Nottingham
Emmanuel Herzet et Vincent Brugeas revisitent la légende de Robin des Bois dans un récit d'aventure à l'assise très historique.
Robin des Bois
Les légendes se doivent d'être simples. Tout héros a une identité secrète. Tout héros a un ennemi juré à affronter. Pour Robin des Bois, rien ne sera simple : il est aussi le shérif de Nottingham.
Scénario | |
Dessin | |
Couleurs | |
Editeur
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | 22 Janvier 2021 |
Statut histoire |
Série en cours
3 tomes parus
Dernière parution :
Plus de 2 ans
|
Les avis
Chaque héros à son identité secrète, et celle de Robin des Bois c'est qu'il est aussi le Shérif de Nottingham... Mais quel pitch !! J'aime beaucoup l'univers et le personnage de Robin des Bois, du coup quand une série propose cette drôle d'idée géniale, forcement je me laisse tenter. Graphiquement c'est très beau, à commencer par les couvertures qui en jettent toutes plus les unes que les autres. A l'intérieur c'est surtout au niveau des décors que j'ai été séduit. Ces petites vues de villages médiévaux, ces paysages forestiers, tout cela est très réussi. Les personnages sont pas mal également, même si il faut parfois être bien attentif pour discerner avec justesse qui est tel ou tel personnage en capuche. Petit bémol par contre sur certains découpages. Des successions de petites cases horizontales, pour donner un effet cinématographique. Dynamique certes, mais malheureusement pas toujours lisible. J'aurais parfois préféré une seule grande case permettant de savoir qui tenait cette épée ou qui se trouvait sur le cheval, plutôt qu'une succession de détails qui apportent de l'ambiguïté dans la compréhension globale. Coté scénario, comme dit en intro, l'idée de départ est originale et excellente. L'intrigue principale n'avance au final pas tellement vite. En toile de fond, les liens entre les personnages se tissent, mais pas très vite. A coté on a droit à une embuscade par ci, un complot par là. Ça fonctionne mais on en attend peut être un peu plus. Le début manque sans doute un peu de rythme. Je comprends aisément que la plupart des gens aient avisé simplement en "pas mal". J'ai failli faire pareil, mais je trouve que le récit monte en puissance au fil des albums. En effet, les tomes suivants rectifient le tir, et l'aventure s'intensifie. Le shérif est en train de constituer son clan tomes après tomes, reprenant les compagnons traditionnels de Robin de manière revisitée. J'aime l'esprit, j'aime l'originalité et ça fonctionne pas mal en fin de compte.
Le mythe de Robin des Bois revisité en mettant l'accent sur le côté historique de la période, plutôt une bonne idée non? Le 1er tome m'avait bien plu, présentation du contexte et des nombreux personnages, avec quelques bonnes surprises/contrepieds sur le rôles de certains, la plus grande étant sur l'identité de notre justicier hors-la-loi encapuché. Du bon récit d'aventure brodé sur une histoire connue de tous et soutenu par un graphisme efficace. Le 2ème tome est dans la continuité mais je me suis aperçu à sa lecture que je n'y étais pas vraiment question histoire. Je l'ai lu sans déplaisir mais je me moquais un peu du sort des personnages, peu de tension, charisme ou suspense à mes yeux. Cependant une série bien faite et qui plaira certainement bien plus aux fans du matériel de base (je ne suis pas un inconditionnel) ou d'histoire.
Un premier volume qui ne se contente pas que de faire les présentations mais qui, pour ma part, m’a un peu laissé sur le carreau (d’arbalète, hohoho). Sur le papier j’étais déjà conquis par l’équipe d’auteurs, que ce soit Emmanuel Herzet du dramatique Le Chant du Cygne, ou Vincent Brugeas de l’orageux Ira Dei ; deux mecs passionnés d’Histoire et qui en plus savent comment en raconter. En plus ça tombe sacrément bien puisque je sors d’une lecture sur la dynastie royale des Plantagenêts. C’est le moment de terminé sur une ch’tite fiction. Pourtant, bien qu’ayant apprécié l’originalité du scénario, l’aspect justice sociale, ainsi que l’inversion des rôles entre les personnages du shérif, du voleur et de la châtelaine ; j’ai trouvé la mise en place un peu longue. Par exemple la phase de test que doit passer William n’est pas très clair pendant la moitié du bouquin. Je n’ai pas trop compris le pourquoi de tout ça. Il faut attendre d’être dans la deuxième moitié pour que le nom de Marianne soit prononcé, avant cela on ne connaît pas le nom du premier personnage féminin. Et pour terminé dans les aspects déplaisant, j’ai trouvé l’intrigue un peu maigre, même pour 54 pages. Après cela se parcours sans grande difficulté non plus. Peut-être aussi qu’un scénario plus resserré pour commencer, ça peut aider à bien mettre en place les personnages et des enjeux plus important dans la suite. C’est pour cela que je n’ai pas encore d’avis bien tranché. Heureusement, ô joie, il y a les sires Benoît Dellac et Denis Bechu. Le premier au dessin, le second à la couleur. Quelle merveilleuse association ! Dellac, c’est l’école semi-réaliste dans le style Alex Alice époque Siegfried, Thimothée Montaigne sur Julius, ou Didier Poli pour en citer un autre, bref, c’est ce que je préfère dans le 9ème art. C’est de l’encrage soigné, un découpage aux inspirations cinématographiques, tout est reconnaissable et détaillé. Son compagnon de route est un vrai maître enlumineur lui, quel travail ! Il y a vachement de nuances, des jeux d’ombres… c’est beau quoi, ça pète. Donc voilà, j’encourage, je soutiens, mais j’attends la suite pour mieux me faire une idée.
