Batman - The Dark knight returns - The Golden Child

Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 2 avis)

Le nouvel one-shot de l'univers du Dark Knight de Miller mettant en vedette les enfants de Superman ainsi que Cassie.


Batman DC Comics Frank Miller Super-héros Univers des super-héros DC Comics

Alors qu'une élection approche et provoque un soulèvement sans précédent au sein de la population de Gotham, Batwoman, Superwoman et son jeune frère, le fils de Superman et Wonder Woman, tentent de lever le voile sur la panique qui s'empare des citoyens de la ville. Car, derrière le candidat populiste se cache le seigneur d'Apokolips, le maître de l'Anti-Vie, Darkseid !

Scénario
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 18 Septembre 2020
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Batman - The Dark knight returns - The Golden Child © Urban Comics 2020
Les notes
Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 2 avis)
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17/11/2020 | Gaston
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Par Présence
Note: 3/5
L'avatar du posteur Présence

Belle aventure visuelle - Il s'agit d'un récit complet, mais pas autonome, publié la première fois en 2020. Il fait suite à Batman - Dark Knight III (2015-2017) par Frank Miller, Brian Azzarello et Andy Kubert qu'il est préférable d'avoir lu avant, mais pas indispensable. Il a été co-conçu par Frank Miller et Rafael Grampá, écrit par Miller, dessiné et encré par Grampá, et mis en couleurs par Jordie Bellaire. Cette version comprend la bande dessinée de 48 pages, et une section bonus avec 5 couvertures alternatives (Rafael Grampá, Frank Miller, Joëlle Jones, Andy Kubert, Paul Pope), un texte d'une page expliquant la gestation du projet de 2015 à 2020, et 19 pages de crayonnés et d'études graphiques. Jonathan Kent est encore un jeune enfant. Il lévite en silence dans le salon de l'appartement de ses parents. Lara et Clark sont en train de papoter, d'évoquer les pouvoirs de Lara, et le fait que ceux de Jonathan le mettent dans une catégorie à part. Lara et Clark conviennent qu'ils doivent faire tout ce qui est en leur possible pour éduquer Jonathan, et que le temps viendra vite où ce sera à son tour de parler et ils écouteront pour apprendre ce qu'il aura à leur dire. Enfin les deux adultes quittent la pièce et il peut se consacrer à l'écoute de la ville, de ses habitants. Quelques années plus tard, Jonathan est encore un enfant et il est en train de léviter au-dessus de l'artère principale de Gotham, avec Lara à ses côtés. Ils considèrent les humains s'agiter en bas, Lara parlant d'eux comme des nuisibles. Jon lui oppose qu'ils prennent soin les uns des autres. Elle lui oppose que surtout ils consomment des ressources, et ils sont fragiles, se blessant les uns les autres, passant beaucoup de temps à se soigner, et leur vie n'a pas de sens. Elle continue : les humains n'arrêtent jamais de manger, ayant tout juste le temps d'excréter, de brûler les énergies fossiles, de polluer la planète. Jon lui demande ce qui la met si en colère. Elle s'arrête car elle a détecté une émeute en dessous d'eux. Une foule manifeste contre un politicien aux cheveux orange, avec une mèche impossible, et la trace des lunettes de bronzage. Elle est attaquée par des individus maquillés en clown, avec des cheveux teints en vert, un pantalon violet et un teeshirt blanc. Lara continue : les humains n'arrêtent jamais de se plaindre, jusqu'à temps qu'ils commencent à se massacrer entre eux. Soudain une silhouette se laisse tomber à proximité de l'échauffourée : Batwoman. Une troupe d'individus disparates est derrière elle, portant tous l'emblème de la chauve-souris, dans des formes hétéroclites. Elle n'arrive pas à croire qu'il puisse y avoir une émeute pour une simple élection. Malgré tout, il faut intervenir avant qu'il n'y ait trop de dégâts en vie humaine. Il suffit d'appliquer une stratégie anti-émeute basique qui a fait ses preuves. le combat s'installe dans la durée. L'un des clowns rend compte à un mystérieux commanditaire et l'ordre est donné de battre en retraite. Lara et Jon ont observé les événements en hauteur sans intervenir. Carrie Kelley, Lara, Jon et les autres s'en retournent dans leur quartier général à l'écart de la ville, surnommé Bat Bunker. Kelley écoute Lara lui dire que Darkseid est derrière cette émeute, puis elle va prendre connaissance des nouvelles et de l'évolution de la situation par le biais de multiples sources d'information sur internet. Lara se plaint qu'une kryptonienne comme elle doive prendre des ordres d'un rat volant. Kelley lui rétorque sèchement que Lara ne sait pas comment s'opposer à Darkseid, alors qu'elle sait. Dans le quartier général de Darkseid dans un étage élevé d'un gratte-ciel en plein cœur de Gotham, Joker taquine Darkseid dans une discussion à haut risque. C'est compliqué : Frank Miller est un auteur qui apporté un ton narratif viscéral au comics dans la série Daredevil de 1979 à 1981, qui a apporté un nouveau souffle à Batman en 1986, et qui a réalisé des créations remarquables comme Sin City. Forcément, un nouveau comics de lui est un événement, même s'il y a fort à parier qu'il ne sera pas au summum de sa forme créative. D'un autre côté, il revient à l'univers de Dark