Les Âges perdus

Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 4 avis)

Après l'apocalypse annoncée de l'An Mil, les survivants sont redevenus des chasseurs cueilleurs, tentant de survivre dans un monde hostile et sans espoir.


Après l'apocalypse... Les Uchronies

À la veille de l'An Mil, le feu du ciel se déchaîne sur la Terre et la plonge dans une nuit éternelle. Les villes sont rayées de la carte. Les humains se réfugient dans des grottes. Le temps de l'Obscure est venu... Quelques milliers d'années plus tard, tandis que le soleil est réapparu, la vie reprend enfin ses droits. Mais les savoirs anciens ont disparu. Pour survivre, des clans nomades se forment et se partagent les territoires et les ressources selon des règles établies. Un homme, Primus, a trouvé le moyen de faire pousser une plante, l'engrain. Sa découverte permettrait aux siens de ne plus jamais connaître la faim. Mais elle remet en cause la coutume et le pouvoir des autres clans... À la mort de Primus, il appartient à sa fille, Elaìne de Moòr, de prendre en main le destin de son peuple et de le préserver de la destruction.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 26 Mars 2021
Statut histoire Série en cours (prévue en quatre tomes) 2 tomes parus
Dernière parution : Plus de 2 ans

Couverture de la série Les Âges perdus © Dargaud 2021
Les notes
Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 4 avis)
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25/03/2021 | Mac Arthur
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L'avatar du posteur Tomdelapampa

Pas convaincu par ce 1er tome. Le concept aurait pu être sympa et je suis plutôt amateur de ce type d’histoire, mais j’ai trouvé le rendu assez bancal. Premier mauvais point, à aucun moment j’ai vraiment cru au monde mis en place. Cette régression de l’humanité, quelques milliers d’années après l’apocalypse, n’est pas crédible à mes yeux. Leur façon de vivre (langage, armes ...) et le « savoir » oublié ne collent pas, ça m’a chiffonné tout le long de ma lecture. Et si on accepte le postulat de départ, l’histoire reste très linéaire et aucun personnage ne m’a intéressé. La partie graphique est correcte mais ne m’a pas subjugué. Je lui ai trouvé bien plus de maladresses (cadrages, proportions ...) que d’autres dans le même style (Lauffray, Henninot, Dellac ...). C’est moins flamboyant que ces aînés. C'est calibré blockbuster et ça se laisse lire facilement mais trop de défauts pour en faire une priorité.

19/03/2022 (modifier)
L'avatar du posteur Le Grand A

Voilà la nouvelle série de Jérôme Legris, un auteur aux récits pétillants que je suis depuis ses débuts et dont je ne rate aucune sortie. Bien qu’un cran en-dessous je le range dans la lignée de Xavier Dorison, parmi ces scénaristes friand de récits aventureux et sachant s’entourer d’un bon dessinateur. Alors Les Ages Perdus, quésaco ? Il s’agit d’une dyschronie (et non pas une dystopie) post-apocalyptique partant du postulat qu’au soir du 31 décembre de l’an de grâce 999 du calendrier grégorien, l’apocalypse prédit selon Saint Jean s’est réalisée. Une pluie de météorites est tombé sur notre monde, ravageant tout lors de son impact, reléguant les hommes d’où qu’ils viennent au rang d’homme des cavernes. Des milliers de générations plus tard, de nouvelles sociétés ont émergé, les espèces ont évolué, la géographie et le défilé des saisons ont changé du tout au tout et c’est dans ce contexte que l’on suit une petite communauté de survivants. J’apprécie plutôt les différents sous-genre du post-apo, et celui-là je dois dire que j’en ai pas lu des masses. Pas de la SF puisque le drame s’est déroulé dans notre lointain passé, pas vraiment de la Fantasy façon Les Chroniques de Shannara (en tout cas pas pour le moment) puisque hormis un bestiaire ayant évolué génétiquement, il n’y a pas grand-chose qui distingue se récit d’un Rahan ou d’un Reconquête par exemple. En gros les humains sont repassés au stade des chasseurs-cueilleurs itinérants, où chaque micro-clans a ses codes, ses lois, etc. et c’est la redécouverte de l’agriculture qui va possiblement bouleverser tout ce à quoi ces gens étaient habitué jusque là. Du coup pour le moment, je ne comprends pas trop l’intérêt qu’avait Jérôme Legris de placer son histoire dans un tel registre. Parce que hormis une bonne place accordée à l’action, on n’essaie pas de nous raconter grand-chose de bouleversant ni de nous alerter sur quelque chose (ce qui est généralement un peu le but du post-apo). Donc pourquoi le post-apo ? À part pour placer un MacGuffin censé faire avancer l’intrigue, je ne comprends pas à quoi ça sert jusque là. Rien ne l’empêcher d’écrire une histoire toute pareille mais dans un monde imaginaire alternatif (sans magie ni fantastique). Donc comme pour le moment l’essentiel du récit repose sur le dépaysement, l’action, une faune et une flore ayant subit des milliers d’années d’évolution en accéléré ; il fallait un grand dessinateur pour sublimer tout ça. D’où le choix de Didier Poli qu’on ne présente plus. Le trait est maîtriser et parfaitement lisible (chaque personnages a un physique bien reconnaissable, on passe pas trois plomb à se demander qui est qui), les décors sont travaillés, on se croirait sur la terre des Morlocks en l’an 802 701, on subit un tel déracinement qu’on a peine à croire qu’on est sur Terre (d’où le côté Fantasy qui ressort). De plus il est accompagné d’un Bruno Tatti à la couleur qui sublime ces dessins impeccables. Donc voilà, heureusement qu’ils sont là pour porter le projet parce que pour le moment l’intrigue est pas des plus comac. Encore une série à juger avec des pincettes à partir d’un seul tome. Dixit.

