Pinocchia
Et si Pinocchio était une fille? Et si la poupée de bois prenait corps? Et quel corps! Et si elle n'était pas si innocente que ça? Et si ça devenait un nouveau conte de fées, mais pour adultes avertis cette fois-ci?
Contes de fées revisités Echo des Savanes Hard & Soft, d'un érotisme à l'autre Pantins & Marionnettes Petits cachotiers Pinocchio
Un vieux menuisier solitaire, Galipetto, crée un pantin de bois aux formes généreuses pour assouvir ses pulsions sexuelles... Après lui avoir insufflé la vie (je vous laisse deviner comment...) Pinocchia se réveille le lendemain matin en chair et en os. Mais le vieux menuisier n'a pas le temps d'envisager l'avenir avec sa fille, puisque, par un malheureux hasard, une visite inopinée des gendarmes perturbe ce charmant tableau. Galipetto se retrouve en prison pour détournement de mineur et la pauvre petite Pinocchia se retrouve à la rue, malheureuse orpheline, abandonnée, seule et sans défense... Heureusement la bonne Fée veille, et lui fait croiser sur ce chemin d'infortune un prince charmant, en la personne du beau Lorenzo, jeune bourgeois courtisé par une ribambelle de rivales, toutes plus séduisantes les unes que les autres... Tout pourrait alors tourner au conte de fées, si deux sordides individus, Catho et Renardo, deux oisifs qui gravitent dans l'entourage de Lorenzo à la recherche de mauvais coups, ne trouvaient pas en elle une cible facile... Notre belle innocente tombe en effet sous l'influence néfaste des deux compères, qui ne pensent alors qu'à utiliser ses charmes pour s'enrichir sur son dos.
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Date de parution | Novembre 1995 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
La plupart des fois où j’ai lu des séries de Gibrat, comme dans Mattéo, Le Sursis ou Le Vol du Corbeau, je n’ai pu m’empêcher de trouver ses héroïnes sensuelles, sexy (sans être aguicheuses ou même extraverties), et d’imaginer, voire souhaiter qu’il se lance vraiment dans une série franchement érotique (il a aussi participé aux albums « Fripons » chez les Humanos, et dans Marée Basse, l’érotisme n’était pas loin). Avec Pinocchia, on y est vraiment. Et on y retrouve son intérêt pour les poitrines assez fortes (d’autant plus qu’ici, au lieu du nez, c’est justement cette partie de l’anatomie qui grossit lorsqu’elle ment !). C’est souvent joli et sensuel, mais j’ai presque trouvé certains détails moins bien dessinés que d’habitude, et presque moins de sensualité que dans les séries évoquées plus haut. Même si Pinocchia est ici un objet sexuel, femme nunuche (et généralement nue – sans autre raison que de nous montrer son corps le plus souvent). Agréable à regarder, certes, mais le scénario de Francis Leroi est très inégal. Il parodie parfois bien, de façon drôle, le conte de Collodi, et on peut aussi trouver à rire de la naïveté de Pinocchia, pas masochiste, mais qui ne fait que subir la volonté et les humiliations voulues par d’autres. Il y a aussi là un côté, si ce n’est gênant, du moins lassant et dépassé. Cela se laisse lire, mais cela reste quand même un chouia décevant je trouve.
Si on compare Pinocchia à Epoxy, je dirai qu'il n'y a pas photo. Il y a une histoire complète avec des références aux différents contes qui été exploité plus ou moins adroitement. L'érotisme est au service des mythes de notre enfance avec de bons moments de fantaisie. Il y a également et surtout le charme du dessin. On reconnait la patte de Gibrat qui s'est encore amélioré par la suite. J'aime beaucoup son trait et ses couleurs qui font merveille. Son aptitude à dessiner la femme la rend encore plus belle. A la place du nez, c'est la poitrine qui grossit lorsque Pinocchia ment. C'est plutôt une habile idée pour assouvir tous les fantasmes. Il y a certes de la candeur et de la naïveté dans ce personnage, mais c'est une oeuvre atypique qui e tombe aucunement dans la pornographie. Cela souffre sans doute d'une certaine forme de vieillerie. Une fable pour enfants finalement remanié pour adultes qui n'est pas désagréable pour les yeux.
