Supergirl - Being Super

Note: 3.33/5
(3.33/5 pour 3 avis)

Relecture du personnage de Supergirl.


DC Comics La BD au féminin Super-héros Supergirl Univers des super-héros DC Comics

À 16 ans, du moins, c'est à peu près l'âge qu'elle pense avoir, Kara aimerait être aussi insouciante et pleine d'assurance que Jennifer et Dolly, ses deux meilleures amies. Les deux jeunes femmes savent ce qu'elles veulent et ce qu'elles sont, contrairement à Kara, qui semble pourtant tout avoir pour être heureuse, notamment des parents adoptifs aimants qui n'ont jamais craints sa différence. Pourtant, les huit premières années de sa vie restent une énigme qui ne cesse de hanter ses nuits, et la perte de ses pouvoirs au moment où elle en avait le plus besoin ne fera qu'accentuer son mal être et sa profonde remise en question. Le chemin vers la vérité est encore long. Texte: L'éditeur

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 10 Juillet 2020
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Supergirl  - Being Super © Urban Comics 2020
Les notes
Note: 3.33/5
(3.33/5 pour 3 avis)
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28/02/2021 | Gaston
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L'avatar du posteur Tomdelapampa

Je ne connaissais pas trop le personnage de Supergirl, et si cet album ne m’a pas foncièrement déplu, il ne m’a pas non plus subjugué. L’histoire retrace la genèse de notre héroïne, je ne sais pas si c’est la version officielle mais c’est pas bien surprenant et ça lorgne méchamment vers Smallville (la ferme, le bahut, le sport …), reste qu’à défaut d’originalité ce n’est pas non plus déplaisant. En gros, c’est juste l’alternative féminine de notre héros en slip rouge. La réalisation, bien qu’un peu lisse, est constante et pas trop mal. Au regard de la collection, le public se veut plutôt jeune et féminin mais j’y ai trouvé relativement mon compte. Un bon tome pour Urban Link.

