Wonder Woman - Legendary
Version moderne des débuts de Wonder Woman.
DC Comics Guerrières Super-héros Univers des super-héros DC Comics Wonder Woman
Née du désir profond de la reine Hippolyte d'avoir un enfant, Diana vit ses premières années entre quatre murs, elle que l'effronterie et l'inépuisable curiosité poussent pourtant sans cesse vers le monde extérieur. Les obligations liées à son rang et la destinée que les Amazones ont semblent-elles déjà tout tracé pour elle ne lui conviennent pas. Elle en est convaincue, son avenir est ailleurs, et sa rencontre avec le pilote Steve Trevor ne fera que confirmer son ressenti. Car même le cœur de la légendaire Wonder Woman n'échappe pas à l'adage : il a ses raisons que la raison ignore, et il est prêt à la mener jusqu'au bout du monde !
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Date de parution | 10 Juillet 2020 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Différente - Ce tome est le premier (et l'unique) d'une version autonome de Wonder Woman qui ne nécessite aucune connaissance préalable du personnage pour apprécier le récit Il regroupe les 9 épisodes initialement parus en 2016, écrits et dessinés par Renae De Liz, encrés, mis en couleurs et lettrés par Ray Dillon. Ces épisodes ont auparavant fait l'objet d'une prépublication en numérique sous la forme de 27 chapitres en 2015/2016. Au début, il n'y avait que le chaos. Puis hors du vide vint l'endroit où se tapît la mort, et la nuit. Puis l'amour naquît amenant avec lui l'ordre et la lumière. Puis il y eut l'ère des dieux, et de la reine Hippolyta. Cette dernière bâtît une nation de femmes, avec l'aide de Penthesilea, Antiope, Menalippe et Gauce. Impressionné par leur courage et leur puissance, Zeus fit don de l'immortalité aux amazones. Mais leur reine finit par tomber amoureuse, puis fut trahie. La guerre des humains finit par gagner les dieux qui combattirent un titan. Après quoi, Zeus construisit une île pour les amazones qui vécurent en autarcie, coupées du monde, sur Themyscira. Par la magie des dieux, Hippolyta eut le bonheur d'avoir une fille Diana, née de la glaise. Encore enfant, Diana suit les leçons de la préceptrice Orithyia avec les autres filles de son âge. Mais déjà les charges de sa position, fille de la reine, lui pèsent. Un après-midi, alors que sa mère est en train de la coiffer, Diana lui demande quand elle pourra prendre des leçons de combat pour devenir une guerrière. Sa mère lui répond qu'elle est destinée à la remplacer et qu'elle a besoin d'une éducation dans les matières scientifiques et littéraires, et pas dans l'art de la guerre Sa fille n'est pas d'accord car elle ressent que les ténèbres guettent Themyscira, sensation que sa mère ne partage pas. Quelques jours après, elle regarde avec envie les jeunes adultes s'entraîner aux armes, en montant des kangas, sous les ordres d'Alcippe. Un autre jour, elle découvre une grille descellée permettant de sortir de l'enceinte de la cité. Elle n'hésite pas un seul instant et s'élance vers la forêt. Elle découvre une mare avec des poissons et des petites créatures sous-marines anthropoïdes, un cerf luminescent qui semble l'inviter à le suivre, ce qu'elle fait. Elle parvient au bord de la mer : au loin un géant hyperboréen est en train de pêcher des pieuvres à la main, des hippogriffes voletant au-dessus de lui. Plus loin encore, elle a la vision du mont Olympe. Mais sa contemplation est interrompue par la brusque arrivée de Pégase. Puis celui-ci s'enfuit soudainement. Diana se retourne et elle se retrouve enveloppée dans un nuage de ténèbres. Une manticore l'attaque et s'apprête à l'aiguillonner avec sa queue, mais elle se détourne pour se défendre contre Alcippe. Après avoir ainsi été sauvée, la jeune Diana entame la conversation avec Alcippe car elle a quelque chose à lui demander. C'est une véritable gageure : raconter les origines de Wonder Woman à neuf. Un défi au bon sens parce que ses origines tout le monde les connaît, parce qu'elles ont déjà été racontées à maintes reprises, avec des variations plus ou moins heureuses. Quelle est la probabilité qu'une autrice parvienne à intéresser un lecteur avec une histoire déjà connue ? Qui peut être assez inconscient, ou pire prétentieux, pour croire qu'il peut réaliser