Passe misère
Découverte express d'un coin paumé.
Les petits éditeurs indépendants Nouvelle Aquitaine Séries avec un unique avis
Georges, commercial sillonnant la France, tombe en panne de voiture. Derrière des feuillages, apparaît le nom d’une petite commune de Dordogne, où il va échouer pendant trois longs jours, le temps que sa tire soit remise d’aplomb. L’occasion pour lui de découvrir Chamiers, petite bourgade à l’apparence morne, avec son pmu, ses barres d’immeubles où il va séjourner, ses jardins ouvriers nourris au jus pas très bio d’une usine de produits chimiques... mais aussi, derrière cette façade banale, des artistes en résidence, des personnalités atypiques, un monde insoupçonné plein de vie hors des clous du monde « normal », des histoires de mouton perdu et d’un Raël de passage. Pierre Maurel, artiste en résidence à Chamiers sur plusieurs mois, donne une vision très personnelle de la vie d’une bourgade près de Périgueux, par le prisme du film Le Passe-montagne de Jean-François Stevenin.
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Date de parution | 22 Octobre 2020 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Pierre Maurel présente là un travail réalisé en résidence. Il nous fait découvrir un coin paumé de la France, au travers d’un commercial, bloqué là 3 jours le temps que sa bagnole accidentée soit réparée. Notre type va ainsi découvrir ce qui semble être un coin abandonné de tout – et presque de tous. Barre d’immeubles abandonnés et en voie de démolition, commerces rares, usines polluant les environs, et petites gens loin de l’effervescence parisienne. Notre type va d’étonnement en étonnement mais, au fil des rencontres, et jusqu’au barbecue final, va découvrir la vie qui résiste dans cet univers hostile, des gens plein d’envies, de la démerde aux initiatives artistiques, en passant par une volonté de combat et une tolérance qui remet en cause les clichés sur le racisme et la réaction, qui forcément gangrèneraient ces coins perdus et laissés pour compte : Pierre Maurel éclaire sans doute ce que la presse nationale avait « oublié » de voir lors de la révolte des Gilets jaunes. Son travail ressemble un peu sur la forme à certains albums de Simon Hureau. Cet album sans prétention est vite lu, mais c’est une lecture plutôt agréable (le dessin, simple et fluide y contribue).
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