Big Baby
Les aventures de Big Baby, un enfant pas comme les autres.
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Au dos du premier album "blood Club", on peut lire : Blood club est la toute dernière publication d'une brillante série de bandes dessinées que les enfants adorent (et que les parents et enseignants apprécient) à travers le monde entier. Chaque album raconte une excitante aventure du héros de la série, Big Baby, un petit garçon américain légèrement anormal que ses exploits entraînent de son propre jardin jusqu'aux recoins les plus sombres de son déconcertant cerveau. Les enthousiastes et fidèles lecteurs de Big Baby se comptent par milliers et ne comprennent pas que des enfants, mais aussi une poignée d'adultes gâteux.
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Date de parution | Janvier 1995 |
Statut histoire | Histoires courtes 1 tome paru |
Les avis
Big Baby. Voilà sans doute une façon agréable de découvrir tout un aspect de l’underground américain – et accessoirement un très grand auteur, à savoir Charles Burns. En effet, dans ces petites histoires, Burns use, et rend par la même un peu hommage à une certaine culture populaire (que ce soit les fanzines, les films et revues d’horreur, un fantastique morbide et primaire, etc.). La première histoire est très courte, et sert essentiellement à nous présenter Tony Delmonto, alias Big Baby, qui serait un gamin américain tout à fait ordinaire (on le voit jouer avec ses soldats et ses dinosaures en plastiques), si son aspect physique ne le distinguait pas immédiatement, avec une tête étrange (d’ailleurs Burns est une sorte de maître de l’étrange en BD, non ?). Mais au travers de Big Baby, de ses craintes, de ses lectures, de ses activités (comme sa colonie de vacances dans la dernière histoire), Burns revisite cette culture populaire, la pervertit. La troisième histoire (sans doute la plus réussie à mon goût), qui multiplie les mises en abime, se développe sur un thème proche de Black Hole du même auteur (avec une évocation décalée de l’arrivée du Sida parmi la jeunesse américaine). Si les histoires sont vraiment sympas à lire (et à tout prendre jouent moins qu’ailleurs sur l’étrange, le fantastique), elles le doivent aussi au travail graphique de l’auteur, dont le rendu est reconnaissable entre mille. Son Noir et Blanc tranché, qui revisite la ligne claire, est tout à fait adapté à l’univers développé par cet auteur américain, que les éditions Cornélius ont réussi à imposer dans le paysage de la BD française. Album à (re)découvrir, sans aucun doute, plein de vie, qui rend intrigant et intéressant un matériau au départ pas forcément hyper original.
Tony Delmonto... alias Big Baby. C'est un jeune garçon avec une tête assez étrange, un peu flippante en fait, qui se retrouve dans des histoires fantastiques au coeur de son quotidien. Grand lecteur de comics, on se demande où est la part du fantasme et d'imagination délirante de ce garçon et où est la part de réalité. C'est particulièrement vrai dans l'histoire "Teen Plague" où la frontière entre ce qu'il vit dans sa chambre ou à l'école et ce qu'il lit dans son comics est floue. Mélange de série Z et de contes de la crypte, Charles Burns réussit dans ce recueil de 4 histoires au dessin noir et blanc implacable à donner un sentiment d'effroi et de malaise entre peurs de l'enfance et passage au monde adulte. Le garçon doit avoir 10-12 ans et semble un peu solitaire. Il est mis face à la cruauté des autres enfants dans la dernière histoire qui se déroule dans une colonie de vacances. Il semble avoir une sorte de connexion avec les limbes, cela l'effraie mais il s'y adapte assez naturellement en fin de compte. Une phrase qui m'a fait rire : "La jolie fille se faisait sucer le cou par l'oeil géant".
