Jugurtha
Dans la période précédant notre ère, un jeune prince numide se débat dans son monde de brutes.
Avant 475 : Antiquité Journal Tintin
Un jeune prince trop populaire, que son oncle, le roi de Numidie, essaye d'écarter pour favoriser ses fils. Voilà Jugurtha envoyé en Ibérie pour aider les soldats romains à faire le siège de la ville de Numance. De prouesse en prouesse, le lionceau des sables fait ses griffes sur les murs de la ville. Il apprend à rugir... Rentré dans son pays couvert de gloire, il doit faire face aux intrigues de ses cousins Hiempsal et Adherbal Le roi meurt. On essaye d'emprisonner Jugurtha. La guerre civile éclate en Numidie.
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Date de parution | Janvier 1975 |
Statut histoire | Série terminée 16 tomes parus |
Les avis
Je n'ai pas aimé cette série que je n'avais pas lue dans ma jeunesse. J'ai essayé de lire les albums 8 (en extrême orient) et 11 (en Afrique) mais j'ai vite abandonné ma lecture. Il est évident que ce Jugurtha n'a plus rien à voir avec le personnage historique des deux premiers tomes et qui est encore présent dans le roman national algérien comme symbole de la lutte contre un envahisseur. Ici Jugurtha très occidentalisé au physique comme dans la pensée ne sait que taper fort et avoir des états d'âmes sentimentaux d'ados de 14 ans. Le duo Jugurtha/Vania se balade, le plus souvent à cheval sur des milliers de kilomètres comme gentils redresseurs de torts au look occidental 70's toujours invulnérables à un contre cent et qui utilise un vocabulaire contestable comme un "ils ont récupéré leurs grigris" méprisant (Tome 11 page 18) pour les croyances des autres. C'est le type de scénarii à l'ancienne bourré d'anachronismes, puéril et naïf qui ne m'a jamais plu même jeune. Mon rejet de la série se complète par un très faible goût pour le graphisme de Franz. Franz a choisi un style assez réaliste avec beaucoup de détails et beaucoup de chevaux dans ses images. J'y vois plusieurs faiblesses. Je trouve l'image très chargée souvent par des détails incongrus comme de la neige éternelle sur un sommet africain ou des équipements équestres (des étriers par exemple) surprenants pour l'époque. Ensuite Franz a beau vouloir donner du mouvement à ses personnages, je les trouve raides et sans fluidité. Enfin Vania passe son temps à se déshabiller sans pour autant provoquer un soupçon de sensualité dans le récit tellement elle ressemble à un bout de bois agressif. Un personnage comme Kriss de Valnor qui lui ressemble n'a pas besoin de ça pour dégager un érotisme puissant. De plus Franz et Vernal ne vont pas au bout de leur suggestion de sexualité puisque Vania se retrouve souvent entre les mains de brigands/pirates/méchants et qu'elle s'en tire toujours sans dommage. Pour finir je dirais un mot de la mise en couleur. L'époque n'y fait rien à mon avis. Il était difficile de faire plus triste que les tons utilisés. Le tome 11 qui se passe en Afrique multiplie les tons gris et sombres pour le ciel. Dans un pays inondé de soleil, j'ai eu l'impression de me retrouver dans le Nord au mois de novembre. Les éclairages sont plats et les teintes fades, je trouve que c'est un travail très loin de mes attentes. Vraiment pas ma tasse de thé.
Jugurtha est une série scénarisée par Jean-Luc Vernal qui s’inspire de la vie tumultueuse du roi numide du même nom. Plusieurs dessinateurs sont passés par là. Hermann a dessiné les tomes 1 et 2, Franz les tomes 3 à 15 et enfin Michel Suro le tome 16. Le pitch est assez simple. C’est le prince héritier Jugurtha qui entre en conflit avec ses cousins pour la succession au trône et qui redouble d’efforts à travers de multiples combats pour repousser les romains. Beaucoup de rebondissements, de conflis larvés et de suspens pour embarquer le lecteur d’un album vers un autre. J’avoue ce n’est pas trop ma tasse de thé les fresques historiques antiques (L’histoire se situe en 133 avant JC) mais étonnamment cela se lit bien et j’ai pris du plaisir à la lecture de cette série. Le graphisme d’Hermann – tout jeune dessinateur – et celui de Frantz ont fortement évolué. Intéressant à analyser. Certains lecteurs trouveront ces albums un peu vieillots et pas du tout dans la tendance actuelle. Et ils auraient raison. Cela n’empêche pas les « anciens » de relire les histoires découvertes bien souvent dans le journal de tintin qui ont bercé leur adolescence et qu’ils prendront un pied terrible à retrouver les héros de leur jeunesse.