15/09/2024 (modifier)
Par Présence
Note: 4/5
L'avatar du posteur Présence

Merveilleusement ordinaire - Ce tome contient une histoire complète indépendante de toute autre qui ne nécessite pas de lecture ou de connaissance préalable pour être comprise. Il comprend les 4 épisodes de la minisérie, initialement parus en 2017, écrits par Mariko Tamaki, dessinés par Joëlle Jones, encrés par Jones, à l'exception du premier épisode qui est encré par Sandu Florea, et mis en couleurs par Kelly Fitzpatrick. Dans un champ, non loin de Midvale, une fusée s'écrase à proximité d'une grange et une voiture s'arrête pour que le couple aille voir de quoi il en retourne. Au temps présent, c'est la photographie de classe pour le livre d'année, alors que c'est le début de l'année. Dolly Ganger est venue avec un teeshirt portant une inscription drôle. Elle enlève sa casquette de baseball avant la photographie, découvrant une belle mèche de cheveux bleus. Jennifer Bard s'attache les cheveux en arrière en conservant sous sweater. Kara Danvers se rend compte qu'elle a un bouton qui commence à pousser au niveau de la mâchoire, sans réussir à le percer. Elles se rendent ensuite toutes les trois au cours de sport, où la coach Stone leur remet une montre connectée pour pouvoir surveiller et enregistrer des paramètres physiologiques. Après le sport, elles se rendent au diner local, l'une pour consommer un bon hamburger, l'autre une salade pour respecter son régime de sportive. Après avoir travaillé ensemble sur leurs devoirs, le temps est venu pour chacune de rentrer chez elle. Kara rentre à la ferme et retrouve ses parents adoptifs Eliza et Jeremiah Danvers. Son père ne fête pas ses propres anniversaires et a toujours vécu à la ferme. Avant que Kara n'aille finir ses devoirs, il lui demande de venir l'aider dans la grange, pour déplacer un tracteur. Kara le soulève à main nue. Elle jette ensuite un coup d'œil au vaisseau dans lequel elle est arrivée sur Terre frappé d'un emblème qui ressemble à un S dans un pentagone. Elle pense au rêve étrange qu'elle fait chaque nuit, où elle se trouve dans un aéroport ou une gare ferroviaire, et elle regarde l'obscurité à travers une vitre. Elle décide d'aller voler un peu dans le ciel pour prendre l'air. Puis elle revient dans sa chambre et se plonge dans la lecture de L'insoutenable légèreté de l'être (1982) de Milan Kundera. le matin elle se lève et va percer son bouton dans la salle de bain, avec des résultats peu ragoutants, une façon peu agréable de commencer la journée de ses 16 ans. le train-train reprend le dessus, avec une journée de cours peu excitante, un peu de sport, et ses mains qui se mettent à luire de manière inopportune dans les vestiaires alors qu'elle s'y trouve seule. Supergirl avait-elle besoin d'une nouvelle itération de ses origines ? Quoi qu'il en soit, le lecteur a conscience que cette histoire est déconnectée de toute continuité et qu'elle propose une version à prendre pour elle-même, devant justifier son existence, sans rapport avec une série continue, ou des développements ultérieurs. le lecteur relève le nom des auteures. Mariko Tamaki s'est fait connaitre en tant que co-auteure de l'excellente chronique adolescente This one summer (avec Jilian Tamaki) et une saison très personnelle de She-Hulk. Joëlle Jones a réalisé deux saisons épatantes de Lady Killer et a participé au mariage Batman Vol. 7: The Wedding écrit par Tom King. Par la force des choses, le personnage de Supergirl étant assez connu, le début du récit passe par toutes les étapes attendues : son arrivée sur Terre (en 1 page), sa relation avec ses parents (un père un peu psychorigide et s'en tenant à des certitudes qu'il a érigées en autant de principes, une mère compréhensive et attentionnée), ses 2 meilleures copines, la vie au lycée, l'utilisation de ses pouvoirs en catimini de peur de la réaction des citoyens lambda, le drame personnel (la mort d'une personne qui lui est chère) qui va déclencher sa vocation de superhéroïne. Mais s'il a succombé à la tentation de ce tome, le lecteur est surtout venu rechercher les particularités des auteures. Joëlle Jones a donc illustré ces quatre épisodes de quarante-deux pages chacun. Elle a choisi de donner une silhouette d'adolescente longiligne à Kara Danvers, en cohérence totale avec la nature du récit. Elle ne porte aucun costume de superhéros du début jusqu'à la fin, et porte donc des vêtements ordinaires et très fonctionnels : jean, chemisier, pull, débardeur, pyjama très confortable, short et teeshirt pour le sport, basket, blouson. Il n'y a qu'à l'occasion de l'enterrement qu'elle porte une robe noire avec un boléro carmin. Les tenues de ses copines sont tout aussi basiques et normales, Jennifer étant un peu plus affinée que Kara du fait de son régime de sportive et d'une pratique du sport plus intensive. Dolly est un peu plus enrobée du fait de son appréciation pour la nourriture de fastfood. Les autres personnages ont des tenues vestimentaires adaptées à leur âge, salopette et chemise en jean pour le père, robe ample pour la mère, etc. L'artiste sait donner l'impression d'une Amérique rurale, vivant de manière simple, mais sans cette patine intemporelle propre à Ma & Pa Kent figés dans l'Amérique des années 1950. Elle s'investit fortement dans la représentation des différents environnements : gymnase du lycée, piste de course du stade, cuisine un peu encombrée des Danvers, grange avec du matériel agricole, salle de bain à l'aménagement un peu