Labyrinthus
Et si nous n’étions que des cobayes ?
Christophe Bec École européenne supérieure de l'image
2057. La Terre est sous la menace d’un phénomène sans précédent. Depuis quelque temps, de mystérieuses cendres tombées du ciel recouvrent les paysages et villes d’une couche uniforme. Et partout dans le monde, de nombreux cas de maladies respiratoires sont recensés. Très vite, les autorités scientifiques et politiques sont unanimes : la « cendre » est en réalité une arme de destruction massive envoyée pour décimer l’humanité ! Pour comprendre les origines de ce fléau et tenter d’y mettre fin, une équipe est alors envoyée vers Phobos, satellite de Mars duquel proviendrait l’épidémie... Christophe Bec, scénariste de Carthago et de Siberia 56, revient à son genre de prédilection dans un captivant thriller de SF aux accents lovecraftien, mené par une équipe de héros aussi bigarrée que charismatique. Mystères, aventure et angoisse sont au menu de ce diptyque duquel émergent de véritables questions sur notre rapport à l’écologie.
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Date de parution | 26 Août 2020 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis
Quelle déception, mais quelle déception ! On pourrait croire le contraire, mais malgré ses ratés, j'aime Christophe Bec. Il sait créer des univers fascinants, des atmosphères captivantes, des histoires accrocheuses... qu'il ne sait presque jamais finir correctement. Avec Labyrinthus, le phénomène touche à son paroxysme. Le point de départ est très classique pour Bec, mais efficace. Des phénomènes surnaturels se manifestent sur Terre, le climat est complètement chamboulé, et l'humanité commence à périr. On a déjà vu ça, mais ça fonctionne grâce au talent toujours intact de Bec pour la narration. Le premier tome s'écoule, il se lit agréablement, et on a envie de lire le suivant assez vite. Le deuxième tome commence sur les chapeaux de roue ! Sa première moitié est clairement ce qui arrive de mieux dans ce diptyque, malgré des personnages interchangeables qu'on a parfois du mal à identifier. C'est haletant, bien construit, claustrophobe, c'est très prenant. Et puis arrive la fin... Mais quelle catastrophe ! Soudain, Bec nous enfonce la tête dans un gloubi-boulga de bons sentiments politiquement correct, qui détonne clairement avec la relative subtilité du scénario jusque-là. Sans ce finale raté, j'aurais clairement mis 3 étoiles. L'autre problème, c'est le dessin de Fabrice Neaud. Il n'est pas mauvais, mais je n'arrive pas trop à entrer dedans. Outre son aspect vraiment trop statique, je trouve qu'il ne parvient pas à diffuser l'ambiance de mystère que Bec essaye de mettre dans son scénario. Un dessin à la Christophe Bec (justement) aurait sans doute davantage donné au récit le souffle et l'ampleur dont il est parfois privé ici (pas tout le temps). Bref, ce n'est pas une très mauvaise BD. Si vous aimez tout ce que fait Bec, alors lisez Labyrinthus sans trop hésiter. Mais pour moi, c'est raté. Très prometteur, bien construit, mais très mal achevé. Et souvent, quand une fin est mauvaise, elle porte atteinte à toutes les autres qualités de la série. C'est le cas ici.
Avec un album de Christophe Bec je sais par avance que je vais me régaler. J’adore plonger dans les méandres de ses histoires. Avec ces deux albums de science-fiction de la série Labyrinthus je n’ai pas été déçu, bien au contraire. Christophe Bec au scénario et Fabrice Neaud dévoilent une symbiose exceptionnelle entre narration captivante et illustration immersive. L'univers créé par Christophe est riche en détails, explorant des thèmes futuristes avec une profondeur conceptuelle remarquable. Comme d’hab ! Fabrice Neaud, quant à lui, apporte une dimension visuelle envoûtante, sa maîtrise artistique transcende les attentes. Les personnages, complexes et nuancés, s'animent grâce à l’habileté du scénariste, offrant une immersion émotionnelle intense. Fabrice Neaud complète ce tableau avec des dessins qui capturent l'essence même de chaque scène, éveillant les sens du lecteur que je suis à travers une palette visuelle impressionnante. MA GNI FI QUE ! L'intrigue, habilement tissée, se déploie avec des rebondissements ingénieux, maintenant un suspense haletant. Vous ne pouvez pas lâcher vos albums avant d’avoir fini. Les dialogues ciselés à la perfection enrichissent l'expérience, tandis que Fabrice Neaud utilise son talent graphique pour transcender les limites de la narration conventionnelle. C’est du grand art je vous dis. En somme, cette première collaboration entre Christophe Bec et Fabrice Neaud dans le domaine de la bande dessinée de science-fiction érige un monument artistique captivant avec une fusion magistrale de scénario sophistiqué et d'art visuel exquis. Cette série est un incontournable pour les amateurs du genre, offrant une expérience sensorielle et intellectuelle qui perdurera bien au-delà de la dernière page. Je recommande vivement.
