Sur un air de Fado

Note: 3.7/5
(3.7/5 pour 10 avis)

La prise de conscience politique d'un médecin portugais à la fin de la dictature de Salazar.


1961 - 1989 : Jusqu'à la fin de la Guerre Froide École européenne supérieure de l'image Portugal

Lisbonne, été 1968. Depuis 40 ans, le Portugal vit sous la dictature de Salazar. Mais, pour celui qui décide de fermer les yeux, la douceur de vivre est possible sur les bords du Tage. C'est le choix de Fernando Pais, médecin à la patientèle aisée. Tournant la page d'une jeunesse militante tourmentée, le quadragénaire a décidé de mettre de la légèreté dans sa vie et de la frivolité dans ses amours. Un jour où il rend visite à un patient au siège de la police politique, Fernando prend la défense d'un gamin venu narguer l'agent en faction. Mais entre le flic et le médecin, le gosse ne fait pas de distinguo. Et si le révolutionnaire en culottes courtes avait vu juste ? Si la légèreté de Fernando était coupable ? Le médecin ne le sait pas encore, mais cette rencontre fera basculer sa vie...

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 22 Janvier 2021
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Sur un air de Fado © Dargaud 2021
Les notes
Note: 3.7/5
(3.7/5 pour 10 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

08/01/2021 | Mac Arthur
Modifier


Par gruizzli
Note: 4/5
L'avatar du posteur gruizzli

J'ai entendu parler très tard de Salazar et son gouvernement fasciste qui régna sur le Portugal pendant un si long moment, jusqu'à la révolution des œillets. Il faut dire qu'éclipsé par les autres gouvernements fascistes de la période, Salazar est souvent oublié, coincé dans son pays au bout du monde sans contact avec le reste du monde, renfermé sur lui-même. Depuis cette découverte, j'aime aller voir ce que fut cette dictature qui poussa tant de portugais à s'exiler loin de chez eux. Et cette BD est une bonne entrée vers cette histoire un peu oubliée. Prenant comme point de départ la chute dans le coma du fameux dictateur, l'histoire suit simplement une vie ordinaire de médecin portugais. Les petites violences quotidiennes, la peur, la disparition de certaines personnes, la répression silencieuse. Finalement, le pire n'est pas de craindre pour soi mais de se censurer chaque jour. La vie devient cloisonnée, surveillée, insupportable. La BD est longue et oscille entre les souvenirs d'une jeunesse dans les années 1950, tandis que le présent de 1968 est résigné, presque trop. Le médecin est un personnage bien construit : simple produit de son époque, pas militant ni investi, il s'est approché de tout ça un jour, par amour. Plus dragueur que révolté, il est désormais soumis, comme tant d'autres. Et progressivement, les relations sociales vont se redessiner, se remettre en branle. Ce qui arrivera, c'est que sous l'apparente façade sereine, ce personnage est finalement travaillé par le régime et sa violence sourde. Sous un air de fado, c'est le jeu de la mort et de l'oppression. La BD a un dessin qui fonctionne et fait ressortir les espaces de cette Lisboa, capitale d'un Portugal cloisonné. L'image du médecin franchissant enfin le fleuve pour se rendre de l'autre côté est symbolique, et je suis sur qu'une personne connaissant Lisbonne sera à même de reconnaitre les bâtiments, architectures et places. On sent l'atmosphère des cafés et des ruelles le soir. Une BD sur une dictature qui présente encore une fois l'intérieur. Sans horreur permanente, la BD rappelle qu'une dictature est insidieuse, larvée. Elle se glisse dans nos vies pour les étouffer, elle finit par contrôler nos façons de parler. Une piqure de rappel que je trouve très intéressant en ce moment !

