À cœur ouvert
Nicolas Keramidas est atteint d'une malformation cardiaque à la naissance, la tétralogie de Fallot, ce qui l'oblige à subir une opération délicate et surtout inexpérimentée en 1973 : il devient ainsi le premier bébé en France à être opéré à coeur ouvert. 43 ans plus tard, lorsque son coeur s'emballe sur un terrain de foot, le mal se réveille et le conduit vers une nouvelle opération à coeur ouvert.
Autobiographie Douleurs intimes Gobelins, l'École de l'Image Les Alpes Médecine
Une expérience angoissante et douloureuse qu'il parvient à surmonter avec sa femme, Chloé, qui, comme lui, a tenu un carnet au jour le jour. C'est à partir de ces notes qu'il retrace en détails toutes les étapes de cette descente aux enfers médicale jusqu'à sa sortie définitive de l'hôpital. En usant d'humour et d'un savoir-faire acquis aux studios d'animation Walt Disney de Montreuil où il a travaillé pendant douze ans, l'auteur nous fait vivre l'expérience d'une opération chirurgicale lourde avec une sincérité touchante.
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Date de parution | 29 Janvier 2021 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Décidément, cela semble être une mode ces dernières années, un auteur qui raconte une opération médicale qu'il a subit. L'album m'a attiré parce que j'ai vu le nom de Keramidas et que j'aime bien son dessin dynamique. De ce côté-là je n'ai pas été déçu parce que le résultat est encore une fois très bon. J'aime aussi les couleurs qu'il utilise. On voit qu'il a travaillé dans l'animation parce qu'on dirait vraiment un dessin animé mis en papier. Quant au scénario, il y a les forces et les faiblesses de ce genre d'autobiographie. Il y a des passages intéressants, mais à force de lire de l'autobio qui se passe dans le milieu médical, je commence à voir les mêmes éléments et cela devient blasant, mais il faut dire que la vie après une opération grave se ressemble (passer plusieurs jours/semaines à l'hôpital, visite de la famille et des proches, les séquelles sur le corps....). C'est aussi un récit un peu trop autocentré par moment qui donne l'impression que l'auteur produit une BD pour lui tout seul ou à la limite pour ceux qui ont eu le même problème que lui. Tant mieux si faire une BD sur son expérience aide l'auteur, mais cela ne veut pas dire que je vais trouver cela automatique passionnant à lire. Cela reste sympathique à lire, mais ce n'est pas un indispensable.
Dans « À Cœur ouvert », Nicolas Keramidas nous raconte sa convalescence à 44 ans pour un problème de malformation cardiaque dont il a du être opéré pratiquement à sa naissance. Cette « expérience », l’auteur nous la fait partager à travers son ouvrage à partir de ses souvenirs et aussi de ceux que sa compagne avait écrits dans son carnet intime. Le résultat donne une bande dessinée très plaisante à lire malgré la gravité de son cas. Le tout est raconté d’une façon qui évite le larmoiement, ceci a pu être possible également grâce au style graphique « cartoonesque » de Nicolas Keramidas. En effet, l’auteur possède un coup de patte dynamique et expressif qui évite de dramatiser son propos dont un style réaliste nous en aurait alourdi. Le coup de force de cette bande dessinée est de nous donner un sacré coup de fouet salutaire sur ce genre de situation, l’auteur nous raconte le vécu de cette épreuve la plupart du temps avec optimisme, il n’y a pas de fatalité à ça et son message à l’image de sa conclusion est toujours de se projeter vers un meilleur avenir… Personnellement, je plussoie beaucoup cette vision des choses. « À Cœur ouvert » est franchement une bande dessinée plaisante à lire malgré la gravité de sa thématique. Sa grande qualité est nous faire ressortir boosté par cette lecture, ce qui n’était pas gagné au départ !
Nicolas Kéramidas raconte les très graves soucis de santé auquel il a été (il est) confronté, et la grosse opération qu’il a dû subir il y a quelques années, avec toutes les conséquences (physiques, psychologiques) que cela a pu avoir pour lui, mais aussi pour sa compagne, et éventuellement ses enfants. Sujet douloureux, mais aussi très personnel. Pourtant, il réussit à le traiter sans trop de pathos, et à rendre cette lecture fluide et intéressante pour le lecteur lambda. Grâce à une auto dérision et à un humour qui parsème l’ensemble, mais aussi à son dessin rondouillard, qui dédramatise le récit. Ce n’est pas une lecture inoubliable – et je ne pense pas y revenir. Mais le fait est que cet album est agréable à lire malgré le sujet. Comme l’avaient fait Morvandiau (avec Le Taureau par les cornes) ou Espé (avec Le Col de Py), pour reprendre deux récits lus récemment où des auteurs de BD traitent d’un grave problème médical qui les touche directement, Kéramidas réussit le pari de traiter d’une douleur personnelle, de nous saturer d’infos sur le milieux médical et hospitalier, sans que ce soit indigeste, bien au contraire.
