Karmela Krimm

Note: 2.83/5
(2.83/5 pour 6 avis)

Les enquêtes d'une ancienne inspectrice de police devenue détective privée.


Détectives privés Lewis Trondheim Marseille Troisième Vague

Karmela Krimm était la jeune inspectrice la plus prometteuse de la police de Marseille. Mais elle a un jour accepté de porter le chapeau pour une opération qui a mal tourné. Karmela a perdu sa place et s'est reconvertie comme détective privée. Elle a aussi perdu ses idéaux. Mais dans les eaux troubles où elle navigue désormais, les idéaux sont un luxe dangereux.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 24 Septembre 2020
Statut histoire Une histoire par tome 2 tomes parus

Couverture de la série Karmela Krimm © Le Lombard 2020
Les notes
Note: 2.83/5
(2.83/5 pour 6 avis)
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07/12/2020 | Mac Arthur
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L'avatar du posteur Noirdésir

J’ai emprunté le premier tome (qui peut se lire comme un one-shot), pour voir ce que Trondheim pouvait faire dans un polar classique. J’étais assez circonspect. Et ma lecture ne m’a pas forcément convaincu. Justement parce que c’est très – trop – classique, il y a peu de surprises dans cette histoire, où tout se résout bien trop facilement. Notre héroïne, ancienne flic devenue détective privée, se trouve embauchée par une grande bourgeoise marseillaise, riche héritière dont le personnage est pas mal inspiré de Margarita Louis-Dreyfus. On suit Karmela dans sa virée dans les cités, accompagnée d’un molosse, garde du corps « prêté » par sa riche cliente (et qui va lui permettre de s’en sortir très souvent – trop souvent et trop « facilement » je trouve – à coup de poings). Une intrigue bien trop classique donc, qui manque de coffre et de surprises, avec un truc que j’ai trouvé absolument pas crédible : Karmela est accompagnée dans son travail par une stagiaire de troisième (fille d’une copine flic), qui la suit dans ses filatures pour vérifier des adultères, mais aussi dans son enquête un chouia risquée. Je n’y ai pas cru une seconde ! Quant au dessin, il fait le job, sans plus. Ça se laisse lire disons. Bref, je préfère nettement un Trondheim plus créatif, hors des carcans d’un genre polar qu’il n’a en tout cas pas su transcender, renouveler, pour une nouvelle fois surprendre ses lecteurs. Je suis sorti déçu de ma lecture. Note réelle 2,5/5.

20/02/2023 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Pour moi, ce n'est pas le nom de Trondheim qui m'a attiré en bibli en empruntant ces 2 albums ; ce qu'il fait ailleurs avec ses Donjon machin et autres Lapinot, ça ne m'intéresse pas, donc c'est plutôt l'appartenance à la collection Troisième Vague qui m'a incité à lire cette Bd. Et j'avoue que j'en suis resorti satisfait. Déja, le format d'un récit par tome, ça me plait bien, si on pouvait revenir plus souvent à cette formule en BD, ça serait bien ; en tout cas, ce format est bien élaboré et permet un bon développement de l'intrigue, sans remplissage et sans narration expédiée. Les scénarios sont bien tournés, habilement construits, dans un contexte moderne et actuel. Les personnages ne sont pas spécialement attachants, mais ils ne sont pas désagréables, et les dialogues sont incisifs et savoureux. L'héroïne Karmela est une fille de son temps, au caractère affirmé, même si je trouve qu'elle n'est pas typée ; s'il n'était pas précisé qu'elle est d'origine arabe, on ne peut pas dire qu'elle en a le type. Son binôme avec Tadj le balaise comorien fonctionne bien, il va à l'encontre du cliché habituel qu'on voit dans beaucoup de polars : celui du duo contraint de collaborer ensemble, au contraire, je trouve que leurs différences servent leur complémentarité. Les enquêtes évoluent dans des milieux opposés, soit chez des petites racailles de quartier (j'en ai aussi comme ça par chez moi, je trouve donc les portraits crédibles), soit chez des gangs de voleurs bien organisés, avec des drones, et les dénouements sont originaux et surprenants. Quant au dessin, c'est pas mal du tout, le trait est soigné et restitue bien les décors marseillais ou ceux de La Ciotat, sans doute que Biancarelli habite ou connait bien Marseille, ça se ressent. A part de rares imperfections anatomiques, ce dessin qui parfois verse dans la facilité lors des bagarres (pas si facile dans la réalité de se friter avec des racailles, je le sais, je l'ai vécu) est d'un bon niveau et s'inscrit dans la ligne graphique de la collection Troisième Vague. Un polar qui ne renouvelle rien, mais très plaisant à lire.

