Aliss
Adaptation en BD du roman Aliss de Patrick Senéchal.
Adaptations de romans en BD Alice au Pays de la BD Auteurs canadiens Coupés du monde... L'horreur en bande dessinée Les drogues Les petits éditeurs indépendants Maisons closes et prostitution Québec
Il était une fois... ... Alice, une jeune fille curieuse, délurée, fonceuse et intelligente de Brossard. À dix-huit ans, poussée par son besoin d'affirmation de soi, elle décide qu'il est temps de quitter le cégep et le cocon familial pour aller vivre sa vie là où tout est possible, c'est-à-dire dans la métropole. À la suite d'une rencontre fortuite dans le métro, Alice aboutit dans un quartier dont elle n'a jamais entendu parler et où les gens sont extrêmement bizarres. Mais c'est normal, non ? Elle est à Montréal et dans toute grande ville qui se respecte, il y a plein d'excentriques, comme Charles ou Verrue, d'illuminés, comme Andromaque ou Chess, et d'êtres encore plus inquiétants, comme Bone et Chair... Alice s'installe donc et mord à pleines dents dans la vie, prête à tout pour se tailler une place. Or, elle ne peut savoir que là où elle a élu domicile, l'expression être « prêt à tout » revêt un sens très particulier...
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Date de parution | 09 Novembre 2020 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Patrick Sénécal est un nom que je connais depuis longtemps vu qu'il est le Stephen King du Québec. Non seulement il fait parti des rares écrivains québécois pouvant vivre de sa plume, mais ses romans ont eu droits à des adaptations en films ou séries télés et maintenant en bande dessinée. J'avoue que c'est la première fois que je lis une œuvre de Sénécal car cela fait longtemps que je ne lis plus de romans et que je ne supporte l'horreur que dans le format papier. Je ne peux donc pas comparer avec le roman, mais je trouve que Dion a bien compris comment adapter un roman pour le format BD. En effet, il donne une histoire très visuelle et il y a pas de textes descriptifs inutiles. Le texte est là pour lorsque les personnages se parlent entre-eux ou pour les pensées profondes de l'héroïne. On ne dirait pas du tout une adaptation d'un roman. Le scénario est une version moderne et plus cru d'Alice aux pays des merveilles avec notre Aliss qui se retrouve dans un quartier étrange de Montréal qui semble coupé du monde remplit de personnages pittoresques. Le ton est très cru avec notamment des scènes de sexes très explicites, c'est vraiment de la BD pour adulte. J'ai trouvé que c'était un récit très prenant. Ce n'est pas seulement une relecture d'Alice aux pays des merveilles, c'est l'histoire de la quête d'identité d'une jeune femme qui se cherche et le tout merveilleusement illustré par Dion. Un must.
Pour mon premier avis posté sur le site :) grand fan du roman je commence par mon coup de coeur magistral pour cette adaptation BD réalisée par Jeik Dion. J'ai retrouvé l'ambiance poisseuse et suffocante à tous moments. Le dessin de Jeik se prête simplement à merveille pour entrainer le lecteur au plus près des découvertes intrigantes et macabres d'Aliss... Pour public mature et averti. Parmi mon top 3 BD (même si je pense que la lecture au préalable du roman y est pour beaucoup).
Tabarnac, cette bd est un uppercut au foie. Il m'a été difficile de reprendre mon souffle après la lecture. Les avis élogieux de 'lepaperman' m'ont donné envie de découvrir Jeik Dion, je profite donc de la sortie en France de cet album pour enfin le découvrir. Une bd qui sent bon le Québec avec cette adaptation d'un roman de Patrick Sénécal, jusqu'à son vocabulaire. Dion revisite Alice au pays des merveilles pour en faire une Aliss au quartier surnaturel. Aliss, une jeune fille de 18 ans quitte le foyer familial pour Montréal et vivre une nouvelle vie. Elle veut découvrir de nouvelles expériences en quittant la normalité et le confort. Elle va trouver ce qu'elle recherche dans un quartier de Montréal qui ne se trouve sur aucune carte. Sa quête d'identité va la mener dans l'antre de la perdition où la violence, le sexe et la drogue seront sa routine. Elle sera à la recherche de la bonne question. Dion emploie les codes du conte, mais à sa sauce, une sauce horrifique et d'une noirceur extrême qui suinte et dégouline sur chaque planche, l'ambiance est cauchemardesque. J'ai adoré la petite touche d'humour noir qui accompagne cette fable macabre. Dion prend le lecteur à la gorge et ne le lâche plus, un récit plus profond qu'il n'y paraît. "Mon reflet est identique, je n'ai pas changé. Pourtant, je ne me reconnais pas." Le récit ne serait pas si prenant sans ce dessin qui retranscrit à merveille ce cauchemar éveillé. Un dessin qui peut paraître brouillon, mais à la force évocatrice époustouflante avec sa mise en page immersive. Une colorisation minimaliste dans des tons pastel. Seul un rouge tapant, le rouge des interdits, explosera régulièrement. Chaque chapitre est présenté par une pleine page au dessin cartoonnesque avec une Aliss croquée en Betty Boop et prenant à partie le lecteur avec ses : "Ami lecteur, amie lectrice...". Du grand, grand art. Une adaptation réussie. Ami lecteur, amie lectrice, est-ce une bd que je conseille ? Ceci n'est pas la bonne question. Coup de cœur. Oups, j'ai oublié, pour public averti !
