Ennemis - Noir/Blanc
Juin 1862. Virginie. L'armée de l'Union fait face à celle du Général Lee, retranchée à Yorktown. Le Confédéré Jeb Stuart et sa cavalerie, en reconnaissance, tournent autour des troupes du nord pour y déceler une faille éventuelle et affaiblir leurs lignes-arrières.
1816 - 1871 : De la chute du Premier Empire à la Commune La Guerre de Sécession [USA] - Dixie, le Sud-Est des USA
Devant l'inertie de son général, le nordiste Philip St George Cooke monte un escadron qu'il envoie à la poursuite de Stuart...mais sept hommes, mi bras cassés, mi têtes brûlées face à une compagnie faite des meilleurs cavaliers du sud, c'est peu...
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Date de parution | 03 Mars 2021 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis
Contrairement aux aviseurs précédents, je n’ai pas trouvé beaucoup de points communs évidents avec Les Tuniques Bleues - si ce n’est la guerre de Sécession traitée de façon légèrement décalée. Mais l’humour ne joue pas ici un grand rôle (rien de réellement drôle en tout cas), et il n’y a pas les personnages caricaturalement forts de Cauvin. Enfin, le dessin est très différent du franco-belge classique de Salvérius ou Lambil. Accessoirement, je le trouve ici nettement moins bon, pas à mon goût (et la colorisation sans nuance lisse trop le dessin). Pour le reste, si l’on doit faire des parallèles, c’est presque avec la collection « Sept » de Delcourt que je le ferai, puisque nous suivons une équipe hétéroclite de 6 soldats yankees (auxquels s’adjoint un civil noir), constituée de façon improbable. Ils doivent mettre fin aux attaques de cavaliers sudistes. Le premier tome nous laisse entendre qu’il y a au moins un traitre parmi eux – et tout nous pousse à les soupçonner les uns après les autres (du coup on peut aussi penser aux « Six salopards »). Cela peut être un bon ressort scénaristique (des flash-backs éclairent peu à peu les personnalités des différents protagonistes – souvent autour de la bataille de Bull Run…). Mais voilà, c’est globalement un peu poussif, et le second tome m’a moins intéressé (je passe sur le soldat transpercé de deux coups de couteau qui suis sans aucun problème à pied le rythme de ses anciens compagnons à cheval…). La bataille finale, sanglante et caricaturale (encore plus que le reste !) est par contre une apothéose absurde et jouissive. A emprunter à l’occasion, mais ce n’est pas un western mémorable. Note réelle 2,5/5.
Comme les autres posteurs la première référence qui vient à l'esprit ce sont Les Tuniques Bleues. J'y ai vu Les Tuniques Bleues sous acides, certes je n'ai pas ri à gorge déployée mais j'ai quand même esquissé quelques sourires sur certaines situations. La série se voulait d'un ton grinçant, ce qu'elle parvient à faire avec une galerie de personnages qui ont tous une bonne raison de se retrouver pour une mission quasi suicidaire. Pour moi ce diptyque fait amplement son office à savoir être fun et déjanté.
Comme iannick, en voyant ce premier album qui pour moi annonçait un univers western, ça m'a plutôt intrigué en m'attendant à une surprise agréable dans un ton similaire ou équivalent à celui de Les Tuniques Bleues, la référence à cette bande étant inévitable. Alors la surprise, je l'ai eue mais pas dans le sens où je le voulais, c'est à dire que ça a été une déception. D'un autre côté, comment construire quelque chose de vraiment original quand le thème de la guerre de Sécession a été abordé sous tous les angles par une série comme Les Tuniques Bleues et même dans plusieurs épisodes de La Jeunesse de Blueberry ? pas évident. Pourtant, l'idée initiale était séduisante et avait du potentiel, l'ennui c'est que ce potentiel est mal exploité, avec cette équipe de bras cassés formée à la manière des 7 mercenaires, d'ailleurs tout au long de la lecture, je voyais en eux comme une sorte de 7 mercenaires en version Unioniste. La Bd se veut un mélange de loufoque et de sanglant, mais ça ne décolle jamais, c'est plat, sans trop de consistance malgré des turpitudes rythmées, il se passe pas mal de choses mais rien qui retienne l'attention, l'intrigue est tirée par les cheveux et n'est pas parvenue à me captiver. D'autre part, certaines de ces tribulations s'étirent inutilement, certaines séquences auraient pu être carrément raccourcies, et en plus ça n'est pas drôle, l'humour déployé ici ne m'a jamais décroché le moindre rictus. Là-dessus, le dessin ne me plait pas, je ne le trouve pas joli et pas en adéquation avec le ton du récit, son aspect trop caricatural m'a dérangé, à côté, celui de Lambil sur Les Tuniques Bleues, c'est un chef-d'oeuvre ! Enfin voila, je me retrouve encore avec une déception sur un western, ça fait 2 fois dans le mois après Prisonnière des Apaches...