05/11/2022 (modifier)
Par Cleck
Note: 2/5
L'avatar du posteur Cleck

Attiré par le nom des auteurs, Trondheim (les merveilleux Lapinot) & Biancarelli (le plutôt réussi Une erreur de parcours), je me suis penché sur Karmela Krimm, série policière très classique et disons-le décevante. En plus d'être idéologiquement douteuses (relents d'extrême droite ici ou là dans le tome 1), ces histoires achevées en un tome ne brillent pas exactement par leur originalité, leur style ou leur habileté narrative. Cela se lit sans déplaisir, c'est déjà ça.

28/10/2022 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Première enquête pour cette jeune héroïne au pedigree très classique. Une ancienne inspectrice reconvertie comme détective privée, on ne peut pas dire que ce soit très original. Et avec une héroïne narratrice et un cadre comme Marseille -et même si le style graphique n’a aucun rapport- je n’ai pu m’empêcher de penser à Léo Loden. Moins d’humour ici, même s’il y en a, moins de loufoquerie surtout mais beaucoup de points communs quand même, à commencer par le milieu dans lequel cette première enquête nous emmène. Football, immigration, différence de classes sociales et magouilles au menu d’une intrigue bien ficelée et menée tambour battant. Pour les fans d’enquêtes policières dans lesquelles l’action importe autant sinon plus que la réflexion, franchement, ça le fait. Karmela Krimm est sympathique et forme rapidement un duo complémentaire avec Tadj, le colosse homme de main d’une riche héritière. Les rebondissements ne manquent pas et sont bien amenés. Il y a çà et là quelques petites trouvailles plaisantes qui apportent un peu de fraicheur et de modernité à cette série par ailleurs très classique. Enfin, le style graphique de Franck Biancarelli me plait bien. Réaliste et froid, il cadre bien avec la collection ‘troisième vague’ sans chercher à copier les auteurs emblématiques de celle-ci (il n’a pas exemple pas la précision maniaque d’un Jigounov). Une série que je vais suivre, d’autant plus gaiement que le format d’une enquête par tome me plait beaucoup et est très bien maitrisé dans ce premier volume (c’est fluide sans être vide, et complexe sans être étouffant). Avis général inchangé après lecture d'un deuxième tome tout aussi plaisant que le premier. J'aime décidément beaucoup ce format d'une histoire par tome lorsque le scénario est aussi bien maîtrisé.

07/12/2020 (MAJ le 17/05/2022) (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

2.5 J'ai lu le premier tome parce qu'il y avait Trondheim au scénario et c'est bien différent de ce qu'il fait habituellement ! Le point fort est sans aucun doute les dialogues qui sont souvent savoureux. Sinon, j'aurais bien aimé adorer le récit, mais je n'ai pas pu pour différentes raisons. Je ne suis pas fan de ce style de dessin réaliste que je trouve froid et peu agréable à regarder sur certaines cases (surtout les scènes d'action). C'est un style qui ne me plait pas du tout. Je n'ai pas non plus trouvé les personnages attachants ou l'enquête palpitante à suivre. À aucun moment je n'ai ressenti le frisson de vouloir découvrir absolument qui était le coupable. Dommage parce que la solution est bien trouvée. Donc pour moi c'est juste une autre série qui sort du lot uniquement parce que Trondheim s'essaie dans un genre qu'il a peu exploité dans sa carrière. Je vais peut-être lire la suite si je la trouve à la bibliothèque, mais je n'attends pas la suite avec impatience.

02/05/2021 (modifier)
Par Hervé
Note: 3/5
L'avatar du posteur Hervé

J'ai emprunté à la médiathèque cet album sur le seul nom de Lewis Trondheim. En effet, j'ai été assez étonné de voir son nom sur un album aussi classique, ce n'est pas son genre d'habitude. L'héroïne, Karmela Krimm, ne se définit pas par une originalité folle, une ancienne flic qui devient détective privée. On a vu mieux dans l'originalité. Mais cet album mérite toutefois d'être lu. Primo, nous avons à faire à une histoire complète par album, ce qui est très appréciable, et secundo, j'ai beaucoup apprécié les dialogues, souvent à fleuret moucheté, notamment entre Karmela et l'homme de main de la riche héritière, Tadj. C'est bien enlevé, très actuel avec l'ambiance des cités, et j'ai pris un certain plaisir à lire cette bande dessinée. En outre, le dessin de Franck Biancarelli sied parfaitement à cette histoire policière. Pour ceux qui ont aimé les polars genre Barbara Wolf, cet album est pour vous

14/12/2020 (modifier)