Knight, pour encore une suite, et il difficile de résister à la promesse de découvrir comment vont se comporter les enfants de Diana et Clark, même si ça risque de ne pas être terrible. Fidèle à ce qu'il écrit précédemment, il montre une très jeune femme influencée par le caractère de sa mère, avec une forme de condescendance pour la race humaine, confinant au mépris, et un jeune garçon imbibé de la sagesse de son père, et surtout de ses valeurs. Lara est donc fortement tentée par la vision totalitaire de Darkseid : il ne s'agit que de reconnaître les faits, à savoir que leurs pouvoirs démesurés en font quasiment des dieux pour les êtres humains, et donc les placent au-dessus du commun des mortels. Pour autant, Jon refuse cette posture de domination, estimant que chaque vie dotée de conscience a la même importance. Il y a donc une intrigue de fond consistante : le combat de Jon & Lara contre Darkseid qui est bien décidé à réduire la population humaine en esclavage, grâce au concept d'équation d'anti-vie. Dans le même temps, le récit porte s'inscrit dans la série des Dark Knight Returns (en abrégé DKR) : il est donc légitime que Batman soit aussi au cœur du récit. Il est présent en esprit, sa vision morale et son éducation guidant les actes de Batwoman qui fut sa protégée. Pour rétablir l'équilibre, elle doit se battre contre l'héritage de Joker : des individus se réclamant de lui, grimés en clowns et provoquant le chaos par la violence. Darkseid s'est allié à Joker (pour une raison peu claire) ce qui justifie que Lara & Jon se retrouvent à se battre en compagnie de Batwoman. Sur la base de ce fil conducteur structurant l'aventure et les combats, le (co)scénariste raccroche d'autres considérations, comme c'était déjà le cas dans BATMAN : THE DARK KNIGHT RETURNS (1986, Miller, Klaus Janson, Lynn Varley) : en particulier un commentaire politique. Dans DKR, Miller tournait Ronald Reagan (1911-2004) en ridicule, alors quarantième président des États-Unis. Ici, il s'amuse à caricaturer le quarante-cinquième président des États-Unis : un bouffon imbu de lui-même jouant sur la défiance des communautés entre elles. Mais le lecteur reste un peu sur sa faim sur ce plan-là : ce n'est pas une carricature mordante, juste deux lieux communs accolés qui n'apportent pas grand-chose au récit. De même le discours de Darkseid apparaît comme convenu, surtout si le lecteur se souvient des énormités débitées par le 45e président des États-Unis tout du long de son mandant. Le discours de Lara peine tout autant convaincre, paraissant plus de circonstance que de reposer sur des convictions intimes. Le texte de la postface explique que le récit a été conçu à l'échelle de plusieurs années, au gré des rencontres entre le scénariste et l'artiste qui a donc également assuré les fonctions de coscénariste. Il est également expliqué que Miller a écrit cette histoire spécifiquement pour ce dessinateur. En découvrant les visuels, le lecteur est d'abord frappé par la capacité de Rafael Grampá, non pas à reproduire les caractéristiques des dessins de Miller, mais à en retranscrire l'esprit. Cela se retrouve aussi bien dans les postures de Lara, que le geste de Joker appliquant son maquillage, ou encore dans le découpage de page en seize cases pour la séquence se déroulant dans une arcade de jeux plongée dans le noir. Mais le dessinateur n'est ni dans le pillage éhonté, ni dans l'hommage servile. Sa personnalité graphique reste entière et il sait insuffler des éléments qui n'appartiennent qu'à lui : des postures de Batwoman, à celles de Darkseid, tout en restant dans le ton DKR. le lecteur abandonne rapidement ses réserves sur le récit, ou plutôt les met en veilleuse pour profiter du spectacle : Lara & Jon lévitant au-dessus de la masse grouillante urbaine, la découpe de la cape de Batwoman (très originale et très plausible), la moue pleine de morgue du quarante-cinquième président des États-Unis plus vraie que nature, le retour de Darkseid dans l'espace après avoir été frappé par ses propres rayons oméga, un dessin en pleine page de Batwoman s'apprêtant à lancer ses lames en forme de chauve-souris, les flammes inondant les rues de Gotham, la foule d'individus de tout poil portant le symbole de la chauve-souris courant vers Darkseid pour le passer à tabac. Impossible de résister à la verve de la narration visuelle. Après avoir lu ces 48 pages de bande dessinée, le lecteur découvre les couvertures alternatives : une belle variation d'une image iconique par Grampá avec Batwoman s'apprêtant à lancer un cocktail Molotov, une texture de pierre intéressante pour le visage de Darkseid par Miller, une vision jeune et inquiétante de Batwoman par Joëlle Jones, des interprétations plus classiques et moins personnelles par Kubert, par Pope. Les pages d'étude graphique permettent de voir l'évolution de l'apparence de Lara et de Jon, sympathique sans être une révélation. Après avoir satisfait sa curiosité irrépressible, le lecteur se dit qu'il est impatient de découvrir d'autres bandes dessinées illustrées par Rafael Grampá, et que le récit souffre d'une structure hétéroclite, vraisemblablement conséquence de sa conception étalée sur de nombreux mois, et de la faible pagination qui empêche les auteurs de développer quoi que ce soit, à commencer par leurs bonnes idées.