Du jour au lendemain, l'humanité est envahie par des cendres venues du ciel, décimant 3/4 de la population. Nous allons donc observer ce que le gouvernement met en oeuvre pour trouver une solution à cette pandémie/ catastrophe. En parallèle, nous suivons l'histoire d'un autiste, capable de "voir" ce qu'il y a derrière les choses. Par exemple, il a été capable dessiner avec précision, toutes les galeries souterraines de New York, uniquement en survolant la ville en hélicoptère. Ce qui m'a tout de suite plu dans ce premier tome, est le nombre de mystères amenés par l'auteur. On est perplexe, étonné constamment. Lorsqu'un mystère se résout, 2 autres surgissent derrière. Et le mieux dans tout cela, c'est que les réponses arrivent vite! Pas d'albums à rallonges et autres histoires parallèles inutiles. On va à l'essentiel. Le deuxième tome m'a en revanche nettement moins emballé. Là où dans le premier tome, tout me semblait cohérent, bien amené et restait grosso modo dans le domaine de la science fiction. Le deuxième tome lui, part dans tous les sens, rentre dans du fantastique et nous sort des résolutions sorties de nulle part. Un diptyque très plaisant à lire, mais qui malheureusement se casse la figure dans la seconde moitié. 3 étoiles MAUPERTUIS, OSE ET RIT !
Je ne sais pas pourquoi Bec prend la peine de mettre son nom sur la couverture d’une nouvelle série, tant un simple coup d’œil sur les couvertures et un rapide feuilletage permet de reconnaitre sa production. En tout cas, cette série est clairement à réserver à ses fans, et particulièrement à ceux qui ne souhaitent pas sortir de schémas déjà vus et revus chez lui. Dès le début en effet on sent le Bec, avec cette série d’événements se déroulant sur des lieux différents, à des époques différentes, qui entretiennent un certain mystère, et qui semblent liés à une activité extra-terrestre (sauf qu’ici ce n’est pas sur Mars, comme Olympus Mons, mais sur un de ses satellites, Phobos, que l’intrigue va se focaliser). Quant au deuxième album, il se déroule dans un huis-clos souterrain et oppressant, qui rappelle souvent Sanctuaire ou Carthago par exemple. Bref du déjà-vu assaisonné d’une nouvelle sauce. Bec mène ensuite sa barque de façon classique, la narration est globalement fluide. Mais, outre que je me lasse facilement des redites de Bec, plusieurs choses m’ont franchement gêné. D’abord c’est très verbeux, avec une police de caractère souvent trop petite, la lecture est à certains endroits laborieuse (et le dessin de Neaud, globalement bon – avec même de très belles planches, joue sur les ombres, l’obscurité des décors, ce qui accentue donc les difficultés de lecture). Mais c’est l’histoire elle-même qui pose problème. Au milieu des militaires envoyés sur Phobos, un autiste, recruté pour certaines de ses facultés : cette équipe doit détruire l’entité extra-terrestre, qu’on soupçonne installée ici (depuis des semaines, des créatures/vaisseaux diffusent sur Terre des cendres mortelles, un virus faisant périr les ¾ de l’humanité !). Si l’action sur Phobos dans le deuxième tome singe Sanctuaire ou d’autres récits du même type (avec divers artifices fantastiques), la deuxième moitié de ce deuxième tome prend un tour délirant et tout à fait improbable : l’autiste saisit brusquement les vues extra-terrestres (extrapolant une théorie incroyable à partir de rien), arrive à convaincre les dirigeants du monde entier réunis en conseil (avec une présidente des USA aux airs d’Angela Merkel) que finalement ces extra-terrestres sont plutôt cools de nous avoir ouvert les yeux sur les catastrophes engendrées par l’expansion humaine, et que donc leur virus malthusien permet de repartir sur de bonnes bases… Improbable, et en plus un prêchi-précha dans lequel Bec essaye de glisser à peu près tout et n’importe quoi dans une grande naïveté. Bref, si j’étais prêt à mettre trois étoiles pour ne pas décourager les complétistes de Bec, cette dernière partie m’a définitivement rebuté.
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