Ne m'oublie pas

Note: 3.2/5
(3.2/5 pour 10 avis)

Prix Victor-Rossel 2021 - Meilleur roman BD Road-movie en bande dessinée réunissant une jeune fille et sa grand-mère.


La BD au féminin Les Maladies neurodégénératives Maladies et épidémies Prix Diagonale/Victor-Rossel Road movie Troisième âge

La grand-mère de Clémence souffre de la maladie d'Alzheimer. Face à son désespoir, elle prend la décision de l'enlever de la maison de retraite et de prendre la route en quête de l'hypothétique maison d'enfance de sa mamie. Une fuite, une quête, un égarement, l'occasion de se retrouver ? À moins que ce ne soit plutôt des adieux…

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 15 Janvier 2021
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Ne m'oublie pas © Le Lombard 2021
Les notes
Note: 3.2/5
(3.2/5 pour 10 avis)
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07/03/2021 | Calimeranne
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L'avatar du posteur Noirdésir

Un road trip sympathique, plaisant à lire. Vite lu, mais sans doute aussi vite oublié. La faute à une intrigue qui manque un peu de consistance. Si Alix Garin tente de la dynamiser avec quelques à-côtés – comme cette brève rencontre amoureuse dans un motel entre Clémence et une jeune femme – ça reste quand même léger et linéaire. Bon, ceci dit, la lecture est agréable, les retrouvailles entre Clémence et sa grand-mère – et le dernier bol d’air inspiré par cette dernière – donnent un peu de feel-good à ce récit sur la fin de vie (et la chute de la dernière page est surprenante et pleine de tendresse). Le dessin, moderne et sans fioriture, avare de détails mais dynamique, accompagne bien le récit. Mais, comme lui, il manque parfois d’aspérités. Un album sympathique, à emprunter à l’occasion.

15/10/2024 (modifier)
Par gruizzli
Note: 3/5
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Je suis mitigé sur mon ressenti après lecture. Au sortir de la BD, j'étais sur une bonne note, plutôt positive, avec cette fin émouvante sur plusieurs points. Maintenant que j'écris cette critique, quelques jours ont passés et avec une certaine évolution de mon avis. Quelques notes plus dissonantes restent accrochés à ma mémoire, notamment après lecture des avis y compris ceux négatifs. Et je dois dire que la BD a une très bonne approche de la question de nos ainées qui deviennent dépendant. C'est intéressant dans la question de laisser sous sédation médicamenteuse lorsque la personne devient dangereuse pour elle-même. La BD prend une autre voie et propose que parfois, maintenir en vie semble plus un enfer qu'autre chose. On rejoint les thématiques de la fin de vie, et le traitement est ici plus humain, ça fait plaisir. Maintenant, le road-trip avec la mémé qui perd la boule a des moments rigolos, des moments touchants et des moments qui sont plus étranges. J'ai deviné certaines péripéties avant qu'elles n'arrivent, notamment lorsqu'elle passe au motel. De fait, l'ensemble est assez hétérogène, et si il y a des idées que j'ai beaucoup appréciées je reste tout de même un peu dubitatif sur la qualité de l'ensemble. Une BD plaisante, pas exempte de défaut mais dont la lecture est agréable. Je recommande !

24/08/2024 (modifier)
Par Emka
Note: 4/5
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Je découvre Alix Garin avec ce road movie émouvant. C'est un 4 étoiles qui est plus un 3,5. La thématique d'Alzheimer est abordée avec délicatesse et il y a de beaux passages, le déroulé est fluide. J'ai beaucoup aimé le dessin, simple mais expressif avec des couleurs qui servent l'histoire. Dans les moins, pardonnables pour un premier livre : c'est un récit un peu convenu avec des passages typiques de ce type de road-movie : arrêts en motel, rencontres, moments de partage sur une plage déserte, et le classique accident de voiture... Je trouve aussi que l'autrice se disperse un peu sur les sujets à traiter (la recherche d'identité sexuelle de l'héroïne, le lien avec sa mère, Alzheimer etc.), le récit aurait peut être gagné en force en en mettant moins ? Y compris pour le final.