05/08/2024 (modifier)
Par Blue boy
Note: 4/5
L'avatar du posteur Blue boy

Cette bande dessinée se déroulant sous la dictature salazariste fut pour le moins remarquée à sa sortie il y a deux ans. On est plus habitués aux récits évoquant la dictature franquiste (1939-1975), née après la Guerre d’Espagne, un peu moins sur cette période sombre de son voisin le Portugal (1926-1974). Certes, les Espagnols, du moins ceux se reconnaissant dans la démocratie, semblent avoir été plus traumatisés par Franco (dont la politique de répression était réputée des plus violentes), que les Portugais par Salazar. Et pourtant, ces dictatures eurent quasiment la même durée et Salazar ne tolérait pas davantage les voix d’opposition. Apparues dans l’entre-deux-guerres, elles perdurèrent toutes les deux jusqu’au milieu des années 70. « Sur un air de fado » évoque donc cette page de l’Histoire portugaise par le biais du protagoniste central, le docteur Fernando Pais, beau brun ténébreux aux faux airs de Bénicio del Toro, conscient du charme qu’il pouvait exercer envers la gent féminine. Le récit s’ouvre en 1968, alors que le dictateur Salazar vient d’être victime d’un malaise (ce qui le contraindra par la suite à renoncer au pouvoir). On découvre ensuite le bon « doutor », un quadragénaire séduisant bien qu’un brin bedonnant, une légère lassitude dans le regard, vivant seul dans la capitale portugaise depuis la mort de sa femme Marisa et devenu indifférent à la férocité du pouvoir en place. C’est un gosse turbulent et rebelle qui va bousculer sa routine, faire remonter bon nombre de souvenirs à la surface et le pousser dans ses retranchements. Car le docteur, qui vient rendre visite à un patient au siège de la PIDE (la police politique), surprend l’enfant, Joao, en train de provoquer deux fonctionnaires par ses farces. Mais pour ce dernier, tous ceux qui franchissent la porte de l’organisation vont dans le même sac, ce sont des traîtres à la « liberdade » ! Quelques années plus tôt en effet, tombé sous le charme de cette jeune militante, Marisa, qu’il épousera plus tard, Fernando avait rejoint la résistance contre le régime salazariste, mais par la suite, un drame avait achevé de le détourner de la politique. A l’évidence, ce beau gosse était plus attiré par le romantisme propre à la lutte clandestine que par véritable conviction politique. Mais par un étrange coup du destin provoqué par Joao, l’histoire va d’une certaine manière se répéter et percuter de plein fouet les désillusions et l’existence routinière du docteur, qui va reprendre goût à la vie et croire de nouveau à l’amour. Le titre de l’album, en plus d’être bien trouvé, en résume assez bien la tonalité, mélange de douceur et d’ironie dans un contexte sombre. Le fado, cette musique très enracinée dans la tradition populaire portugaise, est associé à la « saudade », terme intraduisible incluant des thèmes principalement mélancoliques comme la nostalgie, le chagrin, l’amour inaccompli et l’exil. Et c’est bien de cela dont il est question ici. Si chacun peut convenir que la musique adoucit les mœurs, le fado, lui, adoucissait vraisemblablement la période liée à la dictature pour nombre de Portugais. D’un point de vue graphique, le livre est tout à fait raccord. Le trait charbonneux de Nicolas Barral est davantage centré sur l’expressivité des personnages et leurs émotions que sur la précision formelle. C’est assez touchant, et si le dessin vous rappelle Tardi, pas de quoi être surpris puisque l’auteur a été choisi avec Emmanuel Moynot pour reprendre la série des Nestor Burma. Sauf qu’ici, le théâtre de l’action n’est pas « Paname » mais Lisbonne, capitale au charme irrésistible qui semble ici imprimer à chaque être vivant, chaque objet, chaque monument, une sorte d’aura de morosité, renforcé par les tonalités à dominante brunâtre, en contraste avec l’atmosphère lumineuse de ce pays tourné vers le grand large de l’océan. « Sur un air de fado » a été réalisé de bout en bout par Barral, qui dit avoir été influencé par la lecture de « Pereira prétend », le roman d’Antonio Tabucchi, magnifiquement adapté en BD par Pierre-Henry Gomont en 2016, ce qui ne surprendra guère étant donné les similitudes entre les deux univers graphiques. De facture assez classique dans son traitement narratif et graphique, pas toujours très limpide dans son déroulé, l’objet dégage néanmoins un charme indéniable qui touchera sans aucun doute tous ceux qui ont visité Lisbonne ou y ont vécu, ceux qui ont eu l’occasion de sillonner le quartier populaire de l’Alfama en quête d’un endroit à l’écart des parcours touristiques, où résonne le fado dans tout son lyrisme tellement authentique et émouvant. Mais ce que l’on retiendra également, c’est la façon dont cette histoire, à travers le personnage du docteur, nous questionne au plus profond de nous. Lorsque s’installe la barbarie institutionnelle, peut-on feindre l’indifférence longtemps, avant que les événements nous rattrapent et nous poussent à choisir notre camp ?

