Valhalla Hotel
Des personnages tous plus timbrés les uns que les autres, des scènes de baston dignes d’un Tarantino dans un décor aussi aride que le gosier d’El Loco, des poursuites en bolides survitaminés, d’anciens nazis en culotte de peau, des rednecks abrutis au schnaps, une étrange gamine au regard bleu lagon, des hommes-cochons, du sang, de la poussière, de la bière tiède, une bonne dose de heavy metal, une pincée de suspens, et surtout beaucoup, beaucoup d’humour noir...
Les petits éditeurs indépendants Petits villages perdus Road movie [USA] - Les déserts Nord-Américains
Tandis qu’ils se rendent à la finale régionale du championnat de tennis de table d’Albuquerque, Lemmy et son inénarrable mentor, le coach Malone, tombent en panne avec leur Fiat 500 sur la 380. À quelques miles de là : Flatstone, petite bourgade improbable en plein cœur du Nouveau-Mexique, et son shérif homophobe et buté, leur tendent les bras. Quelques « tracasseries administratives » plus tard, ils trouvent finalement refuge dans le seul motel du coin, le Valhalla Hotel, tenu par une femme pour le moins intrigante, Frau Vinkler. Au petit matin, Lemmy a disparu. Malone part évidemment à sa recherche...
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Date de parution | 20 Janvier 2021 |
Statut histoire | Série terminée 3 tomes parus |
Les avis
Franchement drôle et parfaitement bourrin, c'est le genre de séries B de la BD qui propose une trame assez classique (même si quelques rebondissements interviennent dans le dernier volume) et des situations types, sans fioritures. Si vous êtes allergiques à ce genre de propositions, passez allègrement votre chemin ! On aura des méchants nazis dans le désert, des disparitions dans une petite ville, un shérif complètement con, une assistante sexy en talon qui en a dans la caboche, des retournements, des rednecks, des armes à feux et de la violence. Vous êtes prévenus ! La série a un rythme soutenu et heureusement puisqu'elle permet de ne pas trop se poser de questions sur le déroulé du scénario. Et on se laisse porter jusqu'à la fin ouverte qui appelle clairement une suite. Aucune idée si elle sera développée, mais je trouve que l'ensemble se tient déjà suffisamment tout seul et qu'une suite n'est pas obligatoire. Voila, simple, efficace, bourrin et déjanté. On est assez proche d'un Il faut flinguer Ramirez pour l'idée générale, même si ce dernier est un cran au-dessus à mon gout. Je recommande comme lecture distrayante !
Une trilogie honnête et qui ne se prend pas au sérieux. J’ai passé un bon moment de lecture même si je n’y adhère pas complètement. L’histoire se passe dans un trou perdu des US et est animée par des personnages peu charismatiques mais décalés et hauts en couleurs. Une intrigue simple, nos 2 héros (?) tombent en panne dans un bled paumé et vont chahuter la vie du petit monde local (flics débiles, communautés de redneck ou nazi …). Pour peu que l’on ne soit pas allergique au genre série B (voir plus ici), on se laisse facilement bercer par ce scénario rempli d’actions et de références, la narration est très cinématographique. A lire sous fond de musique Métal. Une respiration dans la production de Fabien Bedouel, d’habitude très sérieuse. Là il s’essaie à un univers plus burlesque. J’ai trouvé son trait moins froid mais toujours trop rectiligne à mon goût, cependant il se révèle efficace et d’une visibilité à toute épreuve. Le dernier tome m’a un peu déçu, il fait un peu trop dans la surenchère à mes yeux. Mais ça n’enlève pas le charme de ce délire assumé, lecture détente.
Valhalla Hotel, c’est de la déconne. C’est une série Z truffée de scènes d’action plus improbables les unes que les autres et portée par des personnages totalement délirants et souvent parodiques. C’est un scénario qui tient la route malgré son côté bordélique et quelques retournements de situation parfois bien capilotractés. C’est un humour souvent potache et référencé qui m’aura donné la banane à plus d’une occasion. C’est un dessin semi-réaliste très expressif, très dynamique et facile à lire. C’est une mise en page très cinématographique et un découpage clair et sans bavures. En fait, Valhalla Hotel, c’est très chouette si on n’en attend rien d’autre qu’un bon gros divertissement à l’humour parfois un peu con, au scénario parodiant les films d’action américains des années ’80. Les trois premiers tomes forment une histoire complète mais une suite est tout à fait envisageable (et a d'ailleurs vu le jour depuis sous le titre de Valhalla Bunker). Bon, moi, j’ai bien aimé. Je crie pas au génie mais comme lecture détente, ça le fait.
