La Cage aux cons
« Le con, c'est la grande classe. Sa baraque, un vrai musée. Tout pour me plaire. Y a juste un problème : le con m'a pris en otage. Et plutôt lui faire la peau que de rejoindre les cadavres qui pourrissent dans sa cave... »
Humour noir
C'est l'histoire d'une petite frappe que l'amour de sa vie a foutu à la porte. S'il veut revenir à la maison, ce sera les poches pleines de pognon. Réfugié au bistrot, il repère un type ivre mort. Un vrai con qui se vante d'avoir des millions dans son salon. Il décide de le cambrioler. Mais quand il plonge ses mains dans l'oseille, celles du con se referment sur un flingue. Le voilà séquestré chez un grand bourgeois, beau prince et beau parleur. Fuir ou lui faire la peau ? Telle est sa question.
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Date de parution | 07 Octobre 2020 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
C'est une lecture surprenante, c'est le moins qu'on puisse dire. En fait, je pense qu'il vaut mieux ne rien savoir du tout avant de commencer la lecture afin de se laisser emporter par la découverte. Et la surprise a été totale pour moi, puisque j'ai été vite entrainé dans ce huis-clos déjanté où rien ne va comme on l'imagine. C'est en grande partie dû aux personnages truculents qu'on découvre, mais aussi aux différents twist qui vont découler de tout ça. De surprises en surprises, de nouveauté en déjanté, on en vient à se demander comment tout cela finira. Et la réponse est là aussi une surprise de taille, le genre qui ne mettra pas tout le monde d'accord. Et les autres avis ont bien nuancé à ce propos : c'est du genre qui nécessite d'accepter le peu de crédibilité qu'on lui confère. Mais en dehors de cette fin qui semble vouloir trop surprendre et passe dans le camp du trop, ça reste une BD étonnante et surprenante. Le genre dont je préfère ne pas dire grand chose pour que vous découvriez, mais je peux dire qu'il y a peu de chances que vous ayez lu ça avant !
J'étais assez perplexe en commençant ma lecture. Au final c'est une bonne surprise avec un récit très rythmé qui mène le lecteur par le bout du nez. A la lecture des premières cases, j'ai eu peur de lire des dialogues en pâles imitations d'Audiard suppléant un manque d'humour par de la vulgarité. Je me suis trompé et j'ai pris un vif plaisir à lire la joute verbale entre les deux hommes. C'est souvent bien trouvé et drôle. Evidemment le scénario plonge le lecteur dans un abîme de perplexité quant à la passivité des visiteurs de Cageot-Dinguet. Mais le rythme élevé et la succession rapide de nouvelles situations empêchent une analyse poussée. C'est d'ailleurs une bonne chose de se laisser porter par cette histoire qui révèle tout son piquant dans un final bien réussi à mon goût. J'ai eu du mal à rentrer dans ce graphisme au trait gras et épais. Toutefois cela correspond au caractère du prisonnier dont on ne connait jamais le nom. Le N&B aux grisés souvent sombres sonne juste dans cette ambiance de petit pavillon de banlieue qui rappelle Petiot ou Landru. Au final j'ai apprécié le travail des détails de certaines cases et l'expressivité dans un humour pince sans rire des personnages. Une lecture originale pour un bon moment de détente.
Franchement je ne savais pas à quoi m’attendre quand j’ai emprunté cet album à la médiathèque de mon bled. Avec une colorisation tout en noir et blanc et un graphisme bien gras, je ne donnais pas très cher à la note que j’allais pouvoir mettre. J’ai bien fait d’aller au-delà de ma zone de confort. C’est une BD décapante, bien noire, originale et un peu déconcertante. On se laisse absorber par l’histoire bien glauque au point de ne pas la lâcher avant de connaitre la fin que je n’ai pas du tout vu venir. Je vous le dis, l’intrigue va vous fasciner. La narration est particulièrement adaptée. Le côté grivois est audacieux mais cela fonctionne merveilleusement bien. Le piège à cons progresse au fil des pages parfaitement. C’est donc une vraie bonne surprise. Le cynisme tourne à plein régime. Les rebondissements sont nombreux et efficaces. L’impression par moment de plonger dans l’atmosphère lugubre de tchao pantin. C’est du tout bon cette lecture. Je dirais même un brun jubilatoire. Note réelle = 3,5 étoiles
Voilà une lecture que j'ai découverte grâce à BDthèque. Je n'en suis pas déçu ! Il s'agit d'un huis clos, où un homme (un con) est retenu par un autre homme (un con aussi) en otage. Rapidement, une relation d'amour/haine va naitre entre les deux protagonistes et les dialogues qui en découlent sont vraiment succulents. Tout au long des 150 pages, on est fasciné par la tournure que prennent certaines répliques. On peut également rajouter à cela les pensées intérieures de l'otage, rendant le récit beaucoup plus immersif en passionnant. Enfin, durant toute la lecture, l'auteur parvient à nous tenir en haleine. On n'est jamais lassé du concept tant il arrive à se renouveler pages après pages. Le plot twist est de taille. Je n'ai vraiment rien vu venir. Cela m'a donné envie de relire l'album une 2e fois tellement c'était improbable. Cette fin est également selon moi, le plus gros défaut de l'album. Certes, on ne s'y attend pas, mais c'est sans doute parce qu'elle n'est pas du tout crédible... Une agréable lecture tout de même, surtout pour ceux qui, comme moi, adorent les huis clos ! 3,5 étoiles MAUPERTUIS, OSE ET RIT !