02/09/2023 (modifier)
L'avatar du posteur Yannou D. Yannou

Cette BD parvient à donner un sentiment de nonchalance mélancolique tout en dessinant les contours de la terreur et le glauque de la dictature de Salazar. Ce mélange qui pourrait paraitre étonnant présenté ainsi, s'insère dans une narration très bien faite et rend l'histoire assez captivante. Le découpage de l'histoire et quelques inattendus narratifs sont servis par un dessin élégant. Ajoutez à cela des personnages bien écrits et attachants. Une note positive sur la fin a posé un baume sur mon cœur d'artichaut.

11/02/2023 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Sur un thème proche de Pereira prétend, que j’ai lu – et apprécié – il n’y a pas longtemps, cet album réussit bien le mélange entre petite et grande histoire. En effet, tout en suivant le personnage principal, docteur sans histoire qui échappe aux contingences de la dictature et qui, au hasard de rencontres, va se trouver confronté à ses plus terribles aspects, nous découvrons aussi par la bande la dictature de Salazar au Portugal. L’ensemble est équilibré, la narration est fluide, on s’attache aux personnages (quelques flash-backs permettent de mieux connaitre la personnalité du docteur et l’histoire du pays). Le dessin de Barral est lui aussi agréable et efficace. C’est une lecture recommandable, le côté romanesque n’empêchant pas de discerner l’horreur de cette dictature, qui envoyait ses enfants faire la guerre en Afrique, et dont la police torturait (quelques séances courtes, mais dures ici) les « opposants ».

22/04/2022 (modifier)
Par PAco
Note: 4/5
L'avatar du posteur PAco

« Sur un air de fado » aborde un sujet historique assez peu traité en BD : la dictature Salazar au Portugal. 1968, Fernando Pais est un médecin bien implanté qui officie pour une clientèle aisée ainsi que pour les services de police de la dictature. Son passé de contestation est bien loin, il a préféré tirer un trait dessus pour profiter de son bel âge et de sa situation. Mais la rencontre avec un gamin qu’il va défendre de la colère d’un policier va changer la donne et remettre en cause cette insouciance et ce déni. Nicolas Barral nous offre avec cet album réalisé en solo une formidable plongée dans le passé sombre du Portugal. L’intérêt tient au prisme choisi par l’auteur : Fernando Pais, son personnage principal, nous fait nous interroger sur l’engagement de chacun, la résistance à une dictature dans laquelle chacun pourrait s’engager… et s’y faire broyer. Et c’est aussi toute cette vie sous un tel régime à faire « comme si de rien » que nous fait réaliser Nicolas Barral de façon subtile et intelligente. Mais quand les convictions affrontent le Destin, la vie de tout un chacun peut prendre un nouveau virage à tout moment… Une étincelle, une rencontre, suffisent à tout remettre en cause. Ajoutez à cela un dessin somptueux et lumineux qui rend parfaitement grâce à cette merveilleuse ville de Lisbonne où se déroule l’essentiel du récit, et vous obtenez un album des plus réussi !

