Un Drame en Livonie
Adapation d'un roman méconnu de Jules Verne : un récit, inspiré d’une erreur judiciaire sur fond de débat géopolitique.
1872 - 1899 : de la IIIe république à la fin du XIXe siècle Adaptations de romans en BD Emmanuel Proust Éditions Jules Verne Russie
Dans l'immensité neigeuse, le professeur Nicolef cherche à passer inaperçu lors d'un mystérieux périple. Mais c'est compter sans l'assassinat d'un de ses compagnons de voyage. Accusé de crime par les Allemands, ce savant, dévoué à la cause russe, espère se faire innocenter. Au coeur d'une trame politique, "Un drame en Livonie" est le recit de ce fait divers authentique, et une oeuvre romanesque toujours intacte près d'un siècle après sa première publication.
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Date de parution | Janvier 2000 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Cet album adapte une œuvre très méconnue de Verne (en tout cas je n’en avais jamais entendu parler). Pour ce que j’en ai vu ici, je dois dire que le potentiel n’était pas forcément énorme, ce n’est clairement pas l’œuvre de l’auteur nantais la plus intéressante et riche. Et ce d’autant plus que je trouve que François Rivière n’a pas beaucoup (pas assez à mon goût en tout cas) exploité l’arrière-plan géographique et historique dans lequel baigne cette histoire. Elle se déroule dans les pays baltes en 1876, alors qu’Allemands et Russes avancent leurs pions et se livrent une lutte d’influence. Cet aspect, que je pensais au cœur de l’intrigue – et à même de lui donner de la densité – est rapidement évacué. Ne reste plus alors qu’une intrigue policière qui, elle, m’est apparu assez quelconque et manquant d’originalité – même si elle se laisse lire. Le travail graphique de Serge Micheli possède de réelles qualités. Il est original, mais, dans un style qi fait parfois penser à Dix ou d’autres auteurs expressionnistes, il donne un rendu proche de la peinture, mais pas toujours adapté au médium BD. Surtout, j’ai souvent eu du mal à suivre les dialogues, les textes étant perdus au milieu des cases, sans que l’ordre de lecture ne soit toujours très clair. Bref, une histoire qui ne m’a pas captivé plus que ça, une narration pas suffisamment claire : une lecture quelque peu laborieuse et, au finale, décevante. Note réelle 2,5/5.
Je rejoins les critiques ci-avant. Mettre en avant un récit méconnu de Jules Verne était une bonne idée. Ce récit inspiré de faits réels est intriguant car c’est, quelque part, s’intéresser à la petite histoire qui fait l’Histoire. Mais le découpage est confus et la narration inutilement compliquée. Ca donne au récit un côté sombre et complexe qui est bien à l’image de cette période trouble des pays de l’est. Mais ça rend surtout la lecture laborieuse. Les planches sont autant de tableaux picturaux qui ont un certain cachet. J’apprécie beaucoup le visuel. Mais le découpage est tortueux et pas toujours des plus logiques. On s’y perd donc un peu. Au final, on retombe sur ses pattes et on finit par comprendre les tenants et aboutissants . . . Mais à quel prix ? A lire si l’occasion se présente . . .
Je m'aprêtais à rédiger une critique assez sévère de cette BD et puis, en lisant l'interview du dessinateur en fin d'album, j'ai révisé mon jugement ; et ce n'est pas parce que Serge Micheli y confesse aimer le foot (j'emploie le verbe "confesser" à dessein puisque cet engouement est considéré par l'interviewer comme un péché d'artiste !! Grrr :! ) mais parce qu'on a à faire à une oeuvre de débutant. Le scénario, adapté d'un roman policier méconnu de Jules Verne, est assez confus. Des scènes se succèdent sans lien apparent, des personnages font irruption dans l'histoire sans que l'on comprenne toujours bien qui ils sont et -plus gênant- sans que l'on parvienne à les distinguer les uns des autres. Cette impression de confusion est encore accentuée par le fait que le sens de lecture des vignettes est parfois un peu chaotique, si bien que l'on se retrouve à lire les réponses avant les questions ! Embêtant,ça. Enfin, avec un peu de persévérence, on parvient à comprendre de quoi il retourne. Le dessin : pendant toute la lecture, j'ai eu le sentiment de me trouver devant des tableaux miniatures, sentiment confirmé par l'interview de Serge Micheli, effectivement peintre. Son style, qui s'apparente un peu à l'expressionnisme (il m'évoque un peu Egon Schiele dans sa manière de peindre les corps et les postures) détonne, il est inhabituel et déjà bien maîtrisé, pour une première BD. Comme il le dit lui-même, au fil de cet album, il s'est affranchi du découpage classique pour aboutir à une mise en page déstructurée, pleinement au service du scénario ... mais parfois aussi au détriment de la lisibilité, notamment de l'ordre de lecture des dialogues. Défaut de débutant, espérons. On est donc en présence d'un album original, un bel objet, mais d'une lecture un peu laborieuse. P.S. : Démarche sympa de la part de l'éditeur, que cet interview-présentation des auteurs :).
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