C’est vraiment par curiosité que je me suis mis à feuilleter « Ennemis ». En effet, sa couverture, sa mise en couleurs et son contenu rappellent fortement « Les Tuniques bleues » et je me demandais ce que les auteurs allaient pouvoir apportés de plus dans le genre western ou plutôt par rapport à la série de référence. Bon, ben, j’y vais de tout de go : je n’ai pas eu mon lot de surprises, d’émotions en lisant cette bande dessinée. A vrai dire, les péripéties de cette bande de bras cassés de l’armée de l’Union chargée de prospecter les rangs de l’ennemi m’ont laissé indifférent… Pourtant, le dessin de Tristan Josse est plaisant à contempler. Son coup de patte est assez dynamique et ses (nombreux) personnages sont aisément identifiables au premier coup d’œil. Le scénario concocté par Kid Toussaint est lui-aussi dynamique, on ne s’ennuie pas à lecture du premier tome d'« Ennemis ». Alors quoi ? Qu’est ce qu’il ne va pas ? Je n’ai pas aimé le traitement très caricatural des protagonistes. J’ai aussi trouvé très quelconque l’idée des paris parmi les soldats pour trouver le traitre parmi cette bande ; c’est comme si les auteurs avaient voulu créer à tout prix un concept original pour nous amener à nous intéresser à cette intrigue… je ne suis pas convaincu. Encore une fois, l’histoire est centrée sur le montage d’une équipe complétement à la ramasse qu’on envoie au casse-pipe… l’idée n’est pas nouvelle et en plus, tout cela semble très superficiel, bref, je n’y crois pas et au final, je n’en avais rien à faire de leur devenir. L’humour employé ne m’a pas vraiment fait rire, à la rigueur, le colosse Noto est peut-être le plus tordant de tous. Mais dans l’ensemble, le comique de situation est assez léger et n’est pas assez développé à mon goût. De plus, même si je suis conscient qu’on a affaire à une bande dessinée qui a pour but de nous divertir, certaines situations sont vraiment tirées par les cheveux à l’image d’un des personnages (très détestable), Montgomery (le bellâtre), qui se fait blesser gravement aux épaules et qui continue malgré tout à marcher ceci sans avoir été soigné… Au final, malgré son bon traitement graphique et le fait que le récit soit vivant, dynamique, « Ennemis » ne m’a pas convaincu principalement à cause d’un scénario de déjà-vu et d’un humour pas assez « percutant » à mon goût. Même pas envie de lire le deuxième tome…
Ennemis se déroule en pleine Guerre de Sécession. Alors que l'armée nordiste a le dessus sur les sudistes, une compagnie de cavaliers rebelle harcèle ses arrières et devient gênante. Comme il ne peut pas se séparer de trop d'hommes, un colonel yankee envoie un commando de petite taille pour régler la situation. Le lieutenant à sa tête ne va pouvoir compter que sur un groupe très hétéroclite de 5 soldats, à moitié des bras cassés et autres excentriques, incluant même un gamin dans le lot. Et comme si ce n'était pas déjà assez compliqué comme ça, il parait qu'il y aurait un traître parmi eux. Mais... un seul ? Vraiment ? Au dessin, Tristan Josse nous offre un dessin énergique qui n'est pas sans me rappeler celui de Munuera, même si son trait est moins fluide. Il en a les avantages, à savoir une mise en scène dynamique et enthousiasmante, et les défauts, à savoir des personnages qui surjouent et ne tiennent pas en place. Quant aux couleurs, elles sont très agréables, dans les mêmes tons lumineux que les fameuses Tuniques Bleues auxquelles ont pensera forcément vu le contexte et le ton à la fois relativement rigoureux au niveau historique et en même temps léger et en partie orienté vers l'humour. Un détail qui m'a chagriné toutefois : pour une série qui se veut plutôt respectueuse de l'Histoire, c'est dommage de représenter le pont de Brooklyn à New York plusieurs années avant le début de sa construction... L'histoire est celle d'une sorte de bande de 6 salopards, tous avec leurs caractéristiques bien définies et tous cachant leurs petits secrets aux autres. Ceux-ci nous sont en partie révélés par un récit en parallèle où les soldats restés au camp parient sur qui peut être le traitre parmi eux, mais on se doute bien que les auteurs nous cachent leur jeu et nous embobinent avant de révéler plus tard l'authentique vérité. En attendant, on se laisse agréablement berner et on suit leurs aventures qui finissent par tenir de la foire d'empoigne ponctuée d'action et d'une part d'humour. Je trouve toutefois les comportements des personnages trop caricaturaux, ou du moins trop exacerbés pour être crédibles. Cela me titille car ça donne un aspect artificiel à l'intrigue, qui se retrouve parfois à surjouer autant que ses protagonistes. J'ai trouvé également étonnant de retrouver autour du gamin du groupe exactement la même ficelle scénaristique que dans l'album Drummer Boy des Tuniques bleues. Clin d’œil trop appuyé ? Le second et dernier tome doit sortir dans moins de 2 mois. J'attendrai sa lecture pour me forger une opinion définitive.
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