une nouvelle version des origines qui perdurera plus longtemps que les dizaines d'autres qui ont précédé ? À l'évidence, il s'agit d'une commande de l'éditeur qui veut disposer d'une version dans un format un peu différent pour le placer dans des lieux de vente un peu différents, par exemple des librairies non spécialisées. De fait, le lecteur de comics de superhéros se rend vite compte que cette version s'adresse à une cible de jeunes lectrices à l'orée de l'adolescence : point de vue exclusivement féminin, couleurs douces, dessins aérés et élégants, pas trop denses en informations visuelles, une influence shojo très, très légère et bien digérée par l'artiste. C'est très calibré et pourquoi pas ? Il y a toujours de nouvelles lectrices qui ne connaissent pas le personnage, qui ne sont pas attirées par la version plus superhéros de l'univers partagé DC, et pourraient potentiellement être touchées par ce recueil épais (presque 300 pages) à l'apparence plus respectable que les comics de superhéros bourrés de gugusses avec des muscles hypertrophiés et des jeunes femmes avec des costumes riquiquis, en train de cogner sur tout ce qui bouge comme des bourrins. S'il n'est pas allergique à cette apparence très ciblée, le lecteur se prépare à (re)découvrir ce personnage dans une version un peu différente. L'autrice établit dès le départ qu'elle repart de la version initiale de William Moulton Marston (1983-1947) et Harry George Peter (1880-1958), apparue pour la première fois en 1942 dans Sensation Comics 1, et se battant contre les nazis. Sa trajectoire est donc toute tracée, et le lecteur se dit que l'intérêt du récit se trouve dans la manière dont il est raconté… sauf que non. Renae De Liz montre Diana encore enfant et il faut attendre 3 épisodes, c’est-à-dire 90 pages, avant qu'elle ne quitte Themyscira. Il y a bien sûr le fameux tournoi pour déterminer l'amazone la plus forte, mais il ne se déroule pas comme d'habitude. Elle finit bien par se battre contre les nazis, mais il faut patienter au-delà des deux tiers du récit pour en arriver là. Et puis la narration visuelle et textuelle est très différente d'un comics de superhéros. L'artiste peut aussi bien réaliser un décor d'une grande précision, avec des traits fins et précis, que passer plusieurs pages de discussion, sans aucun décor en arrière-plan avec essentiellement des plans taille ou plus rapprochés, donnant la sensation d'acteurs récitant leur texte sur une scène vide, avec une conviction plus ou moins soutenue, et un texte manquant de naturel. Il y a un risque non négligeable que le lecteur finisse par se lasser des couleurs doucereuses, des visages lisses, des tenues trop propres, des dessins trop gentils même pendant les combats. Ça n'a pas grand rapport avec un récit de superhéros, ou de superhéroïne. D'un autre côté, il est un peu paradoxal de reprocher à Renae De Liz & Ray Dillon de ne pas se couler dans le moule des comics de superhéros quand l'objectif qui leur a été assigné est d'écrire pour un public différent. En outre, difficile de leur reprocher de ne pas faire juste une autre histoire des origines, une de plus. Oui, les personnages sont mignons avec une allure inoffensive, mais sans en devenir kawaï non plus : ils ne font pas peur, mais ils ne ressemblent pas à des peluches pour enfant de moins de 3 ans. Oui les décors semblent parfois oubliés, et le jeu des acteurs est entièrement premier degré, sans malice ni ambiguïté, mais il est difficile de résister à ces individus inoffensifs et pour la plupart animés par de bonnes intention. Oui les nazis sont caricaturaux, d'un seul bloc, mais pas assoiffés de sang, le vrai méchant de l'histoire étant d'origine surnaturelle et diminuant le libre arbitre des humains par son influence néfaste. Oui, il est impossible de prendre pour argent comptant cette histoire de dieux de l'Olympe, introduisant une mythologie de pacotille, des effigies en papier mâché insufflant des élans artificiels dans les personnages, vision difficilement réconciliable avec les soldats sur le champ de bataille. Oui, le parti pris narratif de ce récit est très affirmé et ne peut pas plaire à tout le monde. Il est très déconnecté des conventions narratives des récits de superhéros industriels. Il est possible que le