vieillot, salle de cours et vestiaires fonctionnels, cantine impersonnelle, paysages ruraux à base de grands espaces, chantier de construction désaffecté, chambre parentale confortable sans être luxueuse. Les décors sont présents avec une plus grande régularité que dans un comics de superhéros industriel, avec un niveau de détails satisfaisant. L'enjeu visuel de cette histoire est de montrer une vie quotidienne plausible, sans tomber dans l'image d'Épinal figée dans un passé idéalisé. Kara Danvers est présente sur toutes les pages car le récit se focalise sur elle. Jones sait lui donner des postures naturelles, gracieuses sans donner l'impression d'avoir été piochées dans un magazine de mode. le lecteur observe une jeune fille naturelle, se déplaçant normalement, avec des réactions émotionnelles à l'intensité cohérente avec son âge. Il voit Kara utiliser discrètement ses pouvoirs, là encore avec un grand naturel, une chose normale pour elle, qui n'est plus sujet à un émerveillement, mais sans qu'elle ne soit blasée pour autant. Joëlle Jones se montre très à l'aise dans les gestes de tous les jours, dans les petits détails du quotidien, dans les différents types de marque d'affection, qui ne sont pas les mêmes entre amies, ou entre une mère et sa fille. Elle met en scène avec le même naturel les scènes d'action : le tracteur soulevé d'une main, l'envol dans le ciel, les manifestations lumineuses corporelles involontaires de Kara, l'affrontement physique contre Tan-On dans le dernier épisode. le fait que chaque scène ait l'air naturel n'est pas synonyme d'insipidité, loin de là. le lecteur est régulièrement surpris soit par un dessin (Kara enveloppée dans une couverture de survie, ou en train de percer son bouton), ou par une séquence à la mise en scène très fluide ou au découpage en cases bien pensé. Le lecteur retrouve toute la sensibilité de Mariko Tamaki, et sa capacité à faire exister ses personnages, sans sensiblerie ni stéréotype émotionnel. Alors qu'elle respecte à la fois les points de passage obligés d'un récit mettant en scène une adolescente dans un milieu rural, et les étapes obligatoires du développement de ses pouvoirs, la scénariste raconte une histoire spécifique, unique du fait de la personnalité de Kara et de son histoire personnelle, inattendue du fait des rebondissements. En effet, soit le lecteur ne connaît pas le personnage et il a tout à découvrir. Soit il connaît déjà le personnage, mais il se rend compte que cette histoire des origines est autonome, sans avoir de compte à rendre à une continuité ou à une autre, ce qui l'autorise à la raconter comme elle l'entend. de fait, il ne s'agit pas du récit habituel, même si Kara vient bien de Krypton et qu'elle dispose des pouvoirs attendus. Sous le charme discret et naturel de Kara, le lecteur partage ses émotions, que ce soit l'amitié avec ses copines qui n'ont rien de pimbêches, d'écervelées ou de cyniques avant l'heure, avec ses parents (sa tendresse pour sa mère, son respect décillé pour son père malgré ses défauts), son deuil pour l'être cher trouvant la mort, sa colère face à la trahison, son espoir dans l'avenir en découvrant un individu disposant de pouvoirs identiques au sien, etc. Comme à son habitude, Mariko Tamaki sait faire exister Kara sous les yeux du lecteur, lui donne vie avec une personnalité propre sans être excentrique ou caricaturale, avec une aisance remarquable. Bien sûr que Supergirl n'a pas besoin d'une énième origine secrète pour la mettre à jour dans une continuité percluse d'incohérence. Cela n'enlève rien à la qualité de ce récit qui montre une adolescente passer le cap des 16 ans et commencer à prendre une indépendance, à la fois contrainte par les événements, et à la fois soutenue par ses proches, dans une mise en image très agréable, cohérente avec la vision de la scénariste. le lecteur prend plaisir à passer ces moments de lecture, avec une demoiselle sympathique sans être nunuche ou déjà adulte, réalisant progressivement que le monde des adultes est plus complexe que celui de l'enfance, promettant des aventures pour un futur qui n'est pas encore déterminé, rempli de potentiels, aussi bien celui de déterminer que faire de ses aptitudes, que rencontrer d'autres personnes partageant ses convictions, ses valeurs, ses centres d'intérêt.

01/07/2024 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

2.5 C'est le premier tome de la nouvelle collection Urban Link d'Urban Comics, qui regroupe des romans graphiques mettant en vedette des personnages de DC Comics dans des histoires qui semblent orientées pour les ados/jeunes adultes et probablement le public féminin, vu qu'une majorité des titres parus jusqu'à présent dans la collection mettent en vedette des personnages de sexe féminin. On suit donc la vie de Supergirl dans la peau d'une adolescente qui a un secret qu'elle ne peut révéler aux autres, et qui va subir des bouleversement dans sa vie. Je n'ai pas été particulièrement emballé par le scénario. Non seulement j'ai l'impression de ne pas faire partie du public-cible (les adolescentes), mais aussi j'ai trouvé que le récit était convenu et formaté. Par exemple, lorsque Supergirl était confrontée à un événement bouleversant, sa réaction et ce qui suit ensuite est un peu prévisible. Cela se laisse lire et il y a des trucs pas mauvais, mais c'est pas palpitant non plus. Juste un autre comics de plus. Le dessin est un peu fade. Je ne suis pas particulièrement fan de ce style.

28/02/2021 (modifier)