13/12/2021 (modifier)
Par Yserei K
Note: 4/5

Cette BD va nous entrainer dans un univers vraiment très intéressant et angoissant, oppressant également. J’ai vraiment aimé l’histoire, originale et maitrisée, avec des illustrations fortes et des personnages qui font tout pour survivre dans ce monde apocalyptique. J’ai vraiment passé un excellent moment et je recommande ce premier tome à tous les lecteurs curieux qui souhaitent s’immerger pendant quelques instants dans un autre monde où le danger rode à tous les coins.

23/06/2021 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Bon, bah chez moi plusieurs choix scénaristiques ont fait en sorte que je n’ai pas accroché à ce récit. Déjà en soi, je le trouve très convenu. Récit post-apocalyptique assez classique, il nous narre les aventures d’un clan de chasseurs nomades sur une terre devenue hostile. Lutte avec clans adverses, bêtes sauvages menaçantes et tentative de retrouver un peu de l’ancienne civilisation (ne fusse que via l’agriculture) sont donc au menu. Bon ! On évite la maladie étrange qui décime cette humanité désœuvrée. Enfin, on l’évite presque puisque les auteurs nous glissent tout de même que la mère d’un des personnages est morte suite… à la contraction d’un mal étrange et incurable. Honnêtement, je n’ai rien trouvé d’original dans ce premier tome. Le concept d’un monde post-apocalyptique né en l’an 1000 aurait pu être la source de cette originalité recherchée mais, malheureusement, il ne fonctionne pas à mes yeux. Tout d’abord, le postulat initial est très bancal. Alors que ces aventures se situent des milliers d’années après l’apocalypse (qui semble se résumer à une pluie de météorites), il me paraît totalement inconcevable que l’humanité, même réduite à peu d’unités, ne sache même pas cultiver ou faire un peu d’élevage. Quand je compare l’an 2000 et l’an 0 (et c’est le minimum pour pouvoir dire que des milliers d’années se sont écoulées), bah je ne peux pas m’empêcher de penser que l’homme est capable d’évoluer, d’inventer et de se réinventer un chouïa plus vite que ce qui est imaginé ici. Ensuite, les personnages mis en avant tirent leur savoir de livres anciens… Anciens donc de plusieurs milliers d’années mais, chose étrange, quasiment pas altérés par le temps passé (alors qu’ils étaient à l’abandon dans une abbaye ou l’autre). Quand je vois les trésors d’ingéniosité qu’il nous faut aujourd’hui pour pouvoir encore visualiser (de préférence sans les toucher) des œuvres vieilles de 600 ans, je me dit qu’une bonne petite apocalypse, finalement, ça conserve ! Deux exemples parmi d’autres (tiens, ils utilisent des armes en acier ?) qui me sortent totalement de ce type de concept d’uchronie. Quitte à faire fantaisiste, j’aurais de loin préféré que les auteurs optent ouvertement pour la fantasy. Ensuite viennent les péripéties. Et je pense avoir intégralement résumé ce premier tome en deux lignes de mon introduction. Par conséquent, vous l’aurez compris, le dessin occupe énormément d’espace. Les grandes cases sont nombreuses, les scènes de combat s’enchainent. Il n’y a rien de novateur mais c’est bien mis en images. Le style de Didier Poli est très classique, convient parfaitement au genre « fantasy » et ravira un large public. La mise en page est agréable, la lecture est fluide et malgré le fait que je n’ai jamais vraiment accroché au récit, je suis arrivé à la fin de ce premier tome sans douleur… mais je vais m’arrêter là ! Pour moi, mon rejet vient vraiment du concept. A mes yeux, créer une uchronie oblige les auteurs à un minimum de cohérence. Cohérence que je n’ai trouvée nulle part ici, ni dans le concept, ni dans certains événements (la mort de la mère de l’héroïne en est un autre bel exemple : la nana est atteinte d’un mal mystérieux, elle est donc… immolée de son plein gré et en toute quiétude. Je sais pas vous mais moi, si je devais me sacrifier pour sauver d’autres personnes, me brûler vif ne serait pas mon premier choix. On pouvait pas la décapiter avant ? Non ? Fallait vraiment qu’elle crame stoïquement ?) Et comme il n’y a ni humour, ni second degré, je n’ai pas su passer outre ces aspects au bénéfice d’un simple plaisir de lecture. Non, vraiment, il y a trop de trucs qui me bloquent. Et malgré la manifeste maîtrise technique, je peux dire que je n’ai pas aimé.

25/03/2021 (modifier)