03/06/2024 (modifier)
Par iannick
Note: 3/5
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« Ne m’oublie pas » aborde la problématique de la maladie d’Alzheimer, c’est un sujet un peu casse-gueule où il faut trouver un bon compromis, le juste milieu entre le drame et le comique pour rendre le récit suffisamment sérieux et ludique pour ne pas « écœurer » les lecteurs. Et il faut bien reconnaitre qu’Alix Garin, l’auteure de « Ne m’oublie pas » s’en sort –à mon avis- avec honneur. Comment rendre la dignité à nos ainés sans que l’on se sente coupable contre leurs grés de les avoir placés dans une maison de retraite ? Comment faire en sorte qu’ils puissent encore profiter des instants de plénitude et de bonheur de vivre ? Ce sont des questions que se pose Alix Garin dans ce récit. « Ne m’oublie pas » nous emmène dans un road-trip en compagnie de Clémence et de sa grand-mère. Cette cavalcade va être l’occasion de nous montrer les rapports très respectueux entre elles, les moments de complicité et de tendresse qui unissent ces deux êtres. Ces séquences sont touchantes, elles présentent bien l’affection de Clémence pour sa grand-mère. J’ai également apprécié les passages de folie entre elles, ils apportent un côté humoristique bienvenu au récit. L’auteure aurait peut-être dû insister davantage sur ces moments quitte à laisser tomber ce dénouement trop convenu à mon goût. En parallèle à cette fuite, le lecteur découvrira les problèmes auxquels Clémence affronte quotidiennement. Ce parti-pris ne m’a pas vraiment convaincu car il n’apporte pas grand-chose de plus à la relation entre Clémence et sa grand-mère. Par contre, les quelques passages entre l’héroïne et sa mère me sont apparu très représentatifs de la complexité du devenir de nos ainés, de la question entre la garde à domicile et placer son(ses) aïeuls en maison de retraite. A titre personnel, c’est un aspect qui me taraude de plus en plus ; pour l’instant, ça va mais qu’en sera-t-il quand ce jour viendra (sûrement) où il faudra faire un choix ? J’ai apprécié le coup de patte d’Alix Garin, sa mise en couleurs aux tons pastels qui apportent un réel plaisir de feuilletage à ce récit. A noter que le découpage des scènes est très fluide, aucune incompréhension sur le plan graphique ne m’est apparu… C’est vraiment du bon boulot ! Au final, peut-être aurait-il fallu insister davantage sur la relation entre Clémence et sa grand-mère au lieu de nous conter des scènes centrées sur les problèmes de l’héroïne pour nous présenter un récit encore plus poignant qu’il ne l’est actuellement ? Mais cela ne m’empêche pas de vous conseiller la lecture de « Ne m’oublie pas » qui a su me toucher par sa tendresse, sa problématique sur le devenir de nos ainés surtout lorsque ceux-ci commencent par être atteints d’une grave maladie, et me convaincre par sa bonne narration et par sa belle qualité graphique.

31/01/2023 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
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Un roman graphique doux-amer sur la fin de vie, sur une grand-mère qui perd la mémoire et sur sa petite-fille qui ne supporte plus de la voir dépérir en EHPAD et espère la rendre heureuse et lui faire retrouver ses souvenirs en l'amenant sur les lieux de son enfance. Sauf qu'elle n'avait pas le droit de la faire sortir de l'établissement et elles se lancent donc dans un road-trip de fugitives, l'une des deux ne réalisant toutefois pas vraiment ce qu'il se passe. C'est un récit un peu convenu dans le sens où il contient les passages typiques de ce type de road-movie : arrêts en motel, rencontres un peu étranges, moments de partage, soirée recueillement sur une plage déserte, et même un accident de voiture... Des hauts et des bas sentimentaux orientés vers un lointain objectif final recueillant tous les espoirs de l'héroïne. Sauf que comme la narration montre d'emblée cette dernière raconter tout cela à deux policiers qui l'interrogent, on sent bien que ça ne va pas terminer aussi bien qu'espéré. Un peu convenu donc mais pas désagréable du tout. A noter en particulier que l'héroïne elle-même apporte une part d'originalité car en parallèle de l'histoire avec sa grand-mère on découvre aussi son propre passé et ses soucis pour vivre sereinement son homosexualité et son côté garçon manqué. Le dessin est sympathique, la narration est très fluide et le rythme est bon. Bref, on se laisse facilement happer par la lecture de cet album même si au final, je n'en ai gardé qu'un plaisant souvenir pas très marquant. J'en retiens juste une légère déception sur le côté un peu trop artificiel du drame qui vient frapper la fin de son intrigue.