2.5 C'était une série que j'avais envie de lire même si les séries réalistes du journal de Tintin ne sont pas une partie de l'histoire de la BD qui m'attire le plus. J'ai bien aimé les deux premiers tomes dessinés par Hermann. Son trait est sympathique même s'il fera mieux par la suite. Le contexte historique est intéressant quoique je ne suis pas trop fan de la manière dont le scénariste semble blanchir Jugurtha de ses pires cotés (dans la réalité il tue ses deux cousins alors du coup ici les deux cousins sont très méchants contre le pauvre Jugurtha!). Puis vient la période avec Franz qui m'a bien moins plu à cause de son dessin qui ne m'attire pas trop pour je ne sais quelle raison. Les tomes sont inégaux et vont du pas mal sans plus à du franchement ennuyeux. Un truc qui m'a frappé c'est que le tome 4 semble introduire des personnages et des éléments importants sauf qu'ils ne seront plus touchés par la suite. Il y a plusieurs personnages féminins intéressants (apparemment c'est un truc normal dans l'oeuvre de Franz) et qui sont plus charismatiques que le héros lui-même. La partie en Afrique est la meilleure de ce duo et le pire sont les tomes 5 et 6 qui m'ont ennuyé au point où j'avais envie d'abandonner la série. J'ai lu l'intégrale qui ne reprend pas le dernier tome (probablement pour des raisons de droits) et je ne suis pas pressé de le lire. Au final, une série avec des bons et des moins bons moments qui ne m'a pas trop passionné. À réserver aux fans de vieilles séries réalistes de Tintin.
Jugurtha est une série que je lisais jeune dans le journal Tintin dans les années 80. C'est un peu plus tard que j'ai découvert les deux premières histoires dessinées par Hermann qui datent de la fin des années 60. Le début de la série suit une trame historique en se concentrant sur la vie du prince numide Jugurtha dans l'Antiquité. Celui-ci fut d'abord allié puis ennemi de Rome. C'est assez bavard, un brin didactique, comme beaucoup d'albums à caractère historique de cette époque. Hermann est à ses débuts et fera bien mieux après comme dans Bernard Prince. Avec le passage de relais d'Hermann à Franz, lors du troisième album, le récit toujours écrit par Vernal (qui deviendra rédac chef de Tintin) prend plus de liberté avec l'histoire. Franz réalise un très beau travail, mais les dialogues de Vernal sont parfois un peu bancals. Le héros se ballade autour du monde, affrontant les tyrans en Asie, les magiciens en Afrique, toujours accompagné par la belle Vania. J'aime surtout le cycle qui se passe en Afrique qui va de l'album du grand zèbre sorcier au feu du souvenir. Cette série ressemble à du Thorgal, dans ce côté héros balloté par les événements, victime de la folie des hommes. La série avait des qualités, pourtant elle n'a pas connu le même succès et encore moins la même postérité que Thorgal. Peut-être que le côté systématique de certaines situations a fini par lasser les lecteurs. La série s'est arrêtée en 1986 dans le journal Tintin, puis s'est poursuivie avec deux autres albums dispensables. Néanmoins, je pense que cette série est à redécouvrir, notamment pour les dessins de Franz.