De prime abord, Big Baby n'avait rien d'attirant à mes yeux, ni ce titre peu évocateur, ni cette couverture limite hideuse avec cet enfant monstrueux à tête de foetus ou d'alien de l'area 51 !!! Seule la 4ème de couverture avec ses jouets mélimélo me rappelant un vieil album des Cocteau Twins et l'espoir de lire un nouveau titre de Charles Burns m'ont convaincu d'aller au delà des apparences... Et bien mal m'en a pris car voici à nouveau une petite pépite du catalogue Cornelius... D’ailleurs une fois le bouquin refermé, j’ai beaucoup pensé au film « Blue Velvet » de David Lynch qui n’avait pas son pareil pour dépeindre une violence désincarnée et absurde derrière les volets d’une petite bourgade américaine tranquille et « propre » sur elle… Big Baby, c’est un peu tout cela au travers des yeux volontairement obliques d’un enfant de la classe moyenne. Tony est un enfant unique et choyé par ses parents malgré son physique peu engageant et guère charismatique. Ce « Big Baby » raffole de comics qu’il lit à la tombée de la nuit seul dans son lit et rompt consciemment ou inconsciemment les limites de son imaginaire en ne faisant plus qu’un seul univers avec le réel. Une piscine en construction chez le voisin ? Tony y voit une sombre invasion d’hommes taupes dans ce carré mystérieux chaque nuit… Deux ados en proie à une maladie vénérienne ? L’enfant perçoit une menace extra-terrestre digne des EC Comics ou autres 4ème dimension. Les récits sont palpitants et suffisamment bien construits pour y semer le doute. Burns est un maître de la narration et il sait rendre extraordinaire une histoire à priori banale sans jamais remettre en cause le surnaturel qui intervient presque de façon insidieuse dans le quotidien. Quelle est la part de vérité ou de fantasme ? Difficile de le dire ou de le prévoir mais là où certains trouvent ce style « glacial », je le vois plus comme une ode à la jeunesse avec cette peur du noir et toutes ces histoires que tout enfant inventait au fond de son lit pour se faire frisonner ou se rassurer. Le point d’orgue intervient avec la dernière histoire « Blood Club » avec une maitrise absolue dans la description de ces camps d’ados où il fallait faire un tas de trucs débiles pour se rendre intéressant auprès des autres… Aucun doute possible : Big Baby c’est Charles Burns lui-même, un « grand enfant » qui signe avec ce bel ouvrage une sortie en apothéose vers l’âge adulte. Non content de livrer un dessin impeccable et des histoires dont on a de cesse de vouloir en connaitre le dénouement, j’ai ressenti de la tendresse et une certaine poésie plus mélancolique que macabre. De surcroit l’histoire relatant les « maladies » des deux ados est une ébauche qui servira plus tard de base à l’auteur pour établir son gigantesque Black Hole. Big Baby est une grande œuvre méconnue et une introduction parfaite au monde de Charles Burns dont vous gouterez et savourerez ses histoires décalées. Voici une excellente entrée en matière dans les comics underground de qualité. Vraiment excellent comme le dit Piehr en plus de proposer un hommage alternatif et respectueux aux années 50.
J’ai rapidement pensé à « Black Hole » pour finir par me rendre compte qu’il s’agissait du même auteur. Le trait est spécifique pour ne pas dire caractéristique. Il est gracieux, chargé mais efficace et plein d’effets. Cette BD rassemble quatre récits avec le même personnage. Le premier ne fait que 2 pages, il permet juste une prise de connaissance avec Big Baby. Il y a ensuite trois récits plus conséquents où les codes des films d’horreur sont tous utilisés. Big Baby a le chic pour mélanger la réalité et la fiction provenant de la télé ou des comics. Au fur et à mesure de la lecture, l’intérêt a progressé pour culminer sur le dernier récit vraiment très réussi. C’est plaisant à souhait mais je ne ressens pas l’envie d’investir, donc je me passerai d’en conseiller l’achat.
Alors que l'intégrale de Big Baby parue chez Cornelius est la plus facilement trouvable de nos jours, c'est à contrario la BD parue chez Loempia, Blood Club, que j'ai uniquement lue. Et je n'ai pas accroché. Le dessin imite le style des comics des années 50, y ajoutant un encrage épais et de grandes plages de noir. Les couleurs ne sont pas fameuses, jouant sur le contraste d'une manière sans doute fait exprès mais qui ne me plait pas plus que ça. Je n'aime pas franchement ce dessin (me rappelant celui que Daniel Clowes que je n'aime pas non plus) même s'il est assez efficace au niveau narratif. Quant au scénario, c'est idem, cela ressemble à un scénario de vieux film d'épouvante pour adolescents. L'histoire n'est pas très original quoiqu'assez bien racontée, avec une narration assez originale. Mais rien ne me permet de m'accrocher aux personnages ni à l'ambiance ni à l'histoire en elle-même. C'est une fausse "vieille histoire" racontée à l'ancienne, mais je ne vois rien qui puisse m'exalter dans cette BD.
