, un auditorium et 4500 personnes y travaillent. Avec sa finesse et son humour subtil, Charlie Zanello raconte son fonctionnement et les rapports humains au sein d'un établissement qui reste un lieu mystérieux pour les auditeurs, alors même que la radio fait partie de nos vies. Une année haute en couleur qui se termine avec la grève et le coronavirus...
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Date de parution | 16 Octobre 2020 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Écoutant Radio France tous les jours (Inter, Culture, FIP et France Info) depuis plus de 20 ans, j’avais forcément envie d’en savoir plus sur la fameuse Maison de la Radio. C’est toujours fascinant de plonger dans les coulisses d’une institution aussi emblématique. On y découvre les rouages, les anecdotes et les petites histoires qui font le quotidien de ce lieu mythique. Cependant, en avançant dans ma lecture, j’ai ressenti une certaine lassitude. Le style, bien que maîtrisé, manque d’originalité. Il rappelle fortement celui de Marion Montaigne ou de Mathieu Sapin. Ces auteurs ont certes marqué le genre avec leur humour et leur approche didactique, mais ici, la formule semble un peu usée. Les personnages et les situations sont bien rendus, mais sans véritable surprise. On sent une volonté de bien faire, de captiver le lecteur avec des détails amusants et des clins d’œil. Pourtant, cela ne suffit pas à maintenir mon intérêt constant sur la longueur. J’ai trouvé que le ton humoristique et léger, bien que plaisant au début, finit par devenir répétitif. L’album aurait gagné à apporter une touche de fraîcheur, une perspective nouvelle sur ce monde si particulier de la radio. Le récit manque de moments vraiment marquants, de ces petites étincelles qui font qu’une BD se démarque et reste en mémoire. C’est une lecture agréable, mais qui peine à se renouveler et à surprendre. En résumé, “Maison Ronde” est une BD informative et divertissante sur les coulisses de la Maison de la radio mais qui risque de lasser ceux qui cherchent un peu plus de créativité et de surprise. Vraie note 2,5/5
Un documentaire instructif, mais pas émouvant du tout. Ça ne fait pas rêver, quoi. Graphiquement, ça ressemble à du Wolinsky quand il dessine les hommes et à du Marion Montaigne (je ne pouvais pas dire du Montaigne, ça aurait prêté à confusion, et je ne sais pas le prénom de Wolinsky pour être vraiment symétrique) pour les femmes. Les décors sont sommaires, mais on est dans des bureaux et des couloirs, les 3/4 du temps. Les couleurs se démerdent à suivre le code de la famille des radios "France". (bleu, rouge, violet...) Pour les infos on a quand même 194 pages, donc il y a de quoi découvrir... Zanello se met en scène à la découverte de l'organisme à plusieurs têtes mais aussi à plusieurs bras qui fournit des contenus musicaux, sportifs, culturels, comiques, d'information, de débat, de jeux, etc... Au nom de la nation... Ou disons avec l'argent de la nation. Cette pieuvre un peu inquiétante se révèle être une entreprise comme une autre, avec ses tensions sociales, ses fortes têtes, ses piliers incontournables, ses recoins cachés... L'affaire de la directrice de France Culture accusée de harcèlement n'avait pas encore éclaté, mais un malaise était présent déjà dans la BD, avec une violence verbale et une sorte de non communication sur la branche "France Cu" qui m'avait mis la puce à l'oreille ; étrange que la maison ronde ait laissé passer cette ombre au tableau.... Bref intéressant pour les auditeurs de Radio France.
Zanello nous présente ici de façon quasi exhaustive la diversité du monde de « Radio France », en nous faisant visiter la Maison de la radio, avec tous les métiers qui s’y côtoient, les lieux – parfois insolites (les abris antiatomiques !). Il nous rappelle aussi les spécificités de ce service publique, les différentes radios (j’ai très souvent écouté FIP étant plus jeune, et, même si j’écoute très rarement la radio, je me réveille avec France Info et écoute ensuite épisodiquement France culture). C’est donc très instructif, et devrait d’ailleurs encourager les gens – en France tout du moins – à mieux défendre la liberté de ton et d’action de ces radios, en particulier en ce moment, à l’heure où les médias sont rachetés par des milliardaires et où la redevance a été supprimée, faisant peser un doute quant à la pérennité et à la qualité du financement de Radio France. Instructif, donc, mais pas rébarbatif. Car Zanello adopte un ton et une mise en image proches de ceux de Marion Montaigne. Pas de gaufrier, un dessin minimaliste (peu ou pas de décor, des traits de visage effacés, etc.), pas mal d’auto-dérision, de passages humoristiques qui aèrent la lecture. Une lecture intéressante et agréable donc. Note réelle 3,5/5.
Sympathique sans être hilarant, instructif sans être essentiel, ce documentaire a réussi à me charmer. Charlie Zanello retranscrit avec beaucoup de spontanéité et de naturel son immersion dans cette Maison de la Radio, véritable ville aux quartiers multiples regroupant les professions les plus diverses et les ambiances les plus variées. Le documentaire est extrêmement instructif tout en restant amusant à lire. L’autodérision dont fait montre l’auteur apporte beaucoup de légèreté au sujet alors que l’usage d’un personnage « fantôme » lui permet d’arriver au bon endroit au bon moment sans que cela apparaisse artificiel. C’est réellement un sans-faute et je garde de ma lecture le souvenir de quelques passages tantôt grandioses (l’orgue de la Maison de la radio), tantôt édifiants (les abris antiatomiques), tantôt amusants (sa propre intervention dans une émission animée par Antoine De Caunes ou sa rencontre avec Philippe Katerine). Et si l’on croise beaucoup de personnages publics, il n’est pas nécessaire de connaître les chaines de radio ou les émissions dont Zanello nous parle (j’avoue en ma qualité de Belge ne pas du tout écouter les chaines en question) pour apprécier ce reportage. Non, franchement, Charlie Zanello nous offre là un superbe documentaire en bande dessinée… et la première bande dessinée en ma possession réellement impactée par le coronavirus (puisque c’est celui-ci et le confinement qui en résulte qui mettra brutalement fin à ce reportage).
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