Cette épopée romaine lancée en 1967 dans le journal Tintin par le jeune Hermann et le scénariste J.L. Vernal qui signe Laymilie, n'a jamais été considérée à sa juste valeur. Le contexte est à peu près le même que celui d' Alix, sauf qu'ici, c'est un personnage réel qui en est le héros: Jugurtha, prince numide ambitieux, rusé et cruel, puis roi de Numidie qui entrera en lutte avec la puissance de Rome tout en déjouant les complots internes de ses propres cousins Hiempsal et Asdrubal pour la course au pouvoir. Vernal découpe son récit en chapitres ; c'est la première apparition de ce type de narration, procédé qui sera repris dans Tintin par Greg pour Comanche, Les Panthères ou Go West. Dans ces aventures vraiment inspirées de l'Histoire, on remarque une violence et une cruauté inhabituelles à l'époque pour un journal de jeunes, même si elles étaient dictées par cette période troublée de l'Antiquité ; l'aspect politique peut-être un peu trop souligné pouvait ennuyer le jeune lecteur, mais le trait d'Hermann, pourtant à ses débuts, est déja riche et vigoureux. Mais après une centaine de planches (réunies en 2 albums au Lombard), Hermann qui vient de créer Bernard Prince avec Greg, décide de se consacrer à ce héros, la série est arrêtée en 1968, et ne réapparaîtra qu'en 1976 sous le crayon de Franz, toujours scénarisée par Vernal, qui malgré une lourde succession, donne un ton résolument orienté vers la légende fabuleuse, délaissant les références d'origine, car Jugurtha, qui selon les sources historiques, est défait par le général Marius et finit ses jours dans les geôles romaines du Tullianum, n'a plus rien à voir avec le héros décrit précédemment. Accompagné de son fidèle ami Chabrias et surtout de la jolie Vania à qui Franz donne une dimension particulière, Jugurtha parcourt le monde antique, débarrassé du poids de Rome. Malgré cette optique, Franz hisse la série à un échelon tout à fait honorable, même si le lecteur que j'étais a eu du mal au début pour passer du dessin léché de Hermann à celui plus touffu de Franz, qui d'ailleurs ne prouvera son véritable talent graphique qu'avec sa propre série en 1980 : Lester Cockney, et peut-être plus encore plus tard avec Poupée d'Ivoire.
Jugurtha commence assez bien pour ensuite partir vers quelque chose de beaucoup moins intéressant... dommage. A mon avis, cette série a un niveau honnête objectivement. Seulement voilà, ma note ne concerne que mon plaisir à la lecture et ma vision subjective. Le scénario est parfois intéressant pour le plus souvent être assez moyen voir ennuyeux. Le dessin a beaucoup vieilli et assez mal selon moi même si je reconnais tout de même sa qualité. Comme souvent dans les anciennes BD la colorisation est atroce. C'est pâle, fade et assez mal choisi. Enfin bon en même temps c'était comme ça à l'époque et c'est toujours facile de venir critiquer aujourd'hui quand les moyens techniques sont bien meilleurs... il n'empêche que j'ai pas aimé. Jugurtha est une série trop inconstante et mal colorée... snif... :(
Ce jeune prince numide entre en scène dans l'hebdo Tintin n° 18, 22ème année, du 2 Mai 1967. "Jugurtha" ?... C'est, au départ, l'histoire vraie et documentée des tribulations de ce jeune prince face aux complots et turpitudes ourdis par ses cousins Adhubal et Hiempsal. Sous les scénarios de Jean-Luc Vernal (qui signe ici sous le pseudo de Laymilie), Hermann -alors à ses débuts- illustre les histoires d'un trait académique et réaliste. Ces aventures paraîtront alors dans l'hebdo sous forme de maxi-chapitres. Ce n'est qu'en 1975 que les deux premiers albums -en noir et blanc- seront édités chez RTP ; ce malgré le succès de la saga. Pourtant, en cette même année 1975, Hermann abandonne "Jugurtha". Raison invoquée : "il" lui est fait grief d'un engagement trop "politique" (!?!)... 1976. Jugurtha revient, plus fougueux que jamais. Et cette fois, c'est Franz qui "se colle" au graphisme. Il va lui donner une nouvelle impulsion, une nouvelle "vie" qui n'aura plus rien à voir avec celle dessinée par Hermann. Vernal, qui signe maintenant les scénarios sous son vrai nom, imagine et fait accompagner Jugurtha de la belle Vania. Et il va leur en faire découvrir du chemin ; tant en Afrique que dans les steppes d'Asie. On y oublie d'ailleurs quasi l'hégémonie romaine présente dans les premiers opus. Bien que n'étant pas le "papa" de "Jugurtha", Franz va vite trouver ses propres marques. Son style vif et réaliste va rapidement hisser la série vers les "incontournables" des années 1980. Hélas, Franz décède le 8 Janvier 2003. Sa dernière mise en scène de "Jugurtha" remonte à 1991. En 1995 paraîtra un (ultime ?) album, dessiné par Suro, toujours sur un scénario de Vernal. Mais la sauce ne prendra pas. Cela fait plus de dix ans que ce prince s'en est allé... En Afrique ?... Vers les steppes ?... Seuls les vents pourraient nous dire la réponse...