23/05/2022 (modifier)
Par Alix
Note: 4/5
L'avatar du posteur Alix

J’ai pris beaucoup de plaisir à accompagner Clémence et sa grand-mère dans ce road-trip un peu fou. J’ai trouvé le ton juste, les réflexions sur la vie intéressantes, et puis j’aime tout simplement ce que fait Clémence, ce moment de folie pour sa mamie. Je trouve ça beau, et de nombreux passages m’ont beaucoup touché. Par contre comme Mac Arthur j’ai trouvé la fin un peu « too much », même si ce détail n’a pas gâché ma lecture. La réalisation est exemplaire. J’aime beaucoup le dessin simple mais très expressif, et les couleurs pastelles sont très jolies. La narration est fluide, j’ai englouti les 220 pages d’une traite. Un joli promenade introspective.

02/05/2022 (modifier)
Par peckexcel
Note: 1/5

Il est toujours difficile d'évaluer des œuvres qui ont également comme objectif un certain devoir de mémoire, de lanceur d'alerte, de mettre en lumière un problème société comme ici. Et cet album, je voulais l'aimer (peut être trop ?) mais au final ça en est bien loin du compte. Au niveau du dessin ce n'est pas forcément ce que je lis habituellement, les corps et visages sont très arrondis couleur très pastel, mais j'aime bien l'idée devoir donner un look androgyne a l'héroïne permettant ainsi à n'importe quel lecteur ou lectrice de directement se projeter (même si l'idée est gâchée par un choix scénaristique discutable). Mais alors ça raconte quoi ce pavé : il s'agit d'un road trip entre une petite fille (pas si petite que ça) et sa grand-mère atteinte d'Alzheimer. Toutes deux en cavales, car s'étant échappée (la grand-mère pas la petite fille) de l'Ephad. Le problème est que l'exécution de ce scénario n'est qu'un ramassis de cliché qu'on trouve dans toutes les œuvres du genre. Si vous en avez déjà vu un au ciné, à la TV, lu en livre en BD... vous savez à l'avance tout ce qu'il va se passer. Et je vous rassure l'album n'oublie rien ! Nuit au motel, problème d'argent, se retrouver perdues (au 21e siècle, en France sur des routes avec des panneaux ??????????) moment poétique, retour à la réalité.... tout est là!!! Il y a une maxime célèbre que dans mon boulot j'emploie souvent : "ce n'est pas parce que tu as tout mis que c'est bon." Alors oui c'est vrai sur ce pavé de 200 pages il y a forcément un ou deux moments de fulgurance bien trouvé, où je me suis dit : oui c'est ça vas-y continue parle-moi de ça, caractérise tes personnages, sort des clichés dans lesquels tu t'es enfermé, mais aussitôt tout est clôturé, bâclé... je pense notamment à la scène de la salle de bain et cette discussion sur pleine de non-dit sur l'amour, c'est assez poignant et intéressant mais c'est tout et ça ne dure que quelques planches. Aller la fin relèvera peut-être le niveau : non, même pas c'est... téléphoné... je n'en dirai pas plus pour ne pas vous gâcher la surprise.

27/02/2022 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

J’ai plutôt bien aimé cet album même si je trouve qu’il force parfois le trait lors de certains événements. La toute fin, par exemple, tombe dans le spectaculaire inutile alors qu’une fin plus sobre ou plus poétique aurait mieux fonctionné avec moi. Au rayon des qualités, un thème principal bien exposé, des personnages crédibles, un dessin qui va à l’essentiel et recentre toujours la lecture sur les personnages, une écriture fluide et peu envahissante. Résultat : un album qui se lit vite… et qui nous déprime tout aussi rapidement. Beaucoup de lecteurs se projetteront à la lecture de ce récit de fin de vie puisque son thème est universel et empathique en diable. Pour ma part, j’ai été touché mais pas subjugué. Sans doute à cause du final et de quelques passages trop démonstratifs à mon goût, mais aussi à cause de sujets un peu parasites (les questions d’identité sexuelle d’un des personnages, par exemple), peut-être également du fait qu’il s’agit d’un récit exclusivement féminin (les hommes en sont exclus et ceux qui apparaissent sont soit cons, soit violents, soit menteurs, soit tricheurs soit les quatre à la fois) ou alors c’est simplement le caractère très déprimant du sujet qui m’a plombé le moral. Mais c’est un bel album. A lire !