Voilà un album original. Prenons un texte qui a des airs d'Audiard. Prenons un scénario qui a des airs de Psychose. Plaçons le tout dans un huis-clos. Parsemons les personnages de cons. Façonnons l'ensemble à travers le regard de notre principal protagoniste. Nous obtenons alors La cage aux cons. Notre héros - un peu con de son état, mais aux réflexions intérieures d'une richesse littéraire qui ravira le lecteur, et qui vit tranquillement quoique chichement - commence par se faire jeter par sa pas si douce compagne, qui l'envoie quérir (je cite) du pognon. Sa quête le menant dans un bar, il y croise un riche bourgeois se vantant d'en avoir des tiroirs pleins, de pognon. N'écoutant que sa témérité, il suit donc ledit bourgeois chez lui pour transférer quelques biftons du tiroir vers sa poche. Las, la vérité se fait jour, et le piège machiavélique du maléfique bourgeois se referme sur lui. Notre doulx héros se retrouve enfermé sous bonne garde dans cette demeure aux allures de chambre forte. De héros à la quête périlleuse, il se retouve d'abord fossoyeur de son prédécesseur (eh oui), puis très vite homme de ménage. Ce huis-clos à la fois oppressant avec son allure de jeu du chat et de la souris et pourtant bon enfant entre ces deux protagonistes se révèle savoureux de par son texte très agréable à lire, et réussit l'exploit de n'être absolument pas ennuyeux sur ses 150 pages. Quand on pense en avoir fait le tour, un nouvel élément vient s'ajouter à l'édifice. On pourra aussi longtemps se demander qui est le plus con, et si les cons de cette cage ne sont pas finalement ceux enterrés dans la cave. Je n'ai absolument pas vu venir le final, qui tel un cougar s'était tenu à l'affût dans l'ombre tout le long. Pour bien trouvé et surprenant qu'il soit, il m'est malheureusement impossible de le trouver crédible pour un sou, et il va entacher ma note à la baisse en première impression. Pour autant il vient comme un choc et c'est bien lui qui donne une saveur si particulière à cette histoire, et il impose presque une relecture de cet album. Et maintenant, ami lecteur, à toi. Note réelle : 3,5 / 5.
Voilà une histoire sans réelle prétention, mais qui procure une lecture agréable. Un album que j’ai vraiment apprécié, ne concédant que deux petits bémols : je m’attendais (situation, titre m’ayant sans doute aiguillé vers cette piste ?) à davantage de « bons mots » à la Audiard, et surtout j’ai trouvé que les révélations finales, pour surprenantes et amusantes qu’elles soient, ôtent un peu du charme de l’album par un certain manque de crédibilité. Bon, mais ceci étant dit, je n’ai pas boudé mon plaisir. On se laisse embarquer par cette intrigue comme notre cambrioleur d’opérette se fait coincer et enfermer par son « con » (c’est-à-dire le proprio qu’il souhaitait délester de ses biftons). Le retournement de situation est assez drôle, et les réflexions de notre séquestré (« aux idées de gauche »), sont souvent amusantes (je nuance donc là ma remarque concernant le manque relatif de « bons mots »). La fin de l’album est par contre amusante, notre héros loser illustrant alors ironiquement le titre, devenant le con qu’il conspuait, et choisissant de revenir dans sa cage… Quant au dessin, il est lui aussi simple, sombre et dynamique, avec un trait semi réaliste, en tout cas tout à fait à mon goût et efficace. Note réelle 3,5/5.