16/07/2024 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
L'avatar du posteur Gaston

Bon là c'est clair, Frank Miller a vraiment besoin d'un co-scénariste parce que je sais pas trop ce qui est arrivé à son état mental, mais depuis des années il n'est pas capable d'écrire un truc cohérent lorsqu'il est tout seul au scénario. Je sais même pas pourquoi DC Comics l'a laissé tout seul aux commandes de l'histoire, est-ce que l'éditeur pense encore vendre des centaines de milliers de copies d'un comics juste parce qu'il y a le nom de Miller ? Alors c'est Frank Miller qui fait son commentaire politique sur Trump et il l'aime pas du tout vu que derrière Trump il y a les méchants Joker et Darkseid ! Mettons les choses au point, je n'aime pas du tout Trump, mais là c'est vraiment n'importe quoi. C'est de la grosse caricature peu subtile comme j'en vois tous les jours sur les sites sociaux remplies d'Américains, que ce soit les pro ou les antis-Trump, la subtilité ça n'existe pas. En plus, Joker il est pas censé être mort dans l'univers Dark Knight ? Comme on est dans un scénario de Miller, les gentils vont bien sûr régler le problème avec leurs poings. C'est ainsi que Darkseid, un méchant puissant va finir par se faire humilier à la fin par les gentils et une des héroïnes va balancer le gros message politique de Miller. La narration est souvent répétitive avec plusieurs idées qui reviennent encore et encore. C'est rempli de scènes d'action, rien n'est vraiment développé et lorsque ça se termine, on a l'impression que rien ne s'est passé. Ajoutons en plus que le dessin est moche et que vu l'actualité en ce moment, le message anti-Trump va très vite être daté. Pour les gros, gros fans de Miller seulement.

17/11/2020 (modifier)