2.5 J'avais un peu peur de lire ce one-shot vu qu'il est mal noté, mais j'aime bien le dessin de Gibrat et notamment comment il dessine les femmes donc je l'ai lu. Le dessin est effectivement bon. Pinocchia est belle quoique je ne trouve pas ses scènes de nudité particulièrement excitante après quelques pages. Son coté pantin qui se laisse manipuler par les hommes n'est pas un truc qui m'a excité. Le scénario est donc nul au niveau de l'érotique après que j'ai vu le corps nu de l'héroïne, mais ce n'est pas mal au niveau de l'humour. J'aime particulièrement Gepetto qui est dans les meilleures scènes de l'histoire. La manière dont les auteurs détournent l'histoire originale est parfois intéressante. Au final, un one shot dont mon intérêt a varié selon les scènes.
En 1995 dans l'Echo des Savanes, Gibrat enfin débarrassé de Berroyer avec qui il avait réalisé notamment Goudard, aborde la BD érotique avec une grande aisance et donne à son héroïne une incontestable sensualité à défaut d'une cervelle. Créature de bois qui prend vie et qui prend forme humaine sous l'allure rêvée de cette belle demoiselle, elle va tomber entre les mains d'individus sans scrupules qui vont abuser de son corps et de sa confondante naïveté. Ce conte coquin et plein d'humour est une joyeuse transposition de Pinocchio sur le mode érotique, reprenant certains éléments détournés, comme les seins qui grossissent quand l'héroïne ment. Si on excepte que Pinocchia est trop souvent nue pour rien et l'aspect d'objet sexuel assez appuyé qu'elle représente, on peut s'intéresser sans honte à cette fantaisie érotique qui véhicule quand même un érotisme parfois sulfureux avec un zeste de perversion, mais où Gibrat fait preuve d'un grand talent graphique.
Tiens je remarque seulement à présent que je n’avais pas avisé cette série qui m’avait pourtant fait de l’œil à l’époque où je recherchais des bds érotiques aussi agréables à l’œil qu’à la lecture. Malheureusement je constate une fois de plus que la bd érotique est très mal desservie… Sans vouloir jouer aux prudes dont je me ferais un très mauvais émissaire, soit on tourne au délire sado-maso, soit on impose des phylactères complètement ridicules et vulgaires soit le dessin n’est pas à la hauteur. Vouloir tenter de détourner un conte célèbre en le rendant parodique n’est certes pas d’une grande originalité mais peut procurer une base de qualité en quète de sensations coquines. Si Gibrat possède un talent incontestable pour nous proposer une pulpeuse Pinocchia de bois qui ne nous laisse pas de bois, que dire du scénario qui ne va pas assez loin dans le délire et propose tellement de situations grotesques et inappropriés qu’on en reste de marbre. Pourtant la définition de la femme objet est immédiatement associée à l’idée que l’héroïne n’est qu’une marionnette de désir. Mais le désir tel que je le conçois ne se limite pas à s’offrir à n’importe qui n’importe comment sans lever un minimum de charme et vu que la donzelle n’a aucune personnalité et se trimballe dans le plus simple appareil constamment ben voilà quoi…. Si au moins c’était drôle ou excitant… mais même pas c’est simplement banal malgré une maitrise totale du dessin. Dommage, mille fois dommage car on aurait aimé prétendre à autre chose que cette fausse image d’Epinal misogyne…
Je n’ai pas lu les avis émis sur le site pour ne pas être influencée, les notes assez moyennes ne me faisaient pas espérer grand-chose et finalement je me suis beaucoup amusée. Évidemment le graphique de Gibrat y est pour quelque chose, ses couleurs magnifiques et ses visages si expressifs rendent les personnages immédiatement attachants ou haïssables. Comme d’habitude le plaisir visuel est toujours présent avec cet auteur de grand talent. J’ai aussi été conquise par le scénario que je trouve vraiment original et bien écrit, cette nouvelle adaptation du conte de Pinocchio est foutrement bien menée et assez inventive, d’autant plus qu’elle verse dans l’érotisme et c'est un tour de force de ne pas tomber dans un grand n'importe quoi ridicule, c'est aussi con que c'est intelligent, les auteurs réussissent leur pari, le résultat est concluant et surtout très captivant, je suis arrivée à la fin sans même m’en rendre compte. L’humour est constamment présent, sauf sur les quelques dernières pages où il se fait plus discret. Le seul défaut majeur à mes yeux c‘est que Pinocchia est trop souvent à poil et toute cette nudité m’a fréquemment agacée, surtout lorsque ce n’était pas nécessaire, à savoir… la plupart du temps.