01/09/2021 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Je connais ce pays depuis quelques années seulement et je n'ai vu que les bons côtés du Portugal moderne de nos jours. J'avais entendu parler de Salazar et de la révolution des œillets mais ce n'était que des mots pour moi : je ne m'étais jamais penché sur le sujet et ne me faisais aucune image de ce qu'avait pu être la société portugaise avant 1970. Sur un air de Fado m'a permis de découvrir cela et de manière d'autant plus marquante que son histoire se déroule dans plusieurs endroits que je connais plutôt bien maintenant. Ca m'a intéressé de voir à quoi ces lieux que j'ai visités pouvaient ressembler il y a une cinquantaine d'années, durant la dictature. Nicolas Barral construit un récit à la fois agréable à suivre et instructif grâce à une structure mêlant habilement flash-back et non-dits permettant d'avoir un aperçu de la situation sans forcément entrer dans les détails. On y suit en effet un docteur dont on sent bien qu'il a un passé complexe et une relation particulière avec les autorités policières de la dictature, et dont on se demande longtemps dans quel camp il est, du côté des rebelles communistes, du simple peuple ou bien impliqué dans les magouilles de la police secrète et de ses tortures. C'est bien fait car crédible et attisant la curiosité du lecteur tout en laissant l'impression de simplement suivre la vie quotidienne juste un peu compliquée du personnage principal. Le dessin est lui aussi agréable, soigné pour ce qui est des décors et lumineux pour ce qui est des couleurs. J'ai bien aimé cette lecture mais elle ne m'a pas réellement emporté. Je n'ai jamais réussi à m'attacher pour de bon au héros dont le comportement reste un peu trop hermétique pour moi. Et la fin ne m'a qu'à moitié convaincu car son potentiel aspect émotionnel ne m'a pas touché. J'en retire donc essentiellement la manière plaisante dont elle m'a permis de découvrir une vision de la vie sous la dictature salazariste et aussi de voir et revoir des lieux visités que j'apprécie, mais je ne crois pas que cette BD marquera vraiment ma mémoire.

20/05/2021 (modifier)
Par Benjie
Note: 3/5
L'avatar du posteur Benjie

Un peu de déception à la lecture de cet album dont j'attendais beaucoup... trop sans doute ! Points positifs : on retrouve Lisbonne, ses rues, ses quartiers, son tram et on y est vraiment. Le dessin est beau, et les couleurs restituent bien l'abiance de la capitale portugaise. Point un peu négatif mais pas trop quand même : le scénario que j'ai juste trouvé bien, poétique, attachant mais, personnellement, il me manque quelque chose. J'ai nettement préféré Pereira Pretend. J'ai du mal à évaluer cet album et au bénéfice de mon hésitation, je mets 3.

13/05/2021 (modifier)
Par canarde
Note: 4/5

Très bonne BD : à recommander. J'avais lu le roman Pereira prétend , et c'est à peu prêt la seule connaissance que j'avais de la période Salazar au Portugal. Je vis par ailleurs dans un petit village où quelques immigrés portugais, anciens ouvriers de la carrière, prennent parfois le soleil sur un banc. Ces deux approches me donnaient un point de vue tragique et mystérieux sur le Portugal de cette époque, et pas forcément adapté à la lecture insouciante d'un beau dimanche de printemps. Pourtant "Sur un air de fado" réussit à marier un coté documentaire historique avec une vraie histoire touchante. Le caractère du héros, le docteur Pais, désinvolte et ironique, rappelle Nestor Burma par ses tendances volages et sa manière aujourd'hui un peu surannée d'allumer une cigarette pour se donner une contenance. (Je vois que Barral a d'ailleurs adapté des Burma "dans l'esprit de Tardi") L'ironie se mélange à la gravité des situations qui le poussent au delà de ses fragiles convictions. La beauté des visages et des paysages, l'espièglerie des mioches, le sordide de la police lazariste, la naïveté des militants démocrates, une fratrie dissymétrique, un ami écrivain et homosexuel... Tous ces ingrédients concourent à la description nuancée, sans pathos, mais avec humanité de la vie sous une dictature arbitraire. Le personnage principal est très bien campé et toute la constellation des liens qu'il entretient avec les autres personnages est abordée par petites touches, avec au besoin, quelques flash-back. Les amours du docteur et ses engagements se créent un chemin entre la pression policière, sa famillle et ses amis. Les dialogues sont très justes. Contrairement à Pereira prétend, nous ne sommes pas dans la tête du héros, nous voyons ses actes, nous entendons sa voix, et le reste : à nous de l'imaginer. Et par dessus tout le dessin et la couleur sont extrêmement séduisants. La lumière du sud nous laisse imaginer le vent du large. Le trait parfois très gras autour des personnages devient très fin dans les paysages, les rues, les trottoirs pavés, les azuléjos, les dégagements vers l'océan. Bref, c'est un souffle d'humanité et de dépaysement.

