Quand je suis arrivée au château (When I Arrived at the Castle)

Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)

Après les succès retentissants de Dans les bois (Casterman) et de Speak (Rue de Sèvres), le nouveau conte horrifique d’Emily Carroll revient au source du genre gothique : les vampires.


Auteurs canadiens La BD au féminin Les petits éditeurs indépendants Séries avec un unique avis Vampires

Si le livre semble suivre la trame classique d’un chasseur de vampire en train de s’infiltrer dans le château d’un vampire, c’est pour mieux perdre son lecteur dans un dédale narratif et graphique où le vrai héros n’est pas celui qu’on croît. Comme tant de jeunes filles avant elle, une jeune femme se rend au château avec la ferme intention de mettre un terme aux terribles agissements de la Comtesse. Mais rien ne pouvait la préparer à l’horreur qui se cachait dans ses tourelles maléfiques. Riches de ses influences gothiques, Emily Carroll distille une horreur sourde teintée d’érotisme.

Scénario
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 18 Février 2021
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Quand je suis arrivée au château © IMHO 2021
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)
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18/02/2021 | Mac Arthur
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L'avatar du posteur Mac Arthur

Etrange récit que celui-ci… Etrange conte… Il aurait peut-être gagné en intensité avec une narration plus présente et plus riche mais il a le mérite de l’originalité (et le trait d’Emily Carroll est bien agréable). Emily Carroll s’ingénie en effet à nous égarer avec un scénario labyrinthique dans lequel une chasse au vampire va prendre une tournure inattendue, à un tel point qu’on en vient à se demander qui est le monstre et qui est la victime (et non, ce n'est pas une simple inversion des rôles). Les informations nous sont livrées au compte-gouttes et même à la fin du récit, certaines zones d'ombre persistent tandis que l'intrigue centrale demeure sujette à interprétations. Au niveau de l’esthétique, Emily Carroll multiplie les planches au découpage très libre et dans lesquelles la sensualité se mêle à l’horreur. Le trait est simple, facile d’accès tandis que la colorisation m’a fait penser à Nancy Peña (époque « Tea Party », « It's not a Piece of Cake »). La narration est tout sauf envahissante. Par conséquent et malgré le caractère obscur voire labyrinthique du récit, cette bande dessinée se lit très rapidement. Seule la présence de deux courts contes écrits sous forme littéraire (donc sans dessins) ralentit un peu le rythme de la lecture. Au final, je trouve ce récit original mais je ne suis pas sûr d’avoir tout saisi. Si vous recherchez un récit de vampires qui s’éloigne des lieux communs, si vous sentir largués durant les deux tiers d’un livre ne vous fait pas peur, et si le style graphique d’Emily Carroll vous plait, cet album pourrait bien vous séduire. Pas mal, quoi… mais un récit de niche qui ne devrait pas plaire à tout le monde.

18/02/2021 (modifier)