Ce n'est pas la cage aux folles mais la cage aux cons, bien que cette histoire ne manque pas de folie. Ni de cons d'ailleurs... qui sont mis en scène dans un huis clos banlieusard tenant le lecteur en haleine. Le braqueur à la petite semaine se retrouve otage d'un bourgeois fantasque, vedette du petit écran. Dialogues bien troussés servis par un dessin noir et blanc à l'avenant nous plongeant dans un film de truands des années 60. Une belle surprise.
L'histoire de ce pauvre type séquestré par un bien étrange personnage est vraiment pas mal. Les deux protagonistes sont extrêmement bien trouvés. D'un coté, l'otage, pauvre bougre issu d'une classe sociale pas bien favorisée, brouillé avec sa compagne, habitué du PMU du coin. De l'autre son ravisseur : un homme aisé, bourgeois même, qui semble être un véritable tortionnaire habitué à séquestrer des pauvres bougres. Quel duo détonnant ! Leur rencontre, la capture, le début de leur cohabitation sont une succession de séquences amusantes. Cette histoire part bien, les bonnes répliques ne manquent pas. Les réflexions de notre otage sont bien vues, il est un peu coincé entre la forte envie de défoncer la tête de son bourreau, et un début de syndrome de Stockholm, car il est bien traité et il trouve enfin quelqu'un qui s'intéresse à lui. Ca fonctionne bien. Mon seul reproche sera celui que je fais aux huis clos en général. Au bout d'un moment on tourne un peu en rond. Il guette une occasion de s'enfuir, il hésite, une petite péripétie et non finalement il reste prisonnier. Même si ici, c'est sans cesse accompagné de réflexions et de situations saugrenues qui font qu'on ne s'ennuie pas. Et enfin arrive le final. Certes il n'est absolument pas crédible, mais c'est tellement gros et je ne l'ai tellement pas vu venir que je l'ai adoré. J'hésite un peu entre 3 étoiles (pour le milieu de l'album) et 4 pour l'idée, le traitement global, et la conclusion. Dans tous les cas, je recommande c'est du bon divertissement.
Que vois-je un album avec aux dessins Robin Recht! Je me suis dit régal pour les yeux en approche, et puis las je déchante rapidement. Quoi le dessinateur d'Elric et de Tottendom avec un trait gras et sombre, encore que sur le dernier point l'homme nous a rarement habitué aux petites fleurettes en couleurs pastel. J'avoue, ce n'est pas ici un trait que j'admire mais avouons le il correspond bien pour ce genre de récit. "La cage aux cons", notez l'importance du pluriel qui vérifie l'adage selon lequel l'on est toujours le con de quelqu'un. Ce récit possède des passages particulièrement jubilatoires, ah ces séances de téléachat. Le duo de personnages, leurs interactions, leurs échanges sont propices à de nombreuses réparties truculentes qui sans atteindre des sommets à la Audiard nous donnent quand même l'occasion sinon de rire du moins de sourire. Le twiste final que je n'avais pas vu venir me plait bien, au final la rencontre de cet antihéros et d'un psychopathe qui se donnent la réplique dans cette Cage aux cons, l'occasion d'un vrai plaisir de lecture enthousiasmante et rigolarde dans ce huis-clos surprenant.
Il s’en est fallu de peu pour que j’accorde à ce récit la note de 4/5 avec coup de cœur en prime. En fait tout s’est joué sur un twist final que j’ai trouvé tellement peu crédible que je sors finalement de ma lecture sur un sentiment mitigé alors que… - L’entrée en matière est fabuleuse. Dès les premières pages de l’histoire, j’ai été happé par cette narration drôle et vivante. - La machination mise en place surprend et amuse… et puis toujours ces réflexions d’une géniale stupidité de notre con de service accueillant avec flegme l’ubuesque situation dans laquelle il a plongé avec empressement. - Le suspense est bien présent car on se demande en fin de compte quelles sont les motivations de Jacques Cageot-Dinguet même si l’on comprend rapidement que le gars n’est pas tout juste (mais loin d’être stupide). - Le dessin de Robin Recht est très agréable et convient bien au récit. La noirceur des planches nous plonge dans une ambiance de polar glauque tandis que le trait caricatural usé pour les personnages cadre parfaitement avec la farce que les auteurs nous jouent. Non, franchement, il s’en est fallu de peu. Dommage, ce twist final mais c’est une lecture que je recommande quand même vivement car je me suis vraiment bien amusé durant les ¾ du récit.
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