Peer Gynt
Une quête fantastique autour de l'identité, entre satire, drame et humour
Adaptations de pièces de théâtre Pays scandinaves
Peer Gynt est l’adaptation en deux tomes d’une pièce de théâtre d'Henrik Ibsen. Cet opus adapte les actes I, II et III, le second, les actes IV et V. Antoine Carrion propose une relecture inspirée par le romantisme du XIXe siècle afin d'en épouser les reliefs dramatiques. Peer Gynt se rêve empereur, faisant le tour du monde. Des ambitions loin de son quotidien de paysan. Mais tout a un prix...
Scénario | |
Oeuvre originale | |
Dessin | |
Editeur
/
Collection
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | 17 Février 2021 |
Statut histoire |
Série en cours
(Prévue en 2 tomes)
1 tome paru
Dernière parution :
Plus de 3 ans
|
Les avis
Je ne connaissais pas l'histoire de Peer Gynt. Avec cette adaptation, on se rend très vite compte qu'il s'agit à la base d'une pièce de théâtre car on en retrouve les caractéristiques parfois pénibles : des monologues verbeux, des dialogues où les personnages s'écoutent parler, des scènes d'action qui sont plutôt racontées par de tierces parties que véritablement mises en scène, et le tout ici avec un langage un peu désuet malgré une traduction récente, puisqu'il s'agit d'une pièce du XIXe siècle. Le héros, Peer, est un jeune norvégien hâbleur, séducteur mais surtout vantard et égoïste. Il ne tient jamais en place, fait preuve d'un énorme égocentrisme, a tendance à raconter beaucoup de bobards même s'il apparait que certains sont finalement vrais puisqu'il y a une part de fantastique et de conte qui s'introduit ça et là dans l'histoire. Soyons clair, je n'ai pas aimé suivre ce personnage que j'ai trouvé antipathique et j'ai trouvé la narration, ou du moins les dialogues pesants et ennuyeux. Mais à côté de cela, j'ai apprécié découvrir par le biais de cette adaptation une œuvre Norvégienne qui a connu un grand succès. J'apprécie d'y ressentir l'état d'esprit scandinave de l'époque ainsi qu'une part de son folklore. Et le graphisme est de très belle qualité. Je regrette qu'il soit purement en noir et blanc car cela le rend plus sinistre alors que le ton de l'histoire est souvent relativement gai ou du moins plutôt fantaisiste. Mais j'ai plusieurs fois admiré la beauté des décors et de certains dessins en pleine page, sur double page, voire même un sur quatre pages dépliables. A côté de cela, les personnages sont dans un style plus simples, plus animés, mais ils s'intègrent bien sur ces paysages souvent grandioses. Je n'ai donc pas pris un réel plaisir à la lecture de cette BD mais je reconnais sa qualité, tant dans l'importance de son sujet que dans la splendeur de certains de ses dessins. Note : 2,5/5
Cela faisait quelques temps que cet album me fait de l'œil, avec cette magnifique couverture. Après moult hésitations, je passe à la caisse et le dépose sur ma pile "à lire". Peer Gynt, c'est d'abord une pièce de théâtre d'Henrik Ibsen mise en musique par Edvard Grieg (Au matin et Chanson de Solveig sont les morceaux les plus connus). Henrik multiplie les voyages dans sa Norvège natale pour récupérer des éléments de légendes nordiques et ainsi les retranscrire. Je découvre Antoine Carrion avec cet ouvrage. Son dessin sert magnifiquement ce conte fantastique, tout en nuances de noir, blanc et gris. Les paysages sont magnifiés. J'ai eu plus de mal avec les visages. Le découpage rend la lecture dynamique et cette quadruple page... Grandiose. Antoine Carrion prend le parti de retranscrire le texte originel, choix audacieux qui a mon sens rend la lecture difficile sur certains passages, mais pari réussi, malgré quelques longueurs. Un bon premier opus, qui attend confirmation. Note réelle : 3,5.
Avec cet ouvrage plutôt bluffant, Métamorphose continue à construire son édifice de fort belle façon. Cette fois, la prestigieuse collection des éditions Soleil a fait appel à Antoine Carrion, qui jusqu’à présent, avait toujours travaillé avec un scénariste. Celui-ci se lance pour la première fois en solo en adaptant un drame poétique de l’auteur norvégien Henrik Ibsen, qui le porta également au théâtre. La couverture, splendide, résume parfaitement l’histoire. Jugé sur une colline, le jeune Peer Gynt apparaît en contre jour, comme auréolé par le croissant de lune le surplombant sous un ciel tourmenté. Vue de dos, une jeune fille le contemple sans pouvoir le rejoindre, on la devine amoureuse et éperdue. N’ayant pas lu l’œuvre originale, je ne saurais dire si cette adaptation comporte une valeur ajoutée. En son temps, le poème aurait paraît-il fait polémique en heurtant par son côté caricatural et ses charges satiriques. Autant le dire de suite, on ne perçoit pas vraiment cela dans l’adaptation de Carrion, qui a d’abord produit ici un récit fantastique où prime beaucoup l’aspect graphique. Et en effet, c’est bien cela qui stupéfie le lecteur d’emblée. Ces paysages d’une Norvège sauvage sont à couper le souffle, dans un noir et blanc tout en ombres, brumes et lumières, qui évoque à la fois les peintures romantiques du XIXe siècle ou les gravures de Gustave Doré, le tout revisité digitalement. On pourra trouver cela un poil trop léché, mais l’esbroufe n’est pas de mise pour autant. On est avant tout ébloui par tant de beauté et de talent. Peut-être au détriment des personnages, à l’allure plus classique. Les visages, assez peu expressifs, peinent à susciter l’émotion, mais on aime tout de même bien ces affreux trolls. Quant à la narration, elle souffre d’un début un peu confus et fastidieux, et c’est peut-être le point faible de l’album. Il faudra attendre le tiers du livre pour se laisser embarquer dans les pas de ce jeune homme fougueux et arrogant qu’est Peer Gynt. Le texte d’origine, dont la poésie prend parfois le pas sur la lisibilité, n’y est peut-être étranger, mais ce début manque sans doute d’une accroche convaincante. Heureusement, le récit va monter en puissance dès lors que notre héros poète croisera sur sa route la jeune trolle dont il va tomber amoureux et qui l’emmènera dans son royaume… réel ou imaginaire, puisque nous l’avons dit, Peer Gynt a tendance à confondre ses rêves avec la réalité… Au fil des pages, on finira par s’attacher à ce personnage de doux dingue qui lui ne veut s’attacher à personne, d’une certaine façon admirable dans son délire mythomane et égoïste, malgré son incapacité à aimer en retour les femmes qui en tombent amoureuses. A la fin de ce premier volet, on perçoit que la dure réalité va commencer tout doucement à le rattraper avec la mort de sa mère, qui donnera lieu à la scène la plus touchante. Une fois encore, le jeune homme prendra la fuite, d’abord parce que les villageois haïssent cet être différent et provocateur dans sa quête de liberté et d’absolu, et qu’ensuite cela le conforte dans son désir irrépressible de découvrir le monde. Ce premier acte se termine ainsi sur une promesse de voyage, avec cette magnifique dernière case représentant un trois-mâts émergeant de la brume d’un fjord. Et contre toute attente, nous donne follement envie de poursuivre l’aventure, « et bien plus loin encore », avec notre poète insoumis dont on brûle de partager le rêve pur…
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site