lecteur se lasse de ces pages chargées en dialogue ou en flux de pensée, et de ces personnages trop lisses ou trop gentils. S'il persévère, il ne peut que reconnaître que les auteurs remplissent leur mission sur tous les tableaux : raconter une origine de Wonder Woman différente, ou au moins différemment. De ce point de vue, cette version justifie son existence. En outre, ils ne trahissent en rien l'essence du personnage. Le lecteur connaissant bien Diana et Themyscira retrouve l'île des amazones, la reine Hippolyta, les dieux de l'Olympe, Steve Trevor, Etta Candy, et même les kangas. Diana finit par obtenir son costume étoilé avec une explication convaincante de la présence des couleurs du drapeau américain et de ses étoiles. Il apparaît même un personnage civil récurrent de la série Superman, et un autre de la série Batman, amenés avec une réelle finesse et une pertinence au regard du récit, des clins d'œil pour les initiés avec une belle sensibilité et une belle justesse. Contrairement à ce qu'il pouvait penser au début, le lecteur découvre que Renae De Liz dispose d'une solide connaissance sur Diana et sa mythologie. Il le reconnait de bonne grâce avec ses accessoires offerts par sa mère : les bracelets de soumission, la ceinture dorée de Gaea, le lasso de Vérité, les sandales d'Hermès et bien sûr la tiare. L'autrice les met en place de manière élégante sans ressasser les clichés éculés qui y sont associés. Dans le dernier tiers, elle évoque ou elle incorpore d'autres éléments récurrents avec une certaine malice pour certains, ce qui fait sourire le connaisseur. Quelles que soient ses réticences, le lecteur finit par se laisser séduire par cette version. S'il y accroche dès le départ, il ressent la montée en puissance vers l'affrontement final. Si sa sensibilité n'est pas en phase avec celle de l'autrice, il apprécie plus le dernier tiers où les différents fils finissent par former un motif reconnaissable, sans que la narration change de tonalité pour autant. Si la couverture n'a pas suffi pour l'alerter, le lecteur comprend vite que la forme de la narration de ce récit vise un public très précis : des jeunes filles ou jeunes adolescentes souhaitant découvrir ce personnage. Indépendamment de son ressenti, le lecteur finit par apprécier la grande cohérence de la vision de Renae De Liz pour Wonder Woman, et son mode de narration constant du début à la fin. Si sa sensibilité est en phase avec celle de l'autrice, il (ou plutôt elle) suit la très sympathique Diana dans une série d'aventures échevelées jusqu'à révéler sa vraie nature, et ses nobles convictions dans des pages aux dessins aérés, et au texte solide. Si sa sensibilité n'est pas en phase avec celle de De Liz, il éprouve des difficultés à ressentir un plaisir de lecture au premier degré, mais il est épaté par le savoir-faire de l'autrice qui donne sa version du personnage avec ses émotions, et une mise en valeur respectueuse de la plupart des aspects spécifiques de la version originale des années 1940, avec parfois une pointe d'espièglerie.
Ce one-shot ne m'a pas passionné et ce pour deux principales raisons : 1. J'ai déjà lu ou vu des histoires racontant les origines de Wonder Woman. L'auteur utilise bien des éléments nouveau et c'est pas juste un remake sans intérêt d'une histoire déjà parue, mais malgré tous mes efforts je n'ai pas réussi à trouver les personnages vraiment attachants ou le scénario captivant. Il y a juste Etta Candy que j'ai bien aimée. 2. La principale raison pourquoi je n'ai pas accroché est que je n'ai pas aimé le dessin que je trouve froid et qui ne m'accroche pas du tout. Je pense que si j'avais aimé le dessin j'aurais plus accroché, mais voilà je n'ai pas aimé lire des centaines de pages dans un style que je n'aime pas du tout . Franchement le style des vieux comics des années 60-80 est bien mieux. En plus, j'étais peut-être pas bien réveillé, mais j'ai trouvé que le texte était un peu trop petit et que c'était dur de se concentrer pour lire ce petit format et pourtant je suis habitué à lire des mangas depuis des années ! Enfin bon, si vous aimez le dessin, vous allez peut-être aimer ce one-shot qui semble avoir des bonnes critiques un peu partout sur internet.
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