Exxxxcellente intégrale que nous propose Cornélius ! Big Baby représente aujourd'hui l'oeuvre la plus typique de Charles Burns, celle que je proposerais à un lecteur qui souhaiterait découvrir l'auteur, sans aucun doute. On retrouve ici ce qui fait le succès de Black Hole, du même auteur : un dessin en noir et blanc léché, un style super glamour, genre série Z, et une narration qui elle aussi fait furieusement penser aux comics des années 50. Au final, c’est tout simplement passionnant ! On est captivé par les aventures de ce petit garçon, on apprécie le style « mauvais acteurs » des différents personnages, persuadé que l’on est de regarder un nanar BD. Un véritable voyage, tant tout est voulu, tant, au final, la narration est efficace, particulière, et surtout diablement personnelle. Je ne sais pas si ma lecture de BlackHole influence mon avis sur cet album. Le fait est qu’une fois le style de Burns assimilé, le reste coule de source. Son dessin joue avec brio sur les alternances noir et blanc, et les contrastes sont utilisés avec classe pour retransmettre les ambiances du récit. Des albums comme celui-ci, moi, j’en veux tout plein. En un mot : excellent.
Voilà un bien bel album à mettre à l'actif des éditions Cornélius qui nous offrent un recueil de quatre histoires traduites en français de Burns et de son héros Tony, alias Big Baby. Vendu avec un petit supplément broché d'illustrations en couleurs et qui en reprenant le style de couverture de Tintin, nous offre un premier aperçu du ton décalé de Burns. Car le ton de Burns tout au long de ces 4 histoires est vraiment original, un mélange de souvenirs d'enfance (peut-être) et de vision rétrospective de l'adulte qu'il est devenu. La solitude de Tony est au centre de chaque aventure, et le thème du rêve éveillé, de l'étape initiatique (sur la dernière aventure au centre de vacances) sont des thèmes abondants dans la littérature mais qui sont ici interprétés de manière très efficace. Burns sait saupoudrer le tout d'une bonne dose de fiction noire et inquiétante qui aboutit à des scénarii à la fois intimistes et fédérateurs. La dimension fantastique fait plus que combler ces histoires, elle les soutient et parfois même les tire en avant en créant une atmosphère à la fois lourde (l'environnement agressif) et innocente (les découvertes de l'enfance). Le dessin est un noir et blanc très recherché sous des apparences de simplicité et il participe vraiment à la cohésion d'un ensemble graphisme/scénario particulièrement brillant. S'appuyant sur des codes rappelant les années 60, Big Baby est un album très prenant qui m'a fait découvrir l'univers de Burns toujours d'actualité, même si les monstres sanguinolents apportent un charme certes désuet mais attachant.
Réjouissez-vous un album de 4 histoires de Big Baby est enfin dispo au Editions Cornelius, et franchement, moi, aussi étant fan de Burns je n'est pas été déçu. Ces aventures de Big Baby sont des petits bijoux graphiques oscillant entre le rêve et/ou la réalité. A lire de toute urgence !
Je ne pensais pas trouver cette BD sur ce site. Elle est rare, on peut difficilement la trouver, sauf dans des librairies très spécialisées. Fan de Burns je suis, fan de Burns je resterai. Cet album est un petit condensé des thèmes si chers à l'auteur. L'enfance, les choses étranges, les mystères inexpliqués, tout cela dans une Amérique bien établie, "normale", où tout le monde il est beau et heureux . Mais voila, quelque chose tourne pas rond ... Avec black hole, il met en scène des ados. Ici se sont des gamins de 10-12 ans, dans un camp de vacance. Son dessin, je suis adepte car colle parfaitement à ses scénarios. Ils sont aussi étranges, approfondissent le malaise que l'on peut ressentir quand on suit l'histoire. A lire ... si vous la trouvez ! AJOUT : Mai 2003 Le même que celui d'Arzak ...
Il suffit de lire le résumé pour avoir une idée assez juste de l'humour décalé propre à Charles Burns. L'homme joue sans arrêt sur les discours pré-établis, les archétypes, les clichés narratifs. Cette aventure de Big Baby (étrange enfant au visage de bébé) nous replonge dans l'ambiance de certains films d'épouvante américains des années 70 : le très classique camp de vacances au bord du lac. L'auteur ironise assez justement sur la morale des instructeurs. C'est drôle, amusant. Le dessin de Burns impose un charme désuet, faussement rétro dont je suis assez friand. J'avoue néanmoins ne pas être très fan de la colorisation. Je préfère le dessin de Burns en noir et blanc. L'album en lui-même perd un peu de son intérêt parce qu'il n'est qu'UNE aventure de Big Baby, les autres n'ont jamais été traduites en français (espérons qu’elles le seront un jour). 30 planches, c'est peu, et pas assez pour s'attacher vraiment au héros. Mais ça frise les 4 étoiles. Ajout : mai 2003 Un intéragle vient d'être édité chez Cornélius. Ne l'ayant pas encore lu, mon avis ne concerne que l'épisode intitulé "Blood Club".
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