03/06/2021 (modifier)
L'avatar du posteur ThePatrick

La couverture. C'est cette magnifique couverture, tendre et poignante, qui m'a fait tourner cet album en tête pendant près d'un mois avant que je finisse par le lire. Comme beaucoup de gens, mes grands-parents ont fini en maison de retraite, et du jour où ils y sont entrés, se sont laissés aller et ont descendu puis dégringolé la pente. On pourra comprendre que, comme la mère de Clémence dans l'album, je considère cela comme un mal "nécessaire". Quand arrive le "calmant léger", qui laisse l'aïeule dans un état d'hébétude complet, Clémence fait ce qu'elle estime juste, avec courage et inconscience, et enlève sa grand-mère de cet univers qui l'aliène et lui ôte la possibilité même d'être. C'est le point de départ d'une longue route pour retourner voir une dernière fois la maison d'enfance de la grand-mère. Ce voyage mélangera des aventures objectives, l'exploration de sentiments, beaux, difficiles, douloureux, et des souvenirs. Cette route sera semée d'embûches, et on comprendra très vite que s'occuper d'une personne souffrant de démence relève du sacerdoce. C'est avec beaucoup de justesse, de tendresse et de douceur qu'Alix Garin fait passer un large éventail de sentiments, et je suis admiratif de la façon dont elle parvient avec une pudeur impressionnante à représenter les non-dits. Ne m'oublie pas est un très, très bel album à l'équilibre délicat, qui laisse la gorge serrée.

01/04/2021 (modifier)
L'avatar du posteur Calimeranne

Nous sommes tous à un moment de notre vie confrontés au vieillissement de nos aînés, parents ou grands-parents, et à la peur de les voir partir. Je pense qu’on peut donc tous être potentiellement touchés par l’histoire de Clémence, une jeune femme qui refuse de voir sa grand-mère atteinte de la maladie d’Alzheimer dépérir dans une maison de retraite dont elle tente sans cesse de s’enfuir… Ne supportant plus de voir sa grand-mère dans cette situation, Clémence décide sur un coup de tête de l’enlever pour l’emmener voir sa maison d’enfance. L’histoire tourne donc essentiellement autour de cette fuite, sorte de road-movie en bande dessinée dont on comprend rapidement qu’il ne se terminera pas très bien (mais n’est-ce pas le principe des road-movies ?) Certes le récit et le procédé n’ont rien de bien original, mais c’est très joliment raconté. On trouve tout au long de l’album ce qu’on s’attend à trouver : des souvenirs et de la nostalgie, des instants de complicité, des moments plus durs lorsque la grand-mère de Clémence n’est plus lucide, de l’humour et de l’émotion. Et tout cela fonctionne à merveille, sans doute car l’histoire racontée possède un caractère universel, mais aussi parce que l’auteure parvient à transmettre les émotions au travers d’une narration maîtrisée et d’un dessin très expressif. J’avais quelques réserves au sujet du dessin au premier abord. L’album s’ouvre sur une scène où le minimalisme des décors m’a un peu gênée, mais petit à petit j’ai fait abstraction de cet aspect et du côté un peu trop lâché à mon goût pour en apprécier la fluidité, ainsi que l’expressivité des personnages. En fin de compte je pense que ce dessin est plutôt réussi, et sachant qu’il s’agit du premier album d’une toute jeune auteure je le trouve très prometteur. Autant je pleure pour un rien devant un film ou une série télévisée, autant j’ai rarement les larmes aux yeux à la lecture d’une bande dessinée. J’ai terminé l’album en sanglots tellement j’ai été émue par l’histoire de Clémence et sa grand-mère… si vous êtes de nature sensible vous êtes prévenus ! Mais vous ne serez sans doute pas déçus par cette belle histoire.

07/03/2021 (modifier)