Et voici une série bien sympathique dont le visuel du tome 1 m'avait laissé préalablement bien froid. Je dois confesser que je ne suis guère fan des couleurs informatiques, un choix qui ne correspond pas aux critères initiaux d'une bd pour me séduire. Si j'étais resté sur cette opinion ô combien basique (les meilleurs œuvres ne sont pas forcément les plus jolies), je serais basé à coté d'un divertissement de qualité mais qui loupe malheureusement quelques cases à cocher. Mais au fait de quoi ça parle Valhalla hôtel ? Et bien de tout et de n'importe quoi justement. En gros, on va suivre le bad trip d'un entraineur de ping pong et de son jeune poulain dans un bled paumé des USA rempli d'immigrés allemands élevant des porcs. Si ce genre de pitch ne vous rebute pas, continuez, vous êtes sur la bonne voie.... Bien évidemment, rien ne va se passer comme prévu, la panne du véhicule (une Fiat 500 fraichement révisée pourtant) va immobiliser les deux rigolos au Valhalla Hôtel et les amener à fréquenter la faune locale entre mystérieux teutons, flics teubés et survivalistes redneck. Avec un tel récit, on pouvait s'attendre à en prendre plein la gueule d'autant plus que les dessins épurés dans un style oscillant entre le fb, le manga et le comics se lisent rapidement. Mais le récit tarde à décoller et au bout de deux albums sur les trois à paraitre que compte cette série, je reste sensiblement sur ma faim. C'est censé être drôle, sexy et bourré d'action mais le tout semble bien timide. C'est d'autant plus dommage qu'un véritable potentiel émerge tardivement de ce beau micmac par quelques vannes bien senties. Le hic c'est qu'il ne reste plus qu'un tome pour boucler l'ensemble et qu'à moins d'augmenter la pagination ou d'une idée de génie que je n'ai pas encore vue venir, le tout risque de sentir le pétard mouillé. C'est d'autant plus dommage que j'adhère totalement à ces univers foutraques à la limite du fantastique et du politiquement incorrect. Allez je ne reste guère insensible et me suis bien marré sur quelques répliques dont on y croit encore !!! Mais s'il vous plait, ne loupez pas l'opus final svp !
"Tout est possible ici. Ce bled est un véritable cliché!" Yes! Fabien Bedouel et Patrice Perna s'amusent (et nous amusent) avec tous les clichés possibles du grand Ouest Américain. Un sheriff dictateur dans SA ville, une adjointe irlandaise stéréotypée, des nazillons en balade, un Loco qui a racheté l'armurerie des "Men in Black", des procédures judiciaires made in USA j'en passe et des meilleures. Pour cimenter cela, Malone alias "le Sodomite" qui nous fait un vrai numéro d'acteur avec des dialogues à mourir de rire ( C'est de lui ma première phrase). Un personnage qui s'enrichit au fil des pages et des tomes. Son "poulain" Lemmy qui possède un rythme d'enfer comme feu Lemmy Kilmister (les petits jeunes!) de quoi rendre fou un Redneck local. Malone est bien entouré par toute une ribambelle de cinglés, déjantés avec un humour incroyablement efficace. Ajoutez les super dessins et couleurs de Bedouel en plus des découpages qui rendent trop bien le désert du Nouveau Mexique, c'est un vrai plaisir de lecture récréative. Ce découpage favorise aussi le rythme effréné de certaines pages ( toujours Motorhead, ça bouge) C'est (ba)rock, c'est loufoque. J'aime beaucoup , J'attends le numéro 3 pour voir où va nous mener ce scénario à la Frankenstein. Comme l'écrirait Cosey à lire en écoutant "eat the gun" de Motorhead mais pas la peine de "bite the bullet" car c'est du plaisir que vous aurez. Mais "Tout est possible!" complément du 29/09/22 Bon, je viens de terminer le cycle avec le T3 et j'en ressort un peu déçu. Est-ce l'effet de surprise du début qui s'est émoussé ? Peut être mais je trouve la fin laborieuse. Les auteurs nous propose une suite de scènes de carnages toutes plus délirantes les unes que les autres. Pour combler les espaces entre ces scènes, Perna et Bedouel nous proposent toute une série de pochettes surprises genre "je ne suis pas celui que vous croyez depuis le début". C'est une ficelle scénaristique bien trop grosse pour que j'y adhère d'autant plus qu'elle s'applique à presque tous les personnages. Même le graphisme me convient moins , Mélinda et Betty que je trouvais super sexy et mystérieuses deviennent très fades en robotcops. Paradoxalement je trouve que les personnages sont de plus en plus inexpressifs au milieu de ces tueries. Une déception. 2/5 pour ce tome
