Bluesman (Ariño)
Que ne fait-on pas pour l’amour… du Blues !
Auteurs espagnols Blues Les petits éditeurs indépendants Musique
Barry, chauffeur de bus ordinaire, brave père de famille et mari aimant, est soudain rattrapé par sa vieille passion pour la musique. Mais en replongeant dans l’univers chatoyant du blues, ne risque-t-il pas de se retrouver aux prises avec ses vieux démons et… son noir secret ? Un album où, plus que jamais, le blues est une couleur chaude… qui explore, entre ombre et lumière, le sens du destin, de la passion et du choix de vie !
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Date de parution | 04 Mars 2020 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Cette série ne révolutionne pas le genre mais elle se lit sans déplaisir. Les scenarii qui mettent en scène les malheurs d'un musicien de jazz ou de blues sont assez nombreux. Comme l'explique le héros Barry le blues est une musique qui se nourrit de mélancolie et de souffrance. On retrouve ces deux thèmes dans le récit assez classique de Raùl Ariño. Une histoire de passé qui resurgit au plus mauvais moment. C'est le début d'une suite d'événements assez prévisibles si ce n'est une fin énigmatique qui ne m'a pas convaincu. Même si le récit n'est pas particulièrement original, l'auteur sait créer une atmosphère envoûtante qui rend la lecture prenante en grande partie grâce au dessin. Le graphisme est assez déroutant. Les personnages sont esquissés et seule leur silhouette est reconnaissable. La mise en couleur où chaque case présente une couleur dominante presque unique sur l'ensemble du dessin donne l'impression d'un voile. Malgré tout l'auteur a su créer une ambiance qui m'a intéressé. Cette série se lit rapidement et je l'ai trouvé assez agréable sauf la fin qui casse un peu l'ambiance générale.
Un album digne d’intérêt, je me retrouve complètement dans l’avis de Mac Arthur. Livre emprunté par hasard, ma lecture s’est révélée être une chouette surprise, une belle petite découverte de chez Sarbacane. Ce qui frappe en premier est le graphisme original de Raúl Ariño, je le découvre ici mais j’ai tout de suite bien accroché, ce sont surtout ses couleurs qui m’ont bien plu et la construction de ses planches, elles occupent bien l’espace. Ça ne plaira pas à tout le monde, mais j’ai trouvé ça fluide et sympa, du bon boulot à mes yeux avec un trait qui possède une patte. La couverture est très élégante et représente bien le style de l’auteur. Niveau histoire, je l’ai également bien appréciée, j’ai été tout de suite happé par le récit. On y suit Barry, chauffeur de bus, père et mari aimant, rattrapé par son passé sulfureux de bluesman. Un personnage avec ses failles et ses faiblesses, l’auteur en profitant pour développer une thématique autour de la création de l’artiste. Pas l’album de l’année, la fin m’a un peu déçu mais j’ai passé un très bon moment. Ça mérite le coup d’œil. 3,5
Cette bande dessinée est digne d’intérêt par plus d’un aspect. Tout d’abord, le récit en lui-même est assez prenant. Nous suivons la route d’un guitariste de blues qui s’est « rangé des mécaniques» pour se consacrer à sa famille. Le personnage est touchant par ses faiblesses et ses contradictions, et l’événement de son passé qui le mine, même si l’on devine rapidement de quoi il retourne, apporte une part agréable de mystère au récit. Ensuite, et c’est sans doute ce que le lecteur remarquera en premier, vient le style artistique de Raúl Ariño. C’est peu de dire que son trait est singulier et je peux comprendre que tout le monde ne soit pas fan. A titre personnel, je trouve qu’une grande part de l’attrait du livre vient justement de ce trait, de son côté brut et caricatural, de la capacité qu’il possède de faire ressortir des émotions et des ambiances alors même qu’il reste souvent imprécis. Ce style particulier ne conviendra pas à n’importe quel récit mais dans le cadre de cet album, je le trouve parfaitement adéquat. La simple manière dont il nous montre Barry, avec ce corps immense, ces mains gigantesques et cette toute petite tête, accentue tout le caractère contradictoire du personnage, fort et fragile à la fois. Enfin, derrière l’histoire qui oscille entre récit policier et roman graphique, derrière le trait singulier de l’auteur, vient s’insérer une réflexion sur le rapport qui nait entre l’inspiration d’un artiste et sa situation émotionnelle. Peut-on créer si on est heureux, serein, apaisé ? Ou, au contraire, la création artistique se nourrit-elle du chaos, du malheur, de l’angoisse ? Et là encore, dans le cas d’un musicien de blues -musique qui vient de l’âme et de ses états avant tout- la réflexion m’est apparue des plus pertinentes. Du coup, sans être un grand album, ce récit s’est avéré mieux que simplement pas mal. Pas franchement bien, mais bien ! Oui, vraiment bien !
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