Cette autobiographie de Nicolas Keramidas se lit très facilement. Le découpage est bien pensé, l’humour est très présent malgré la thématique assez sombre et la mise en page est intelligemment variée. Ce livre est très autocentré, c’est le récit d’une expérience intime (Keramidas a été opéré à deux reprises à cœur ouvert, la première fois, il était trop jeune pour en garder un quelconque souvenir, la deuxième fois le voit se débattre face à l’angoisse, la douleur, les appréhensions et la rééducation) bien racontée mais qui ne présente fondamentalement que peu d’intérêt pour le lecteur lambda. Et tout le talent de l’auteur a été de justement rendre cette expérience intime sans gros temps fort (l’opération se déroule bien, la rééducation se passe conformément aux prévisions et le couac de fin de revalidation restera finalement sans suite) plaisante à lire. Si vous aimez ce type de récit, c’est une bonne pioche. L’angoisse de l’auteur nous est livrée avec une bonne pincée d’humour et d’autodérision, ce qui n’empêche pas un traitement sérieux et exhaustif du sujet (on sait tout des différentes phases de l’opération et de la rééducation). Mais si cet album est bien fait, je ne me vois pas l’acheter. Une lecture m’a suffit.
Nicolas Keramidas, je l'associe à une style de dessin jeunesse très énergique, grandement influencé par son parcours chez Disney et par l'image que j'ai gardée de lui depuis le Lanfeust Mag. Du coup, forcément, ce n'est pas de sa part que je m'attendais à découvrir un témoignage intime sur un sujet aussi sérieux. Mais il s'avère que l'exercice s'en révèle d'autant plus touchant. Il nous raconte en effet ses ennuis de santé, en l'occurrence une opération à cœur ouvert qu'il a dû subir en 2016. Celle-ci le marque d'autant plus qu'il en avait déjà vécu une à l'âge d'un an et que, même si elle n'en a gardé aucun souvenir autre que de nombreuses cicatrices, il avait appris à vivre avec cette information comme un pittoresque élément de son passé mais sûrement pas comme une chose étant amené à se reproduire un jour. Sauf que, comme il allait finir par l'apprendre, il fallait presque forcément que cela se répète. Et c'est la quarantaine passée, alors qu'il se voit encore comme un adulte dans la force de l'âge, sportif et en pleine forme, que ça va lui tomber dessus d'un coup. Grâce au journal qu'il aura tenu ainsi qu'à celui de sa femme qu'elle tenait en parallèle, il va pouvoir mettre sur le papier le déroulé de ces évènements, comme un exorcisme, et amener le lecteur à le suivre dans les faits mais aussi dans ses états d'âme à chaque étape. Et il le fait avec autant de sincérité que de sensibilité et d'humour, afin de rendre cela aussi léger et agréable à lire qu'instructif. Graphiquement, il a assagi son style et c'est pour le mieux. J'aime la patte dynamique de Keramidas mais, même sur une série que j'aime vraiment comme Donjon monsters où il avait réalisé un album, j'avais toujours du mal à déchiffrer l'abondance confuse de ses traits. Là, il a fait le choix d'épurer ses planches en gardant son style pour les personnages mais avec des décors nettement moins remplis et des mises en page qui ressortent de manière bien plus lisible. Cela œuvre à la clarté du récit et à une meilleure transmission de l'information et de l'émotion. Alors que je ne connaissais finalement rien de l'auteur en lui-même, il a su se rendre attachant à mes yeux par le biais de cet ouvrage et j'ai ressenti de l'empathie pour lui. En même temps, nous sommes à peu près de la même tranche d'âge donc je m'imaginais assez facilement à sa place si la chose devait m'arriver un jour. Et d'ailleurs, elle est arrivée à mon beau-père et ce n'est qu'avec cet album que j'ai pu constater ce par quoi il est passé et pourquoi il en est ressorti si affaibli. Sur le fond, Keramidas ne raconte pas l'opération elle-même. Puisqu'il ne rapporte que ce dont lui et sa femme se souviennent et qu'il était anesthésié à ce moment là, l'acte chirurgical n'est ici qu'une ellipse, quoiqu'il nous offre en deux pages son descriptif textuel détaillé en termes médicaux exacts, insistant bien sur le fait que pour lui comme pour le lecteur lambda, c'est un dialecte incompréhensible. Mais ce qu'il nous transmet et qui compose les deux cent pages de cet album, c'est par contre bien tout son ressenti avant et après l'opération, ainsi que les complications qui ont suivi car le gars n'a pas eu de chance, qui plus est. Moi qui n'ai jamais été à l'hôpital et qui forcément n'ait jamais vécu ni opération ni rééducation, c'est tout un monde que j'ai découvert et Keramidas m'a permis de le faire de manière plaisante grâce à ce mélange d'humour et de confession intime. Sur un sujet qui a priori ne m'intéressait pas outre mesure, il a su m'emporter, m'informer et me toucher. Bien joué ! Mais inutile d'y retourner pour pouvoir écrire un second tome, hein !
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