"Pinocchia" est un délire érotique basé sur l'histoire de Pinocchio. Cette BD ne vaut que pour les yeux grâce au dessin de Gibrat. Pour le reste, c'est assez affligeant. L’absurde prend le dessus, s'appuyant sur un humour trop limité. Je ne vois pas trop l'intérêt d'une telle BD car elle n'est pas réellement classable avec son mélange des genres. Il va de soit que je n'investirai pas sur cette BD bien loin des productions que j'affectionne.
J'avais acheté cette bd il ya quelques années après avoir découvert le fantastique travail de Gibrat dans Le Sursis. Certes, on reconnait le trait si particulier de Gibrat mais malheureusement le scénario de Francis Leroi ne suit pas. Partant d'une idée originale d'une histoire grand public (à l'image de Gulliveriana de Manara), les aventures de cette lointaine cousine de Pinocchio ne convainc guère. Une succession de tableau, prétexte à dessiner les courbes avantageuses de notre héroïne. Dommage car Gibrat possède un talent certain pour ce genre de dessin. A lire au moins une fois pour découvrir Gibrat sous un ciel nouveau, mais de là à l'acheter....
Erotisme et dérision au menu de cette amusante adaptation de Pinocchio par le duo Gibrat-Leroi. Le trait de Gibrat n’est pas encore aussi abouti qu’à ce jour, mais l’artiste maitrise déjà joliment la morphologie de ses héroïnes. Les traits des faciès de ses personnages masculins sont plus proches de la caricature qu’à ce jour, mais cela convient très bien au présent album. Les décors ? Je ne peux pas vous dire, je n’y ai pas fait gaffe, absorbé que j’étais par les gracieuses chorégraphies de la charmante Pinocchia … La narration décalée de Leroi apporte son lot d’humour au récit. Le ton badin employé est plaisant, et j’ai autant lu cet album que je l’ai regardé. Ce qui n’est pas le cas de tous les albums à caractère érotique que j’ai eu entre les mains. Enfin, en respectant les grandes lignes de l’histoire de Pinocchio, mais en les réinterprétant à leur manière (légèrement épicée et très délirante), les artistes parviennent à concevoir un album qui ne figurera jamais au panthéon de la bande dessinée, mais qui m’aura plu et amusé à plus d’une reprise. Drôle et coquin ! Finalement, pas mal réussi dans son genre …
Il n'y avait pas grand chose à attendre d'une bande dessinée érotique écrite par un des pionniers du cinéma pornographique, l'ineffable Francis Leroi. Et effectivement, pas grand chose à attendre de cette histoire d'un pantin de bois aux formes d'une plantureuse jeune femme qui prend vie pour vivre toute sorte d'aventures coquines (transposition bien sûr d'une histoire qui continue, elle, de faire rêver d'innocents bambins). Le travail de Leroi ne fait pas long feu, lui : totalement décousue, son intrigue vise avant tout à dénuder dans toutes les postures possibles son héroïne, certes sympathique, mais les répétitions de situations, les passages à vide et surtout l'ennui qui guette sans répit le malheureux lecteur plombent le récit. Le traitement second degré avec des textes rend un tant soit peu lisible l'ensemble, sans lui donner cet aspect humain ou cette touche de perversion qui fait qu'une oeuvre érotique soit un peu plus qu'un simple étalage de belles images. Les dites images étant signées Gibrat, on peut attendre le meilleur, et même si son illustration n'a pas la grâce de ses travaux suivants, son traitement réaliste ne manque pas de charme et il sublime sans mal sa jolie brune Pinocchia, tout comme il donne une charpente aux situations surréalistes du scénario. Dommage que l'intrigue, elle, ne sublime pas sa trame de départ car avec un tel dessinateur, cette oeuvre aurait pu devenir un must de la bande dessinée érotique, elle n'est malheureusement qu'une oeuvrette sans grande envergure.
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