Il y a fort à parier que la sortie d’Aliss en BD fera parler d’elle. Déjà, à son annonce, voilà 2 ans, avait fait grand bruit. Les raisons sont multiples. Patrick Senécal, le romancier d’horreur favori des Québécois sera enfin adapté en BD et pour ce faire, rien de mieux que de prendre un de ces premiers romans. Un roman culte qui a fait parler de lui et fait toujours parler de lui 20 ans plus tard. Et, cette adaptation, sera faite par Jeik Dion, un auteur de BD qui ne demandait qu’à exploser au public. La combinaison semblait parfaite, et les attentes dans le milieu étaient grandes. Le résultat est-il à la hauteur ? Il les dépasse selon moi ! L’histoire d’Aliss est simple. L’auteur fait une relecture de l’histoire d’Alice au pays des merveilles de Lewis Carroll. Il transporte l’histoire à une époque contemporaine dans un milieu urbain sombre, angoissant et dangereux et transforme Aliss en une jeune femme cherchant son identité dans ce monde qui n’est pas pour elle. Et cette quête initiatique d’Aliss dans la recherche de son moi se fera dans un univers où l’interdit est inexistant, pire est encouragé par La Reine Rouge qui domine ce monde en le forgeant à son image. Les étapes de cette quête seront difficiles pour Aliss. Pour se découvrir, elle passera par la drogue, le sexe, la peur, la violence. Tout au long de l’histoire, elle ne cessera de se déguiser pour essayer de se trouver. L’auteur pour se faire ne se permet aucune censure. Ici, tout est écrit, imagé. Le sexe est sale, les lieux sont délabrés, les personnages sont tordus, la violence est crue. L’interdit n’existe pas dans le monde d’Aliss comme dans l’écriture de son auteur. Le pari était donc grand. Comment réussir à adapter, aussi fidèlement que possible, une histoire aussi trash, imagée en BD ? Comment réussir à faire pénétrer le lecteur ou la lectrice dans ce monde malsain ? Tout cela pour le plus large public possible ! Et c’est là que la magie de Jeik Dion rentre en jeu. L’histoire d’Aliss en BD passe avant tout par le dessin magistral du dessinateur. Par sa capacité à le faire parler, à le rendre vivant sous nos yeux. Par le talent de pouvoir nous faire rentrer dans ce monde de violence, de sexe, de drogue, de terreur sans rien omettre, mais de toujours être capable de rendre ça tolérable pour les yeux sans enlever le côté malaisant de l’histoire. C’est aussi ce pouvoir de sa mise en scène avec ce cadrage qui fait sortir les images de leur case pour la création de cette ambiance terne et urbaine du roman. Jeik le fait à la perfection. Il joue tout aussi bien avec les couleurs, les ombres et les lumières pour magnifier son dessin. Pour le rendre encore plus vivant. Le pari est grandement réussi ! Ce n’est pas un secret pour les gens qui me connaissent, je suis un grand admirateur de l’œuvre de Jeik Dion. Je crie haut et fort, et cela depuis longtemps, qu’il est l’un de nos plus grands dessinateurs du Québec. Son style est une mosaïque de plusieurs influences. On ressent et l’on voit du Otomo pour cette grande capacité à faire parler son dessin comme seuls les grands savent le faire. On voit un peu de Shirow pour les personnages aux traits gros. On sent l’influence de Moebius et Druillet dans son trait, mais aussi dans l’attitude, dans la volonté de faire éclater la BD. Ses influences américaines sont bien visibles aussi, je vous laisse le plaisir de les découvrir. C’est un dessinateur complexe, brillant, qui joue avec tous les éléments possibles. C’est un artiste qui s’amuse avec le dessin et c’est probablement sa plus grande qualité. De pouvoir sentir son cœur, sa passion dans chaque coup de crayon. Et c’est aussi le seul défaut de cette BD à mes yeux. Car, comme Bone et Chair, j’ai cherché l’âme de Jeik Dion dans cette BD et je n’ai trouvé que son cœur. Tel que Verrue, Jeik est arrivé à maturité. Il est temps pour lui de construire son univers. De nous présenter ses histoires, ses émotions, son âme. De voler de ses propres ailes et faire exploser son talent de créateur. Car c’est évident que ça bouillonne en lui ce désir. Il ne lui reste, maintenant, plus qu’à saisir l’élan qu’Aliss lui donnera, pour prendre la place qu’il mérite dans la BD, celle d’un grand créateur et dessinateur. Aliss c’est une réussite. Une adaptation fidèle et brillante. C’est pour un public averti bien entendu. Il ne vous reste qu’une seule chose à faire. Attendre sa sortie en librairie et courir l’acheter. La BD est le neuvième art et cette BD est une magnifique œuvre d’art qui laissera sa trace dans le monde de la BD.
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