Mais c’est quoi ce « truc » ? C’est la première chose que j’ai eu à l’esprit lorsque j’eus fini la lecture de « Valhalla hôtel » ! J’ai obtenu le premier tome de cette série en cadeau, merci à mes collègues ! Mais franchement, à titre personnel, je n’aurais pas acheté cet album ! Pourtant, il y a pas mal de choses positives dans « Valhalla hôtel ». Tout d’abord, J’aime bien le coup de patte de Fabien Bedouel. Son style m’est apparu clair et assez dynamique. Ses personnages sont tout de suite reconnaissables. Sa mise en page est très agréable car aérée. Bref, sur le plan graphique, j’ai été séduit. Ensuite, j’apprécie aussi les personnages principaux. On a affaire à des protagonistes caricaturaux forts en gueule, c’est assez déroutant d’autant plus que les dialogues sont percutants. Bref, là-dessus, je fus fasciné aussi. Et enfin, le début de cette histoire où les personnages ont affaire à un flic con de chez con, l’arrivée dans une ville déjantée du fin fond de l’Amérique avec ses habitants d’origine allemande… c’est très caricatural mais j’ai adoré ce décalage, cette mise en situation stéréotypé et cette ambiance à la fois glaciale et chaude… Et puis, vint le dénouement de cette première partie que je n’ai pas… adhéré du tout car le récit plonge brutalement vers un récit fantastique et d’horreur dans la même veine du long métrage « frontière(s) »… Ok, c’est moins violent que ce film mais on se retrouve carrément dans un récit qui part dans du n’importe quoi, qui utilise des personnages inhumains… Je ne m’étalerai pas mais sachiez que ça m’a dégouté de cette lecture malgré un démarrage vraiment prometteur. Bon, vous avez compris, il y a fort à parier que je ne prolongerai pas la découverte de cette nouvelle série. Je ne vous conseille pas cette lecture à ceux qui sont allergiques aux récits qui partent vers des situations vraiment tarées, vers une histoire au relent de fantastique et aux scènes (hautement) immorales. A vous de voir…
Franchement je ne sais pas dans quel univers je suis tombé avec cet album, un prêt de Yann 135. Loufoque de chez loufoque avec un brin de mystérieux tout de même qui m'a fait penser à ces films où de braves gens atterrissent dans des bleds paumés des États-Unis, peuplés d'une bande de "gueules" de dégénérés. Ici nous avons droit à la totale. Flic borné, ancien militaire plus patriote que lui tu meurs, une adjointe pince sans rire, un pongiste qui ressemble à une endive, etc.., etc.. En bref, bienvenue à foldingue ville, si la trilogie annoncée tient la route jusqu'au bout, celle-ci devrait faire parler d'elle. Un dessin dynamique en adéquation avec le propos, tout cela augure du meilleur. Je ne m'enflamme pas mais je vais suivre l'affaire de près.
Le décor : un bled paumé dans un désert américain avec son shérif pourri, son bar glauque, son motel miteux. Le genre de coin où on regarde les touristes d'un mauvais oeil. Un peu cliché, mais tellement typique et bien mis en scène qu'on peut se régaler juste en profitant du cadre. Les protagonistes : tout d'abord 2 hurluberlus sortis de nulle part, à savoir un champion de ping pong muet qu'on croirait échappé de Little Miss Sunshine et son coach, sorte de gros beauf sûr de lui. Ils vont croiser la route d'une ribambelle d'autochtones tous plus clichés les uns que les autres, mais tous géniaux. Entre le flic cow-boy trop respectueux de la loi, les allemands éleveurs de porc, le personnel de l'hôtel, les ploucs du village, le délinquant sexuel repenti, la petite frappe locale ... la brochette est complète et on se régale au grès de la bêtise des uns et des autres. Tout se petit monde se côtoie dans une histoire complétement barrée dans laquelle on trouvera une petite dose agréable d'humour, mais pas que. Les évènements qui se trament dans ce curieux motel amènent le petit truc en plus. La petite dose de suspens qui donne un aspect polar, en plus du coté loufoque. Le petit twist qui donne irrémédiablement envie de lire la suite. Coté dessin ça fonctionne à fond. Le trait est dynamique, le style colle à merveille à l'ambiance et contribue bien au ton décalé de l'ensemble. Que du bon.
Juste wahou cet album ! Ce polar extravagant ne peut que vous étonner ! Ça pulse, c’est original, ça décape et tout ça avec un gros zest d’humour noir et une pincée de suspens. Vous voilà embarqué dans un road movie avec une kyrielle de personnages étonnants. Cela va du délinquant sexuel qui fait office de secrétaire du commissaire de police, à un champion de tennis sur table pressenti pour les prochains jeux olympiques, à une blonde avec des cheveux - je ne vais pas dire platine mais plutôt jaune Ricard - intrigante aux yeux bleus électriques , en passant par une communauté d’anciens nazis, éleveurs de porcs et survitaminés à la musique de Motorhead ! Le programme est alléchant non ? Tous les ingrédients pour un sublime récit sont réunis. Ce premier opus est étincelant. Les actions sont solides et virevoltantes. On se délecte des dialogues délicieux entre les différents protagonistes. Ça fait mouche. Je ne sais pas où vont nous emmener Perna et Bedouel, mais pour le moment je les suis les yeux fermés. L’ambiance glauque et poussiéreuse de Flatstone – sur la route d’Albuquerque – est envoutante et captivante. Une douce folie s’empare de ce bled perdu au milieu de nulle part. Cette trilogie, si elle tient la route jusqu’au bout, va marquer les esprits. Nous ne sommes pas loin d’un film de Tarantino.
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