Encore une relecture du mythe de l'archer de Sherwood, sujet déjà maintes fois traité en bande dessinée ; déjà les auteurs de Robin des Bois (Robin) revisitaient cette histoire depuis les origines. Il fallait donc innover pour surprendre le lecteur, et surtout un lecteur comme moi qui suis fan de ce personnage ; en matière de Robin des Bois, je peux dire qu'il n'a plus aucun secret pour moi étant donné les différentes adaptations en BD que j'ai lues et surtout les multiples films hollywoodiens, anglais et italiens que j'ai pu voir. Les relectures, je m'en méfie parfois, je redoutais de tomber sur une version genre celle du film de 2018 avec Taron Egerton, une immonde bousasse qui dénaturait complètement le mythe. Cette version me fait penser à une sorte de mix entre la version de 1990 avec Costner et celle de Ridley Scott en 2010. Et comme je me réjouis toujours de lire des aventures médiévales, cette vue du XIIème siècle en terres anglaises est parvenue à m'intéresser, ouf me voila rassuré ! Les auteurs ont quand même osé un postulat audacieux : faire du sherif de Nottingham le Robin capuchonné qu'on connait, idée curieuse mais qui ma foi, fonctionne. Il le fallait de toute façon, on ne pouvait pas se contenter de la version classique maintes fois rabâchée. Inclure un personnage féminin dans un rôle d'homme, c'est dans la tendance féministe actuelle au cinéma et en BD ; il ne faut pas en abuser comme c'est souvent le cas, surtout au cinéma lorsqu'on vous met une meuf fortiche qui fout des branlées à des mecs et qui parfois finit par être ridicule. Non, ici, cette asso entre un sherif courageux et une petite châtelaine audacieuse tient bien la route. Je compare un peu le sherif à un super-héros, il doit garder son anonymat, donc il doit rester masqué et cagoulé. L'univers est soigné sur fond de vérité historique et bien en place, avec des combats dans la neige et de l'action, les auteurs parviennent à restituer correctement ce XIIème siècle chaotique dans cette Angleterre où s'opposent Normands et Saxons, en évitant habilement l'écueil dans lequel est tombé Le Bourreau, série médiévale qui avait un potentiel inouï mais qui fut complètement foiré. Cette bonne impression est accentuée par le dessin de belle tenue de Dellac dont j'avais déjà dit du bien sur L'Homme de l'Année - 1848 et Missi Dominici ; il réussit de belles images et soigne particulièrement ses décors. Je reproche juste 2 ou 3 petits détails : l'histoire tarde un peu à démarrer, le début étant un peu long, de même que les changements de séquences un peu trop fréquents cassent un poil la progression et la linéarité, ça ne rend pas la narration toujours très claire, mais bon c'est pas bien méchant, vu que ce premier album donne assez de matière pour laisser augurer une suite prometteuse aux possibilités évidentes, ce qu'il faudra suivre attentivement.
Au fil du temps et de ma fréquentation de notre site chéri, si j'ai appris une chose, c'est qu'il fallait se méfier des emballements excessifs. Pour ce "Nottingham", soyons donc circonspects. Je commencerai par le dessin qui se trouve plutôt dans ma zone de confort même si comme le signale Mac Arthur le contour des visages aurait gagné à plus de finesse dans le trait. Concernant le scénario d'Emmanuel Herzet et du prolixe Vincent Burgeat et bien j'apprécie. J'aime assez quand les classiques, et les aventures de Robin des bois en est un, sont bousculés avec des idées novatrices qui cassent un peu le mythe iconographique auquel nous sommes habitués. Les événements sont bien conceptualisés dans un long préambule qui n'est pas si clair que cela. Qui est qui parmi tous ces personnages masqués évoluant dans des paysages neigeux, j'avoue que j'ai dû m'accrocher au début. Un tome introductif qui donne toutefois envie de lire la suite.
Deux scénaristes passionnés d’histoire qui s’associent pour revisiter la légende de Robin des Bois, voilà qui était de bonne augure pour nous éloigner de l’image d’Epinal que l’on a du personnage. Et le moins que l’on puisse dire est qu’ils y ont été fort ! Le shérif de Nottingham et Marianne voient ainsi leurs rôles chamboulés par rapport aux versions précédentes. Et ce n’est pas plus mal ! Par ailleurs, les deux scénaristes introduisent leur récit via un assez long préambule qui permet de resituer le contexte dans un cadre historique et politique tangible. Aventure et histoire sont ainsi intimement liés, la première pouvant s’appuyer sur les fondements de la deuxième. Ce premier tome est donc un tome introductif, parfois un peu long dans sa première partie, mais les partis-pris surprennent et donnent tout son intérêt à cette énième revisite. Par ailleurs, la seconde partie du récit cède plus d’espace à l’action et nous retrouvons ainsi un véritable récit d’aventure. Le dessin de Benoît Dellac est agréable à lire même si j’aurai préféré un peu plus de finesse sur les visages des personnages. Les décors sont, par contre, la plupart du temps excellents. Une grosse partie du récit se déroule dans la pénombre sans que ce dernier ne perde en lisibilité, preuve de la belle symbiose qui a associé le dessinateur et son coloriste. Dans l’ensemble ce premier tome est donc très prometteur. Je lirai la suite avec plaisir, en espérant que le caractère historique demeure une toile de fond sur laquelle l’aventure pourra s’exprimer en plein.
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site