25/04/2021 (modifier)
L'avatar du posteur Calimeranne

« Sur un air de Fado » est un album qui nous transporte au Portugal (et plus précisément Lisbonne) à la fin des années 60, alors que le pays subit encore la dictature de Salazar. On y suit Fernando Pais, un médecin qui semble mener une vie tranquille, loin des préoccupations politiques. Par le biais de flashbacks, on va découvrir qu’il n’en pas toujours été ainsi… J’étais curieuse de lire cette bande dessinée et d’en apprendre plus sur cette époque particulière du Portugal. Mais je dois reconnaitre que j’ai refermé l’album avec une pointe de déception. J’ai eu le sentiment que l’intrigue manquait de consistance ; pour tout dire, passée la première moitié de l’album, je ne voyais toujours pas où l’auteur voulait en venir... je ne suis même pas sûre après coup d’avoir bien saisi ses intentions. Quant au dessin, je ne le trouvais pas très attrayant au premier abord (bien que je trouve la couverture assez réussie), mais il est efficace, et les couleurs retranscrivent bien l’ambiance estivale. Un album que j’ai plutôt lu avec plaisir, mais qui ne m’a pas laissé de sentiment particulièrement fort et dont je ne pense pas garder un souvenir impérissable.

10/04/2021 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Nicolas Barral indique dans l’avant-propos que c’est la lecture de « Pereira prétend » (le roman d’Antonio Tabucchi qui a d’ailleurs déjà fait l’objet d’une adaptation en bande dessinée par l’excellent Pierre-Henry Gomont) qui l’a inspiré dans la réalisation de cet album. Et c’est un fait qu’il y a plusieurs similitudes entre ces deux récits. Le cadre, bien sûr, puisque nous nous retrouvons à la fin de la dictature de Salazar au Portugal. La thématique ensuite puisque le docteur Pais, héros de ce récit, va se retrouver devant un cas de conscience assez similaire à celui de Pereira : garder le confort de la neutralité ou s’engager dans un combat politique qui forcément fera des victimes. C’est une thématique forte, bien traitée par Nicolas Barral. Si le cadre est politique et historique, ce récit se lit presque comme un roman graphique tant il est centré sur la personnalité du docteur Pais, personnage charismatique, charmeur désinvolte et médecin consciencieux. Une fois ma lecture entamée, je n’ai plus su m’interrompre. Le dessin est clair et beau, la mise en page est parfaite, l’évolution du personnage est constante et la découverte à petites doses de son passé m’apporte ce ruissellement d’informations qui me tient en éveil. Le destin de tous les personnages évoqués est touchant, du sale gosse au frère de Pais, sans parler des personnages féminins. Clairement, c’est une très agréable lecture qui permet de revenir sur un événement historique du siècle passé, d’aborder un sujet toujours d’actualité (la prise de conscience et l’engagement politique) tout en nous racontant une histoire à hauteur d’homme (soit pas bien haut). Je recommande. Objectivement, on est entre le 3/5 et le 4/5 mais comme je ne trouve aucun point négatif à cet album, je vais me montrer généreux.

08/01/2021 (modifier)