Une série qui débutait pas mal (les deux premiers albums) avec une tentative assez réussie de faire un héro d'un personnage dont l'histoire n'a pas gardé une image positive. Mais ensuite ça ce gâte, le scénario devient vraiment grossier, nombre de choses ou rebondissements sont parachutés comme dans un rêve. On a vraiment du mal à être pris par ces aventures assez invraisemblables. Peut-être que la série s'améliore sur la fin, je n'ai pas réussi à dépasser le tome 8.
Une série d'aventure historique originale de par son personnage principal. Un héros kabyle de l'époque antique, vous en avez souvent vu en BD ? Bon, dans les faits, le physique de Jugurtha n'est pas original puisqu'il ressemble à un européen brun et plutôt bien fait, mais bon,c'est l'idée qui compte. Ensuite, il n'y a pas à dire, pour un personnage de cette époque, Jugurtha en aura vu du pays (presque plus que Thorgal). Au long de ses albums, il visitera toute l'Afrique, l'Europe et ira même jusqu'aux confins de l'Asie. Sacré voyageur. Quant aux scénarios, très basés sur l'action/aventure, ils restent néanmoins sympas et agréables. Bon, ça ne casse pas des briques, mais c'est une BD qu'on relit avec plaisir adulte comme adolescent. Seul point de détail un peu... facile, je trouve, c'est Vania, qui bien sûr est belle, intelligente et tout, mais aussi, je trouve un peu trop douée à l'arc : je trouve ça facile de créer des personnages comme Jugurtha et Vania, l'un imbattable à l'épée et l'autre à l'arc. D'accord, il faut que les héros soient vraiment forts sinon ce n'est pas de la vraie aventure, mais là, il y a une pointe d'exagération et de facilité scénaristique. Bon, c'est pas grave. Et concernant le dessin, je le trouve très sympa. Moi qui aime Hermann, je trouve qu'il était quand même encore un peu jeune et son talent pas encore au point pour les premiers albums de cette série, mais par contre Franz nous offre un dessin vraiment de très bonne qualité ensuite. Série intéressante, donc.
Un peu d'histoire pour commencer : Prince numide (v. 160 av. J.-C. - Rome v. 104 av. J.-C.), petit-fils illégitime du roi de Maurétanie Masinissa, Jugurtha combat en Espagne aux côtés des Romains. En 118 av. J.-C., il hérite d'une partie du royaume de son grand-père ; ses deux cousins, fils de Micipsa, se partageant le reste. Entreprenant de réunifier son héritage, il reçoit la Numidie occidentale (117), avant de s'emparer de la Numidie orientale (116). Lors du siège de Cirta (113), le massacre des négociants latins entraîne un conflit avec Rome. Marius, nommé consul en 107, et son questeur Sylla réduisent peu à peu Jugurtha, qui, trahi par un parent, Bocchus, roi de Maurétanie, est livré en 105. Exposé lors du triomphe de Marius (104), il meurt de faim dans son cachot. C'est sur ce personnage extrêmement populaire auprès des Kabyles que s'est penché le scénariste Jean-Luc Van Kerkhoven (Vernal) au milieu des années 1960. Il s'engage avec le dessinateur Hermann (qui dessinait Jugurtha pour des raisons alimentaires) dans cette saga racontant (de manière un peu romancée) les prouesses de ce mythe qu'était Jugurtha (à noter qu'en France, dans les années 1980-90, il y a eu 2000 naissances de petits garçons portant ce prénom). Au troisième album, Franz Drappier (disparu en février 2003) reprend le dessin, pour le porter à des sommets et donner à la série ses lettres de noblesse. En effet, les aventures du prince numide sont remplies de chevaux, de paysages variés et de femmes fortes, tout ce que le dessinateur de Lester Cockney adore. J'ai découvert cette série au milieu des années 1980, à l'époque des albums Makounda et suivants, et j'ai adoré ! Combats épiques, manipulations et complots politiques, cadre social, voilà une série historique malheureusement méconnue. En 1996, les Editions Soleil demandent à Michel Suro (Le Clan des Chimères) de reprendre le dessin, pour ce qui reste à ce jour l'ultime opus de la série, et un échec critique et public. Les scénarios de Vernal étaient vraiment très intéressants, dommage que Franz ait quitté la scène aussi tôt.
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