Baby boom
Avec ce sixième ouvrage, Yûichi Yokoyama frappe haut, frappe fort et frappe où on ne l’attend pas. Délaissant un moment sa manière habituelle – la ligne claire incisive, parfaitement maîtrisée, rehaussée d’aplats noirs et de trames reconnaissable entre toutes –, il offre avec Baby boom sa première bande dessinée en couleurs. Baby boom est un recueil de saynètes ultra-rapides animées par deux personnages récurrents, un « oiseau » (l’animal à tête noire sous le masque duquel l’auteur aime se figurer) et un « poussin », engagés dans toutes sortes de jeux et d’activités propres à l’enfance : cerceau, cubes, baignade, pliages, dessin, goûter, construction, bac à sable, saut dans les flaques…
Les petits éditeurs indépendants Séries avec un unique avis
Dessinant vigoureusement à l’aide de deux couleurs de feutres (dont il change à chaque scène ou à chaque page), Yokoyama a laissé à ses dessins leur fraîcheur d’esquisses. Par leur rapidité d’exécution, par leurs contrastes colorés, ses planches sont le prolongement évident et communicatif de la joie frénétique de l’oiseau, du poussin et de leur bande de copains. Nouvelle clé d’accès à une œuvre trop souvent jugée austère, sérieuse et froide, Baby boom – livre de l’enthousiasme – expose ainsi au grand jour pour la première fois l’un des ressorts les plus puissants de l’œuvre de Yûichi Yokoyama : sa part d’enfance.
Scénario | |
Dessin | |
Couleurs | |
Editeur
/
Collection
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | 14 Novembre 2013 |
Statut histoire | Histoires courtes 1 tome paru |
Les avis
J'avais déjà lu La Salle de la Mappemonde du même auteur et j'étais resté assez hermétique. Très conceptuel cet auteur japonais. Il le prouve à nouveau ici chez le même éditeur avec cet album qui n'a rien à voir graphiquement. Pour le dire péjorativement c'est presque comme si un enfant en était l'auteur avec une alternance de traits au feutre de différentes couleurs. En bien plus maîtrisé bien sûr, un enfant ne dessinera jamais aussi bien. Et il y a une certaine virtuosité pour faire passer l'idée de mouvement. De plus le choix des couleurs de feutre n'est pas anodin. Pour autant il m'a fallu lire (en partie) les notes très détaillées de la fin dans lesquelles l'auteur explique case par case pour quasiment toutes les planches ce qu'il a voulu montrer pour comprendre que l'homme à la tête noire, le 'papa', qu'on voit dans tout l'album est un oiseau. Pour qu'il y ait besoin d'expliciter à ce point tout ce qui a été dessiné, c'est quand même que ça ne s'appréhende pas facilement. Il y a des cases où on comprend bien ce qui se passe et l'auteur ne fait que confirmer ce qu'on a vu. Il faut dire aussi que je n'ai pas passé 5 minutes par planche à analyser le détail de l'action tant le dessin ne me fait pas rêver. De plus le rythme est plutôt vif donc je tourne les pages rapidement. Au-delà de son dessin, cet album partait déjà mal pour moi car il est muet, ce qui n'est généralement pas trop ma tasse de thé. On a juste le droit à quelques onomatopées illustrant les actions. Le style graphique est peut-être aussi en résonance avec l'histoire qui consiste en plusieurs scènes avec un père et un enfant, un oiseau donc, qu'on devine plutôt bébé dans les premières pages et qui semble un peu plus vieux dans d'autres car on le voit à l'école ou faire la cuisine tout seul. On a un bel éventail d'activités, le repas, le bain, à la mer pour pêcher, à la campagne, à la piscine, au parc etc. Et même en discothèque, ce qui n'est pas vraiment le lieu propice à un enfant. J'ai cru y déceler un peu d'humour, mais vraiment une fine couche, du saupoudrage. Je l'ai lu en entier tout de même, mais je suis à la frontière du 1/5 en terme de plaisir de lecture. Comme je n'ai toujours pas compris pourquoi cet éditeur adore cet auteur, j'en lirai peut-être d'autres...
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2025 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site