La Mort à lunettes

Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 4 avis)

Deux hommes partent reconquérir leur dignité. L’un est trop vieux, mais armé de patience. L’autre est armé.


Afghanistan Les petits éditeurs indépendants New York Road movie

U.S.A, East Harlem, New York. Novembre 2005. Malcom « Malek » Brown est noir, pauvre et musulman. Sorti de prison, il survit dans une Amérique hostile aux musulmans après avoir été hostile aux « nègres ». Alexander Birke a connu la Shoah, il est vieux et passionné d'échecs. Ces deux hommes que tout sépare vont pourtant se rencontrer dans une chapelle de Harlem, où le premier est technicien de surface et le second amateur de Gospel.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 28 Octobre 2020
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série La Mort à lunettes © Kennes 2020
Les notes
Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 4 avis)
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01/11/2020 | Yann135
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Par Yann135
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Yann135

En plus d’être noir, pauvre et musulman dans une Amérique hostile à tout ce qu’il est, Malcom se fait larguer par son amie qu’il soupçonne d’avoir avorté. Tous ses amis et lui-même sont d’anciens repris de justice. Pas très glorieux comme tableau me direz-vous. Toute l’histoire est en fait une sorte de baroud d’honneur de Malcom qui veut retrouver sa dignité. Alex quant à lui, a connu la shoah et sa femme va mourir. Il n’a donc plus grand-chose à perdre. Ce vieux juif et ce musulman converti en prison vont se trouver des points communs et unir leurs destinées. Voilà un bande dessinée originale. Dans ce récit tout est allusif. La vraie histoire est entre les cases. Oui oui lire cet album demande de l’attention et de la réflexion, mais quel délice. Sous de faux airs classiques, elle ne l’est pas. Beaucoup de choses ne sont pas dites. Tout est suggéré. Le flashfoward du début par exemple est volontairement obscur. C’est seulement à la fin du récit que l’on comprend si on le relit. Je vous rassure, il n’y a rien d’alambiqué, juste une approche qui sort des sentiers battus. Les planches sont vraiment magnifiques. Les découpages plutôt réussis avec une utilisation alternée de champs et de contre champs. Un peu comme au cinéma avec une caméra qui filmerait à hauteur d’homme. Les personnages sont dessinés sous différents angles. Bien vu. Cela donne du rythme. La colorisation est une réussite. Très peu de couleurs utilisées au final. Du gris du gris et du gris mais du gris décliné du plus clair au plus sombre. Et quelques touches de rouge qui n’apparaissent qu’à des moments bien précis de l’aventure. MA GNI FI QUE ! Une belle découverte achetée la veille du re confinement sans trop savoir si cela allait me plaire ou pas. Je n ai pas été déçu bien au contraire, j’ai vraiment adoré. Je recommande vivement.

01/11/2020 (modifier)